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1
Département de la géographie
Licence professionnelle Tourisme Rural et Culturel
Sous la directionde
Mme AsmaeBouaouinate
Année universitaire : 2013-2014
Mémoire
En vu de l’obtention de la Licence Professionnelle Tourisme Rural et Culturel
L’ancienne Médina de Casablanca : une Richesse
Culturelle et Touristique diversifiée mal exploitée.
Réalisé par :
AbderrahimJABBAR
2
Je dédie ce travail :
A ceux qui ont veillé à me donner la meilleur éduction,
à m’entourer de leur attention et qui ont tous fait pour
réussir ma vie j’espère sincèrement être à la hauteur de ce
que vous espérez de moi : à vous mes parents, dont les mots ne
seraient pas suffisant pour exprimer ma gratitude et mon
amour à votre égard.
A mes frères, mes tantes et oncles et à toute la famille
JABBAR au Maroc et à l’étranger.
A l’ensemble des étudiants de la licence professionnelle
Tourisme Rural et Culturel 2011-2014.
Abderrahim JABBAR
3
Remerciements
Je tiens à exprimer toute ma reconnaissance à mon Directeur de mémoire Madame
Asmae BOUAOUINATE. Je la remercie de m’avoir encadré, orienté, aidé et
conseillé et je leur dis que Dieu te préserve et te guérir.
J’adresse mes sincères remerciements à tous les professeurs, intervenants de la
licence professionnelle Tourisme Rural et Culturel et toutes les personnes qui par
leurs paroles, leurs écrits, leurs conseils et leurs critiques ont guidé mes réflexions
et ont accepté à me rencontrer et répondre à mes questions durant mes recherches.
Je remercie mes très chères parents qui ont toujours été là pour moi, « Vous avez
tout sacrifié pour vos enfants n’épargnant ni santé ni efforts. Vous m’avez donné un
magnifique modèle de labeur et de persévérance. Je suis redevable d’une éducation
dont je suis fier.
Je remercie très spécialement Mme Rabha Zahid, Mr chaaban et Mme fatma
Louaman pour leurs encouragements.
Je tiens à remercier Mon oncle Ahmed JABBAR pour son encouragement et ses
précieux conseils et son soutien inconditionnel.
Enfin, je remercie tous mes ami(e)s est très spécialement mon cher frère
Mustapha ZINE et je leur dis je vous aime tous.
À tous ces intervenants, je présente mes remerciements, mon respect et ma
gratitude. Allah ytoul lina fi aamarkoum
Enfin, je demande à dieu la miséricorde pour mon ami youness et nous sommes à
dieu lui retournons.
4
Résumé :
L’activité touristique constitue aujourd’hui à la fois une activité économique
importante, génératrice de revenu et un facteur de développement local du territoire
d’accueil.
Dans ce mémoire, nous avons abordé un type de tourisme à savoir le tourisme
culturel illustré par l’ancienne médina de Casablanca, à travers lequel nous avons
étudié les potentialités dont dispose cette Médina.
Après l’analyse des données recueillies, nous sommes arrivés aux constats
suivants : l’ancienne médina de la ville de Casablanca, passage obligé des
différentes destinations, recèle des trésors historiques, culturels.
Ce patrimoine mis en exergue grâce notamment aux activités culturels de
dimension locale; ainsi qu’aux différents établissements chargés de la région et de
la sauvegarde du patrimoine matériel dont dispose l’ancienne médina à savoir les
mosquées, Les églises, les musées….
Tous ces facteurs réunis permettront à l’ancienne médina un décollage rapide de
l’activité touristique.
Néanmoins, le tourisme culturel au sein de l’ancienne médina a connu quelques
lacunes aussi bien au niveau des infrastructures d’accueil, ainsi qu’au niveau du
problème de sécurité.
Enfin, les bonnes pratiques de gestion, de coordination et de coopération entre les
différents acteurs de l’activité touristique permettront un tourisme culturel de
qualité et un développement mutuel avec des retombées positives pour la
communauté.
Mots-clés :
Maroc, ville de Casablanca, ancienne médina, Patrimoine, tourisme culturel.
5
Sommaire
Remerciements………………………………………………………………..2
Introduction et problématique..............................................................8
Méthodologie…………………………………………..……...9
Concepts de base sur le tourisme ..........................................................13
1.1. Patrimoine et heritage ……………………………………..14
1.2. Tourisme et culture : essais de définition ………………....15
1.3. L’histoire du tourisme culturel…………………………..…...16
1.4. Définitions actuelles du tourisme culturel ……………..…….18
1.5. Les touristes culturels …………………………………..……18
Chapitre I : Présentation de la ville de Casablanca .....................21
Introduction....................................................................................21
Section1: les caractéristiques géographiques etHumaines de la ville de Casablanca.
1.1.Localisation géographique .........................................................21
1.2.Superficie .................................................................................21
1.3.Relief......................................................................................21
1.4.Climat ...................................................................................23
1.5.Pêche maritime............................................................26
Section2 : les caractéristiques humaines ................................................27
1.6. L’évolution de la population.................................................29
1.7. Activités économiques………………………………………..30
1.8. Activité Touristique ………………………………………….…30
1.9. Histoire de Casablanca de 1889 à nos jours…………………….....33
6
Chapitre II : l’offre et la demande touristiques de la ville de Casablanca.
Introduction……………………………………………………….38
Section1 : L’OFFRE ORIGENELLE ……………................................39
1.1. Définition de L'offre touristique…………………………………………………………..39
2.1. Un climat méditerrané…………………………………………………….39
2.2. Les forêts de la ville de Casablanca. ……………………………………..40
2.3. L’offre dérivée ……………………………………...………….41
2.4. Aéroport international …………………………………………..……41
2.5. Morocco Mall………………………………………………………….…41
2.6. Offre préhistorique ………………………………………………….…42
2.7. Offre culturelle………………………………………..………………42
Section2: la demande touristique………………………………………...44
3.1. Définition de la demande touristique …………………………..……...44
3.2. Une demande touristique en évolution permanente…………..45
3.3. Les arrivées touristiques par Nationalité……………………...47
3.4. Positionnement par rapport à la demande des touristes……...49
3.5. CAPACITÉ D’HÉBERGEMENT TOURISTIQUEDE LA VILLE DE CASABLNCA
PAR TYPE …………………………………………………50
3.6. Agences de voyages …………………………………………………….55
3.7. Les infrastructures d’accueil touristiques……………………..…………57
3.8. La durée du séjour ………………………………………………………………..57
Conclusion...........................................................................................61
7
Chapitre III : l’ancienne médina de Casablanca richesse historique et culturel.
Section 1 : Historique de l’ancienne médina ........................................
Introduction ………………………………......................................63
Aperçu Historique sur l’ancienne médina…………………………….…64
Les portes de l’ancienne Medina…………………………………………………..66
Typologie de l’architecture des sites culturels par type .................66
1.1.1. Architecture militaire ...................................................66
1.1.2. Architecture religieuse..................................................75
1.1.3. Architecture civile ...........................................……...82
1.1.4. Architecture hydraulique .............................................86
1.1.5. Architecture funéraire..................................................84
Section 2: l’exploitation de ces sites par le tourisme culturel……….91
1.1.1. Site d’Architecture à caractère hydraulique ..............................79
1.1.2. Site d’Architecture à caractère religieuse................................. 92
1.1.3. Site d’Architecture à caractère civil .......................................93
1.1.4. Site d’Architecture à caractère militaire ...................................94
1.1.5. Site d’Architecture à caractère funéraire...................................94
Conclusion...........................................................................................95
Conclusion générale............................................................................97
Références Bibliographique......................………………………....99
Annexes .............................................................................................101
8
Introduction et problématique du mémoire
Le tourisme est depuis quelques années l’objet d’une attention toute particulière de la part des
pouvoirs publics, des expertes, et des médias, de par son impact important sur l’économie
nationale.
Le Maroc, pays non pétrolier, devrait favoriser le secteur touristique, dans la mesure où il est
doté d’un potentiel touristique riche et varié (deux façades maritimes, montagnes, Sahara).
En 2000 ,l’OMT1
évalue le nombre des touristes internationaux 2
à 698 millions de personnes et
les dépenses du touristes international à 477 Milliards de dollars .durant la décennie 1980,dans
le cadre d’une conjoncture économique mondiale (Le Tourisme international p :25)souvent
morose, la progression a été d’environ 6% l’an pour le nombre de touriste et de 15 % l’an en
monnaie courante pour les recettes .dans les années 1990,les chiffres ont respectivement atteint
4,6%,la forte croissance économique de la seconde moitié de la décennie compensant la
mauvaise conjoncture des années 1990-1995.
le tourisme apparaît donc comme un des secteurs économique les plus dynamique et un
pourvoyeur essentiel de devises.
La région du Grand Casablanca est située sur la côte atlantique, au centre ouest du Maroc et
s’inscrit dans le Maroc atlantique selon la vision 2020 (Carte N° :1). A l’instar des autres
régions du Maroc, Casablanca, capitale économique instaurée par Lyautey3
dès l’établissement
du Protectorat français au Maroc lui permet de disposer d’une certaine ouverture sur l’Europe et
le monde grâce à sonport et son aéroport, qui sont notamment les plus importants du Royaume.
De plus, la ville regorge d’un patrimoine4
architectural important de bâtiments art déco,
fonctionnalistes et modernistes d’avant-garde les frères Perret en 1917.
1
OMT : organisation mondialede tourisme : www.world.tourism.org
2
Le Tourisme international p : 25.
3
Hubert Lyautey (Louis Hubert Gonzalve Lyautey) né le 17 novembre 1854 à Nancy et mort le 27 juillet1934 à Thorey) est un
militairefrançais,officier pendantles guerres coloniales,premier résidentgénéral du protectorat français au Maroc en 1912.
4
http://www.visitcasablanca.ma/casablanca/patrimoine-architectural.html
http://www.h24info.ma/maroc/casablanca-bientot-patrimoine-mondial-de-lunesco/20070
http://www.jeuneafrique.com/Article/DEPAFP20120429172700/
9
Casablanca dispose donc d’une richesse architecturale et urbaine, la mettant au même rang des
grandes métropoles du XXe
siècle : Brasilia (Brésil), Chandigarh (Inde), à titre d’exemple. On y
trouve tous les courants architecturaux d’avant-garde qui ont été testés entre 1920 et 1975 : art
nouveau, néo-classicisme, art déco, fonctionnalisme, hygiénisme, immeuble à redans,
brutalisme, et, pour l’urbanisme : le zoning, les grands boulevards, le permis de construire,
l’aménagement urbain, les grands ensembles.
Casablanca est donc une école à ciel ouvert, fréquemment visitée par des architectes et des
urbanistes du monde entier pour son patrimoine et son histoire, C’est un patrimoine culturel
important constituant une curiosité touristique.
Face au nombre d’atouts matériels dont dispose cette ville, l’attractivité touristique est un enjeu
important afin de les revaloriser.
Dans ce contexte nous avons choisi l’étude du thème « le patrimoine architectural urbain de
Casablanca quel impact dans la promotion du tourisme culturel ? (Cas de l’ancienne
médina) qui sera analysé à travers la problématique suivantes : « est ce que le patrimoine
architectural urbain contribue au développement du tourisme culturel dans la ville de
Casablanca ? ».
La ville de Casablanca dispose-t-elle des composants culturels pour concurrencer les autres
villes ?
Les interrogations auxquelles le présent travail va essayer de répondre sont :
Quelle est l’offre touristique de la ville de Casablanca ?
Quelle sont les points d’attractivité touristiques da la ville de Casablanca ?
Mais Ce patrimoine peut-il être une opportunité pour la valorisation et le développement du
tourisme culturel de Casablanca ?
Choix du sujet :
Notre choix de ce sujet vient après 3 ans d’Eudes en Licence professionnelle Tourisme Rural et
Culturel, j’ai constaté qu’il y a peu voir absence d'études touristiques sur la ville Casablanca et
plus particulièrement sur son âme l’ancienne Médina, L’intérêt du patrimoine culturel pour le
tourisme culturel et aussi je voudrais valoriser le patrimoine culturel de l’ancienne Médina de
Casablanca.
10
Méthodologie
Pour répondre à toutes ces questions, nous avons d’une part effectué une enquête sur terrain,
des entretiens, des visites à l’inspection régionale et des sites et monuments historiques de
Casablanca et à la délégation régionale du tourisme de Casablanca et d’autre part nous avons
consulté une série de mémoires, thèses, articles de journaux, des revues en arabe et en français,
des rapports, des ouvrages, traitant tous ce thèmes (voir la bibliographie).
Nous avons utilisé un ensemble des techniques et les outils concernant le montage et l’analyse
des données que ce soit des tableaux des graphiques et des cartes :
Des programmes (MAPINFO) pour dessiner des cartes et pourlocaliser quelques donnes sur le
tourisme à Casablanca.
EXCEL : pour transformer des tableaux en graphiques.
Le profil sociodémographique
Avant d'entamer en profondeur l'analyse de nos résultats, il est judicieux d'indiquer que notre
échantillon s'élève à 41 répondants.
L'échantillon comporte trente-six hommes (88%) et cinq femmes (12%).
La prédominance des hommes envers les femmes peut se justifier par la tendance des premiers
à voyager plus à destination du Maroc en raison de sonadhérence à la culture arabo-
musulmane.
Répartition de l'échantillon en fonction du sexe (graphe : N° :1)
Source : enquête de terrain 05 /05/2014.
Tableau : 1
Répartition de l'échantillon en fonction du sexe
Groupes Fréquence Pourcentage
Homme 36 88%
88%
12%
homme femme
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
11
Femme 5 12%
Total 41 100%
La mise en relation et la synthèse de ces sources d’information nous ont permis d’approfondir
notre étude.
En essayant de répondre à la problématique ainsi énoncée, notre mémoire de recherche sera
construit autour de trois chapitres :
Le premier chapitre porte sur la présentation du territoire dans lequel s’inscrit notre étude, la
ville de Casablanca, en donnant un aperçu global sur différents aspects : géographique,
historique, économique et social. Nous considérons qu’il est indispensable de bien connaître le
territoire dans lequel s’inscrit notre étude.
Dans le deuxième chapitre, nous allons exposer l’offre que propose la ville de Casablanca :
l’offre naturel et culturel et analyser la demande touristique de la ville de Casablanca.
Enfin, dans le troisième chapitre nous traitons de l’offre et l’architecture des sites culturels de
cette ancienne Médina et essayant de répondre à notre problématique.
12
Source : la vision 2020, élaboration personnelle ,2010.
La région de Casablanca selon le nouveau découpage Touristique la vision 2020 au Maroc (carte N° :1)
13
Concepts de base sur le
Tourisme Culturel :
14
1. Concepts de base sur le tourisme :
Afin de bien comprendre le tourisme culturel, il nous a semblé important de consacrercet
avant-propos aux concepts liés au tourisme culturel, à savoir le patrimoine et heritage ,le
tourisme et la culture ,le tourisme ,le touriste culturel lié au tourisme.
1.1. Patrimoine et heritage :
« Pour certains, le patrimoineexiste de toute éternité, pour d’autres, il remplit une fonction,
pour d’autres encore il nourrit le récit national, ou incarne essentiellement la modernité »
(Poulot, 2003, p. 36).
La notion de patrimoine5
a été élaborée dans la culture de l’Europe occidentale. Sachant que la
France et l’Angleterre sont (Choay (1992) les premiers à avoir parlé de restauration et de
conservation du patrimoine, j’ai décidé de me concentrer en particulier sur la notion
francophone de patrimoine et anglophone d’heritageet de mettre en évidence les nuances
d’usage de ces termes.
À l’origine, le terme « patrimoine » était employé dans le sens de patrimoine familial, et
désignait les héritages familiaux, matériels ou immatériels.
Venant du latin patrimonium, il faisait référence à l’héritage du père et à ce qui devait être
légué aux générations suivantes.
Le terme a ensuite été utilisé pour désigner plus particulièrement les vestiges archéologiques,
les édifices religieux et lieux de pouvoir.
Plus tard, il désignait également les lieux de mémoire, les savoir-faire et certaines
caractéristiques de la culture - chants, récits, danses, ou le patrimoine immatériel.
Au fil des années, la notion de patrimoine a inclus des bâtisses individuelles, puis des sites
voire des quartiers entiers, elle concernait la ville, puis la nature et l’environnement.
Elle s’estdonc appliquée à d’autres domaines, menant ainsi à des notions telles que «
patrimoine historique », « patrimoine naturel » ou « héritage naturel » (Choay, 1992).
Certains auteurs appréhendent cette évolution comme un « éclatement de la notion [de
patrimoine] » (Audrerie, 1997, p. 6), voire un élargissement aussi bien spatial, chronologique
que thématique de celle-ci (Babelon et Chastel, 1994 ; Gravari-Barbas et Guichard-Anguis,
2003a) et affirment que le terme « patrimoine » désigne aujourd’hui tous les biens du passé.
5
L’Italie et l’Autriche font également partie des premiers pays à avoir abordé le sujet, par contre, les études sur le patrimoine en
font moins référence que de la France et de l’Angleterre.
15
Ainsi, le « patrimoine » peut être défini comme un bien matériel ou immatériel ainsi étiqueté
dans un but de conservation et de protection (Choay, 1992) ou comme « ce que nous décidons
de préserver, de réutiliser ou de transmettre ».
De plus, certains auteurs affirment que « Si tout n’est pas patrimoine, tout, potentiellement,
peut le devenir, dès lors qu’une communauté voit dans ce legs du passé - aussi modeste soit-il -
un "bien commun"[…] » (Kneubühler, 2010, p. 2).
1.2. Tourisme et culture : essais de définition :
Avant d’expliquer le phénomène de tourisme culturel, il est important de rappeler la définition
du tourisme. Plusieurs définitions existent : le tourisme peut être défini comme la « Pratiquedu
voyage d’agrément ».6
Ouencore comme l’« Action de voyager, de visiter un site pour son
plaisir » (LAROUSSE, 1999, p 1020). On retrouve à travers ces deux définitions deux notions
importantes : le déplacement et le loisir.
Cependant, bien que le déplacement ait toujours été une constante dans le tourisme, la notion de
loisir n’y a pas toujours été associée. L’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT7
), quant à
elle, en donne la définition suivante : « Les activités déployées par les personnes au cours de
leurs voyages et de leurs séjours dansles lieux situés en dehors de leur environnement habituel,
à des fins de loisirs, pour affaires et autres motifs ». L’OMT élargit donc la définition du
tourisme, en ne la limitant pas aux loisirs, mais en y ajoutant d’autres finalités.
Le tourisme est un phénomène très ancien, dontles prémices remontent à l’Antiquité – lorsque
les jeunes grecs, instruits quant à l’histoire de leur ville, visitaient les autres cités afin d’en
découvrir le passé – puis au Moyen Âge.
Les voyages médiévaux se faisaient principalement pour des motifs religieux, comme les
pèlerinages, mais s’enrichissaient également de dimensions commerciales ou diplomatiques. Au
cours des siècles, le tourisme a subi de nombreuses évolutions. Pourtant, ce phénomène est
resté pendant longtemps réservé à une élite sociale, avant de se démocratiser dans la seconde
moitié du XXème siècle, grâce à l’apparition des congés payés instaurés en 1936 par le
gouvernement du Front Populaire. Le tourisme devient alors un fait de société, car plus de 60 %
des français partent alors en vacances, et le tourisme de masse apparaît.
À l’origine, le tourisme désignait presque automatiquement du tourisme culturel. Puis, dans les
années 30, le phénomène a cesséd’être lié systématiquement à la culture et l’on a vu apparaître
d’autres formes de tourisme. Il existe aujourd'hui différents types de tourisme : le tourisme
6
AMIROU Rachid. Imaginaire du tourisme culturel. Paris :PUF, 2000, 160 p.
7
OMT : L’Organisation mondiale du tourisme est une institution spécialisée du système des Nations unies et la principale
organisation internationale dans son domaine de compétences.
16
balnéaire, le tourisme d’affaires, le tourisme urbain, le tourisme sportif... Nous nous
intéresserons à travers ce mémoire à un type particulier de tourisme : le tourisme culturel.
Dans le tourisme culturel, la culture est une notion prépondérante.
Avant d’expliquer ce conceptde tourisme culturel, il semble donc pertinent d’essayer de donner
une définition de la culture. Le dictionnaire Larousse définit la culture comme « l’ensemble des
phénomènesmatériels et idéologiques qui caractérisent un groupe ethniqueou une nation, une
civilisation, par opposition à un autre groupeou à uneautre nation ».
L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO8
) a, lors
de sa conférence mondiale de Mexico de1982 concernant les politiques culturelles, donné une
définition un peu plus précise de la culture :
« L'ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui
caractérisent une société ou un groupe social. Elle englobe, outre les arts et les lettres, les
modes de vie, les droits fondamentauxdel'être humain, les systèmes de valeurs, les traditions
et les croyances ».
À travers ces définitions, il nous est possible de décrire la culture comme l’ensemble des
productions, des pratiques sociales, des actions qui sont propres à une société ou un groupe
social.
Grâce à ces définitions de culture et de tourisme, et au rappel des origines de ce dernier, il nous
est maintenant possible d’aborderle tourisme culturel.
Nous allons dans un premier temps effectuer un bref historique de ce tourisme, avant d’en
rappeler les définitions usuelles, puis nous détaillerons les différents acteurs impliqués dans le
tourisme culturel, pour terminer sur les enjeux liés à ce type de tourisme.
1.3. L’histoire du tourisme culturel :
À l’origine, et jusqu’au XXème siècle, le tourisme était considéré comme tourisme culturel.
À partir de ce siècle, d’autres types de tourisme ont émergé.
Le tourisme de découverte a commencé au Moyen Âge, avec les pèlerinages.
Des hommes, pour des motifs religieux, parcouraient des centaines, voire des milliers de
kilomètres, afin de se rendre à un sanctuaire.
8
L’UNESCO : (United NationsEducational,Scientific and Cultural Organisation).
17
Nous pouvons ici citer l’exemple des villes de Lourdes, Rome, Jérusalem, ou encore le célèbre
Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, lieu de pèlerinage classé au Patrimoine mondial de
l’humanité par l’UNESCO.
Les pèlerinages s’effectuent par étape, avec de nombreuses haltes, où les pèlerins s’arrêtent
pour visiter des vestiges historiques, pour découvrir des reliques.
Aux XVIIIème et XIXème siècles, le tourisme culturel était pratiqué par de jeunes aristocrates
britanniques, qui étaient envoyés par leur famille à la découverte de l’Europe : ce phénomène
est appelé « Grand Tour ». C’estde ce Grand Tour que vient le terme « tourisme », et c’estce
Tour qui a poséles bases des pratiques du tourisme culturel actuel.
Depuis la Grande-Bretagne, le phénomène s’estensuite étendu à l’ensemble de l’Europe.
Le but de ces voyages était de découvrir le continent européen, afin de parfaire l’éducation des
jeunes de la haute société.
Il s’agissait ici non pas de voyages de loisir, mais véritablement de voyages de labeur,
d’apprentissage et de découverte.
Cette forme de voyage associait séjours, rencontres, visites et échanges, et est à l’origine des
circuits touristiques organisés actuels.
Le Grand Tour était cependant plus long que les circuits d’aujourd'hui, car il durait plusieurs
mois, voire plusieurs années.
Seule une minorité aisée de la population pratiquait alors le tourisme, malgré l’apparition des
premiers voyagistes, tels que Thomas Cook9
.
Par la suite, le XXème siècle a vu le tourisme culturel s’ouvrir à un plus grand nombre de
personnes.
Dans les années 30, avec la diversification du tourisme que nous avons abordéeplus haut, le
tourisme culturel a également subi une évolution. Il s’estdiversifié, tant au niveau des
destinations que des thèmes et du public ciblé.
