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#PortraitDeStartuper
1
Livre Blanc
80 #PortraitDeStartuperTout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les startupers sans jamais oser le demander
Par Sébastien Bourguignon
© 2015 – sebastienbourguignon.wordpress.com – Tous droits réservés - ISBN 978-2-9554467-0-6 / EAN 9782955446706
#PortraitDeStartuper
2
CHAPITRE 1 – Le Livre Blanc 4
Publié avec le soutien 5
Avant-propos 7
Remerciements 8
20 Contributeurs 9
89 Startupers 10
80 Startups 11
Introduction 12
CHAPITRE 2 – Les Préfaces 13
Axelle Lemaire – Secrétaire d’État au Numérique 14
Guy Mamou-Mani – Président du Syntec Numérique 17
Pascal Buffard – Président du CIGREF 19
Gilles Babinet – Entrepreneur & Digital Champion 22
Pierre Pezziardi – Entrepreneur en résidence chez SGMAP 25
Pierre Gohar – Directeur de l’Innovation de l’Université de Paris Saclay 28
Tania Di Gioia – Adjoint au Directeur de l’Innovation de l’Université de Paris Saclay 28
Alexandre Stopnicki – Directeur pédagogique à L'institut Léonard de Vinci 31
Alban Jarry – Blogger et Expert du Digital 33
Emmanuelle Leneuf – Journaliste et Créatrice du @Flashtweet 35
Frédéric Charles – Blogger et Expert du Digital 38
Frédérique Clavel – Présidente Fondatrice du Réseau Les Pionnières 41
Nicolas Hazard – Président du Comptoir de l’Innovation 43
Eric Burdier – CEO Axeleo 45
Jonathan Vidor – CEO JVWEB 49
Vincent Auriac – Président d’Axylia 51
Xavier Milin – CEO Basics Finance et Dirigeant du Startup Leadership Program 53
Jean-Christophe Conticello – CEO Wemanity 56
Sébastien Delayre – Director of the Agile Enterprise Business 60
Grégoire Linder – CEO Raizers 63
CHAPITRE 3 – Les Portraits 66
1000mercis - Yseulys Costes
AD&P Ventures - Antoine Duboscq
AddWorking - Julien Perona
Adways - Jacques Cazin
AlloMarcel - Solenne Xavier
Aptoriel - Marie-Laure Plessis et Jérôme Hacot
ASTON iTrade Finance - Amaury de la Lance
Axielles - Frédérique Cintrat
Babel-voyages - Laetitia Santos
Blue DME - Julien Cabot
BPSIs - Jean Orgonasi
Braineet - Jonathan Livescault
COBOL-IT - Philippe Fraysse
Compte Epargne CO2 - Jean-Luc Baradat
Dashlane - Alexis Fogel
Data Publica - François Bancilhon
Datawix - Jean-Jacques Ridel et Philippe Le Hérissé
Dolmen - David Godest
DraftQuest - David Meulemans
Dynseo - Justine Sauque
elCurator - Christopher Parola
Enerfip - Léo Lemordant 110
Esthetissime - Damien Greusard 112
Evercontact - Philippe Laval
Ferpection - Thibault Geenen
FindBrok - Guillaume Rovère
Finsquare - Polexandre Joly
Fitle - Charles Nouboué
Gladys - Erwan Knittel et Guillaume Lépine
GuestToGuest - Emmanuel Arnaud
Héphaïstos - Philippe Letellier
Hub-Grade - Brieuc Oger
Hxperience - Claude Favreau
Inspeer - Louis de Broglie
jestocke.com - Laure Courty
Jobbers - Jean Benedetti
Legalib - Arthur Soria
LE LIVRE BLANC
Sommaire
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135
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139
#PortraitDeStartuper
3
LesBonsProfs - Julien Tartaglia 141
Lingua Custobia - Olivier Debeugny 143
Lucky Cart - Cyril Marchal 145
Mantiq - Thomas Gerbaud 147
monkeyevent - Jennifer Emery, Gilles Marec et Sandy Blanchet 150
Monkey Tie - Jérémy Lamri 153
My Fine Art Exhibition - Anne-Constance Launay 155
MyAnnona - Beryl Bes 157
MyJobCompany - Grégory Herbé 159
MyCookr - Guillaume Sauvage Combat 160
Net2shop - Gilbert Gnana 162
Neo-Robotix - Jean-Luc Cossi et Benoît Courty 164
Neodemia - Laurent Boinot 166
Omenabler - Sébastien Cochard 167
One Clic - Philippe Duhamel 169
OSCARh - Frédéric Watine 171
Paycar - Vincent Marty-Lavauzelle 173
Piste On Jobs - Pandhi Moukouyou 175
Quanteam - Julien Bensoussan 177
Qubit - Antoine Ballerin 179
Raizers - Grégoire Linder 181
Search'XPR - Jean-Luc Marini 183
Scientibox - Sharon Sofer et Sophie Gaume 186
Shortways - Toan Nguyen 188
Skiller - Jérôme Introvigne 190
Soluti - Alexandre Vallin 192
Speecheo - Morgan Rosemberg 194
TellMePlus - Jean-Michel Cambot 197
TipStuff - Julie Nguyen et Yoran Brault 198
Trendeo - David Cousquer 200
Twinlife - Michel Gien 202
ukonect - Arnaud Barray 204
Une Vie Des Histoires - Laurence Caisey 205
Waynote - Nadine Pédemarie - Fabien Apheceix 206
WeCook - Jérémie Prouteau 208
Whaller - Thomas Fauré 210
Wimi - Lionel Roux
Wittyfit - Thomas Cornet
Wizbii - Benjamin Ducousso
