La Science Ouverte est à l’ordre du jour, en France et en Europe.
Après les publications, les données de la recherche sont sous le feu des projecteurs.
Ce gisement de connaissances, trop peu connu et exploité, est même souvent voué à l’oubli et à la destruction, faute de signalisation et de sauvegarde pérenne.
L’IRD, plus encore que les autres organismes de recherche, se doit de proposer une politique, des méthodologies et des outils de préservation et de partage des données recueillies dans, par et pour les pays du Sud par l’ensemble de ses équipes de recherche.
Lors de cette conférence, Pascal Aventurier, responsable du Service Information Scientifique et Technique (IST), et Jean-Christophe Desconnets, Directeur de la Mission Infrastructure et Données Numériques (MIDN), présenteront le projet d’entrepôt de données de l’IRD qui ouvrira mi 2019.
6. Qu'est‐ce que la science ouverte ?
La science ouverte, c’est la diffusion sans entrave des publications et des
données de la recherche. Elle s’appuie sur l’opportunité que représente la
mutation numérique pour développer l’accès ouvert aux publications et – autant
que possible – aux données de la recherche.
Son objectif : faire sortir la recherche financée sur fonds publics du cadre confiné
des bases de données fermées. Elle réduit les efforts dupliqués dans la collecte, la
création, le transfert et la réutilisation du matériel scientifique. Elle augmente
ainsi l’efficacité de la recherche.
La science ouverte vise à construire un écosystème dans lequel la science est
plus cumulative, plus fortement étayée par des données, plus transparente,
plus rapide et d’accès plus universel. Elle induit une démocratisation de l’accès
aux savoirs, utile à la recherche, à la formation, à l’économie, à la société.
Elle favorise les avancées scientifiques ainsi que l’innovation, les progrès
économiques et sociaux, en France, dans les pays développés et dans les pays en
développement.
Elle constitue un levier pour l’intégrité scientifique et favorise la confiance des
citoyens dans la science. Elle constitue un progrès scientifique et un progrès de
société.
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« La science ouverte n’est pas une mode, ce n’est pas une discipline,
c’est un nouveau paradigme. Elle comporte donc ses nouvelles
pratiques et ses nouvelles compétences ». Frédérique Vidal. 4 juillet 2018.
http://m.enseignementsup‐recherche.gouv.fr/cid132529/le‐plan‐national‐pour‐la‐science‐ouverte‐les‐resultats‐de‐la‐recherche‐scientifique‐ouverts‐a‐tous‐sans‐
entrave‐sans‐delai‐sans‐paiement.html
7. Plan national pour la science ouverte
3 axes pour sa concrétisation
Axe 1 Généraliser l’accès ouvert aux publications
Axe 2 : Structurer et ouvrir les données de la recherche
4 – obligation de la diffusion ouverte des données
5 ‐ Créer la fonction d’administrateur des données par établissement
6 – Données ouvertes associées aux articles scientifiques
Axe 3 : s’inscrire dans une dynamique durable, européenne et
internationale
7 ‐ Développer les compétences dans les écoles doctorales.
8 – Politique de science ouverte pour les opérateurs de la recherche
9 ‐ Contribuer à la structuration européenne (EOSC, GO FAIR)
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10. Questions soulevées par l’ouverture des données
•1. C’est compliqué C’est la raison pour laquelle les infrastructures de données et
les plans de gestion des données existent (DMP).
•2. C’est cher C’est la raison pour laquelle les frais de structuration et d’ouverture
sont éligibles dans les appels à projets.
•3. C’est risqué pour les données sensibles (personnelle, secret défense, sécurité
publique, secret professionnel, secret industriel et commercial, risque pour la
protection du potentiel scientifique…) Données présentant des risques pour la
protection du potentiel scientifique et technique de la nation.
Dans tous ces cas, il ne faut pas ouvrir les données, mais on peut les Fairiser.
Marin Dacos, 27/03/2018 : Ouverture des données de la recherche DGESIP ‐ DGRI Journée sur le doctorat
Aussi ouvert que possible, aussi fermé que nécessaire
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INRA
Un site web et entrepôt de données
Annuaire développé dans l’entrepôt de données
Formations : Plan de gestion de données
Liens entre données et documents (Prodinra)
CNRS
Lié au TGIR HUMA‐NUM : exemple Nakala (entrepôt de données), Isodore (moteur de recherche)
Ifremer
entrepôt de données SEANOE
Liens forts avec l’entrepôt de documents Archimer
CIRAD
Entrepôt de données dataverse
Un annuaire développé en dehors de l’entrepôt de données
Des formations : Plan de gestion de données
Science Po
Entrepôt de données dataverse du CDSP
INRIA
Software héritage pour le dépôt des codes sources
CEA, IRSTEA
Des préconisations
Ecosystème pour la science ouverte en France
Niveau d’avancement de nos partenaires
13. Plan national pour la science ouverte
3 axes pour sa concrétisation
Axe 1 Généraliser l’accès ouvert aux publications
Axe 2 : Structurer et ouvrir les données de la recherche
4 – obligation de la diffusion ouverte des données
5 ‐ Créer la fonction d’administrateur des données par établissement
6 – Données ouvertes associées aux articles scientifiques
Axe 3 : s’inscrire dans une dynamique durable, européenne et
internationale
7 ‐ Développer les compétences dans les écoles doctorales.
8 – Politique de science ouverte pour les opérateurs de la recherche
9 ‐ Contribuer à la structuration européenne (EOSC, GO FAIR)
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En interne
Répondre au plan national de la science ouverte
Améliorer la connaissance et la gestion de notre patrimoine de données
Un premier élément « concret » vers une politique de science ouverte à
l’IRD
Objectifs
Au service de l’institut
Pour nos partenaires Sud et internationaux
Améliorer l’accessibilité de nos données aux partenaires du sud
Être un support pour des initiatives de science ouverte au sud
(réplication de l’entrepôt, mise à disposition, renforcement de
capacités)
Europe et international
Répondre aux exigences des programmes européens
S ’intégrer dans des infrastructures européennes EOSC (European
Open Science Cloud)
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Entrepôt pour accueillir les données que les chercheurs de l’IRD souhaitent
déposer, partager
Rendre les données: Facile à trouver, Accessible, Interopérable, Réutilisable
Complémentarité avec les plateformes existantes : descriptions associés à la
création d’un DOI et aux fonctions de découverte sur les données
Des objectifs raisonnables
Nombreuses attentes des scientifiques pour des contextes variés
Et des besoins différents (valorisation , préservation, attribution de
DOI, partage)
Pour répondre aux besoins des chercheurs
Conclusion
Améliorer la connaissance et la gestion de notre patrimoine de données
Un premier élément « concret » vers une politique de science ouverte à
l’IRD
Et au service de l’institut