Le tourisme culturel englobe aujourd'hui divers types de tourisme : religieux, historique,
artistique, gastronomique, linguistique, artisanal...
9
Thomas Cook : est une entreprise anglaise du secteurtouristique, qui fait originelle créée vers le milieu du XIX siècle à
l’Angleterre.
18
1.4. Définitions actuelles du tourisme culturel :
Contrairement à certains autres types de tourisme, comme le tourisme balnéaire ou de
montagne, le tourisme culturel n’est pas lié à un type de territoire spécifique, mais peut se
pratiquer partout.
ORIGET DU CLUZEAU Claude, 126p10
définit le tourisme culturel comme
« un déplacement(d’au moins unenuitée) dont la motivation principaleest d’élargir ses
horizons, de rechercher des connaissances et des émotions au travers de la découverte d’un
patrimoine et de son territoire ».
Elle ajoute que la notion de déplacement est primordiale dans le tourisme culturel, car c’est
cette notion qui différencie le tourisme culturel des pratiques culturelles des habitants d’un
territoire.
L’auteur étend le tourisme culturel à d’autres types de tourisme avec la notion de tourisme «
occasionnellement culturel », c’est-à-dire un tourisme contenant des « séquences culturelles »,
mais n’ayant pas pour but principal la recherche de connaissances.
Il est possible d’affirmer également que le tourisme culturel est une quête à la fois de
connaissance et de sens (AMIROU11
, 2000, p 12). En effet, ce tourisme consacreles choses qui
nous sont lointaines, que ce soit dans l’espace, dans le temps, ou au niveau de notre
entendement.
Si plusieurs définitions existent pour définir le tourisme culturel, toutes s’accordentà dire qu’il
s’agit d’un déplacement afin de découvrir et d’apprendreà connaître, que ce soit le territoire
d’accueil, sonpatrimoine, sa population, sa culture, etc.
Après avoir précisé la notion de tourisme culturel, nous allons maintenant nous intéresser aux
différents acteurs qui y jouent un rôle, avant de traiter des enjeux de ce type de tourisme.
1.5. Les touristes culturels :
Au cours du siècle dernier, on a assisté à une désacralisation du tourisme culturel.
Autrefois réservé à une élite, ce tourisme est aujourd'hui pratiqué par de plus en plus de
personnes. La démocratisation du tourisme culturel est en partie due au fait que ce n’est pas une
10
ORIGET DU CLUZEAU Claude, Le tourisme culturel, Paris :PUF, 2000, 12p.
11
AMIROU Rachid. Imaginaire du tourisme culturel. Paris :PUF, 2000, 12 p.
19
forme de tourisme au coût démesurément élevé, qui resterait donc réservé à une élite financière,
mais un tourisme qui est abordable par un grand nombre (LANQUAR12
, 1994, p. 46-54).
En effet, de nombreuses politiques existent pour rendre abordables les pratiques culturelles :
tarifs préférentiels pour les étudiants, les chômeurs, les personnes âgées, les groupes scolaires,
les familles, les personnes handicapées... Il est à noter également que le développement des
modes de transport a également eu un impact sur le tourisme culturel, lui attirant un nombre
croissant de visiteurs.
Il existe plusieurs types de touristes culturels :
ORIGET DU CLUZEAU définit trois types de touristes culturels.
Le premier concerne les « monomaniaques », qui sont passionnés par un sujet précis, le second
les « boulimiques », qui s'intéressent fortement à tout ce qui est culture, au sens général, qui
souhaitent tout découvrir sur tout, et le dernier les « occasionnels », qui ont une pratique
culturelle occasionnelle, sur des thèmes divers.
C'estla clientèle touristique la plus nombreuse. Ces touristes font le choix de réaliser une «
séquence culturelle », comme ils choisiraient une autre offre au cours de leurs vacances. Ils se
concentrent plus sur le divertissement que sur le savoir. Ces touristes se focalisent sur les offres
culturelles situées dans un périmètre relativement proche de leur lieu d'hébergement (ORIGET
DU CLUZEAU13
, 2000, p 9).
Le colloque Tourisme et culture au cœur de l’identité urbaine, qui s’estdéroulé à Montréal en
novembre 2008, classe les touristes culturels en trois catégories : les touristes motivés par la
culture, qui s’intéressent à l’apprentissage et à l’éducation et pour qui la culture est la
motivation principale du voyage ; les touristes inspirés par la culture, qui visitent des sites
culturels de grande renommée et s’intéressent moins aux sites moins connus ; et les touristes
attirés par la culture, qui visitent une exposition, un musée, qui assistent à une manifestation
culturelle, sans que ce soit le but principal de leur voyage.
12
LANQUAR Robert. Articuler le coupletourisme-culture, Les Cahiers Espaces, L’AFIT, 1994,n°37.
13
ORIGET DU CLUZEAU Claude, Le tourisme culturel, Paris :PUF, 2000, p 9.
20
Chapitre 1
La présentation de la
zone d’étude : la ville de
Casablanca.
21
Chapitre I : Présentation de la ville de Casablanca
Introduction :
1.1. : localisation géographique :
La région du Casablanca est située14
sur la côte atlantique ; au centre ouest du Maroc, elle est
délimitée par l’océan atlantique à l’ouest ; la région de chaouia-ourdigha au nord à l’est et au
sud province de Settat à l’est et au sud et province ben Slimane au (carte N°: 2).
Dotée d’une superficie de 1140,40 km, la superficie urbanise est de 227,82km, soit 18,8%au
début des années 1980.
Elle est localisée sur la plaine de la Chawiya, région étant historiquement la principale région
agricole du Maroc, et comptant toujours de nos jours comme étant l’un des principaux pôles de
l’activité agricole du pays.
Sa position sur la côte atlantique lui permet l’accès aux ressources maritimes (principalement
relatives à la pêche). La ville avoisinante « Bouskoura » disposed’une étendue forestière se
composantprincipalement d’Eucalyptus, de Pins et de Palmiers.
Elle appartient à la région du Grand Casablanca qui, sur 1 615 km², regroupe également les
villes de Mohammedia (120 000 hab.), Ain Harrouda, les deux provinces Mediouna et
Nouasser et compte environ 5,6 millions d’habitants en 2005. Ces habitants sont appelés
Casablancais ou Casablancaise.
Cette croissance remarquable est due à une énorme concentration d’activités qui a fait de la
ville de Casablanca, la métropole économique du Maroc, éclipsant l’ancienne capitale
économique, Fès.
Elle regroupe huit préfectures d’arrondissements : Aïn Chock, Aïn Sebaâ – Hay Mohammadi,
Casablanca – Anfa, Ben M’Sick, Sidi Bernoussi, Al Fida-Mers Sultan, Hay Hassani, Moulay
Rachid
14
Annuaire statistiquerégional du grand Casablanca,2011 (version arabeet fran+ºaise).pdf.
22
Source: Direction régionale du tourisme15
, Casablanca, élaboration personnel
15
Direction régionaledu tourisme
La localisation de la ville de Casablanca sur la carte du Maroc (N° :2)
23
1.2. Climat méditerranéenà forte tendance océanique
La ville de Casablanca possèdeun climat16
méditerranéen à forte tendance océanique qui est
particulièrement agréable.
Sa localisation en bordure d’OcéanAtlantique lui confère des hivers doux et relativement
humides, ainsi que des étés modérément chauds mais sans précipitations. La température
moyenne annuelle y est de 18,88 °C, et le cumul annuel des précipitations s’élève à 426,1 mm.
Pendant l’hiver, le gel est quasiment absent : la température la plus bassejamais enregistrée est
de -2,7 °C. L’été, les températures sont généralement agréables lorsque le vent souffle de la
mer. En revanche, lors des épisodes de vent de terre, la ville peut enregistrer des températures
caniculaires pendant quelques jours. Enfin, la ville enregistre de forts écarts de températures
que l’on peut observer en été entre les quartiers de bord de mer (tempérés par l’océan), et les
quartiers périphériques, plus chauds car moins exposés aux brises marines.
Quant à la pluviométrie, elle est variable d’une année à l’autre. Son évolution durant les
dernières années était comme suit (en mm):
Station
métrologiques
2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08
Casablanca
Variation en %
337,5
+27,6
368,2
+9,1
484,8
+31,7
485,1
+0,06
248,6
-48,7
432,5
+73,9
307,2
-28,9
274,1
- 10,8
Source : service national de métrologie
16
Annuaire statistiquerégionaledu grand Casablanca,2011 (version arabeet fran+ºaise).pdf
24
Source: Haut-commissariatauxeaux et forêts et à la lutte contre la désertification
élaboration personnelle, 2014.
La pluviométrie du Maroc (carte N° :3)
25
Les cours d’eau 17
qui drainent la région sont des rivières de faible importance quant au volume
d’eau apporté. On y trouve Oued El Malleh qui se déverse près de la ville de Mohammedia,
Oued N’fifikh à Mansouria et Oued Hassar dans la Commune Rurale d’ Echchlalate(carte N°
4).
Source : monographie2008, élaboration personnelle.
17
Monographie 2008
Carte de ressource en eau (carte N° :4)
26
1.3. Les Forêts de la région de Casablanca :
La Région du Grand-Casablanca disposed’une superficie de 3562 ha de forêts provenant en
totalité du reboisement.
La commune de Bouskoura disposede 1600 ha de forêts, soit 45,3 % du total et la commune
Mejjatia Oulad Taleb disposede 1500 ha, soit 42,4%. Le reste est localisé dans le territoire des
communes de Dar Bouazza et Ech Chellalatte.
La forêt couvre près de 4 000 ha dans la région du Grand Casablanca, soit moins de 4% du
territoire et environ 10 m2 par habitant.
1.4. Pêche maritime:
La Région du Grand-Casablanca disposed’un littoral d’environ 60 Km et bénéficie de deux
ports (le port de Casablanca et celui de Mohammedia) à vocation commerciale qui disposentde
deux pavillons réservés à la pêche et qui participent avec une quantité importante dans la
production nationale. La pêche fait employer aux environs de 22.000 marins pêcheurs.
27
SECTION 2 : la caractéristique humaine de la ville de Casablanca.
Ce présent point vise à présenter les caractéristiques et démographiques de la ville de
Casablanca :
1.1. Les caractéristiques humaines :
Source : Ministère du transport et des équipements, 2014.
Carte routière de la ville de Casablanca (carte N°5)
28
Les moyens de Transports utilisés par les touristes
55% des touristes utilisent des transports appartenant aux organisateurs pour
visiter la ville de Casablanca et 35% utiliser tramway ce qui nous explique que les
touristes 10% utiliser loyer des voiture pour visiter la ville.
Source : enquête de terrain, 05/05/2014.
35%
10%
55%
Tramway
voiture
Transport appartenant aux organisateurs
Les moyens de Transports utilisés par les touristes pour visiter la ville (graphe N°1)
29
1.2. Evolution de la population des provinces et préfectures :
L’évolution de la population 18
à l’intérieur des préfectures a été marquée par des rythmes
différents. Si certaines préfectures ont vu leur population se maintenir, telle que la préfecture
Ain Sebaa- Hay Mohammadi ou décroîtrelégèrement, cas de la préfecture Casa Anfa, d’autres
voyaient leur population s’accroîtreà un rythme plus accéléré.
Ce sont les préfectures et les provinces situées à la périphérie de la région qui réalisent les taux
de croissance les plus élevés. L’existence des réserves foncières sont les principales raisons de
cet accroissement.
1.3. Evolution de la populationpar provinces et préfectures
Préfectures et provinces 1994 2004 2008
Effectif % Effectif % effectif %
Ain Chock 188 118 253 600 7,0 274 000 7,3
Hay Hassani 235 134 7,5 323 944 8,9 328 000 8,7
Ain Sebaa – Hay Mohammadi 413 168 13,2 416 300 11,5 420 000 11,2
AL Fida Mers Sultan 386 700 12,4 332 682 9,1 335 500 8,9
Ben M’Sik 325 408 10,4 285 879 7,9 292 000 7,8
Casablanca- Anfa 525 722 16,8 494 851 13,6 497 000 13,3
Mechouar de Casablanca 3 956 0,1 3 365 0,1 3 000 0,1
Moulay Rachid 351 104 11,2 384 607 10,6 393 000 10,5
Sidi Bernoussi 287 815 9,2 454 577 12,5 469 000 12,5
Mohammedia 257 001 8,2 8,9 8,9 341 000 9,1
Médiouna 62 609 2 122 851 3,4 142 000 3,8
Nouaceur 90 050 2,9 236 119 6,5 256 000 6,8
Total Région 3 126 785 100 3 631 061 100 3 750 500 100
Sources: R.G.P.H. 1994 et R.G.P.H. 2004
18
Monographie 2008
30
1.4. Les activités économiques :
La ville de Casablanca, premier pôle industriel du pays avec plus d’untiers des établissements
industriels du pays, concentre 55 % des unités productives, et près de 60 % de la main-d’œuvre
industrielle. La ville de Casablanca réalise 50 % de la valeur ajoutée du Maroc, et attire 48 %
des investissements. À elle seule, elle emploie 39 % de la population active du Maroc,
représente 35 % de la consommation électrique nationale et absorbe1,231 million de tonnes de
ciment. Tandis que les ports de Casablanca et Mohammedia assurent 55 % des échanges
extérieurs. Son aéroport sert 51 % des passagers.
Forte de ce dynamisme, la région présente un attrait indéniable pourles investisseurs, ainsi que
pour les jeunes à la recherche d’un cadre de vie confortable et moderne.
Première place financière du Royaume du Maghreb, elle concentre 30 % du réseau bancaire et
la totalité des sièges des banques et assurances du Maroc ; elle est également le siège de
nombreuses entreprises nationales et internationales ainsi que de multinationales.
La ville de Casablanca constitue un centre urbain par excellence avec plus de 5 millions
d’habitants. Elle génère à elle seule 25% du PIB national. Il s’agit d’une des plus grandes
métropoles du continent.
Le Grand Casablanca, premier pôle industriel du 19
royaume, offre des atouts incontournables
avec sonimportant bassin d’emplois un large réseau de fournisseurs et de prestataires, des
infrastructures aux normes internationales, des points de connexion logistiques assurant
proximité et accessibilité, et la présence des plus importantes institutions économiques.
Avec ses 2.550 unités industrielles, la région du Grand Casablanca se taille la part de lion avec
32% des établissements industriels et 49% du chiffre d’affaires global.
En plus de sa suprématie industrielle et technologique, Casablanca représente également un
grand potentiel touristique.
1.5. Les activités touristiques :
Le tourisme d’affaires et de loisirs se développe aussi avec de grands projets attrayants comme
le Palais des congrès, en construction dans le projet de Casablanca Marina.
Pour sa part, le projet du Parc Sindibad viendra compléter l’offre villégiature. Par ailleurs, la
croissanceéconomique va de pair avec le développement démographique. La population de
Casablanca qui est de 4 millions d’habitants aujourd’hui, sera de 5 à 6 millions à l’horizon
2030, selon les urbanistes. Le besoin est croissant en termes d’habitat, de 20.000 logements/an
à 36.000 pour les années à venir, en raison de la dédensification ou de la délocalisation de
secteurs denses à Casablanca. Pour cela, les autorités locales prévoient l’aménagement de 2.500
ha pour la ville d'Errahma, 1.100 ha pourla ville verte de Bouskoura, une zone urbaine
19
Annuaire statistique de la wilaya de Casablanca 2010 ;
31
nouvelle à Lahraouiyine sur 1.200 ha, 1.600 ha pour la ville de Sidi Moumen et 1.800 ha pour
Nouaceur.
Tourisme, n.d.). Il représente un complément au tourisme d’affaires. En effet, le tourisme
d’affaires remplit les hôtels la semaine, tandis que le City Break se concentre plutôt sur les
week-ends (S. Mouhid, communication personnelle, 19 juillet 2010). Il s’agit d’inciter de cette
manière les touristes d’affaires à rester à Casablanca le week-end et à découvrir la ville en
dehors de leurs activités professionnelles. Le séjour d’affaires serait ainsi combiné avec un
City Break (Conseil Régional du Tourisme, n.d.).
Le PDRT prévoit également le développement des séjours de loisirs. Au Maroc, la clientèle de
ces types de séjours disposed’un pouvoir d’achatmoyen à élever et préfère généralement les
destinations balnéaires. Hormis la détente, elle recherche des destinations pouvant offrir des
animations diurnes et nocturnes ainsi que des équipements commerciaux.
Pour résumer, en plus du tourisme d’affaires et du tourisme de passage (escales
aéroportuaires, croisières et circuits) déjà représentés, le CRT a l’intention de développer le
tourisme combiné affaires/City Break, le City Break pur et d’orienter Casablanca comme
destination de loisirs, de détente et de shopping.
D’après une enquête menée par le Département du tourisme auprès des marchés italiens,
anglais, espagnols et allemands, 80 à 85% des touristes interrogés sont satisfaits de la qualité
des hébergements et des restaurants. Parmi les éléments déplaisants, 75% des touristes notent
l’état de la ville et des monuments, 18% de la circulation routière et 10% du manque d’activités
d’animation. Ainsi, le CRT proposeune amélioration de la qualité de la ville et de
la circulation, un renforcement de l’animation et une mise en valeur des monuments (Conseil
Régional du Tourisme, n.d.).
Dans le PDRT, cinq axes principaux ont été définis pour atteindre ces objectifs :
1. « Développer une offre hôtelière, diversifiée et de qualité » ;
2. « Réhabiliter l’âme culturelle de la destination Casablanca » ;
3. « Mettre en place des infrastructures et équipements pour le congrès » ;
4. « Faire de Casablanca un haut lieu d’animation et de vie permanente » ;
5. « Améliorer, de manière globale, la qualité urbaine de la destination » (Conseil
Régional du Tourisme, n.d., p. 38).
Ceux-ci ont donnés lieu à différents projets touristiques comme le projet de Casa City Center, la
Marina, l’aménagement des plages de Sidi Abderrahmane, d’Anfa et d’AïnSebaâ et les
différents projets participants à la réhabilitation de l’âme culturelle de la ville. Seul le projet du
futur tramway de Casablanca ne fait pas partie du PDRT. Toutefois, son rôle dans la mise en
tourisme de la ville est confirmé par l’amélioration des conditions de déplacement des
visiteurs qu’il apportera.
1.6. Casa City Center
Le projet appelé « Casa City Center » prévoit le développement d’un grand centre immobilier
d’affaires de Casablanca. Il a été lancé en 2005 par le groupe ACCOR. Situé près de la gare
ferroviaire de Casa Port47 (cf. Annexe 1.5), Casa City Center comprend la construction
32
d’hôtels avec une capacité totale de 1.500 lits, un centre commercial, des immeubles de
bureaux, des restaurants et cafés, ainsi que des parkings. La mise en exploitation du projet était
prévue pour fin 2009 et aujourd’hui, les trois hôtels prévus dans le projet (hôtel Novotel, Sofitel
et Ibis) sont ouverts et accueillent leurs premiers hôtes (Conseil Régional du Tourisme,
n.d.). Le Novotel est équipé de 281 chambres, cinq salles de réunions, un restaurant et un bar
(http://www.accorhotels.com/fr/hotel-6572-novotel-casablanca-city-center/index.shtml), le
Sofitel comprend 141 chambres, trente suites, quatre salles de réunion, deux restaurants, un bar
et un Spa (http://www.accorhotels.com/fr/hotel-6811-sofitel-casablanca-tourblanche/
index.shtml), et l’hôtel Ibis est doté de 266 chambres, deux salles de réunion, un bar
et un restaurant (http://www.accorhotels.com/fr/hotel-6573-ibis-casa-city-center/index.shtml).
1.7. Projetde la Marina de Casablanca
Le projet de la Marina est né de la volonté de (re)valoriser la côte atlantique et de développer le
tourisme de cette capitale économique. Il s’agit d’offrir aux habitants et aux touristes une
promenade allant du port à la Mosquée Hassan II (cf. Annexe 1.6) et de créer un pôle
d’animation. La Marina prévoit un port de plaisance qui accueillera les croisiéristes, un parc
d’attractions, des restaurants, cafés, commerces, un centre commercial, un multiplexe cinéma,
des immeubles de bureaux et de résidence, deux unités hôtelières et des espaces verts.
Ses segments cibles sont le tourisme d’affaires, le City Break, le tourisme combiné
affaires/CityBreak et le tourisme de loisirs (Conseil Régional du Tourisme, n.d. ; Barthel, 2010
; Ministère du tourisme, de l’artisanat et de l’économie sociale, 2005).
Ce projet est divisé en quatre secteurs majeurs (cf. Figure 3) :
a. La Marina se développe dans le secteur du portde plaisance et est dédié au tourisme, aux
animations et aux loisirs, comprenant un yacht club, des commerces et des équipements
pour les sports nautiques. Sur cette zone piétonne sera aménagé un palais des congrès, un
hôtel et des restaurants.
b. Les Ramblas se développent également à proximité du port de plaisance. Ce secteur,
tourné vers les affaires, les loisirs et les commerces, comprend un hôtel pour le tourisme
d’affaires, un centre commercial (le Morocco Mall, ouvert depuis le mois d’octobre
2011) et des espaces ruraux.
c. Les Portes Océanes représenteront la partie « affaires » du projet avec des immeubles de
bureaux et de résidence. Elles comprennent également des restaurants et commerces de
haut standing.
d. Les Jardins de la Mosquée se développent autour de la Mosquée Hassan II. Il s’agit d’une
zone de promenade piétonne et d’espaces verts (Barthel, 2010).
L’aménageur, Al Manar Development Company48, s’engage à requalifier les alentours de la
Marina en réaménageant les boulevards, en construisant des espaces verts entre le portde
plaisance et l’ancienne Médina. Il prévoit également d’intégrer un palais des congrès et un
aquarium, tous deux souhaités par la Ville. Finalement, il lance le projet de réhabilitation de
l’ancienne Médina en tenant comptede l’environnement construit, des jardins et de l’espace
public (Barthel, 2010).
Le palais des congrès, dont les travaux ont démarré en juin 2011 et prendront fin en juin 2014,
accueillera des séminaires, des manifestations et d’autres événements d’envergures nationales
et internationales.
33
Sa capacité sera de 5.000 places et il sera équipé de commerces, de restaurants et de parkings
(http://www.casablancamarina.ma/info.php?id=6; Conseil Régional
du Tourisme, n.d.). L’aquarium comprendra un bassin de phoques, divers aquariums, dontun
doté d’un tunnel, une forêt tropicale, un restaurant et une boutique de souvenirs. Les travaux du
futur aquarium ont pour leur part débuté en 2011 et se termineront en 2013
(http://www.casablancamarina.ma/news.php?id=11).
1.8. Histoire de Casablanca de 1889 à nos jours
L’abondancede gisements lithiques, la découverte de « l'homme de Sidi Abderrahmane20
»
attestent d’une implantation humaine très ancienne sur le site de l’actuelle Casablanca.
Cependant les origines de la ville et de sonnom primitif, Anfa, restent de nos jours très
imprécis.
D’après Léon l’Africain né en 1490, Anfa aurait été fondée par les romains.
Pour Marmol, son contemporain, son origine serait phénicienne. Rien cependant ne vient étayer
ces deux hypothèses. Pour Ezzayani, historien, homme d’Etat (1734-1833), la fondation de la
ville serait berbère : « les Zénata s’établirent à Tamesna et Tadla, les Senhadja en Doukkala.
Les émirs des Zénata bâtirent la ville d’Anfa dans le Tamesna et la ville de Day dans le Tadla ».
L’auteur ne précisant pas l’époque de cette fondation ni l’origine de ses sources d’information.