Yoobiquity - David Duchange
Yoobo - Marie-Laure Desorme
Zelip - France Hureaux
ZoOah - Sophie Belais
CHAPITRE 4 – L’Étude Monkey tie
CHAPITRE 5 – L’innovation des grands groupes passe par les startups
CHAPITRE 6 – Transformation digitale et transformation agile sont indissociables
CHAPITRE 7 – L’inévitable transformation digitale des entreprises
CHAPITRE 8 – Lean Startup, la méthode des petits pour les grands
CHAPITRE 9 – Et après …
Conclusion
Les prochains portraits…
CHAPITRE 10 – À propos de l’auteur
LE LIVRE BLANC
Sommaire
211
213
215
217
219
221
223
225
235
238
242
246
249
250
251
253
#PortraitDeStartuper
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CHAPITRE 1
Le Livre Blanc
Par Sébastien Bourguignon
Tout le monde savait que c'était impossible à
faire. Puis un jour, quelqu'un est arrivé qui
ne le savait pas et il l'a fait.
— Winston Churchill
“
#PortraitDeStartuper
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CHAPITRE 1
Publié avec le soutien
#PortraitDeStartuper
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CHAPITRE 1
Publié avec le soutien
#PortraitDeStartuper
7
En mai 2015, je me lançais dans la réalisation d’un
projet autour des startupers, ces individus un peu hors
du commun. Initialement, je cherchais à mieux les
comprendre, à les décortiquer pour savoir s’ils étaient
des super-héros ou bien simplement des êtres normaux
comme vous et moi, disposant sûrement de capacités
particulières, mais finalement pas très différent du
commun des mortels.
Et puis, j’avais aussi une envie personnelle, l’aventure
entrepreneuriale m’intéresse, me tente, mais m’inquiète
aussi, me tétanise, l’idée était donc de dédramatiser un
peu la situation, et qui sait, peut-être trouver la bonne la
idée et me jeter à l’eau.
J’ai donc pris mon bâton de pèlerin et j’ai contacté plus
de 200 startupers pour leur demander de participer à ce
projet, un peu fou, mais complètement passionnant. Et
là surprise, les premiers retours arrivent vite, certains de
startupers déjà bien installés, d’autres d’entrepreneurs
encore débutants, mais tous très positifs sur la
démarche et sur le projet. #PortraitDeStartuper1 était
né !
Depuis de l’eau a coulé sous les ponts, et en quelques
mois, 80 startupers on accepté de participer à cette
initiative, ce sont leurs mots, leurs expressions que j’ai
simplement mis en forme et partagé avec le plus grand
nombre sur mon blog.
Et puis, le temps passant, j’ai eu de plus en plus de
demandes de la part de certains de mes followers sur
Twitter ou LinkedIn. Des startupers ayant participé au
projet ou des connaissances dans mon entourage qui
m’ont incité à aller plus loin, à donner une dimension
plus importante à cette aventure que j’ai vécu ces
derniers mois. C’est comme cela qu’est née l’idée de
réaliser ce livre blanc.
Alors bien sûr, l’enjeu n’était pas de se limiter à
condenser uniquement les 80 portraits de ces
startupers. L’objectif était de venir enrichir le travail déjà
réaliser par des contributions de signature du monde du
digital, de l’innovation et des startups pour qu’ils
viennent donner un avis éclairé, et pertinent sur
l’écosystème startup en 2015.
Il m’aura donc été nécessaire de nouveau, d’aller taper à
la porte d’une cinquantaine de personnalités, afin de leur
demander s’ils étaient partant pour participer à ce livre
blanc. Et là, encore une fois, les retours ont été très
positif, et dans un délai relativement cours, j’ai réussi à
mobiliser plusieurs d’entre eux qui ont donc accepté de
contribuer à la réalisation de ce livre blanc.
Alors me direz-vous, mais comment a-t-il fait pour en
arriver là ? Comment est-ce possible de fédérer autant
de personnes autour d’un projet ? De quels moyens
disposaient-ils ?
La réponse à ces questions est simple et en même
temps pas si évidente, grâce aux réseaux sociaux, et en
particulier à LinkedIn. Cet outil formidable, avec lequel,
au culot, j’ai pu aller prendre contact avec des startupers
ou des personnes influentes dans leur secteur d’activité,
aura été le catalyseur de ce projet. Si je n’avais pas
disposé d’une telle facilité numérique, je n’aurais
certainement pas réussi à toucher autant de monde, ni
même à contacter simplement tous ces individus avec
lesquels par défaut je n’avais quasiment aucune chance
de rentrer en contact.