Le nom d’Anfa, qui apparaît sous des orthographes très diverses dans les portulans et chez les
cartographes du 14ème
et 15ème
siècle : Niffe, Anafé, Anife, Anafa, Nafé, est lui également très
controversé. Certains y voient le mot arabe Anf (nez, bec, promontoire), d’autres le mot berbère
Anfa (cime, colline, sommet).
Toujours selon Ezzayani, le conquérant Almoravide, Youssef Ibn Tachfin, se heurta en
Tamesna (région qui s’étendait alors de l’Oum-Er Rabia au Bou-Rgreg) au mouvement
hérétique berbère des Berghouata. Il assiégea et conquit Anfa en 1068.
Au 12ème
siècle, Anfa est décrit par le géographe Al Idrissi comme un portau commerce actif.
Du 13ème au 15ème
siècle, Anfa est un chef-lieu de province important que se disputeront les
Almohades et Mérinides, puis Mérinides et Ouattasides.
20
Il s’agit de restes osseuxde type Homo erectus, mais aussid’outils de pierres taillées (Sbihi-Alaoui et Raynal, 2004).
34
A la décadence de cette dernière dynastie, Anfa se rendra indépendante et formera une petite
république de corsaires.
Au début du 16ème
siècle, Léon l’Africain 21
écrit dans sa « description de l’Afrique » :
« A l’intérieur d’Anfa, nombreux étaient les temples, les belles boutiques, les hauts palais ainsi
qu’onpeut le voir et s’en rendre compte à présent d’après les restes que l’on en trouve ».
Ces restes sont ceux laissés par les Portugais, après le siège et la destruction de la ville en 1468,
en représailles du danger que faisaient courir à leurs navires marchands, les corsaires d’Anfa.
La ville subit alors une longue éclipse de trois siècles et dût attendre l’avènement du Sultan
Alaouite Sidi Mohamed Ben Abdellah (1757-1790) pour être relevée de ses ruines.
Sidi Mohamed Ben Abdellah y fit construire une mosquée, une médersa, un hammam et la
repeupla de berbères chleuhs des Haha (région sud d’Essaouira) et de Bouakher de Meknès.
Il accordaen outre à deux maisons espagnoles le monopole du commerce dans la région. En
1794, la ville sous le nom de Dar El-Beïda, « la maison blanche », devient la résidence du
gouverneur de la province des Chaouia.
En 1830, le Sultan Moulay Abderrahman (1822-1859) rouvre au commerce européen le port de
Dar El-Beïda, fermé par Moulay Slimane suite à la rébellion des autorités de la province.
Au milieu du 19ème
siècle, une crise d’approvisionnement en laine et en blé en Europe va
donner un nouvel essorà la ville et à son riche hinterland où français, anglais, allemands
viennent se ravitailler. Cet essordevra également beaucoup à l’avènement de la navigation à
vapeur qui permettra des liaisons plus rapides et plus fréquentes entre Casablanca et les
principaux ports européens. M. Hortus écrit en 1856 : « Nous avons 32 navires en rade dont 6 à
8 français, il y a en ce moment un mouvement comme on n’en a jamais vu à Casablanca ».
En 1871, un vice-consul souligne que le commerce « tend de plus en plus à se concentrer dans
cette dernière ville (Casablanca au détriment de Tanger) où nos négociants les plus sérieux ont
35
établi le siège de leurs affaires ».
A la fonction de portd’exportation s’ajoutent maintenant celles d’importation et de distribution
de produits manufacturés.
L’ensemble de ces activités entraîne une augmentation significative de la population : ruraux
des environs, agents du Makhzen, commerçants de Fès, Tanger ou Rabat auxquels s’ajoutent le
personnel des consulats, vice-consulats ou agences.
« Depuis une dizaine d’années Casablanca s’estcomplètement transformée… les huttes qui
couvraient son enceinte disparaissent tous les jours pour faire place à des maisons de pierre qui
servent d’habitations et de dépôts » note un observateur de l’époque.
De quelques centaines d’habitants en 1850, la ville en compteprès de huit mille en 1866, dont
6000 musulmans, 1800 israélites et plus d’une centaine d’européens.
Sous le règne de Moulay Hassan 1er
(1873-1894), Casablanca compte 20000 habitants, mais
l’absence de port entrave un réel développement du commerce.
En 1906, la conférence d’Algésiras attribue à la France les travaux d’aménagement du port de
Casablanca.
En 1907, durant ces travaux, de graves incidents, après ceux des confins algéro-marocains,
donneront à la France le prétexte d’une intervention militaire à Casablanca et dans l’oriental.
Cette situation débouchera, en 1912, sur la signature du protectorat.
A l'aube du 20ème
siècle, Casablanca se confondait avec ce qu'on appelle aujourd'hui l'ancienne
médina. C'était une ville d'une cinquantaine d'hectares en bordured'une rade rocheuse peu
hospitalière.
Elle était entourée d'une ceinture de remparts qui lui donnait une forme triangulaire.
36
Conclusion
Nous avons consacrécette première partie à la présentation du territoire de la ville de
Casablanca afin de montrer ses particularités.
Nous pensons qu’il est indispensable de connaître le contexte dans lequel s’inscrit notre étude.
Nous constatons ainsi que Casablanca est un pôle économique et culturel fort dans la région,
jouant un rôle important dans l’attractivité touristique et dans la renommée de la région.
Sa diversité de ses richesses, ses origines et son patrimoine font d’elle l’une des villes les plus
attractives du pays (3ème
ville touristique) dotée d’une façade maritime de 60 km et un
patrimoine culturel riche préhistorique et moderne.
Nous remarquons que la part importante de ses richesses naturelles et infrastructurelles (le port,
les hôtels,..) favorise la forme du tourisme la plus répandue dans le monde, à savoir le tourisme
urbain et culturel, la croissancede la ville a été si forte qu’elle a subi des mutations importante
aussi sur le plan social que spatial. Casablanca est devenu alors un grand pôle.
37
Chapitre 2
L’offre et la demande
touristique :
de la ville de Casablanca.
38
1.1. Introduction :
Le tourisme offre d’énormes possibilités d’échanges internationaux et peut contribue au
décollage économique des pays en développement .plusieurs facteurs ont permis le
développement du secteur touristique au plan mondial.
Le processus démarre d’abord dans les pays développés par innovations sociale (l’apparition
des congés payés accompagne des hausses des revenus salariaux), puis prennent le relais des
innovations techniques (le développement du transport aérien et l’abaissement de sonprix
grâce à la multiplication des chartes) et enfin, des innovations organisationnelles (l’émergence
de grands hôtels proposantdes prestations standardisées).
De nombreux facteurs autant naturels que culturels et humains ont contribué à faire de la ville
de Casablanca un espace attrayant d’une exceptionnelle beauté .elle dispose en effet
d’importante potentialités touristiques d’une grande variété qui font d’elle une destination
idéale .elle renferme un potentiel naturel alternat entre tourisme culturel (sites archéologique et
historique), balnéaire (région côtière).
La ville de Casablanca offre à la région un autre type de tourisme à savoir le tourisme culturel,
l’attractivité touristique est un enjeu important qui reposesur la capacité de cette ville à attirer
des visiteurs .elle résulte d’une combinaison complexe de divers éléments :
Le patrimoine culturel, les sites archéologiques, les sites de loisirs, les évènements et
animations, une accessibilité facile et une offre d’hébergement et de restauration adaptée.
39
1.2. Etat des lieux du tourisme à Casablanca
Avant toute étude marketing, il s'avère indispensable de faire un état des lieux.
Cet état des lieux se fera ici à travers les analyses de l'offre touristique et de la demande
touristique dans la ville de Casablanca, mais avant cela faut définir ce que c’estl’offre
touristique :
1.3. Définition de L'offre touristique
L'offre touristique incorpore un ensemble de biens matériels et prestations immatérielles
(climat, culture, valeurs morales ….) et services proposésau consommateur pour satisfaire ses
besoins (TINARD Yves 22
1994 P:7).d'ordre touristique. Elle se mesure en terme de capacité
d'hébergement et de transport touristique.
De ce fait on peut distinguer les ressources touristiques constituant la base même de l'activité
touristique d'une part, et d'autre part es infrastructures mises en place pour exploiter ces
ressources touristiques.
La ville de Casablanca proposeà leurs visiteurs un offre attrayant d’une beauté agréable qui
combine à la fois le naturel (forêts, les plages) et le culturel (sites archéologiques, patrimoine
architectural, sites de loisirs).
Le secteur touristique constitue pourla ville un des principaux piliers d’économie, de plus la
ville disposed’unénorme potentiel culturel préhistorique et religieux, qui se caractérise par s
richesse et sa très grande diversité : sites à l’occupation humaine très ancienne, médina
reconstruite au 18ème
siècle, et ville presque e entièrement édifiée en moins de cent ans.
Casablanca recèle d’un patrimoine architectural exceptionnel qui s’exprime à travers les
différents styles architecturaux.
1.4. L’offre originelle :
1.1. Un climat méditerrané
La ville possèdeun climat 23
méditerranéen à forte tendance océanique qui est particulièrement
agréable et cela grâce à sa localisation en bordure d’océanatlantique.
22
TINARD YVES : Le tourisme « économie et management »,2ème
Edition Ediscience international, France 1994.
23
Conseil Régional du Tourisme (CRT) de Casablanca
40
Ses plages, constituent une métropole balnéaire, Sonlarge littoral offre des plages publiques,
privées et des piscines d’eau de mer.
Le pavillon bleu flotte déjà sur trois plages, à savoir Sablette (Mohammedia), Ain Diab et Mme
Choual (Ain Diab Extension).
1.2. Les forêts de la ville de Casablanca
Casablanca offre à ses visiteurs environ trois cents jours de soleil par an et plus de 80
kilomètres de plages. Elle disposed’un port de commerce et d’accueil des croisières de
plaisance situé au cœur de la ville, pas loin des prestigieux établissements hôteliers.
Parmi les plages beaucoup fréquenté on trouve:
a)
b)
c) de AIN SEBAA;
d)
e)
Les forêts de la ville de Casablanca donnent à la ville les opportunités pour la pratique des
activités telles que la pêche touristique, la chasse touristique (graphe N° :1).
30%
3,40%
2,70%
2,10%
1,30% 0,50%
forêt Bouskoura
forêt oued nfifikh
forêt oued Melleh
forêt krouta
forêt dar bouaza et tamaris
forêt sidi abderrahman
Forêts dans la région du grand Casablanca (graphe N° :2)
41
Source : annuaire HCP 24
2011, élaborationpersonnelle,2014.
1.5. L’offre dérivée
1.1. Aéroport international
La ville de Casablanca est également desservie par l’aéroport le plus important du Maghreb,
l’aéroport25
Mohammed V, situé à près de 25 km au sud de la ville. Avec ses 4 terminaux d’une
capacité de 35 millions de passagers, l’aéroport est desservi par 55 compagnies aériennes et
relié à 180 destinations internationales. L’aéroportdisposeégalement de 4 terminaux frets
d’une capacité de 300 000 tonnes par an.
En plus de cet aéroport, la région du Grand Casablanca compte également l’aéroport
Casablanca – Tit Mellil, qui traite surtout des vols privés et régionaux.
1.2. MoroccoMall
Sur la Corniche de Casablanca ont été ouverts en décembre 2011 le « Morocco Mall », le plus
grand centre commercial d’Afrique, et un cinéma.
Ces deux infrastructures ne font pas partie intégrante du projet de la Marina, mais se situent à
proximité du site de la future Marina et participent au développement des aspects touristiques
(en développant Casablanca comme destination de shopping) et d’animation (en proposantun
cinéma en 3D). Le Morocco Mall comprend 350 enseignes internationales (parmi les plus
grandes, la FNAC et les Galeries Lafayette), un aquarium, le troisième plus grand du monde,
une patinoire, des jardins et un « Adventureland » (http://fr.wikipedia.org/wiki/Morocco_Mall).
Aménagement des plages de Sidi Abderrahmane, d’Anfa et d’AïnSebaâ
Le projet de réaménagement des plages de Sidi Abderrahmane, d’Anfa et d’AïnSebaâ entre
dans la même lignée que le projet de la Marina. Il s’agit de participer à la cohérence globale de
la côte océanique en équipant les plages sans les privatiser, d’ajouter des zones dédiées au
sport, des zones piétonnes, des espaces de jeux et d’animation et des petits commerces de type
kiosques. À Aïn Sebaâ, une station d’épuration sera construite et les industries polluantes seront
délocalisées (Conseil Régional du Tourisme, n.d.).
1.3. Offre préhistorique
Casablanca n’est qu’une ville moderne et pourtant elle regorge de patrimoine historique
impressionnant. En effet, on a retrouvé dans certains quartiers de la ville des traces d’industrie
primitive. Les restes de »l’Homme de Casablanca» (un atlanthrope) ont été découvertes en
1955 par l’équipe de Leroy-Gourhan dans la carrière de pierres près du marabout Sidi
Abderrahman, à quelques kilomètres du centre-ville actuel.
Les dernières fouilles ont fait remonter la datation du lieu à plus 140.000 ans avant J.C.
24
HCP : Haut-commissariatau plan.
25
Annuaire statistique HCP 2010
42
La ville contient aussi d’autres sites encore plus anciens comme le site de Lissasfa qui date d’il
y a 5 Ma. Parmi d’autres lieux archéologiques on trouve aussi Plusieurs sites archéologiques
qu’ontété identifiés récemment dans la région. Ces lieux montrent l'existence des espèces
humaines qui datent de plusieurs millénaires d’années.
Ces sites sont:
a)
b)
c)
d) La grotte de Sidi Abderrahmane;
e)
1.4. Offre culturelle
Casablanca fascine par sa richesse et sa culture. Ses larges avenus et son architecture art-déco et
mauresque à la fois cachent des trésors : coupoles, belvédères, colonnes, mosquées.
Casablanca est la troisième ville touristique du Maroc et on y vient surtout pour les affaires.
Bien que la capitale économique n’a pas la même(CIR26
) vocation que ses consoeurs
(Marrakech, Agadir), la ville ambitionne de prolonger la durée de séjour de ses visiteurs qui
n’excède pas deux jours en moyenne. C’estdans ce but que le Conseil régional du tourisme a
lancé des plans spécifiques pour mettre en place les infrastructures adéquates, la construction
du Morocco Mall et des complexes littoraux (Anfa Place, Marina,...) s'inscrivant dans cette
volonté.
Casablanca est une ville moderne au riche patrimoine, qui sait faire cohabiter les différents arts,
cultures et traditions du passé.
1.5. L’ancienne médina En 1770, le sultan Sidi Mohammed Ben Abdallah consolida les
remparts de la médina. La Sqala est le symbole de son règne. Ce bastion, aujourd’hui
réaménagé en restaurant, offre une vue (Casamémoire)
27
panoramique sur la médina et le port,
protégé par une jetée artificielle de 3 180 m construite au début du XXe siècle. Construit en
1920, le phare El Hank, qui facilitait l'accès au port, symbolise la réussite économique de la
ville. À l’ouest de la médina, la place de la Comédie, très animée, abrite un marché et un joli
square au centre duquel se trouve la koubba de Sidi Bou Smara. Avant de quitter la médina par
l’imposante Bab El Mersa, la porte de la marine, rendez-vous au sanctuaire de Sidi Kairouani,
près de la rue de Tnaker.
1.6. L’architecture des années 30 À l'est de la médina, se déploie le quartier Art déco qui
abrite plusieurs compositions monumentales qui contribuent au cachet particulier de la ville : la
place Mohammed V, le parc de la Ligue arabe, les larges boulevards plantés de palmiers…
Citons, entre autres, la Villa des Arts, une maison Art déco construite dans les années trente,
entourée d’un jardin de 2 500 m², et la Wilaya, la Préfecture, construite entre 1927 et 1936 par
26
CIR : conseil d’investissement régional.
27
Casamémoire : Association de sauvegarde du patrimoine architectural du XXème siècle au Marochttp://casamemoire.org/
43
Marius Boyer, dontla récente restauration a permis de mettre en valeur les lambris de bois
rares, les zelliges multicolores et les ornements de cuir.
Les styles d'architecture dans le centre-ville
1.7.Néoclassique
Langage architectural du XIXe
siècle (casamemire)28
européen pour quelques immeubles du
centre-ville où l’on peut observer colonnes, balcons, loggias, ornés de décorations florales, de
guirlandes, de médaillons sculptés.
1.8. Néo-mauresque
Sont concernés principalement les premiers bâtiments importants construits en dehors de
l'ancienne médina, plutôt inspirés des réalisations d'Afrique du Nord au XIXe
siècle (Algérie,
Tunisie), comme l'hôtel Excelsior, caractérisés par l'emploi des arcs brisés, des azulejos
(carreaux de faïence) sur les façades, des pergolas, des tuiles vertes sur les toits et les auvents.
1.9. Les bâtiments publics
Ils reprennent les éléments décoratifs de l'architecture traditionnelle : arcades, frises et
panneaux recouvert de zelliges, tuiles vertes, plafond en bois, pierre sculptée. Cependant ils se
détachent nettement du style néo-mauresque par la simplicité de leurs volumes et leur
conception rationnelle. Ce style sera recommandé par les autorités du Protectorat, en particulier,
par le Général Lyautey très attaché à "la sobriété extérieure" des constructions locales.
Immeuble Assayag 1930 Marius Boyer
1 .10.Style Art Déco : exposition des Arts Décoratifs de 1925
Les formes et le décor deviennent géométriques, stylisés, débarrassés des ordonnances
classiques et des ornementations réalistes. Les zelliges seront utilisés à la place des carreaux de
céramique qui recouvrent les bâtiments de la même époque en Europe.
Style fonctionnaliste
Le mouvement moderne issu du cubisme connu à travers le constructivisme en URSS, puis le
BAUHAUS en Allemagne, est présent à Casablanca dès les années 20. Ces bâtiments aux
façades dépouillées façonneront l'image moderne de la ville.
28
(casamemoire) : Association de sauvegarde du patrimoine architectural du XXème siècle au Marochttp://casamemoire.org/.
44
3.1. Définition de la demande touristique :
La demande touristique renvoie aux diverses (Ahmed TESSA p3429
) quantités de biens et
services touristiques que les consommateurs veulent acheter à un prix donné, Là demande
touristique internationale dans son acception globale mesure la clientèle
touristique qui se déplace périodiquement et de façon temporaire en dehors de
son environnement habituel pour des motifs de voyage touristique autre que pour
exercer une activité rémunérée. .
Cette demande touristique internationale peut
être appréhendée à travers les indicateurs suivants :
1. dans son expression physique par le nombre d'arrivées.
2. dans son expression monétaire par les recettes touristiques.
29
Ahmed TESSA « Economie touristique et aménagement du territoire » ; Ed O.P.U Alger 1993.
45
Les nuitées touristiques 30
ont connu une évolution rapide par exemple,
Pendant la période du 2007-2013 les nuitées touristiques ont connu une évolution dans
la ville de Casablanca avec un taux de 10% enregistré dans l’année 2012 d’environ
1674782 nuitées.
3.2. Une demande touristique en évolution permanente :
Source : conseil régional de tourisme de Casablanca ,2007/2013.
30
Annuaire statistique observatoire de tourisme.
L’évolution des Nuitées touristiques dans la ville de Casablanca entre les années
2007 et 2013 (graphe N° :3)
46
3.8. La durée du séjour :
La durée du séjour se répartit comme suit : le court séjour (2/3 journée) atteint 78
%, le moyen séjour (1,5 jour) domine avec 60 %, et le long séjour (plus d’une
semaine) 2 %. Le nombre de « long séjours » (4 jours et plus) est important et
montre que la richesse culturelle de la ville autorise des durées de séjour qui
dépassent la simple excursion (graphe N° :9).
Source : enquête de terrain, 05/05/2014.
78%
20 %
2%
de 2 Jours à 3 jours
de 4 à 7 jours
plus d'une semaine
La durée du séjour (graphe N°:4)
47
3.3. Les arrivées touristiques par Nationalité :
Les Français sont les touristes étrangers qui se rendent le plus souvent à
Casablanca suivi des Espagnols et des allemands ( graphe N° ).
La forte présence des touristes s'explique, entre autres, par la situation géographie
de la ville de Casablanca c’est lieu de passage incontournable avoisinant la ville
d’al Jadida et la ville de Rabat et proposant un offre touristique ‘’tourisme culturel
‘’répondant aux besoins pressants du touriste européen.
Source : conseille régionale de tourisme de Casablanca ,2014 .
70
55
30
15
17
22
13
8
23
0
10
20
30
40
50
60
70
80
France Espagnol Allemand Russe Chine Belge Arabe U.S.A Autre
Les arrivées touristiques par Nationalité (graphe N° :5)
48
Les touristes qui visitent l’ancienne médina selonl’âge :
Les touristes qui visitent l’ancienne médina dont l’âge est généralement supérieur à 35 ans
représentent 51%, pour les touristes âgé de plus de 45ans représente 29%, en ce qui concerne
les touristes âgé de plus de 55 ans, il représente 10%et plus de 65 ans représentant 2%
Source : enquête de terrain, 05/05/2014.
7%
51%
29%
10%
2%
25-34
35-44
45-54
55-64
65 et plus
Répartition de l'échantillon en fonction de l’âge (graphe : N° :6)
49
3.4. Positionnement par rapport à la demande des touristes :
CAPACITÉ D’HÉBERGEMENTTOURISTIQUE PAR RÉGION
Sur le plan régional, la région Marrakech Tensift Al- Haouz continue d’être la
première destination touristique du pays.
Elle représente 35% de la capacité litière et abrite la moitié du nombre
d’établissements classés avec plus de 67 000 lits et 1 287 établissements.
La région Souss Massa- Draa arrive en deuxième position avec une capacité litière
de presque 45 000 lits, soit 23% de la capacité litière nationale.
La région du Grand Casablanca, quant à elle, compte 16 400 lits dont la majorité est
offerte par des hôtels 4* (32%) et 5* (21%).
Concernant l’évolution de la capacité litière classée entre 2011 et 2012, les régions
Souss Massa- Draa et Marrakech Tensift Al- Haouz ont affiché une croissance de 2
680 lits et 2 533 lits additionnels, respectivement, enregistrant ainsi les meilleures
performances.
50
3.5. CAPACITÉ D’HÉBERGEMENT TOURISTIQUE DE LA VILLE DE
CASABLNCA PAR TYPE :
L’analyse par catégorie de l’offre d’hébergement touristique à Casablanca montre
que les hôtels classés constituent près la moitié du nombre d’établissements (45%),
alors que les non hôtels classés représentent que 34% de la capacité litière totale.
Par contre les maisons d’hôtes ne représentent que 13% des établissements
touristiques de la ville suivie de résidences touristiques de 8% de la capacité litière.
Source : conseil régional de tourisme de Casablanca, 2011/1012.
Evolution de la capacité d’hébergement par région entre 2011-2012 (Graphe:7)
51
L’offre d’hébergement touristique de la ville de Casablanca est marquée par la
prédominance des hôtels. Ces derniers représentent 79% de la capacité litière
offerte et 38% du nombre d’établissements classés.
Source : conseil régional de tourisme de Casablanca, 2013.
45%
8%
13%
34%
Hôtels classés
Résidences touristiques
Maisions d'hôtes
Hôtels non clasés
Capacité d’hébergement touristique de la ville de Casablanca par type (graphe N°: 8)
52
54% des touristes préfèrent se loger dans des hôtels classés dans la ville de Casablanca et 5%
préfèrent des hébergements non classés et 1% des touristes choisi les maisons d’hôtes
Source : enquête de terrain, 05/05/2014.
54%
5%
1%
Hôtel classé
Hôtel non classé
maison d'hôte
Répartition des touristes Selonleur hébergementpréférés (graphe N° : 9)
53
Porte de la marine (photo N° :1)
Source : photo de l’auteur, 04/04/2013.
54
En ce qui concerne les hébergements utilisés durant les séjours, on trouve 54% des touristes
utilisent des hôtels classés et 35% aiment loyer un appartement tandis que autres touristes
préfèrent se loger chez les familles en représentant 5% et 1% préfèrent les hôtels.
L’hébergement utilisé durant le séjour de touristes (graphe : N° :10)
Source : enquête de terrain, 05/05/2014.
54%
5%
1%
5%
35%
Hôtel classé Hôtel non classé maison d'hôte famille loyer un appartement
55
3.6. Agences de voyages :
Les agences de voyages sont un intermédiaire de haute importance pour le
développement du secteur touristique dans notre pays du fait qu’elles jouent un rôle
primordial dans la promotion et la commercialisation des produits touristiques.
En 2012, le tissu de distribution national était constitué de 1 022 agences et
succursales soit une augmentation de +5% par rapport à l’année précédente.
La région du Grand Casablanca accapare 27% de ces agences. Marrakech Tensift
Al Haouz compte pour sa part 198 agences, soit 19% du total national, suivie de
Souss Massa Draa avec 104 agences et succursales représentant ainsi une part de
10%.
Source : annuaire -statistique observatoire de tourisme 2012.
226
47
Agences
Succursales
Les agences de voyages et succursales de la ville de Casablanca (graphe N° :11)
56
Les moyens que vous utilisez pour visite la ville :
50% des touristes ont connu la ville de Casablanca à travers leurs amis et qui ont
déjà visité la ville et 25% ont utilisé les sites internet tandis que 10% ont connu la
ville via les agences de voyage ce qui signifie que le marketing touristique de ville
reste encore faible et demandant une intervention immédiate sachant que le
volet le marketing est un élément important pour attire des touristes.
Source : enquête de terrain, 05/05/2014.
50%
25%
5%
10%
10%
AMIS
SITE INTERNET
LIVRES
AGENCES DE VOYAGE
AUTRE
Les moyens que vous utilisez pour visite la ville (graphe : N°:12)
57
3.7. Les infrastructures d’accueil touristiques
L’offre touristique en matière d’hébergement et de restauration constitue la
première occupation des touristes, mais aussi des territoires d’accueil.
Source : délégation régionale du tourisme et annuaire statistique du Maroc 2012.
66 495
83 749
379 665
574 909
389718
1 Etoile
2 Etoiles
3 Etoiles
4 Etoiles
5 Etoiles
Nuitées touristiques réalisées par les catégories d’établissements classés selon la préfecture de
Casablanca année 2011 (graphe N° :13)
58
La répartition enregistres dans les destinations marocaines pendant l’année 2012,
en observant que la ville de Casablanca a enregistré un taux de 10% de l’ensemble
des nuitées enregistres d’environ 1674782 nuitées.
Source : conseil régional du tourisme, 2012, élaborations personnelle.
37%
28%
10%
5%
4%
4%
3%
2% 2%
3% 2%
MARRAKECH
AGADIR
CASABLANCA
TANGER
FES
RABAT
ESSAOUIRA
OUARZAZATE
TETOUAN
OUJDA
AL JADIDA
La Répartitiondes nuitéesenregistrées danslesétablissementsd’hébergementsclassés selonles
destinations touristiques au Maroc en 2012 (graphe N°:14)
59
Situation familiale des touristes :
On constate que Les touristes mariés représentent la moitié (50%) des touristes visitant la ville
de Casablanca, tandis que les célibataires représentent 20% et les divorcés et les veuves
représentant 5%.
Source : enquête de terrain, 05/05/2014.
50%
15%
20%
15%
marié divorcé celibataire veuve/veuf
Situation familiale des touristes (graphe N°:15)
60
Type des touristes selon la situation professionnelle:
La situation professionnelle des touristes visitant l’ancienne médina : on remarque que les
cadres ont atteint 56,10 % suivie des chefs d’entreprises 24,40 %, en ce qui concerne la
catégorie des professions libérales ont atteint 14,6 % pourles employées et les retraités sont
même pied d’égalité avec 2,40%.
Source : enquête de terrain, 05/05/2014.
2,4
2,4
14,6
24,4
56,4
0 10 20 30 40 50 60
retraité
employé
profession liberale
chef d'entreprise
cadre
Type des touristes selon leurs La situation professionnelle (graphe N°:16)
61
Conclusion
Le secteur du tourisme est devenu un pilier de l’économie de la ville de Casablanca
Qui englobe une offre naturelle et culturelle très importante, Elle met à la
disposition des touristes une panoplie de produits touristiques à fin de satisfaire la
demande touristique.
Vu l’impact positif du tourisme sur l’essor économique ,l’état s’est engagé à
booster l’activité touristique d ns ville ,cela à travers des projets de restauration et
de réalisation de nouveaux pôles offrant à la ville de Casablanca dans un futur très
proche à coup sur d’autres alternatives ajouté à celles déjà existantes.
Tout cela permettra un décollage touristique ajouté au décollage économique que
connu la ville de Casablanca.
62
Chapitre 3:
L’architecture des sites
culturels de l’ancienne
Médina
63
Introduction
Le patrimoine culturel que ce soit matériel31
ou immatériel32
constitue un élément
fondamental pour la promotion du produit touristique culturel pour beaucoup de
pays qui mettent le secteur touristique comme priorité pour le développement social
spatial et économique, sans oublie que aujourd’hui les voyageurs grâce au
développement de la conscience touristique chez eux et grâce à l’amélioration des
conditions de vie préfèrent de visiter les pays et les villes qui offrent des produits
culturels accompagnées de structures d’hébergement luxueuse et confortable
présentant l’animation
31
Le patrimoine Matériel : « Le Patrimoine matériel se réfère à dessites consacrés à la culture,réalisationsde la main
de l’homme : musées, monuments,villes et villages d’art ou de caractère, sites archéologiques et préhistoriques,jardins,
édifices religieux,militaires… » Claude Origet du Cluzeau, (2008) Le Tourisme culturel,« Que sais-je ? », éd. Presses
universitaires de France,.p.g 4
32
Le patrimoine immatériel : « On entend par patrimoine culturel immatériel ou patrimoine vivant les pratiques,
représentations, expressions, connaissances et savoir-faire – ainsi que les instruments,objets, artefacts et espaces
culturels qui leur sont associés – que les communautés, les groupes et,le cas échéant, les individusreconnaissent comme
faisant partie de leurpatrimoine culturel. Ce patrimoine culturel immatériel, transmis de génération en génération,est
recréé en permanence parles communautés et groupes en fonction de leur milieu, de leur interaction avec la nature et de
leur histoire, et leurprocure un sentiment d’identité et de continuité,contribuant ainsi à promouvoir le respect de la
diversité culturelle et la créativité humaine. Aux fins de la présente Convention, seul sera pris en considération le
patrimoine culturel immatériel conforme aux instruments internationaux existants relatifsaux droits de l’homme, ainsi
qu’à l’exigence du respect mutuel entre communautés, groupes et individus, et d’un développement durable. » Définition
donnée par la Convention de l’Unesco pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, ratifiée le 20 juin 2007 par
plus de 78 Etats.
64
Aperçu Historique sur l’ancienne médina :
Sur près de 50 ha ; l’ancienne médina 33
entouré de remparts en partie disparus, comptait, en
1900,20000 Habitants .depuis da renaissance à la fin du XVIIIe siècle, sous le règne du sultan
Mohammed ben Abdellah, sa population ne cessede croitre au royaume des diverse
immigrations ruraux de l’intérieur, commerçant de Fès, rabat, Meknès ou Essaouira, .européens
de toutes conditions.
Attiré par le développement du port devenu le plus important du Maroc .la vie dont la surface
construite, au début du siècle, ne représente que du territoire intra-muros. Est divisé en trois
quartiers.
Le Tnaker au nord-ouest, largement occupéede manière non permanente par des ruraux vivait
dans des noualas (hutte de roseaux).
Le Mellah au sud-ouest, réservé à la population Israelite. Dans le périmètre défini par le sultan
Moulay Slimane au début du XIXe siècle aux constructions modestes.
La médina le long du port et sur la rive sud-estde la muraille ou s’ouvre la porte bab souk vers
l’intérieur du pays c’estlà que se concentre les bâtiments occupés par les étrangers : consulats,
agence, hôtels, et pesions les maisons édifiées par les commerçants et les principaux
équipements construits par sidi Mohamed ben Abdellah fin XVIIe mosquées medersa,
hammams, sqala rapidement ,la ville réglée et administrée par les militaires français et
espagnoles depuis le depuis le débarquement de1907,se densifie.
Les nouvelles mosquées et Kissariats, les maisons de commerce des riches marocains, les
écoles (franciscains espagnols, Alliance israélite universelle), le cercle et l’église espagnols, le
club international d’anfa, les synagogues.
Les 15 consulats, dont les plus importants sont ceux d’Espagne, d’Angleterre, d’Allemagne et
de France, témoignent du mélange des cultures dans cette Médina, dont la population maitrisée,
33
La Médina, ou ancienne Médina est un quartier situé près du port de Casablanca et à l’intérieur des remparts construits au XVIIIème
siècle, elle concentre plusieurs marchés, échoppes,bijouteries, habitations et autres équipements publics (Casamémoire, 2010).
65
jeune et entreprenante, participera naturellement à l’essorde Casablanca extra-muros, à partir
de 1912.
Elle se distingue des sites anciennes préservées et séparées volontairement des extensions
planifiées par le service des plans des villes dirige par Henri Prostà partir de 1915 .avec ses
rues, ses plans, ses places, l’esthétiques de ses constructions, elle ressemble aux villes côtières,
comme Tanger ou Essaouira, cuvertes au commerce extérieur. Où se sontinstallés les étrangers
au XIX e siècle. contrairement aux habitations des médinas de l’intérieur du pays ,aveugles sur
l’extérieur, ici la plupart des façades présentent des fenêtres, portes et balcons ouvragés tandis
que les intérieurs conservent souvent des accents plus conformes à la tradition avec des patios,
salons marocains et lambris d’azulejes.
On y retrouve les éléments mélangés des styles du début du siècle :
Néo- mauresque, Néo-classique, Art-nouveau et Art-déco utilises alors à plus grande échelle
dans la ville nouvelle .la médina se videra peu à peu des grandes familles et des étrangers qui
deviendront les acteurs et promoteurs de la capitale économique, la densité étouffant du Tnaker
34
va provoquer sonextension à l’extérieur l’ouest, tandis que les habitants de Mellah, en partie
démoli en 1930 vont occuperle quartier Lusitania, proche.
Depuis les années 2000,sur la façade longeant le port ,quelques aménagements à vocation
touristique ont vu le jour ,tels les restaurants de la sqala et du Ricks café.la majorité des
habitants, environ 50 000 ,souffrent de l’insalubrité et du manque d’équipement de la médina
alors toujours le point de chute des migrants ruraux qui y trouvent leurs premiers emplois à
travers des réseaux constitues, alors qu’une opération d’envergure, la marina vient bordersa
trace nord-est, l’ancienne médina ,berceau de Casablanca , a reçu en Aout 2011,la visite
historique de S.M. LE ROI Mohammed VI qui a tracé le projet ambitieux de sa réhabilitation,
avec comme objectifs immédiats la restauration du patrimoine ainsi que le classement de site
34
Tnaker : Le Tnaker au nord-ouest,largement occupée de manière non permanente par des ruraux vivait dans des noualas (hutte de
roseaux).
66
Les types d’Architecture à l’ancienne médina :
a. Architecture militaire :
Quoique effritée dans certains endroits et non restaurée, celle-ci du 16ème
siècle selon une
citation du Grasset35
membre du corps expéditionnaire français au côté de général d’amade » la
ville est entourée de hautes murailles flanquées de grosses tours carrées et percées de quatre
portes : bab es-souk, bab Marrakech, Bâb Rha, bab el mersa « à cela s’ajoute bab lek Dim une
des anciennes portes comme sonnom l’indique et située à côtéde la prison dite portugaise.
La muraille renfermait jadis l’ensemble de l’ancienne médina de Casablanca, elle épousela
forme d’un trapèze à tracé irrégulier et s’étend sur une surface de cinquante hectare environ, sa
hauteur varie entre 8m et 10 m, tandis que dans certains endroits elle ne dépassepas 6 m de
hauteur .l’enchère est flaquée de tours place »es de distance en et munie de chemin de ronde
surmontée de créneaux tanguières dont il ne reste que quelques traces.
Lors de l’occupation française à Casablanca la muraille avait subi plusieurs modifications,
certains portes ont été démolies et remplacées par deux piliers par deux piliers telle bab es –
souk ou bab el-kebir, en plus 1922 on détruit une partie de la muraille donnant sur le boulevard
d’el-mouhaidine,et pour agrandir le boulevard houphout boigny (appelé bd du Ive zouave et
ensuite Bd Ahmed el-hanssali) on a rase toute la muraille situant entre bordjes –sebaa et bordj
el-oudayas.
La muraille a été construit essentiellement de pierres irréguliers de moellons et de
sable l’ensemble est liés au mortier de chaux la pierre de taille est utilisé dans le chainage des
angles de la muraille, les tours et les pieds droits des entêtées ainsi que les arcs.
A l’instar des médinas islamiques, la muraille de la médina de Casablanca était percée au départ
de quatre portes à savoir bab es-souk,bab Marrakech, Bâb Rha et bab el-mersa,à ces dernière
s’ajoutent d’autres ouvertures dontcertaines sontplus au moins récentes comme bab jdid,bab
el-arsa,bab el-qadim et d’autres.
35
Grasset : membre du corps expéditionnaire français au côté de général d’amade.
67
Le nombre restreint des portes bâties au départ marque un soucides sultanes alaouites vis-à-vis
la protection de la médina contre les attaques extérieurs, on procéda parfois à la fermeture de
certaine portes présentant un danger, ce qui nous indique une lettre chérifienne date de 1293
De l’hégire et portant le sceau du sultan mly el-Hassan, celle-ci fut envoyée à son caïd à sa
Casablanca Abdellah hassar, elle lui ordonna de renfermer une porte située non loin du port
malgré le problème de circulation déjà signalé par le caïd, surtout en période de l’hiver. Le
sultan affirme dans sa lettre que s’il était dans l’intérêt public d’ouvrir cette porte nos ancêtres
n’auraient pas hésité à le faire.
En 1955,les documents publiés par la mission français (villes et tribus du Maroc ) nous fournis
une description bien détaillée sur des portes de l’enceinte ainsi que leur emplacement
.l’enceinte de la médina de Casablanca est alors perce de huit portes ,dont trois sur le front de
mer :babel-mersa,ou porte du port,bab el qedim ou bab el arsa, ouvert en 1909 ,vers l’extrémité
ouest de la ville ,deux sur le front est :bab er-rah appelée également bab el djedid et bab es-
souq ;deux sue le front sud : bab Marrakech et bab el afia, ouvert en 1911,et sur le front
ouest :bab es-sour el-djedid (planN°1).
En 1908, une nouvelle porte a été ouverte à bab es-souq non loin de l’ancienne pour « faciliter
la circulation, très dense par suite de l’existence des marches ou se tiennent à l’extérieur, contre
les murs de la ville, et du camp des troupes françaises situe à proximité.
a. Bab el-mrissa ou porte de la marine, il s’agit d’une voute permettant aux piétons
d’accéderà l’intérieure de la médina cette dernière faisait communique le port de
Casablanca avec sa douane en fait durant le 19ème
siècle un grand nombre de consuls
pénétraient par cette porte pour arrive à leurs bureaux, et c’estl’accès principal des
migrants venant par la mer, en 5 aout 1907,c’est sous par cette voute que se déroule le
débarquement militaire ,préambule à la « pacification de Casablanca et ses environs.
la porte est située en contrebas de la place Ahmed bidaoui, anciennement dite place de
l’amiral philipert, elle est doté d’un arc en plein cintre surmonte d’une petite ouverture et
de deux médaillons.
À partir de l’entrée à un accèdeà un couloir étroit couvert de toiture en bois et dont ces
deux parements intérieurs sontmunis de deux grandes fêtes.
b. Bab el-kebir, il s’agit d’une porte monumentale construite récemment de manière très
différente de la porte initiale ,la porte côtoie l’horloge édifiée par les français en 910 par
le colonel dessigny, cette tour de l’horloge fut détruite en 1943,et reconstruite à endroit
prochedans les années 90.
En 1911, le commandant dessigny (administration militaire) ayant trouvé qu’il était
temps de mesurer le temps de se mettre à l’heure comme on se met au pas, avait fait
68
construire le minaret du progrès : la tour de l’horloge, désormais, l’heure occupera
une place de choix dans le spectacle de la ville .extrait de-là parle et trace –de
Mohamed dernouny et guy léonard.
c. Bab el –qadim situé au boulevard des almohades, il fut détruit par les
français et remplacée par deux piliers, de même la porte dite bab Marrakech,
située sur le boulevard tahar el-alaoui.
d. Bab el-gabas située au boulevard tahr el-Alaoui, elle fut construite, d’après la
tradition orale en 1907 par des français.
e. Bab el bahr : la porte de la mer séparait officiellement la cite de la mer. En
effet, les bureaux et entrepôts de douanes n’étaient pas loin, actuellement, les
bureaux ont disparus peut-être.
3.3. Les visiteurs de l’ancienne Médina par Nationalité :
D’après l’enquête de terrain que j’ai réalisé à l’ancienne médina j’ai constaté que
Les Français sont les touristes étrangers qui se rendent le plus souvent à
Casablanca suivi des Espagnols et des allemands
La forte présence des touristes s'explique, entre autres, par la situation géographie
de la ville de Casablanca c’est lieu de passage incontournable avoisinant la ville
d’al Jadida et la ville de Rabat et proposant un offre touristique ‘’tourisme culturel
‘’répondant aux besoins pressants du touriste européen.
69
Source : enquête de terrain, 05/05/2014.
46,30%
22,00%
14,60%
9,80%
2,40% 2,40% 2,40%0,00%
5,00%
10,00%
15,00%
20,00%
25,00%
30,00%
35,00%
40,00%
45,00%
50,00%
Français Espagnol Allemand algérien MRE Belge Tunisien
Les visiteurs de l’ancienne Médina par Nationalité (graphe N°:17)
70
Horloge de bab Marrakech (Photo N° :2)
Source : photo de l’auteur ,2014.
71
94% des touristes qui ont déjà visité l’ancienne médina ont la qualifié d’excellent
état (60%) et 35% en bon état et 5% mauvaise état.
Source : enquête de terrain, 05/05/2014.
94%
6%
0
0,1
0,2
0,3
0,4
0,5
0,6
0,7
0,8
0,9
1
1 2 3 4
oui
non
60%
35%
5%
Excellent état bon état mauvaise état
L’état de l’ancienne médina selon les touristes 19Les touristesdéjà visité l’ancienne Médinagraphe18
72
Source: agence urbaine de Casablanca, 2014.
Les portes de l’ancienne médina (plan N°1)
73
La porte présente des estrades aracées, un plafond supportant une chambre percée
de fenêtre pour observer le mouvement du port.
La muraille de l’ancienne médina de Casablanca était flanquée de sept tours de
guets de forme carrée. Celles-ci ont été construites par le sultan alaouite sidi
Mohamed ben Abdellah
a) Bordj El-oudayas à côte de mausolée de sis belyout.
b) Bordj es-sebaa pres de bab Marrakech.
c) Bordj El- mellah pres du jamaa es-souk.
d) Bordj bou_khouima à derb bou-khouima.
e) Bordj el-araiss(les mariées)à côte de arset zerktouni.
f) Bordj es-seghir à côte de bab el-merisa
g) Bordj El-Yazid à cote de sidi Allal el –Kairouan, à proximité de la zaouïa
derkaouia
Ces bordjs occupaient des points stratégiques 36
par rapport à l’ensemble de
l’ancienne médina, ils abritaient des soldats munis de canons et d’arilles afin
d’assurer la surveillance et la défense de la médina contre les attaques
extérieurs.
A l’arrivées des français, les tours ont perdus leur rôle militaire et défensif,
puisqu’on rapporte que « quelques-unes des tours de défense et deux bastions
faisait face à la mer étaient armes de veilles pièces d’artillerie servant à saluer
l’arrivée d’une lettre chérifienne ou d’un vaisseau de guerre européen, mais ne
pouvant plus en imposer aux tribus voisines.
Sur le plan architectural ces tours de forme carrée de conservation à l’exception
de bordj sidi allal el-kairaouani site à la sqala ce dernier a été restaure et ferme
au public.
Bastion fortifie datant du 18 siècle, grâce à sa position stratégique faisant face u
port, le monument assure la défense et menace les navires ennemis à l’aide de
ces canons multiples pointus et tournés vers la mer.
36
L’inspection régionale des sites et monuments historiques de Casablanca de Mise en Valeur du Patrimoine plan de l’ancienne
médina culturel
74
En effet, la réalisation du monument boulevard de almhades,la sqala se compose
d’une est faite sous l’ordre du sultan alaouite sidi Mohammed ben Abdellah, ce
dernier ,d’après des récits historiques, s’intéressait aux fortifications des villes
côtières exposées aux attaques chrétiennes ,le cas de la sqala de rabat, salé et
Essaouira.
Au niveau architectural, l’accès actuel à la sqala se fait des marches donnant sur le
boulevard des almohades, la sqala se compose d’une cour à ciel ouvert appelée
plateforme bordée des trois cotes d’un parapet perce de canonniers appelées
également embrasures, destinées à recevoir des canons, chaque embrasure devrait
recevoir un canon actuellement, il n’en reste que quelques-uns.
Comme toutes les sqalas datant de l’époque du sultan alaouite sidi Mohammed ben
Abdellah, on retrouve des échauguettes, celles-ci sont de petites constructions
encorbellement placées à l’angle de l’ouvrage fortifie pour recevoir le gutteur.
Ces corps circulaire ne dépassent pas un mètre de hauteur et sont percée de
meurtrières semble être disparu lors du bombardement de la ville de Casablanca et
par effet d’excision, et ne subsiste actuellement que deux parties inferieurs en salles
par rapport au mur extérieur faisant face à la mer.
La pierre constitue l’élément de base dans la construction de la sqalal de
Casablanca ce choix répond à plusieurs raisons.
La perte pierre est matériau le plus revisitant à l’humidité, elle résiste également
aux attaques d’artillerie par rapport au pisé ou à la brique.
aussi ; la pierre se trouve en abondance dans ce site, elle constitue un excellent
élément de décor.
La pierre taillée de très bel appareil est soigneusement disposée en assises réguliers
superposées et liées au mortier de chaux et de sable, elle constitue les parements
des murs porteurs des genbages et les arcs des portes.
La sqala est dotée d’une cellule, celle-ci devrait servir de logement pour les soldant
ou de magasin de stockage d’armes et de munitions, actuellement, elle a changé de
fonction pour remplir celle d’une galerie permanente, en effet, cet héritage
architectural datant du 18ème
a connu un abondant et un manque d’entretien
75
pendant longtemps ; et en 2002, il a été restauré et donne en gérance pour y faire un
restaurant et une galerie.
b. Architecture religieuse :
Architecture religieuse musulmane
a. Djamaa el-kebir (mosquée dar makhzen), construite par le sultan alaouite
sidi Mohammed ben Abdellah 2101 de l’hégire, elle s’élève dans le quartier
el-makhzen qui refermait des administrations importantes à savoir dar el-
makhzen, bureaux de la douane, maisons de Bourgois musulmans hauts
fonctionnaires ou commerçants, et aussi quelques demeures d’européens.
La mosquée possède de nombreux biens habous sous forme de boutiques, un
hammam.
b. Mosquée es-souq, si l’on se réfère aux récits historiques, celles-ci rapportent
que la mosquée es-souq et son hammam ont été construits sur l’ordre du
sultan Moulay Abderrahmane.
En effet, la médina de Casablanca avait connu à son époque une augmentation au
niveau de sa population et par conséquent le sultan s’est rendu compte de la
nécessite d’aménage de nouveaux lieux de culte musulman pour satisfaire les
besoin spirituelle des fidèles, ainsi il ordonna à son caïd Mohammed ben idriss el-
girari de construire la mosquée es-souq race aux revenus des habous de jamaa el-
kebir.
A cote de la mosquée s’est bâtie un hammam avec les revenus du makhzen (bay-el-
mal).
76
Mosquée esoq (Photo N° :3)
Source : photo de l’auteur, 04/04/2013.
Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar
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Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

  • 1. 1 Département de la géographie Licence professionnelle Tourisme Rural et Culturel Sous la directionde Mme AsmaeBouaouinate Année universitaire : 2013-2014 Mémoire En vu de l’obtention de la Licence Professionnelle Tourisme Rural et Culturel L’ancienne Médina de Casablanca : une Richesse Culturelle et Touristique diversifiée mal exploitée. Réalisé par : AbderrahimJABBAR
  • 2. 2 Je dédie ce travail : A ceux qui ont veillé à me donner la meilleur éduction, à m’entourer de leur attention et qui ont tous fait pour réussir ma vie j’espère sincèrement être à la hauteur de ce que vous espérez de moi : à vous mes parents, dont les mots ne seraient pas suffisant pour exprimer ma gratitude et mon amour à votre égard. A mes frères, mes tantes et oncles et à toute la famille JABBAR au Maroc et à l’étranger. A l’ensemble des étudiants de la licence professionnelle Tourisme Rural et Culturel 2011-2014. Abderrahim JABBAR
  • 3. 3 Remerciements Je tiens à exprimer toute ma reconnaissance à mon Directeur de mémoire Madame Asmae BOUAOUINATE. Je la remercie de m’avoir encadré, orienté, aidé et conseillé et je leur dis que Dieu te préserve et te guérir. J’adresse mes sincères remerciements à tous les professeurs, intervenants de la licence professionnelle Tourisme Rural et Culturel et toutes les personnes qui par leurs paroles, leurs écrits, leurs conseils et leurs critiques ont guidé mes réflexions et ont accepté à me rencontrer et répondre à mes questions durant mes recherches. Je remercie mes très chères parents qui ont toujours été là pour moi, « Vous avez tout sacrifié pour vos enfants n’épargnant ni santé ni efforts. Vous m’avez donné un magnifique modèle de labeur et de persévérance. Je suis redevable d’une éducation dont je suis fier. Je remercie très spécialement Mme Rabha Zahid, Mr chaaban et Mme fatma Louaman pour leurs encouragements. Je tiens à remercier Mon oncle Ahmed JABBAR pour son encouragement et ses précieux conseils et son soutien inconditionnel. Enfin, je remercie tous mes ami(e)s est très spécialement mon cher frère Mustapha ZINE et je leur dis je vous aime tous. À tous ces intervenants, je présente mes remerciements, mon respect et ma gratitude. Allah ytoul lina fi aamarkoum Enfin, je demande à dieu la miséricorde pour mon ami youness et nous sommes à dieu lui retournons.
  • 4. 4 Résumé : L’activité touristique constitue aujourd’hui à la fois une activité économique importante, génératrice de revenu et un facteur de développement local du territoire d’accueil. Dans ce mémoire, nous avons abordé un type de tourisme à savoir le tourisme culturel illustré par l’ancienne médina de Casablanca, à travers lequel nous avons étudié les potentialités dont dispose cette Médina. Après l’analyse des données recueillies, nous sommes arrivés aux constats suivants : l’ancienne médina de la ville de Casablanca, passage obligé des différentes destinations, recèle des trésors historiques, culturels. Ce patrimoine mis en exergue grâce notamment aux activités culturels de dimension locale; ainsi qu’aux différents établissements chargés de la région et de la sauvegarde du patrimoine matériel dont dispose l’ancienne médina à savoir les mosquées, Les églises, les musées…. Tous ces facteurs réunis permettront à l’ancienne médina un décollage rapide de l’activité touristique. Néanmoins, le tourisme culturel au sein de l’ancienne médina a connu quelques lacunes aussi bien au niveau des infrastructures d’accueil, ainsi qu’au niveau du problème de sécurité. Enfin, les bonnes pratiques de gestion, de coordination et de coopération entre les différents acteurs de l’activité touristique permettront un tourisme culturel de qualité et un développement mutuel avec des retombées positives pour la communauté. Mots-clés : Maroc, ville de Casablanca, ancienne médina, Patrimoine, tourisme culturel.
  • 5. 5 Sommaire Remerciements………………………………………………………………..2 Introduction et problématique..............................................................8 Méthodologie…………………………………………..……...9 Concepts de base sur le tourisme ..........................................................13 1.1. Patrimoine et heritage ……………………………………..14 1.2. Tourisme et culture : essais de définition ………………....15 1.3. L’histoire du tourisme culturel…………………………..…...16 1.4. Définitions actuelles du tourisme culturel ……………..…….18 1.5. Les touristes culturels …………………………………..……18 Chapitre I : Présentation de la ville de Casablanca .....................21 Introduction....................................................................................21 Section1: les caractéristiques géographiques etHumaines de la ville de Casablanca. 1.1.Localisation géographique .........................................................21 1.2.Superficie .................................................................................21 1.3.Relief......................................................................................21 1.4.Climat ...................................................................................23 1.5.Pêche maritime............................................................26 Section2 : les caractéristiques humaines ................................................27 1.6. L’évolution de la population.................................................29 1.7. Activités économiques………………………………………..30 1.8. Activité Touristique ………………………………………….…30 1.9. Histoire de Casablanca de 1889 à nos jours…………………….....33
  • 6. 6 Chapitre II : l’offre et la demande touristiques de la ville de Casablanca. Introduction……………………………………………………….38 Section1 : L’OFFRE ORIGENELLE ……………................................39 1.1. Définition de L'offre touristique…………………………………………………………..39 2.1. Un climat méditerrané…………………………………………………….39 2.2. Les forêts de la ville de Casablanca. ……………………………………..40 2.3. L’offre dérivée ……………………………………...………….41 2.4. Aéroport international …………………………………………..……41 2.5. Morocco Mall………………………………………………………….…41 2.6. Offre préhistorique ………………………………………………….…42 2.7. Offre culturelle………………………………………..………………42 Section2: la demande touristique………………………………………...44 3.1. Définition de la demande touristique …………………………..……...44 3.2. Une demande touristique en évolution permanente…………..45 3.3. Les arrivées touristiques par Nationalité……………………...47 3.4. Positionnement par rapport à la demande des touristes……...49 3.5. CAPACITÉ D’HÉBERGEMENT TOURISTIQUEDE LA VILLE DE CASABLNCA PAR TYPE …………………………………………………50 3.6. Agences de voyages …………………………………………………….55 3.7. Les infrastructures d’accueil touristiques……………………..…………57 3.8. La durée du séjour ………………………………………………………………..57 Conclusion...........................................................................................61
  • 7. 7 Chapitre III : l’ancienne médina de Casablanca richesse historique et culturel. Section 1 : Historique de l’ancienne médina ........................................ Introduction ………………………………......................................63 Aperçu Historique sur l’ancienne médina…………………………….…64 Les portes de l’ancienne Medina…………………………………………………..66 Typologie de l’architecture des sites culturels par type .................66 1.1.1. Architecture militaire ...................................................66 1.1.2. Architecture religieuse..................................................75 1.1.3. Architecture civile ...........................................……...82 1.1.4. Architecture hydraulique .............................................86 1.1.5. Architecture funéraire..................................................84 Section 2: l’exploitation de ces sites par le tourisme culturel……….91 1.1.1. Site d’Architecture à caractère hydraulique ..............................79 1.1.2. Site d’Architecture à caractère religieuse................................. 92 1.1.3. Site d’Architecture à caractère civil .......................................93 1.1.4. Site d’Architecture à caractère militaire ...................................94 1.1.5. Site d’Architecture à caractère funéraire...................................94 Conclusion...........................................................................................95 Conclusion générale............................................................................97 Références Bibliographique......................………………………....99 Annexes .............................................................................................101
  • 8. 8 Introduction et problématique du mémoire Le tourisme est depuis quelques années l’objet d’une attention toute particulière de la part des pouvoirs publics, des expertes, et des médias, de par son impact important sur l’économie nationale. Le Maroc, pays non pétrolier, devrait favoriser le secteur touristique, dans la mesure où il est doté d’un potentiel touristique riche et varié (deux façades maritimes, montagnes, Sahara). En 2000 ,l’OMT1 évalue le nombre des touristes internationaux 2 à 698 millions de personnes et les dépenses du touristes international à 477 Milliards de dollars .durant la décennie 1980,dans le cadre d’une conjoncture économique mondiale (Le Tourisme international p :25)souvent morose, la progression a été d’environ 6% l’an pour le nombre de touriste et de 15 % l’an en monnaie courante pour les recettes .dans les années 1990,les chiffres ont respectivement atteint 4,6%,la forte croissance économique de la seconde moitié de la décennie compensant la mauvaise conjoncture des années 1990-1995. le tourisme apparaît donc comme un des secteurs économique les plus dynamique et un pourvoyeur essentiel de devises. La région du Grand Casablanca est située sur la côte atlantique, au centre ouest du Maroc et s’inscrit dans le Maroc atlantique selon la vision 2020 (Carte N° :1). A l’instar des autres régions du Maroc, Casablanca, capitale économique instaurée par Lyautey3 dès l’établissement du Protectorat français au Maroc lui permet de disposer d’une certaine ouverture sur l’Europe et le monde grâce à sonport et son aéroport, qui sont notamment les plus importants du Royaume. De plus, la ville regorge d’un patrimoine4 architectural important de bâtiments art déco, fonctionnalistes et modernistes d’avant-garde les frères Perret en 1917. 1 OMT : organisation mondialede tourisme : www.world.tourism.org 2 Le Tourisme international p : 25. 3 Hubert Lyautey (Louis Hubert Gonzalve Lyautey) né le 17 novembre 1854 à Nancy et mort le 27 juillet1934 à Thorey) est un militairefrançais,officier pendantles guerres coloniales,premier résidentgénéral du protectorat français au Maroc en 1912. 4 http://www.visitcasablanca.ma/casablanca/patrimoine-architectural.html http://www.h24info.ma/maroc/casablanca-bientot-patrimoine-mondial-de-lunesco/20070 http://www.jeuneafrique.com/Article/DEPAFP20120429172700/
  • 9. 9 Casablanca dispose donc d’une richesse architecturale et urbaine, la mettant au même rang des grandes métropoles du XXe siècle : Brasilia (Brésil), Chandigarh (Inde), à titre d’exemple. On y trouve tous les courants architecturaux d’avant-garde qui ont été testés entre 1920 et 1975 : art nouveau, néo-classicisme, art déco, fonctionnalisme, hygiénisme, immeuble à redans, brutalisme, et, pour l’urbanisme : le zoning, les grands boulevards, le permis de construire, l’aménagement urbain, les grands ensembles. Casablanca est donc une école à ciel ouvert, fréquemment visitée par des architectes et des urbanistes du monde entier pour son patrimoine et son histoire, C’est un patrimoine culturel important constituant une curiosité touristique. Face au nombre d’atouts matériels dont dispose cette ville, l’attractivité touristique est un enjeu important afin de les revaloriser. Dans ce contexte nous avons choisi l’étude du thème « le patrimoine architectural urbain de Casablanca quel impact dans la promotion du tourisme culturel ? (Cas de l’ancienne médina) qui sera analysé à travers la problématique suivantes : « est ce que le patrimoine architectural urbain contribue au développement du tourisme culturel dans la ville de Casablanca ? ». La ville de Casablanca dispose-t-elle des composants culturels pour concurrencer les autres villes ? Les interrogations auxquelles le présent travail va essayer de répondre sont : Quelle est l’offre touristique de la ville de Casablanca ? Quelle sont les points d’attractivité touristiques da la ville de Casablanca ? Mais Ce patrimoine peut-il être une opportunité pour la valorisation et le développement du tourisme culturel de Casablanca ? Choix du sujet : Notre choix de ce sujet vient après 3 ans d’Eudes en Licence professionnelle Tourisme Rural et Culturel, j’ai constaté qu’il y a peu voir absence d'études touristiques sur la ville Casablanca et plus particulièrement sur son âme l’ancienne Médina, L’intérêt du patrimoine culturel pour le tourisme culturel et aussi je voudrais valoriser le patrimoine culturel de l’ancienne Médina de Casablanca.
  • 10. 10 Méthodologie Pour répondre à toutes ces questions, nous avons d’une part effectué une enquête sur terrain, des entretiens, des visites à l’inspection régionale et des sites et monuments historiques de Casablanca et à la délégation régionale du tourisme de Casablanca et d’autre part nous avons consulté une série de mémoires, thèses, articles de journaux, des revues en arabe et en français, des rapports, des ouvrages, traitant tous ce thèmes (voir la bibliographie). Nous avons utilisé un ensemble des techniques et les outils concernant le montage et l’analyse des données que ce soit des tableaux des graphiques et des cartes : Des programmes (MAPINFO) pour dessiner des cartes et pourlocaliser quelques donnes sur le tourisme à Casablanca. EXCEL : pour transformer des tableaux en graphiques. Le profil sociodémographique Avant d'entamer en profondeur l'analyse de nos résultats, il est judicieux d'indiquer que notre échantillon s'élève à 41 répondants. L'échantillon comporte trente-six hommes (88%) et cinq femmes (12%). La prédominance des hommes envers les femmes peut se justifier par la tendance des premiers à voyager plus à destination du Maroc en raison de sonadhérence à la culture arabo- musulmane. Répartition de l'échantillon en fonction du sexe (graphe : N° :1) Source : enquête de terrain 05 /05/2014. Tableau : 1 Répartition de l'échantillon en fonction du sexe Groupes Fréquence Pourcentage Homme 36 88% 88% 12% homme femme 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
  • 11. 11 Femme 5 12% Total 41 100% La mise en relation et la synthèse de ces sources d’information nous ont permis d’approfondir notre étude. En essayant de répondre à la problématique ainsi énoncée, notre mémoire de recherche sera construit autour de trois chapitres : Le premier chapitre porte sur la présentation du territoire dans lequel s’inscrit notre étude, la ville de Casablanca, en donnant un aperçu global sur différents aspects : géographique, historique, économique et social. Nous considérons qu’il est indispensable de bien connaître le territoire dans lequel s’inscrit notre étude. Dans le deuxième chapitre, nous allons exposer l’offre que propose la ville de Casablanca : l’offre naturel et culturel et analyser la demande touristique de la ville de Casablanca. Enfin, dans le troisième chapitre nous traitons de l’offre et l’architecture des sites culturels de cette ancienne Médina et essayant de répondre à notre problématique.
  • 12. 12 Source : la vision 2020, élaboration personnelle ,2010. La région de Casablanca selon le nouveau découpage Touristique la vision 2020 au Maroc (carte N° :1)
  • 13. 13 Concepts de base sur le Tourisme Culturel :
  • 14. 14 1. Concepts de base sur le tourisme : Afin de bien comprendre le tourisme culturel, il nous a semblé important de consacrercet avant-propos aux concepts liés au tourisme culturel, à savoir le patrimoine et heritage ,le tourisme et la culture ,le tourisme ,le touriste culturel lié au tourisme. 1.1. Patrimoine et heritage : « Pour certains, le patrimoineexiste de toute éternité, pour d’autres, il remplit une fonction, pour d’autres encore il nourrit le récit national, ou incarne essentiellement la modernité » (Poulot, 2003, p. 36). La notion de patrimoine5 a été élaborée dans la culture de l’Europe occidentale. Sachant que la France et l’Angleterre sont (Choay (1992) les premiers à avoir parlé de restauration et de conservation du patrimoine, j’ai décidé de me concentrer en particulier sur la notion francophone de patrimoine et anglophone d’heritageet de mettre en évidence les nuances d’usage de ces termes. À l’origine, le terme « patrimoine » était employé dans le sens de patrimoine familial, et désignait les héritages familiaux, matériels ou immatériels. Venant du latin patrimonium, il faisait référence à l’héritage du père et à ce qui devait être légué aux générations suivantes. Le terme a ensuite été utilisé pour désigner plus particulièrement les vestiges archéologiques, les édifices religieux et lieux de pouvoir. Plus tard, il désignait également les lieux de mémoire, les savoir-faire et certaines caractéristiques de la culture - chants, récits, danses, ou le patrimoine immatériel. Au fil des années, la notion de patrimoine a inclus des bâtisses individuelles, puis des sites voire des quartiers entiers, elle concernait la ville, puis la nature et l’environnement. Elle s’estdonc appliquée à d’autres domaines, menant ainsi à des notions telles que « patrimoine historique », « patrimoine naturel » ou « héritage naturel » (Choay, 1992). Certains auteurs appréhendent cette évolution comme un « éclatement de la notion [de patrimoine] » (Audrerie, 1997, p. 6), voire un élargissement aussi bien spatial, chronologique que thématique de celle-ci (Babelon et Chastel, 1994 ; Gravari-Barbas et Guichard-Anguis, 2003a) et affirment que le terme « patrimoine » désigne aujourd’hui tous les biens du passé. 5 L’Italie et l’Autriche font également partie des premiers pays à avoir abordé le sujet, par contre, les études sur le patrimoine en font moins référence que de la France et de l’Angleterre.
  • 15. 15 Ainsi, le « patrimoine » peut être défini comme un bien matériel ou immatériel ainsi étiqueté dans un but de conservation et de protection (Choay, 1992) ou comme « ce que nous décidons de préserver, de réutiliser ou de transmettre ». De plus, certains auteurs affirment que « Si tout n’est pas patrimoine, tout, potentiellement, peut le devenir, dès lors qu’une communauté voit dans ce legs du passé - aussi modeste soit-il - un "bien commun"[…] » (Kneubühler, 2010, p. 2). 1.2. Tourisme et culture : essais de définition : Avant d’expliquer le phénomène de tourisme culturel, il est important de rappeler la définition du tourisme. Plusieurs définitions existent : le tourisme peut être défini comme la « Pratiquedu voyage d’agrément ».6 Ouencore comme l’« Action de voyager, de visiter un site pour son plaisir » (LAROUSSE, 1999, p 1020). On retrouve à travers ces deux définitions deux notions importantes : le déplacement et le loisir. Cependant, bien que le déplacement ait toujours été une constante dans le tourisme, la notion de loisir n’y a pas toujours été associée. L’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT7 ), quant à elle, en donne la définition suivante : « Les activités déployées par les personnes au cours de leurs voyages et de leurs séjours dansles lieux situés en dehors de leur environnement habituel, à des fins de loisirs, pour affaires et autres motifs ». L’OMT élargit donc la définition du tourisme, en ne la limitant pas aux loisirs, mais en y ajoutant d’autres finalités. Le tourisme est un phénomène très ancien, dontles prémices remontent à l’Antiquité – lorsque les jeunes grecs, instruits quant à l’histoire de leur ville, visitaient les autres cités afin d’en découvrir le passé – puis au Moyen Âge. Les voyages médiévaux se faisaient principalement pour des motifs religieux, comme les pèlerinages, mais s’enrichissaient également de dimensions commerciales ou diplomatiques. Au cours des siècles, le tourisme a subi de nombreuses évolutions. Pourtant, ce phénomène est resté pendant longtemps réservé à une élite sociale, avant de se démocratiser dans la seconde moitié du XXème siècle, grâce à l’apparition des congés payés instaurés en 1936 par le gouvernement du Front Populaire. Le tourisme devient alors un fait de société, car plus de 60 % des français partent alors en vacances, et le tourisme de masse apparaît. À l’origine, le tourisme désignait presque automatiquement du tourisme culturel. Puis, dans les années 30, le phénomène a cesséd’être lié systématiquement à la culture et l’on a vu apparaître d’autres formes de tourisme. Il existe aujourd'hui différents types de tourisme : le tourisme 6 AMIROU Rachid. Imaginaire du tourisme culturel. Paris :PUF, 2000, 160 p. 7 OMT : L’Organisation mondiale du tourisme est une institution spécialisée du système des Nations unies et la principale organisation internationale dans son domaine de compétences.
  • 16. 16 balnéaire, le tourisme d’affaires, le tourisme urbain, le tourisme sportif... Nous nous intéresserons à travers ce mémoire à un type particulier de tourisme : le tourisme culturel. Dans le tourisme culturel, la culture est une notion prépondérante. Avant d’expliquer ce conceptde tourisme culturel, il semble donc pertinent d’essayer de donner une définition de la culture. Le dictionnaire Larousse définit la culture comme « l’ensemble des phénomènesmatériels et idéologiques qui caractérisent un groupe ethniqueou une nation, une civilisation, par opposition à un autre groupeou à uneautre nation ». L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO8 ) a, lors de sa conférence mondiale de Mexico de1982 concernant les politiques culturelles, donné une définition un peu plus précise de la culture : « L'ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social. Elle englobe, outre les arts et les lettres, les modes de vie, les droits fondamentauxdel'être humain, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances ». À travers ces définitions, il nous est possible de décrire la culture comme l’ensemble des productions, des pratiques sociales, des actions qui sont propres à une société ou un groupe social. Grâce à ces définitions de culture et de tourisme, et au rappel des origines de ce dernier, il nous est maintenant possible d’aborderle tourisme culturel. Nous allons dans un premier temps effectuer un bref historique de ce tourisme, avant d’en rappeler les définitions usuelles, puis nous détaillerons les différents acteurs impliqués dans le tourisme culturel, pour terminer sur les enjeux liés à ce type de tourisme. 1.3. L’histoire du tourisme culturel : À l’origine, et jusqu’au XXème siècle, le tourisme était considéré comme tourisme culturel. À partir de ce siècle, d’autres types de tourisme ont émergé. Le tourisme de découverte a commencé au Moyen Âge, avec les pèlerinages. Des hommes, pour des motifs religieux, parcouraient des centaines, voire des milliers de kilomètres, afin de se rendre à un sanctuaire. 8 L’UNESCO : (United NationsEducational,Scientific and Cultural Organisation).
  • 17. 17 Nous pouvons ici citer l’exemple des villes de Lourdes, Rome, Jérusalem, ou encore le célèbre Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, lieu de pèlerinage classé au Patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO. Les pèlerinages s’effectuent par étape, avec de nombreuses haltes, où les pèlerins s’arrêtent pour visiter des vestiges historiques, pour découvrir des reliques. Aux XVIIIème et XIXème siècles, le tourisme culturel était pratiqué par de jeunes aristocrates britanniques, qui étaient envoyés par leur famille à la découverte de l’Europe : ce phénomène est appelé « Grand Tour ». C’estde ce Grand Tour que vient le terme « tourisme », et c’estce Tour qui a poséles bases des pratiques du tourisme culturel actuel. Depuis la Grande-Bretagne, le phénomène s’estensuite étendu à l’ensemble de l’Europe. Le but de ces voyages était de découvrir le continent européen, afin de parfaire l’éducation des jeunes de la haute société. Il s’agissait ici non pas de voyages de loisir, mais véritablement de voyages de labeur, d’apprentissage et de découverte. Cette forme de voyage associait séjours, rencontres, visites et échanges, et est à l’origine des circuits touristiques organisés actuels. Le Grand Tour était cependant plus long que les circuits d’aujourd'hui, car il durait plusieurs mois, voire plusieurs années. Seule une minorité aisée de la population pratiquait alors le tourisme, malgré l’apparition des premiers voyagistes, tels que Thomas Cook9 . Par la suite, le XXème siècle a vu le tourisme culturel s’ouvrir à un plus grand nombre de personnes. Dans les années 30, avec la diversification du tourisme que nous avons abordéeplus haut, le tourisme culturel a également subi une évolution. Il s’estdiversifié, tant au niveau des destinations que des thèmes et du public ciblé. Le tourisme culturel englobe aujourd'hui divers types de tourisme : religieux, historique, artistique, gastronomique, linguistique, artisanal... 9 Thomas Cook : est une entreprise anglaise du secteurtouristique, qui fait originelle créée vers le milieu du XIX siècle à l’Angleterre.
  • 18. 18 1.4. Définitions actuelles du tourisme culturel : Contrairement à certains autres types de tourisme, comme le tourisme balnéaire ou de montagne, le tourisme culturel n’est pas lié à un type de territoire spécifique, mais peut se pratiquer partout. ORIGET DU CLUZEAU Claude, 126p10 définit le tourisme culturel comme « un déplacement(d’au moins unenuitée) dont la motivation principaleest d’élargir ses horizons, de rechercher des connaissances et des émotions au travers de la découverte d’un patrimoine et de son territoire ». Elle ajoute que la notion de déplacement est primordiale dans le tourisme culturel, car c’est cette notion qui différencie le tourisme culturel des pratiques culturelles des habitants d’un territoire. L’auteur étend le tourisme culturel à d’autres types de tourisme avec la notion de tourisme « occasionnellement culturel », c’est-à-dire un tourisme contenant des « séquences culturelles », mais n’ayant pas pour but principal la recherche de connaissances. Il est possible d’affirmer également que le tourisme culturel est une quête à la fois de connaissance et de sens (AMIROU11 , 2000, p 12). En effet, ce tourisme consacreles choses qui nous sont lointaines, que ce soit dans l’espace, dans le temps, ou au niveau de notre entendement. Si plusieurs définitions existent pour définir le tourisme culturel, toutes s’accordentà dire qu’il s’agit d’un déplacement afin de découvrir et d’apprendreà connaître, que ce soit le territoire d’accueil, sonpatrimoine, sa population, sa culture, etc. Après avoir précisé la notion de tourisme culturel, nous allons maintenant nous intéresser aux différents acteurs qui y jouent un rôle, avant de traiter des enjeux de ce type de tourisme. 1.5. Les touristes culturels : Au cours du siècle dernier, on a assisté à une désacralisation du tourisme culturel. Autrefois réservé à une élite, ce tourisme est aujourd'hui pratiqué par de plus en plus de personnes. La démocratisation du tourisme culturel est en partie due au fait que ce n’est pas une 10 ORIGET DU CLUZEAU Claude, Le tourisme culturel, Paris :PUF, 2000, 12p. 11 AMIROU Rachid. Imaginaire du tourisme culturel. Paris :PUF, 2000, 12 p.
  • 19. 19 forme de tourisme au coût démesurément élevé, qui resterait donc réservé à une élite financière, mais un tourisme qui est abordable par un grand nombre (LANQUAR12 , 1994, p. 46-54). En effet, de nombreuses politiques existent pour rendre abordables les pratiques culturelles : tarifs préférentiels pour les étudiants, les chômeurs, les personnes âgées, les groupes scolaires, les familles, les personnes handicapées... Il est à noter également que le développement des modes de transport a également eu un impact sur le tourisme culturel, lui attirant un nombre croissant de visiteurs. Il existe plusieurs types de touristes culturels : ORIGET DU CLUZEAU définit trois types de touristes culturels. Le premier concerne les « monomaniaques », qui sont passionnés par un sujet précis, le second les « boulimiques », qui s'intéressent fortement à tout ce qui est culture, au sens général, qui souhaitent tout découvrir sur tout, et le dernier les « occasionnels », qui ont une pratique culturelle occasionnelle, sur des thèmes divers. C'estla clientèle touristique la plus nombreuse. Ces touristes font le choix de réaliser une « séquence culturelle », comme ils choisiraient une autre offre au cours de leurs vacances. Ils se concentrent plus sur le divertissement que sur le savoir. Ces touristes se focalisent sur les offres culturelles situées dans un périmètre relativement proche de leur lieu d'hébergement (ORIGET DU CLUZEAU13 , 2000, p 9). Le colloque Tourisme et culture au cœur de l’identité urbaine, qui s’estdéroulé à Montréal en novembre 2008, classe les touristes culturels en trois catégories : les touristes motivés par la culture, qui s’intéressent à l’apprentissage et à l’éducation et pour qui la culture est la motivation principale du voyage ; les touristes inspirés par la culture, qui visitent des sites culturels de grande renommée et s’intéressent moins aux sites moins connus ; et les touristes attirés par la culture, qui visitent une exposition, un musée, qui assistent à une manifestation culturelle, sans que ce soit le but principal de leur voyage. 12 LANQUAR Robert. Articuler le coupletourisme-culture, Les Cahiers Espaces, L’AFIT, 1994,n°37. 13 ORIGET DU CLUZEAU Claude, Le tourisme culturel, Paris :PUF, 2000, p 9.
  • 20. 20 Chapitre 1 La présentation de la zone d’étude : la ville de Casablanca.
  • 21. 21 Chapitre I : Présentation de la ville de Casablanca Introduction : 1.1. : localisation géographique : La région du Casablanca est située14 sur la côte atlantique ; au centre ouest du Maroc, elle est délimitée par l’océan atlantique à l’ouest ; la région de chaouia-ourdigha au nord à l’est et au sud province de Settat à l’est et au sud et province ben Slimane au (carte N°: 2). Dotée d’une superficie de 1140,40 km, la superficie urbanise est de 227,82km, soit 18,8%au début des années 1980. Elle est localisée sur la plaine de la Chawiya, région étant historiquement la principale région agricole du Maroc, et comptant toujours de nos jours comme étant l’un des principaux pôles de l’activité agricole du pays. Sa position sur la côte atlantique lui permet l’accès aux ressources maritimes (principalement relatives à la pêche). La ville avoisinante « Bouskoura » disposed’une étendue forestière se composantprincipalement d’Eucalyptus, de Pins et de Palmiers. Elle appartient à la région du Grand Casablanca qui, sur 1 615 km², regroupe également les villes de Mohammedia (120 000 hab.), Ain Harrouda, les deux provinces Mediouna et Nouasser et compte environ 5,6 millions d’habitants en 2005. Ces habitants sont appelés Casablancais ou Casablancaise. Cette croissance remarquable est due à une énorme concentration d’activités qui a fait de la ville de Casablanca, la métropole économique du Maroc, éclipsant l’ancienne capitale économique, Fès. Elle regroupe huit préfectures d’arrondissements : Aïn Chock, Aïn Sebaâ – Hay Mohammadi, Casablanca – Anfa, Ben M’Sick, Sidi Bernoussi, Al Fida-Mers Sultan, Hay Hassani, Moulay Rachid 14 Annuaire statistiquerégional du grand Casablanca,2011 (version arabeet fran+ºaise).pdf.
  • 22. 22 Source: Direction régionale du tourisme15 , Casablanca, élaboration personnel 15 Direction régionaledu tourisme La localisation de la ville de Casablanca sur la carte du Maroc (N° :2)
  • 23. 23 1.2. Climat méditerranéenà forte tendance océanique La ville de Casablanca possèdeun climat16 méditerranéen à forte tendance océanique qui est particulièrement agréable. Sa localisation en bordure d’OcéanAtlantique lui confère des hivers doux et relativement humides, ainsi que des étés modérément chauds mais sans précipitations. La température moyenne annuelle y est de 18,88 °C, et le cumul annuel des précipitations s’élève à 426,1 mm. Pendant l’hiver, le gel est quasiment absent : la température la plus bassejamais enregistrée est de -2,7 °C. L’été, les températures sont généralement agréables lorsque le vent souffle de la mer. En revanche, lors des épisodes de vent de terre, la ville peut enregistrer des températures caniculaires pendant quelques jours. Enfin, la ville enregistre de forts écarts de températures que l’on peut observer en été entre les quartiers de bord de mer (tempérés par l’océan), et les quartiers périphériques, plus chauds car moins exposés aux brises marines. Quant à la pluviométrie, elle est variable d’une année à l’autre. Son évolution durant les dernières années était comme suit (en mm): Station métrologiques 2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08 Casablanca Variation en % 337,5 +27,6 368,2 +9,1 484,8 +31,7 485,1 +0,06 248,6 -48,7 432,5 +73,9 307,2 -28,9 274,1 - 10,8 Source : service national de métrologie 16 Annuaire statistiquerégionaledu grand Casablanca,2011 (version arabeet fran+ºaise).pdf
  • 24. 24 Source: Haut-commissariatauxeaux et forêts et à la lutte contre la désertification élaboration personnelle, 2014. La pluviométrie du Maroc (carte N° :3)
  • 25. 25 Les cours d’eau 17 qui drainent la région sont des rivières de faible importance quant au volume d’eau apporté. On y trouve Oued El Malleh qui se déverse près de la ville de Mohammedia, Oued N’fifikh à Mansouria et Oued Hassar dans la Commune Rurale d’ Echchlalate(carte N° 4). Source : monographie2008, élaboration personnelle. 17 Monographie 2008 Carte de ressource en eau (carte N° :4)
  • 26. 26 1.3. Les Forêts de la région de Casablanca : La Région du Grand-Casablanca disposed’une superficie de 3562 ha de forêts provenant en totalité du reboisement. La commune de Bouskoura disposede 1600 ha de forêts, soit 45,3 % du total et la commune Mejjatia Oulad Taleb disposede 1500 ha, soit 42,4%. Le reste est localisé dans le territoire des communes de Dar Bouazza et Ech Chellalatte. La forêt couvre près de 4 000 ha dans la région du Grand Casablanca, soit moins de 4% du territoire et environ 10 m2 par habitant. 1.4. Pêche maritime: La Région du Grand-Casablanca disposed’un littoral d’environ 60 Km et bénéficie de deux ports (le port de Casablanca et celui de Mohammedia) à vocation commerciale qui disposentde deux pavillons réservés à la pêche et qui participent avec une quantité importante dans la production nationale. La pêche fait employer aux environs de 22.000 marins pêcheurs.
  • 27. 27 SECTION 2 : la caractéristique humaine de la ville de Casablanca. Ce présent point vise à présenter les caractéristiques et démographiques de la ville de Casablanca : 1.1. Les caractéristiques humaines : Source : Ministère du transport et des équipements, 2014. Carte routière de la ville de Casablanca (carte N°5)
  • 28. 28 Les moyens de Transports utilisés par les touristes 55% des touristes utilisent des transports appartenant aux organisateurs pour visiter la ville de Casablanca et 35% utiliser tramway ce qui nous explique que les touristes 10% utiliser loyer des voiture pour visiter la ville. Source : enquête de terrain, 05/05/2014. 35% 10% 55% Tramway voiture Transport appartenant aux organisateurs Les moyens de Transports utilisés par les touristes pour visiter la ville (graphe N°1)
  • 29. 29 1.2. Evolution de la population des provinces et préfectures : L’évolution de la population 18 à l’intérieur des préfectures a été marquée par des rythmes différents. Si certaines préfectures ont vu leur population se maintenir, telle que la préfecture Ain Sebaa- Hay Mohammadi ou décroîtrelégèrement, cas de la préfecture Casa Anfa, d’autres voyaient leur population s’accroîtreà un rythme plus accéléré. Ce sont les préfectures et les provinces situées à la périphérie de la région qui réalisent les taux de croissance les plus élevés. L’existence des réserves foncières sont les principales raisons de cet accroissement. 1.3. Evolution de la populationpar provinces et préfectures Préfectures et provinces 1994 2004 2008 Effectif % Effectif % effectif % Ain Chock 188 118 253 600 7,0 274 000 7,3 Hay Hassani 235 134 7,5 323 944 8,9 328 000 8,7 Ain Sebaa – Hay Mohammadi 413 168 13,2 416 300 11,5 420 000 11,2 AL Fida Mers Sultan 386 700 12,4 332 682 9,1 335 500 8,9 Ben M’Sik 325 408 10,4 285 879 7,9 292 000 7,8 Casablanca- Anfa 525 722 16,8 494 851 13,6 497 000 13,3 Mechouar de Casablanca 3 956 0,1 3 365 0,1 3 000 0,1 Moulay Rachid 351 104 11,2 384 607 10,6 393 000 10,5 Sidi Bernoussi 287 815 9,2 454 577 12,5 469 000 12,5 Mohammedia 257 001 8,2 8,9 8,9 341 000 9,1 Médiouna 62 609 2 122 851 3,4 142 000 3,8 Nouaceur 90 050 2,9 236 119 6,5 256 000 6,8 Total Région 3 126 785 100 3 631 061 100 3 750 500 100 Sources: R.G.P.H. 1994 et R.G.P.H. 2004 18 Monographie 2008
  • 30. 30 1.4. Les activités économiques : La ville de Casablanca, premier pôle industriel du pays avec plus d’untiers des établissements industriels du pays, concentre 55 % des unités productives, et près de 60 % de la main-d’œuvre industrielle. La ville de Casablanca réalise 50 % de la valeur ajoutée du Maroc, et attire 48 % des investissements. À elle seule, elle emploie 39 % de la population active du Maroc, représente 35 % de la consommation électrique nationale et absorbe1,231 million de tonnes de ciment. Tandis que les ports de Casablanca et Mohammedia assurent 55 % des échanges extérieurs. Son aéroport sert 51 % des passagers. Forte de ce dynamisme, la région présente un attrait indéniable pourles investisseurs, ainsi que pour les jeunes à la recherche d’un cadre de vie confortable et moderne. Première place financière du Royaume du Maghreb, elle concentre 30 % du réseau bancaire et la totalité des sièges des banques et assurances du Maroc ; elle est également le siège de nombreuses entreprises nationales et internationales ainsi que de multinationales. La ville de Casablanca constitue un centre urbain par excellence avec plus de 5 millions d’habitants. Elle génère à elle seule 25% du PIB national. Il s’agit d’une des plus grandes métropoles du continent. Le Grand Casablanca, premier pôle industriel du 19 royaume, offre des atouts incontournables avec sonimportant bassin d’emplois un large réseau de fournisseurs et de prestataires, des infrastructures aux normes internationales, des points de connexion logistiques assurant proximité et accessibilité, et la présence des plus importantes institutions économiques. Avec ses 2.550 unités industrielles, la région du Grand Casablanca se taille la part de lion avec 32% des établissements industriels et 49% du chiffre d’affaires global. En plus de sa suprématie industrielle et technologique, Casablanca représente également un grand potentiel touristique. 1.5. Les activités touristiques : Le tourisme d’affaires et de loisirs se développe aussi avec de grands projets attrayants comme le Palais des congrès, en construction dans le projet de Casablanca Marina. Pour sa part, le projet du Parc Sindibad viendra compléter l’offre villégiature. Par ailleurs, la croissanceéconomique va de pair avec le développement démographique. La population de Casablanca qui est de 4 millions d’habitants aujourd’hui, sera de 5 à 6 millions à l’horizon 2030, selon les urbanistes. Le besoin est croissant en termes d’habitat, de 20.000 logements/an à 36.000 pour les années à venir, en raison de la dédensification ou de la délocalisation de secteurs denses à Casablanca. Pour cela, les autorités locales prévoient l’aménagement de 2.500 ha pour la ville d'Errahma, 1.100 ha pourla ville verte de Bouskoura, une zone urbaine 19 Annuaire statistique de la wilaya de Casablanca 2010 ;
  • 31. 31 nouvelle à Lahraouiyine sur 1.200 ha, 1.600 ha pour la ville de Sidi Moumen et 1.800 ha pour Nouaceur. Tourisme, n.d.). Il représente un complément au tourisme d’affaires. En effet, le tourisme d’affaires remplit les hôtels la semaine, tandis que le City Break se concentre plutôt sur les week-ends (S. Mouhid, communication personnelle, 19 juillet 2010). Il s’agit d’inciter de cette manière les touristes d’affaires à rester à Casablanca le week-end et à découvrir la ville en dehors de leurs activités professionnelles. Le séjour d’affaires serait ainsi combiné avec un City Break (Conseil Régional du Tourisme, n.d.). Le PDRT prévoit également le développement des séjours de loisirs. Au Maroc, la clientèle de ces types de séjours disposed’un pouvoir d’achatmoyen à élever et préfère généralement les destinations balnéaires. Hormis la détente, elle recherche des destinations pouvant offrir des animations diurnes et nocturnes ainsi que des équipements commerciaux. Pour résumer, en plus du tourisme d’affaires et du tourisme de passage (escales aéroportuaires, croisières et circuits) déjà représentés, le CRT a l’intention de développer le tourisme combiné affaires/City Break, le City Break pur et d’orienter Casablanca comme destination de loisirs, de détente et de shopping. D’après une enquête menée par le Département du tourisme auprès des marchés italiens, anglais, espagnols et allemands, 80 à 85% des touristes interrogés sont satisfaits de la qualité des hébergements et des restaurants. Parmi les éléments déplaisants, 75% des touristes notent l’état de la ville et des monuments, 18% de la circulation routière et 10% du manque d’activités d’animation. Ainsi, le CRT proposeune amélioration de la qualité de la ville et de la circulation, un renforcement de l’animation et une mise en valeur des monuments (Conseil Régional du Tourisme, n.d.). Dans le PDRT, cinq axes principaux ont été définis pour atteindre ces objectifs : 1. « Développer une offre hôtelière, diversifiée et de qualité » ; 2. « Réhabiliter l’âme culturelle de la destination Casablanca » ; 3. « Mettre en place des infrastructures et équipements pour le congrès » ; 4. « Faire de Casablanca un haut lieu d’animation et de vie permanente » ; 5. « Améliorer, de manière globale, la qualité urbaine de la destination » (Conseil Régional du Tourisme, n.d., p. 38). Ceux-ci ont donnés lieu à différents projets touristiques comme le projet de Casa City Center, la Marina, l’aménagement des plages de Sidi Abderrahmane, d’Anfa et d’AïnSebaâ et les différents projets participants à la réhabilitation de l’âme culturelle de la ville. Seul le projet du futur tramway de Casablanca ne fait pas partie du PDRT. Toutefois, son rôle dans la mise en tourisme de la ville est confirmé par l’amélioration des conditions de déplacement des visiteurs qu’il apportera. 1.6. Casa City Center Le projet appelé « Casa City Center » prévoit le développement d’un grand centre immobilier d’affaires de Casablanca. Il a été lancé en 2005 par le groupe ACCOR. Situé près de la gare ferroviaire de Casa Port47 (cf. Annexe 1.5), Casa City Center comprend la construction
  • 32. 32 d’hôtels avec une capacité totale de 1.500 lits, un centre commercial, des immeubles de bureaux, des restaurants et cafés, ainsi que des parkings. La mise en exploitation du projet était prévue pour fin 2009 et aujourd’hui, les trois hôtels prévus dans le projet (hôtel Novotel, Sofitel et Ibis) sont ouverts et accueillent leurs premiers hôtes (Conseil Régional du Tourisme, n.d.). Le Novotel est équipé de 281 chambres, cinq salles de réunions, un restaurant et un bar (http://www.accorhotels.com/fr/hotel-6572-novotel-casablanca-city-center/index.shtml), le Sofitel comprend 141 chambres, trente suites, quatre salles de réunion, deux restaurants, un bar et un Spa (http://www.accorhotels.com/fr/hotel-6811-sofitel-casablanca-tourblanche/ index.shtml), et l’hôtel Ibis est doté de 266 chambres, deux salles de réunion, un bar et un restaurant (http://www.accorhotels.com/fr/hotel-6573-ibis-casa-city-center/index.shtml). 1.7. Projetde la Marina de Casablanca Le projet de la Marina est né de la volonté de (re)valoriser la côte atlantique et de développer le tourisme de cette capitale économique. Il s’agit d’offrir aux habitants et aux touristes une promenade allant du port à la Mosquée Hassan II (cf. Annexe 1.6) et de créer un pôle d’animation. La Marina prévoit un port de plaisance qui accueillera les croisiéristes, un parc d’attractions, des restaurants, cafés, commerces, un centre commercial, un multiplexe cinéma, des immeubles de bureaux et de résidence, deux unités hôtelières et des espaces verts. Ses segments cibles sont le tourisme d’affaires, le City Break, le tourisme combiné affaires/CityBreak et le tourisme de loisirs (Conseil Régional du Tourisme, n.d. ; Barthel, 2010 ; Ministère du tourisme, de l’artisanat et de l’économie sociale, 2005). Ce projet est divisé en quatre secteurs majeurs (cf. Figure 3) : a. La Marina se développe dans le secteur du portde plaisance et est dédié au tourisme, aux animations et aux loisirs, comprenant un yacht club, des commerces et des équipements pour les sports nautiques. Sur cette zone piétonne sera aménagé un palais des congrès, un hôtel et des restaurants. b. Les Ramblas se développent également à proximité du port de plaisance. Ce secteur, tourné vers les affaires, les loisirs et les commerces, comprend un hôtel pour le tourisme d’affaires, un centre commercial (le Morocco Mall, ouvert depuis le mois d’octobre 2011) et des espaces ruraux. c. Les Portes Océanes représenteront la partie « affaires » du projet avec des immeubles de bureaux et de résidence. Elles comprennent également des restaurants et commerces de haut standing. d. Les Jardins de la Mosquée se développent autour de la Mosquée Hassan II. Il s’agit d’une zone de promenade piétonne et d’espaces verts (Barthel, 2010). L’aménageur, Al Manar Development Company48, s’engage à requalifier les alentours de la Marina en réaménageant les boulevards, en construisant des espaces verts entre le portde plaisance et l’ancienne Médina. Il prévoit également d’intégrer un palais des congrès et un aquarium, tous deux souhaités par la Ville. Finalement, il lance le projet de réhabilitation de l’ancienne Médina en tenant comptede l’environnement construit, des jardins et de l’espace public (Barthel, 2010). Le palais des congrès, dont les travaux ont démarré en juin 2011 et prendront fin en juin 2014, accueillera des séminaires, des manifestations et d’autres événements d’envergures nationales et internationales.
  • 33. 33 Sa capacité sera de 5.000 places et il sera équipé de commerces, de restaurants et de parkings (http://www.casablancamarina.ma/info.php?id=6; Conseil Régional du Tourisme, n.d.). L’aquarium comprendra un bassin de phoques, divers aquariums, dontun doté d’un tunnel, une forêt tropicale, un restaurant et une boutique de souvenirs. Les travaux du futur aquarium ont pour leur part débuté en 2011 et se termineront en 2013 (http://www.casablancamarina.ma/news.php?id=11). 1.8. Histoire de Casablanca de 1889 à nos jours L’abondancede gisements lithiques, la découverte de « l'homme de Sidi Abderrahmane20 » attestent d’une implantation humaine très ancienne sur le site de l’actuelle Casablanca. Cependant les origines de la ville et de sonnom primitif, Anfa, restent de nos jours très imprécis. D’après Léon l’Africain né en 1490, Anfa aurait été fondée par les romains. Pour Marmol, son contemporain, son origine serait phénicienne. Rien cependant ne vient étayer ces deux hypothèses. Pour Ezzayani, historien, homme d’Etat (1734-1833), la fondation de la ville serait berbère : « les Zénata s’établirent à Tamesna et Tadla, les Senhadja en Doukkala. Les émirs des Zénata bâtirent la ville d’Anfa dans le Tamesna et la ville de Day dans le Tadla ». L’auteur ne précisant pas l’époque de cette fondation ni l’origine de ses sources d’information. Le nom d’Anfa, qui apparaît sous des orthographes très diverses dans les portulans et chez les cartographes du 14ème et 15ème siècle : Niffe, Anafé, Anife, Anafa, Nafé, est lui également très controversé. Certains y voient le mot arabe Anf (nez, bec, promontoire), d’autres le mot berbère Anfa (cime, colline, sommet). Toujours selon Ezzayani, le conquérant Almoravide, Youssef Ibn Tachfin, se heurta en Tamesna (région qui s’étendait alors de l’Oum-Er Rabia au Bou-Rgreg) au mouvement hérétique berbère des Berghouata. Il assiégea et conquit Anfa en 1068. Au 12ème siècle, Anfa est décrit par le géographe Al Idrissi comme un portau commerce actif. Du 13ème au 15ème siècle, Anfa est un chef-lieu de province important que se disputeront les Almohades et Mérinides, puis Mérinides et Ouattasides. 20 Il s’agit de restes osseuxde type Homo erectus, mais aussid’outils de pierres taillées (Sbihi-Alaoui et Raynal, 2004).
  • 34. 34 A la décadence de cette dernière dynastie, Anfa se rendra indépendante et formera une petite république de corsaires. Au début du 16ème siècle, Léon l’Africain 21 écrit dans sa « description de l’Afrique » : « A l’intérieur d’Anfa, nombreux étaient les temples, les belles boutiques, les hauts palais ainsi qu’onpeut le voir et s’en rendre compte à présent d’après les restes que l’on en trouve ». Ces restes sont ceux laissés par les Portugais, après le siège et la destruction de la ville en 1468, en représailles du danger que faisaient courir à leurs navires marchands, les corsaires d’Anfa. La ville subit alors une longue éclipse de trois siècles et dût attendre l’avènement du Sultan Alaouite Sidi Mohamed Ben Abdellah (1757-1790) pour être relevée de ses ruines. Sidi Mohamed Ben Abdellah y fit construire une mosquée, une médersa, un hammam et la repeupla de berbères chleuhs des Haha (région sud d’Essaouira) et de Bouakher de Meknès. Il accordaen outre à deux maisons espagnoles le monopole du commerce dans la région. En 1794, la ville sous le nom de Dar El-Beïda, « la maison blanche », devient la résidence du gouverneur de la province des Chaouia. En 1830, le Sultan Moulay Abderrahman (1822-1859) rouvre au commerce européen le port de Dar El-Beïda, fermé par Moulay Slimane suite à la rébellion des autorités de la province. Au milieu du 19ème siècle, une crise d’approvisionnement en laine et en blé en Europe va donner un nouvel essorà la ville et à son riche hinterland où français, anglais, allemands viennent se ravitailler. Cet essordevra également beaucoup à l’avènement de la navigation à vapeur qui permettra des liaisons plus rapides et plus fréquentes entre Casablanca et les principaux ports européens. M. Hortus écrit en 1856 : « Nous avons 32 navires en rade dont 6 à 8 français, il y a en ce moment un mouvement comme on n’en a jamais vu à Casablanca ». En 1871, un vice-consul souligne que le commerce « tend de plus en plus à se concentrer dans cette dernière ville (Casablanca au détriment de Tanger) où nos négociants les plus sérieux ont
  • 35. 35 établi le siège de leurs affaires ». A la fonction de portd’exportation s’ajoutent maintenant celles d’importation et de distribution de produits manufacturés. L’ensemble de ces activités entraîne une augmentation significative de la population : ruraux des environs, agents du Makhzen, commerçants de Fès, Tanger ou Rabat auxquels s’ajoutent le personnel des consulats, vice-consulats ou agences. « Depuis une dizaine d’années Casablanca s’estcomplètement transformée… les huttes qui couvraient son enceinte disparaissent tous les jours pour faire place à des maisons de pierre qui servent d’habitations et de dépôts » note un observateur de l’époque. De quelques centaines d’habitants en 1850, la ville en compteprès de huit mille en 1866, dont 6000 musulmans, 1800 israélites et plus d’une centaine d’européens. Sous le règne de Moulay Hassan 1er (1873-1894), Casablanca compte 20000 habitants, mais l’absence de port entrave un réel développement du commerce. En 1906, la conférence d’Algésiras attribue à la France les travaux d’aménagement du port de Casablanca. En 1907, durant ces travaux, de graves incidents, après ceux des confins algéro-marocains, donneront à la France le prétexte d’une intervention militaire à Casablanca et dans l’oriental. Cette situation débouchera, en 1912, sur la signature du protectorat. A l'aube du 20ème siècle, Casablanca se confondait avec ce qu'on appelle aujourd'hui l'ancienne médina. C'était une ville d'une cinquantaine d'hectares en bordured'une rade rocheuse peu hospitalière. Elle était entourée d'une ceinture de remparts qui lui donnait une forme triangulaire.
  • 36. 36 Conclusion Nous avons consacrécette première partie à la présentation du territoire de la ville de Casablanca afin de montrer ses particularités. Nous pensons qu’il est indispensable de connaître le contexte dans lequel s’inscrit notre étude. Nous constatons ainsi que Casablanca est un pôle économique et culturel fort dans la région, jouant un rôle important dans l’attractivité touristique et dans la renommée de la région. Sa diversité de ses richesses, ses origines et son patrimoine font d’elle l’une des villes les plus attractives du pays (3ème ville touristique) dotée d’une façade maritime de 60 km et un patrimoine culturel riche préhistorique et moderne. Nous remarquons que la part importante de ses richesses naturelles et infrastructurelles (le port, les hôtels,..) favorise la forme du tourisme la plus répandue dans le monde, à savoir le tourisme urbain et culturel, la croissancede la ville a été si forte qu’elle a subi des mutations importante aussi sur le plan social que spatial. Casablanca est devenu alors un grand pôle.
  • 37. 37 Chapitre 2 L’offre et la demande touristique : de la ville de Casablanca.
  • 38. 38 1.1. Introduction : Le tourisme offre d’énormes possibilités d’échanges internationaux et peut contribue au décollage économique des pays en développement .plusieurs facteurs ont permis le développement du secteur touristique au plan mondial. Le processus démarre d’abord dans les pays développés par innovations sociale (l’apparition des congés payés accompagne des hausses des revenus salariaux), puis prennent le relais des innovations techniques (le développement du transport aérien et l’abaissement de sonprix grâce à la multiplication des chartes) et enfin, des innovations organisationnelles (l’émergence de grands hôtels proposantdes prestations standardisées). De nombreux facteurs autant naturels que culturels et humains ont contribué à faire de la ville de Casablanca un espace attrayant d’une exceptionnelle beauté .elle dispose en effet d’importante potentialités touristiques d’une grande variété qui font d’elle une destination idéale .elle renferme un potentiel naturel alternat entre tourisme culturel (sites archéologique et historique), balnéaire (région côtière). La ville de Casablanca offre à la région un autre type de tourisme à savoir le tourisme culturel, l’attractivité touristique est un enjeu important qui reposesur la capacité de cette ville à attirer des visiteurs .elle résulte d’une combinaison complexe de divers éléments : Le patrimoine culturel, les sites archéologiques, les sites de loisirs, les évènements et animations, une accessibilité facile et une offre d’hébergement et de restauration adaptée.
  • 39. 39 1.2. Etat des lieux du tourisme à Casablanca Avant toute étude marketing, il s'avère indispensable de faire un état des lieux. Cet état des lieux se fera ici à travers les analyses de l'offre touristique et de la demande touristique dans la ville de Casablanca, mais avant cela faut définir ce que c’estl’offre touristique : 1.3. Définition de L'offre touristique L'offre touristique incorpore un ensemble de biens matériels et prestations immatérielles (climat, culture, valeurs morales ….) et services proposésau consommateur pour satisfaire ses besoins (TINARD Yves 22 1994 P:7).d'ordre touristique. Elle se mesure en terme de capacité d'hébergement et de transport touristique. De ce fait on peut distinguer les ressources touristiques constituant la base même de l'activité touristique d'une part, et d'autre part es infrastructures mises en place pour exploiter ces ressources touristiques. La ville de Casablanca proposeà leurs visiteurs un offre attrayant d’une beauté agréable qui combine à la fois le naturel (forêts, les plages) et le culturel (sites archéologiques, patrimoine architectural, sites de loisirs). Le secteur touristique constitue pourla ville un des principaux piliers d’économie, de plus la ville disposed’unénorme potentiel culturel préhistorique et religieux, qui se caractérise par s richesse et sa très grande diversité : sites à l’occupation humaine très ancienne, médina reconstruite au 18ème siècle, et ville presque e entièrement édifiée en moins de cent ans. Casablanca recèle d’un patrimoine architectural exceptionnel qui s’exprime à travers les différents styles architecturaux. 1.4. L’offre originelle : 1.1. Un climat méditerrané La ville possèdeun climat 23 méditerranéen à forte tendance océanique qui est particulièrement agréable et cela grâce à sa localisation en bordure d’océanatlantique. 22 TINARD YVES : Le tourisme « économie et management »,2ème Edition Ediscience international, France 1994. 23 Conseil Régional du Tourisme (CRT) de Casablanca
  • 40. 40 Ses plages, constituent une métropole balnéaire, Sonlarge littoral offre des plages publiques, privées et des piscines d’eau de mer. Le pavillon bleu flotte déjà sur trois plages, à savoir Sablette (Mohammedia), Ain Diab et Mme Choual (Ain Diab Extension). 1.2. Les forêts de la ville de Casablanca Casablanca offre à ses visiteurs environ trois cents jours de soleil par an et plus de 80 kilomètres de plages. Elle disposed’un port de commerce et d’accueil des croisières de plaisance situé au cœur de la ville, pas loin des prestigieux établissements hôteliers. Parmi les plages beaucoup fréquenté on trouve: a) b) c) de AIN SEBAA; d) e) Les forêts de la ville de Casablanca donnent à la ville les opportunités pour la pratique des activités telles que la pêche touristique, la chasse touristique (graphe N° :1). 30% 3,40% 2,70% 2,10% 1,30% 0,50% forêt Bouskoura forêt oued nfifikh forêt oued Melleh forêt krouta forêt dar bouaza et tamaris forêt sidi abderrahman Forêts dans la région du grand Casablanca (graphe N° :2)
  • 41. 41 Source : annuaire HCP 24 2011, élaborationpersonnelle,2014. 1.5. L’offre dérivée 1.1. Aéroport international La ville de Casablanca est également desservie par l’aéroport le plus important du Maghreb, l’aéroport25 Mohammed V, situé à près de 25 km au sud de la ville. Avec ses 4 terminaux d’une capacité de 35 millions de passagers, l’aéroport est desservi par 55 compagnies aériennes et relié à 180 destinations internationales. L’aéroportdisposeégalement de 4 terminaux frets d’une capacité de 300 000 tonnes par an. En plus de cet aéroport, la région du Grand Casablanca compte également l’aéroport Casablanca – Tit Mellil, qui traite surtout des vols privés et régionaux. 1.2. MoroccoMall Sur la Corniche de Casablanca ont été ouverts en décembre 2011 le « Morocco Mall », le plus grand centre commercial d’Afrique, et un cinéma. Ces deux infrastructures ne font pas partie intégrante du projet de la Marina, mais se situent à proximité du site de la future Marina et participent au développement des aspects touristiques (en développant Casablanca comme destination de shopping) et d’animation (en proposantun cinéma en 3D). Le Morocco Mall comprend 350 enseignes internationales (parmi les plus grandes, la FNAC et les Galeries Lafayette), un aquarium, le troisième plus grand du monde, une patinoire, des jardins et un « Adventureland » (http://fr.wikipedia.org/wiki/Morocco_Mall). Aménagement des plages de Sidi Abderrahmane, d’Anfa et d’AïnSebaâ Le projet de réaménagement des plages de Sidi Abderrahmane, d’Anfa et d’AïnSebaâ entre dans la même lignée que le projet de la Marina. Il s’agit de participer à la cohérence globale de la côte océanique en équipant les plages sans les privatiser, d’ajouter des zones dédiées au sport, des zones piétonnes, des espaces de jeux et d’animation et des petits commerces de type kiosques. À Aïn Sebaâ, une station d’épuration sera construite et les industries polluantes seront délocalisées (Conseil Régional du Tourisme, n.d.). 1.3. Offre préhistorique Casablanca n’est qu’une ville moderne et pourtant elle regorge de patrimoine historique impressionnant. En effet, on a retrouvé dans certains quartiers de la ville des traces d’industrie primitive. Les restes de »l’Homme de Casablanca» (un atlanthrope) ont été découvertes en 1955 par l’équipe de Leroy-Gourhan dans la carrière de pierres près du marabout Sidi Abderrahman, à quelques kilomètres du centre-ville actuel. Les dernières fouilles ont fait remonter la datation du lieu à plus 140.000 ans avant J.C. 24 HCP : Haut-commissariatau plan. 25 Annuaire statistique HCP 2010
  • 42. 42 La ville contient aussi d’autres sites encore plus anciens comme le site de Lissasfa qui date d’il y a 5 Ma. Parmi d’autres lieux archéologiques on trouve aussi Plusieurs sites archéologiques qu’ontété identifiés récemment dans la région. Ces lieux montrent l'existence des espèces humaines qui datent de plusieurs millénaires d’années. Ces sites sont: a) b) c) d) La grotte de Sidi Abderrahmane; e) 1.4. Offre culturelle Casablanca fascine par sa richesse et sa culture. Ses larges avenus et son architecture art-déco et mauresque à la fois cachent des trésors : coupoles, belvédères, colonnes, mosquées. Casablanca est la troisième ville touristique du Maroc et on y vient surtout pour les affaires. Bien que la capitale économique n’a pas la même(CIR26 ) vocation que ses consoeurs (Marrakech, Agadir), la ville ambitionne de prolonger la durée de séjour de ses visiteurs qui n’excède pas deux jours en moyenne. C’estdans ce but que le Conseil régional du tourisme a lancé des plans spécifiques pour mettre en place les infrastructures adéquates, la construction du Morocco Mall et des complexes littoraux (Anfa Place, Marina,...) s'inscrivant dans cette volonté. Casablanca est une ville moderne au riche patrimoine, qui sait faire cohabiter les différents arts, cultures et traditions du passé. 1.5. L’ancienne médina En 1770, le sultan Sidi Mohammed Ben Abdallah consolida les remparts de la médina. La Sqala est le symbole de son règne. Ce bastion, aujourd’hui réaménagé en restaurant, offre une vue (Casamémoire) 27 panoramique sur la médina et le port, protégé par une jetée artificielle de 3 180 m construite au début du XXe siècle. Construit en 1920, le phare El Hank, qui facilitait l'accès au port, symbolise la réussite économique de la ville. À l’ouest de la médina, la place de la Comédie, très animée, abrite un marché et un joli square au centre duquel se trouve la koubba de Sidi Bou Smara. Avant de quitter la médina par l’imposante Bab El Mersa, la porte de la marine, rendez-vous au sanctuaire de Sidi Kairouani, près de la rue de Tnaker. 1.6. L’architecture des années 30 À l'est de la médina, se déploie le quartier Art déco qui abrite plusieurs compositions monumentales qui contribuent au cachet particulier de la ville : la place Mohammed V, le parc de la Ligue arabe, les larges boulevards plantés de palmiers… Citons, entre autres, la Villa des Arts, une maison Art déco construite dans les années trente, entourée d’un jardin de 2 500 m², et la Wilaya, la Préfecture, construite entre 1927 et 1936 par 26 CIR : conseil d’investissement régional. 27 Casamémoire : Association de sauvegarde du patrimoine architectural du XXème siècle au Marochttp://casamemoire.org/
  • 43. 43 Marius Boyer, dontla récente restauration a permis de mettre en valeur les lambris de bois rares, les zelliges multicolores et les ornements de cuir. Les styles d'architecture dans le centre-ville 1.7.Néoclassique Langage architectural du XIXe siècle (casamemire)28 européen pour quelques immeubles du centre-ville où l’on peut observer colonnes, balcons, loggias, ornés de décorations florales, de guirlandes, de médaillons sculptés. 1.8. Néo-mauresque Sont concernés principalement les premiers bâtiments importants construits en dehors de l'ancienne médina, plutôt inspirés des réalisations d'Afrique du Nord au XIXe siècle (Algérie, Tunisie), comme l'hôtel Excelsior, caractérisés par l'emploi des arcs brisés, des azulejos (carreaux de faïence) sur les façades, des pergolas, des tuiles vertes sur les toits et les auvents. 1.9. Les bâtiments publics Ils reprennent les éléments décoratifs de l'architecture traditionnelle : arcades, frises et panneaux recouvert de zelliges, tuiles vertes, plafond en bois, pierre sculptée. Cependant ils se détachent nettement du style néo-mauresque par la simplicité de leurs volumes et leur conception rationnelle. Ce style sera recommandé par les autorités du Protectorat, en particulier, par le Général Lyautey très attaché à "la sobriété extérieure" des constructions locales. Immeuble Assayag 1930 Marius Boyer 1 .10.Style Art Déco : exposition des Arts Décoratifs de 1925 Les formes et le décor deviennent géométriques, stylisés, débarrassés des ordonnances classiques et des ornementations réalistes. Les zelliges seront utilisés à la place des carreaux de céramique qui recouvrent les bâtiments de la même époque en Europe. Style fonctionnaliste Le mouvement moderne issu du cubisme connu à travers le constructivisme en URSS, puis le BAUHAUS en Allemagne, est présent à Casablanca dès les années 20. Ces bâtiments aux façades dépouillées façonneront l'image moderne de la ville. 28 (casamemoire) : Association de sauvegarde du patrimoine architectural du XXème siècle au Marochttp://casamemoire.org/.
  • 44. 44 3.1. Définition de la demande touristique : La demande touristique renvoie aux diverses (Ahmed TESSA p3429 ) quantités de biens et services touristiques que les consommateurs veulent acheter à un prix donné, Là demande touristique internationale dans son acception globale mesure la clientèle touristique qui se déplace périodiquement et de façon temporaire en dehors de son environnement habituel pour des motifs de voyage touristique autre que pour exercer une activité rémunérée. . Cette demande touristique internationale peut être appréhendée à travers les indicateurs suivants : 1. dans son expression physique par le nombre d'arrivées. 2. dans son expression monétaire par les recettes touristiques. 29 Ahmed TESSA « Economie touristique et aménagement du territoire » ; Ed O.P.U Alger 1993.
  • 45. 45 Les nuitées touristiques 30 ont connu une évolution rapide par exemple, Pendant la période du 2007-2013 les nuitées touristiques ont connu une évolution dans la ville de Casablanca avec un taux de 10% enregistré dans l’année 2012 d’environ 1674782 nuitées. 3.2. Une demande touristique en évolution permanente : Source : conseil régional de tourisme de Casablanca ,2007/2013. 30 Annuaire statistique observatoire de tourisme. L’évolution des Nuitées touristiques dans la ville de Casablanca entre les années 2007 et 2013 (graphe N° :3)
  • 46. 46 3.8. La durée du séjour : La durée du séjour se répartit comme suit : le court séjour (2/3 journée) atteint 78 %, le moyen séjour (1,5 jour) domine avec 60 %, et le long séjour (plus d’une semaine) 2 %. Le nombre de « long séjours » (4 jours et plus) est important et montre que la richesse culturelle de la ville autorise des durées de séjour qui dépassent la simple excursion (graphe N° :9). Source : enquête de terrain, 05/05/2014. 78% 20 % 2% de 2 Jours à 3 jours de 4 à 7 jours plus d'une semaine La durée du séjour (graphe N°:4)
  • 47. 47 3.3. Les arrivées touristiques par Nationalité : Les Français sont les touristes étrangers qui se rendent le plus souvent à Casablanca suivi des Espagnols et des allemands ( graphe N° ). La forte présence des touristes s'explique, entre autres, par la situation géographie de la ville de Casablanca c’est lieu de passage incontournable avoisinant la ville d’al Jadida et la ville de Rabat et proposant un offre touristique ‘’tourisme culturel ‘’répondant aux besoins pressants du touriste européen. Source : conseille régionale de tourisme de Casablanca ,2014 . 70 55 30 15 17 22 13 8 23 0 10 20 30 40 50 60 70 80 France Espagnol Allemand Russe Chine Belge Arabe U.S.A Autre Les arrivées touristiques par Nationalité (graphe N° :5)
  • 48. 48 Les touristes qui visitent l’ancienne médina selonl’âge : Les touristes qui visitent l’ancienne médina dont l’âge est généralement supérieur à 35 ans représentent 51%, pour les touristes âgé de plus de 45ans représente 29%, en ce qui concerne les touristes âgé de plus de 55 ans, il représente 10%et plus de 65 ans représentant 2% Source : enquête de terrain, 05/05/2014. 7% 51% 29% 10% 2% 25-34 35-44 45-54 55-64 65 et plus Répartition de l'échantillon en fonction de l’âge (graphe : N° :6)
  • 49. 49 3.4. Positionnement par rapport à la demande des touristes : CAPACITÉ D’HÉBERGEMENTTOURISTIQUE PAR RÉGION Sur le plan régional, la région Marrakech Tensift Al- Haouz continue d’être la première destination touristique du pays. Elle représente 35% de la capacité litière et abrite la moitié du nombre d’établissements classés avec plus de 67 000 lits et 1 287 établissements. La région Souss Massa- Draa arrive en deuxième position avec une capacité litière de presque 45 000 lits, soit 23% de la capacité litière nationale. La région du Grand Casablanca, quant à elle, compte 16 400 lits dont la majorité est offerte par des hôtels 4* (32%) et 5* (21%). Concernant l’évolution de la capacité litière classée entre 2011 et 2012, les régions Souss Massa- Draa et Marrakech Tensift Al- Haouz ont affiché une croissance de 2 680 lits et 2 533 lits additionnels, respectivement, enregistrant ainsi les meilleures performances.
  • 50. 50 3.5. CAPACITÉ D’HÉBERGEMENT TOURISTIQUE DE LA VILLE DE CASABLNCA PAR TYPE : L’analyse par catégorie de l’offre d’hébergement touristique à Casablanca montre que les hôtels classés constituent près la moitié du nombre d’établissements (45%), alors que les non hôtels classés représentent que 34% de la capacité litière totale. Par contre les maisons d’hôtes ne représentent que 13% des établissements touristiques de la ville suivie de résidences touristiques de 8% de la capacité litière. Source : conseil régional de tourisme de Casablanca, 2011/1012. Evolution de la capacité d’hébergement par région entre 2011-2012 (Graphe:7)
  • 51. 51 L’offre d’hébergement touristique de la ville de Casablanca est marquée par la prédominance des hôtels. Ces derniers représentent 79% de la capacité litière offerte et 38% du nombre d’établissements classés. Source : conseil régional de tourisme de Casablanca, 2013. 45% 8% 13% 34% Hôtels classés Résidences touristiques Maisions d'hôtes Hôtels non clasés Capacité d’hébergement touristique de la ville de Casablanca par type (graphe N°: 8)
  • 52. 52 54% des touristes préfèrent se loger dans des hôtels classés dans la ville de Casablanca et 5% préfèrent des hébergements non classés et 1% des touristes choisi les maisons d’hôtes Source : enquête de terrain, 05/05/2014. 54% 5% 1% Hôtel classé Hôtel non classé maison d'hôte Répartition des touristes Selonleur hébergementpréférés (graphe N° : 9)
  • 53. 53 Porte de la marine (photo N° :1) Source : photo de l’auteur, 04/04/2013.
  • 54. 54 En ce qui concerne les hébergements utilisés durant les séjours, on trouve 54% des touristes utilisent des hôtels classés et 35% aiment loyer un appartement tandis que autres touristes préfèrent se loger chez les familles en représentant 5% et 1% préfèrent les hôtels. L’hébergement utilisé durant le séjour de touristes (graphe : N° :10) Source : enquête de terrain, 05/05/2014. 54% 5% 1% 5% 35% Hôtel classé Hôtel non classé maison d'hôte famille loyer un appartement
  • 55. 55 3.6. Agences de voyages : Les agences de voyages sont un intermédiaire de haute importance pour le développement du secteur touristique dans notre pays du fait qu’elles jouent un rôle primordial dans la promotion et la commercialisation des produits touristiques. En 2012, le tissu de distribution national était constitué de 1 022 agences et succursales soit une augmentation de +5% par rapport à l’année précédente. La région du Grand Casablanca accapare 27% de ces agences. Marrakech Tensift Al Haouz compte pour sa part 198 agences, soit 19% du total national, suivie de Souss Massa Draa avec 104 agences et succursales représentant ainsi une part de 10%. Source : annuaire -statistique observatoire de tourisme 2012. 226 47 Agences Succursales Les agences de voyages et succursales de la ville de Casablanca (graphe N° :11)
  • 56. 56 Les moyens que vous utilisez pour visite la ville : 50% des touristes ont connu la ville de Casablanca à travers leurs amis et qui ont déjà visité la ville et 25% ont utilisé les sites internet tandis que 10% ont connu la ville via les agences de voyage ce qui signifie que le marketing touristique de ville reste encore faible et demandant une intervention immédiate sachant que le volet le marketing est un élément important pour attire des touristes. Source : enquête de terrain, 05/05/2014. 50% 25% 5% 10% 10% AMIS SITE INTERNET LIVRES AGENCES DE VOYAGE AUTRE Les moyens que vous utilisez pour visite la ville (graphe : N°:12)
  • 57. 57 3.7. Les infrastructures d’accueil touristiques L’offre touristique en matière d’hébergement et de restauration constitue la première occupation des touristes, mais aussi des territoires d’accueil. Source : délégation régionale du tourisme et annuaire statistique du Maroc 2012. 66 495 83 749 379 665 574 909 389718 1 Etoile 2 Etoiles 3 Etoiles 4 Etoiles 5 Etoiles Nuitées touristiques réalisées par les catégories d’établissements classés selon la préfecture de Casablanca année 2011 (graphe N° :13)
  • 58. 58 La répartition enregistres dans les destinations marocaines pendant l’année 2012, en observant que la ville de Casablanca a enregistré un taux de 10% de l’ensemble des nuitées enregistres d’environ 1674782 nuitées. Source : conseil régional du tourisme, 2012, élaborations personnelle. 37% 28% 10% 5% 4% 4% 3% 2% 2% 3% 2% MARRAKECH AGADIR CASABLANCA TANGER FES RABAT ESSAOUIRA OUARZAZATE TETOUAN OUJDA AL JADIDA La Répartitiondes nuitéesenregistrées danslesétablissementsd’hébergementsclassés selonles destinations touristiques au Maroc en 2012 (graphe N°:14)
  • 59. 59 Situation familiale des touristes : On constate que Les touristes mariés représentent la moitié (50%) des touristes visitant la ville de Casablanca, tandis que les célibataires représentent 20% et les divorcés et les veuves représentant 5%. Source : enquête de terrain, 05/05/2014. 50% 15% 20% 15% marié divorcé celibataire veuve/veuf Situation familiale des touristes (graphe N°:15)
  • 60. 60 Type des touristes selon la situation professionnelle: La situation professionnelle des touristes visitant l’ancienne médina : on remarque que les cadres ont atteint 56,10 % suivie des chefs d’entreprises 24,40 %, en ce qui concerne la catégorie des professions libérales ont atteint 14,6 % pourles employées et les retraités sont même pied d’égalité avec 2,40%. Source : enquête de terrain, 05/05/2014. 2,4 2,4 14,6 24,4 56,4 0 10 20 30 40 50 60 retraité employé profession liberale chef d'entreprise cadre Type des touristes selon leurs La situation professionnelle (graphe N°:16)
  • 61. 61 Conclusion Le secteur du tourisme est devenu un pilier de l’économie de la ville de Casablanca Qui englobe une offre naturelle et culturelle très importante, Elle met à la disposition des touristes une panoplie de produits touristiques à fin de satisfaire la demande touristique. Vu l’impact positif du tourisme sur l’essor économique ,l’état s’est engagé à booster l’activité touristique d ns ville ,cela à travers des projets de restauration et de réalisation de nouveaux pôles offrant à la ville de Casablanca dans un futur très proche à coup sur d’autres alternatives ajouté à celles déjà existantes. Tout cela permettra un décollage touristique ajouté au décollage économique que connu la ville de Casablanca.
  • 62. 62 Chapitre 3: L’architecture des sites culturels de l’ancienne Médina
  • 63. 63 Introduction Le patrimoine culturel que ce soit matériel31 ou immatériel32 constitue un élément fondamental pour la promotion du produit touristique culturel pour beaucoup de pays qui mettent le secteur touristique comme priorité pour le développement social spatial et économique, sans oublie que aujourd’hui les voyageurs grâce au développement de la conscience touristique chez eux et grâce à l’amélioration des conditions de vie préfèrent de visiter les pays et les villes qui offrent des produits culturels accompagnées de structures d’hébergement luxueuse et confortable présentant l’animation 31 Le patrimoine Matériel : « Le Patrimoine matériel se réfère à dessites consacrés à la culture,réalisationsde la main de l’homme : musées, monuments,villes et villages d’art ou de caractère, sites archéologiques et préhistoriques,jardins, édifices religieux,militaires… » Claude Origet du Cluzeau, (2008) Le Tourisme culturel,« Que sais-je ? », éd. Presses universitaires de France,.p.g 4 32 Le patrimoine immatériel : « On entend par patrimoine culturel immatériel ou patrimoine vivant les pratiques, représentations, expressions, connaissances et savoir-faire – ainsi que les instruments,objets, artefacts et espaces culturels qui leur sont associés – que les communautés, les groupes et,le cas échéant, les individusreconnaissent comme faisant partie de leurpatrimoine culturel. Ce patrimoine culturel immatériel, transmis de génération en génération,est recréé en permanence parles communautés et groupes en fonction de leur milieu, de leur interaction avec la nature et de leur histoire, et leurprocure un sentiment d’identité et de continuité,contribuant ainsi à promouvoir le respect de la diversité culturelle et la créativité humaine. Aux fins de la présente Convention, seul sera pris en considération le patrimoine culturel immatériel conforme aux instruments internationaux existants relatifsaux droits de l’homme, ainsi qu’à l’exigence du respect mutuel entre communautés, groupes et individus, et d’un développement durable. » Définition donnée par la Convention de l’Unesco pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, ratifiée le 20 juin 2007 par plus de 78 Etats.
  • 64. 64 Aperçu Historique sur l’ancienne médina : Sur près de 50 ha ; l’ancienne médina 33 entouré de remparts en partie disparus, comptait, en 1900,20000 Habitants .depuis da renaissance à la fin du XVIIIe siècle, sous le règne du sultan Mohammed ben Abdellah, sa population ne cessede croitre au royaume des diverse immigrations ruraux de l’intérieur, commerçant de Fès, rabat, Meknès ou Essaouira, .européens de toutes conditions. Attiré par le développement du port devenu le plus important du Maroc .la vie dont la surface construite, au début du siècle, ne représente que du territoire intra-muros. Est divisé en trois quartiers. Le Tnaker au nord-ouest, largement occupéede manière non permanente par des ruraux vivait dans des noualas (hutte de roseaux). Le Mellah au sud-ouest, réservé à la population Israelite. Dans le périmètre défini par le sultan Moulay Slimane au début du XIXe siècle aux constructions modestes. La médina le long du port et sur la rive sud-estde la muraille ou s’ouvre la porte bab souk vers l’intérieur du pays c’estlà que se concentre les bâtiments occupés par les étrangers : consulats, agence, hôtels, et pesions les maisons édifiées par les commerçants et les principaux équipements construits par sidi Mohamed ben Abdellah fin XVIIe mosquées medersa, hammams, sqala rapidement ,la ville réglée et administrée par les militaires français et espagnoles depuis le depuis le débarquement de1907,se densifie. Les nouvelles mosquées et Kissariats, les maisons de commerce des riches marocains, les écoles (franciscains espagnols, Alliance israélite universelle), le cercle et l’église espagnols, le club international d’anfa, les synagogues. Les 15 consulats, dont les plus importants sont ceux d’Espagne, d’Angleterre, d’Allemagne et de France, témoignent du mélange des cultures dans cette Médina, dont la population maitrisée, 33 La Médina, ou ancienne Médina est un quartier situé près du port de Casablanca et à l’intérieur des remparts construits au XVIIIème siècle, elle concentre plusieurs marchés, échoppes,bijouteries, habitations et autres équipements publics (Casamémoire, 2010).
  • 65. 65 jeune et entreprenante, participera naturellement à l’essorde Casablanca extra-muros, à partir de 1912. Elle se distingue des sites anciennes préservées et séparées volontairement des extensions planifiées par le service des plans des villes dirige par Henri Prostà partir de 1915 .avec ses rues, ses plans, ses places, l’esthétiques de ses constructions, elle ressemble aux villes côtières, comme Tanger ou Essaouira, cuvertes au commerce extérieur. Où se sontinstallés les étrangers au XIX e siècle. contrairement aux habitations des médinas de l’intérieur du pays ,aveugles sur l’extérieur, ici la plupart des façades présentent des fenêtres, portes et balcons ouvragés tandis que les intérieurs conservent souvent des accents plus conformes à la tradition avec des patios, salons marocains et lambris d’azulejes. On y retrouve les éléments mélangés des styles du début du siècle : Néo- mauresque, Néo-classique, Art-nouveau et Art-déco utilises alors à plus grande échelle dans la ville nouvelle .la médina se videra peu à peu des grandes familles et des étrangers qui deviendront les acteurs et promoteurs de la capitale économique, la densité étouffant du Tnaker 34 va provoquer sonextension à l’extérieur l’ouest, tandis que les habitants de Mellah, en partie démoli en 1930 vont occuperle quartier Lusitania, proche. Depuis les années 2000,sur la façade longeant le port ,quelques aménagements à vocation touristique ont vu le jour ,tels les restaurants de la sqala et du Ricks café.la majorité des habitants, environ 50 000 ,souffrent de l’insalubrité et du manque d’équipement de la médina alors toujours le point de chute des migrants ruraux qui y trouvent leurs premiers emplois à travers des réseaux constitues, alors qu’une opération d’envergure, la marina vient bordersa trace nord-est, l’ancienne médina ,berceau de Casablanca , a reçu en Aout 2011,la visite historique de S.M. LE ROI Mohammed VI qui a tracé le projet ambitieux de sa réhabilitation, avec comme objectifs immédiats la restauration du patrimoine ainsi que le classement de site 34 Tnaker : Le Tnaker au nord-ouest,largement occupée de manière non permanente par des ruraux vivait dans des noualas (hutte de roseaux).
  • 66. 66 Les types d’Architecture à l’ancienne médina : a. Architecture militaire : Quoique effritée dans certains endroits et non restaurée, celle-ci du 16ème siècle selon une citation du Grasset35 membre du corps expéditionnaire français au côté de général d’amade » la ville est entourée de hautes murailles flanquées de grosses tours carrées et percées de quatre portes : bab es-souk, bab Marrakech, Bâb Rha, bab el mersa « à cela s’ajoute bab lek Dim une des anciennes portes comme sonnom l’indique et située à côtéde la prison dite portugaise. La muraille renfermait jadis l’ensemble de l’ancienne médina de Casablanca, elle épousela forme d’un trapèze à tracé irrégulier et s’étend sur une surface de cinquante hectare environ, sa hauteur varie entre 8m et 10 m, tandis que dans certains endroits elle ne dépassepas 6 m de hauteur .l’enchère est flaquée de tours place »es de distance en et munie de chemin de ronde surmontée de créneaux tanguières dont il ne reste que quelques traces. Lors de l’occupation française à Casablanca la muraille avait subi plusieurs modifications, certains portes ont été démolies et remplacées par deux piliers par deux piliers telle bab es – souk ou bab el-kebir, en plus 1922 on détruit une partie de la muraille donnant sur le boulevard d’el-mouhaidine,et pour agrandir le boulevard houphout boigny (appelé bd du Ive zouave et ensuite Bd Ahmed el-hanssali) on a rase toute la muraille situant entre bordjes –sebaa et bordj el-oudayas. La muraille a été construit essentiellement de pierres irréguliers de moellons et de sable l’ensemble est liés au mortier de chaux la pierre de taille est utilisé dans le chainage des angles de la muraille, les tours et les pieds droits des entêtées ainsi que les arcs. A l’instar des médinas islamiques, la muraille de la médina de Casablanca était percée au départ de quatre portes à savoir bab es-souk,bab Marrakech, Bâb Rha et bab el-mersa,à ces dernière s’ajoutent d’autres ouvertures dontcertaines sontplus au moins récentes comme bab jdid,bab el-arsa,bab el-qadim et d’autres. 35 Grasset : membre du corps expéditionnaire français au côté de général d’amade.
  • 67. 67 Le nombre restreint des portes bâties au départ marque un soucides sultanes alaouites vis-à-vis la protection de la médina contre les attaques extérieurs, on procéda parfois à la fermeture de certaine portes présentant un danger, ce qui nous indique une lettre chérifienne date de 1293 De l’hégire et portant le sceau du sultan mly el-Hassan, celle-ci fut envoyée à son caïd à sa Casablanca Abdellah hassar, elle lui ordonna de renfermer une porte située non loin du port malgré le problème de circulation déjà signalé par le caïd, surtout en période de l’hiver. Le sultan affirme dans sa lettre que s’il était dans l’intérêt public d’ouvrir cette porte nos ancêtres n’auraient pas hésité à le faire. En 1955,les documents publiés par la mission français (villes et tribus du Maroc ) nous fournis une description bien détaillée sur des portes de l’enceinte ainsi que leur emplacement .l’enceinte de la médina de Casablanca est alors perce de huit portes ,dont trois sur le front de mer :babel-mersa,ou porte du port,bab el qedim ou bab el arsa, ouvert en 1909 ,vers l’extrémité ouest de la ville ,deux sur le front est :bab er-rah appelée également bab el djedid et bab es- souq ;deux sue le front sud : bab Marrakech et bab el afia, ouvert en 1911,et sur le front ouest :bab es-sour el-djedid (planN°1). En 1908, une nouvelle porte a été ouverte à bab es-souq non loin de l’ancienne pour « faciliter la circulation, très dense par suite de l’existence des marches ou se tiennent à l’extérieur, contre les murs de la ville, et du camp des troupes françaises situe à proximité. a. Bab el-mrissa ou porte de la marine, il s’agit d’une voute permettant aux piétons d’accéderà l’intérieure de la médina cette dernière faisait communique le port de Casablanca avec sa douane en fait durant le 19ème siècle un grand nombre de consuls pénétraient par cette porte pour arrive à leurs bureaux, et c’estl’accès principal des migrants venant par la mer, en 5 aout 1907,c’est sous par cette voute que se déroule le débarquement militaire ,préambule à la « pacification de Casablanca et ses environs. la porte est située en contrebas de la place Ahmed bidaoui, anciennement dite place de l’amiral philipert, elle est doté d’un arc en plein cintre surmonte d’une petite ouverture et de deux médaillons. À partir de l’entrée à un accèdeà un couloir étroit couvert de toiture en bois et dont ces deux parements intérieurs sontmunis de deux grandes fêtes. b. Bab el-kebir, il s’agit d’une porte monumentale construite récemment de manière très différente de la porte initiale ,la porte côtoie l’horloge édifiée par les français en 910 par le colonel dessigny, cette tour de l’horloge fut détruite en 1943,et reconstruite à endroit prochedans les années 90. En 1911, le commandant dessigny (administration militaire) ayant trouvé qu’il était temps de mesurer le temps de se mettre à l’heure comme on se met au pas, avait fait
  • 68. 68 construire le minaret du progrès : la tour de l’horloge, désormais, l’heure occupera une place de choix dans le spectacle de la ville .extrait de-là parle et trace –de Mohamed dernouny et guy léonard. c. Bab el –qadim situé au boulevard des almohades, il fut détruit par les français et remplacée par deux piliers, de même la porte dite bab Marrakech, située sur le boulevard tahar el-alaoui. d. Bab el-gabas située au boulevard tahr el-Alaoui, elle fut construite, d’après la tradition orale en 1907 par des français. e. Bab el bahr : la porte de la mer séparait officiellement la cite de la mer. En effet, les bureaux et entrepôts de douanes n’étaient pas loin, actuellement, les bureaux ont disparus peut-être. 3.3. Les visiteurs de l’ancienne Médina par Nationalité : D’après l’enquête de terrain que j’ai réalisé à l’ancienne médina j’ai constaté que Les Français sont les touristes étrangers qui se rendent le plus souvent à Casablanca suivi des Espagnols et des allemands La forte présence des touristes s'explique, entre autres, par la situation géographie de la ville de Casablanca c’est lieu de passage incontournable avoisinant la ville d’al Jadida et la ville de Rabat et proposant un offre touristique ‘’tourisme culturel ‘’répondant aux besoins pressants du touriste européen.
  • 69. 69 Source : enquête de terrain, 05/05/2014. 46,30% 22,00% 14,60% 9,80% 2,40% 2,40% 2,40%0,00% 5,00% 10,00% 15,00% 20,00% 25,00% 30,00% 35,00% 40,00% 45,00% 50,00% Français Espagnol Allemand algérien MRE Belge Tunisien Les visiteurs de l’ancienne Médina par Nationalité (graphe N°:17)
  • 70. 70 Horloge de bab Marrakech (Photo N° :2) Source : photo de l’auteur ,2014.
  • 71. 71 94% des touristes qui ont déjà visité l’ancienne médina ont la qualifié d’excellent état (60%) et 35% en bon état et 5% mauvaise état. Source : enquête de terrain, 05/05/2014. 94% 6% 0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1 1 2 3 4 oui non 60% 35% 5% Excellent état bon état mauvaise état L’état de l’ancienne médina selon les touristes 19Les touristesdéjà visité l’ancienne Médinagraphe18
  • 72. 72 Source: agence urbaine de Casablanca, 2014. Les portes de l’ancienne médina (plan N°1)
  • 73. 73 La porte présente des estrades aracées, un plafond supportant une chambre percée de fenêtre pour observer le mouvement du port. La muraille de l’ancienne médina de Casablanca était flanquée de sept tours de guets de forme carrée. Celles-ci ont été construites par le sultan alaouite sidi Mohamed ben Abdellah a) Bordj El-oudayas à côte de mausolée de sis belyout. b) Bordj es-sebaa pres de bab Marrakech. c) Bordj El- mellah pres du jamaa es-souk. d) Bordj bou_khouima à derb bou-khouima. e) Bordj el-araiss(les mariées)à côte de arset zerktouni. f) Bordj es-seghir à côte de bab el-merisa g) Bordj El-Yazid à cote de sidi Allal el –Kairouan, à proximité de la zaouïa derkaouia Ces bordjs occupaient des points stratégiques 36 par rapport à l’ensemble de l’ancienne médina, ils abritaient des soldats munis de canons et d’arilles afin d’assurer la surveillance et la défense de la médina contre les attaques extérieurs. A l’arrivées des français, les tours ont perdus leur rôle militaire et défensif, puisqu’on rapporte que « quelques-unes des tours de défense et deux bastions faisait face à la mer étaient armes de veilles pièces d’artillerie servant à saluer l’arrivée d’une lettre chérifienne ou d’un vaisseau de guerre européen, mais ne pouvant plus en imposer aux tribus voisines. Sur le plan architectural ces tours de forme carrée de conservation à l’exception de bordj sidi allal el-kairaouani site à la sqala ce dernier a été restaure et ferme au public. Bastion fortifie datant du 18 siècle, grâce à sa position stratégique faisant face u port, le monument assure la défense et menace les navires ennemis à l’aide de ces canons multiples pointus et tournés vers la mer. 36 L’inspection régionale des sites et monuments historiques de Casablanca de Mise en Valeur du Patrimoine plan de l’ancienne médina culturel
  • 74. 74 En effet, la réalisation du monument boulevard de almhades,la sqala se compose d’une est faite sous l’ordre du sultan alaouite sidi Mohammed ben Abdellah, ce dernier ,d’après des récits historiques, s’intéressait aux fortifications des villes côtières exposées aux attaques chrétiennes ,le cas de la sqala de rabat, salé et Essaouira. Au niveau architectural, l’accès actuel à la sqala se fait des marches donnant sur le boulevard des almohades, la sqala se compose d’une cour à ciel ouvert appelée plateforme bordée des trois cotes d’un parapet perce de canonniers appelées également embrasures, destinées à recevoir des canons, chaque embrasure devrait recevoir un canon actuellement, il n’en reste que quelques-uns. Comme toutes les sqalas datant de l’époque du sultan alaouite sidi Mohammed ben Abdellah, on retrouve des échauguettes, celles-ci sont de petites constructions encorbellement placées à l’angle de l’ouvrage fortifie pour recevoir le gutteur. Ces corps circulaire ne dépassent pas un mètre de hauteur et sont percée de meurtrières semble être disparu lors du bombardement de la ville de Casablanca et par effet d’excision, et ne subsiste actuellement que deux parties inferieurs en salles par rapport au mur extérieur faisant face à la mer. La pierre constitue l’élément de base dans la construction de la sqalal de Casablanca ce choix répond à plusieurs raisons. La perte pierre est matériau le plus revisitant à l’humidité, elle résiste également aux attaques d’artillerie par rapport au pisé ou à la brique. aussi ; la pierre se trouve en abondance dans ce site, elle constitue un excellent élément de décor. La pierre taillée de très bel appareil est soigneusement disposée en assises réguliers superposées et liées au mortier de chaux et de sable, elle constitue les parements des murs porteurs des genbages et les arcs des portes. La sqala est dotée d’une cellule, celle-ci devrait servir de logement pour les soldant ou de magasin de stockage d’armes et de munitions, actuellement, elle a changé de fonction pour remplir celle d’une galerie permanente, en effet, cet héritage architectural datant du 18ème a connu un abondant et un manque d’entretien
  • 75. 75 pendant longtemps ; et en 2002, il a été restauré et donne en gérance pour y faire un restaurant et une galerie. b. Architecture religieuse : Architecture religieuse musulmane a. Djamaa el-kebir (mosquée dar makhzen), construite par le sultan alaouite sidi Mohammed ben Abdellah 2101 de l’hégire, elle s’élève dans le quartier el-makhzen qui refermait des administrations importantes à savoir dar el- makhzen, bureaux de la douane, maisons de Bourgois musulmans hauts fonctionnaires ou commerçants, et aussi quelques demeures d’européens. La mosquée possède de nombreux biens habous sous forme de boutiques, un hammam. b. Mosquée es-souq, si l’on se réfère aux récits historiques, celles-ci rapportent que la mosquée es-souq et son hammam ont été construits sur l’ordre du sultan Moulay Abderrahmane. En effet, la médina de Casablanca avait connu à son époque une augmentation au niveau de sa population et par conséquent le sultan s’est rendu compte de la nécessite d’aménage de nouveaux lieux de culte musulman pour satisfaire les besoin spirituelle des fidèles, ainsi il ordonna à son caïd Mohammed ben idriss el- girari de construire la mosquée es-souq race aux revenus des habous de jamaa el- kebir. A cote de la mosquée s’est bâtie un hammam avec les revenus du makhzen (bay-el- mal).
  • 76. 76 Mosquée esoq (Photo N° :3) Source : photo de l’auteur, 04/04/2013.