Et puis, chemin faisant, la vapeur a finit par s’inverser,
passant d’une logique où j’allais vers les startupers pour
leur demander de répondre à mes questions, ce sont
eux qui ont commencé à venir vers moi par Twitter,
LinkedIn ou mon blog pour me proposer de participer au
projet. Sans compter sur la somme de personnes qui
m’ont proposé de me mettre en relation avec des
startups qu’ils avaient dans leur entourage direct.
Il aura donc fallu une certaine dose de courage, de culot
et de chance pour que ce projet devienne ce qui est
aujourd’hui le premier livre blanc consacré à
l’entreprenariat dans l’univers des startups.
V o u s p o u r r e z d o n c r e t r o u v e r l e s 8 0
#PortraitDeStartuper1 réalisés, l’étude inédite faite en
partenariat avec Monkey tie, des contributions de
nombreux influenceurs sur l’environnement startup en
France, et enfin un rappel de quelques uns de mes
articles publiés depuis plusieurs mois.
Alors je vous souhaite une bonne lecture et j’espère que
ce livre contribuera à vous aider à faire murir peut-être
un projet de startup ou en tout cas à mieux comprendre
cet univers hyper dynamique et innovant.
CHAPITRE 1
Avant-propos
1 https://sebastienbourguignon.wordpress.com/category/portrait-de-startuper/
#PortraitDeStartuper
8
Bien évidemment, je remercies tout particulièrement ma
femme et ma famille qui ont su me laisser prendre le
temps nécessaire à la réalisation de cet ouvrage et qui
m’ont apporté leur soutien moral et matériel pour que ce
projet puisse aboutir.
Je tiens à remercier tout ceux qui m’ont apporté de l’aide
ou du support dans la réalisation de ce projet, aussi bien
pour m’avoir ouvert leur carnet d’adresses que pour le
temps qu’ils m’ont consacré dans la construction de la
démarche : Laure Kepes, Vivian Bertin, Olivier Marie,
Michel Bensoussan, Xavier Biseul, Imane Rahmouni,
Larence Caisey, Stéphane Loiret, Joëlle Durieux, Jean-
Marie Féore, Violaine Champetier de Ribes, Sophie
Gerlin, Wolfgang Jeitl, Anaïs Gelin, Stéphane Wojewoda,
Grégoire Odou.
Et forcément un grand merci à toutes les startupeuses et
startupers et qui ont participé à ce projet : Philippe Le
Hérissé, Jean-Jacques Ridel, Laure Courty, Julien
Cabot, Jérémy Lamri, Yseulys Costes, Sharon Sofer,
Sophie Gaume, Julie Nguyen, Yoran Brault, Philippe
Laval, Sébastien Cochard, Olivier Debeugny, François
Bancilhon, Christopher Parola, Jean-Michel Cambot,
Jonathan Livescault, Jean Benedetti, France Hureaux,
Philippe Letellier, Michel Gien, David Godest, Jean-Luc
Marini, Arnaud Barray, Grégory Herbé, Jacques Cazin,
Jean-Luc Cossi, Benoît Courty, Toan Nguyen, Thomas
Fauré, Guillaume Sauvage Combat, Jean-Luc Baradat,
Pandhi Moukouyou, Benjmain Ducousso, Gilbert Gnana,
Arthur Soria, Jennifer Emery, Gilles Marec, Sandy
Blanchet, Cyril Marchal, Marie-Laure Desorme, Solenne
Xavier, Thomas Gerbaud, Latitia Santos, Morgan
Rosemberg, David Meulemans, Charles Nouboué, Léo
Lemordant, Jérôme Introvigne, Justine Sauquet, Philippe
Duhamel, Sophie Belais, Frédérique Cintrat, Emmanuel
Arnaud, Jean Orgonasi, Nadine Pédemarie, Fabien
Apheceix, David Cousquer, Damien Greusard,
Polexandre Joly, Philippe Fraysse, Vincent Marty-
Lavauzelle, Brieuc Oger, Beryl Bes, Antoine Duboscq,
Antoine Ballerin, Frédéric Watine, Marie Laure Plessis,
Jérôme Hacot, Guillaume Rovère, Alexis Fogel, Thibault
Geenen, Thomas Cornet, Laurent Boinot, Julien Pérona,
Erwan Knittel, Guillaume Lépine, Grégoire Linder, Lionel
Roux, Alexandre Vallin, Anne-Constance Launay,
Laurence Caisey, Hxperience, Louis de Broglie, David
Dussange, Julien Tartaglia, Jérémie Prouteau, Julien
Bensoussan, Amaury de la Lance.
Enfin, un énorme merci toutes les personnalités du
monde de l’innovation, du numérique et des startups qui
ont accepté de contribuer à la préface de ce livre blanc :
Axelle Lemaire, Guy Mamou-Mani, Pascal Buffard,
Gilles Babinet, Xavier Milin, Emmanuelle Leneuf,
Frédéric Charles, Frédérique Clavel, Nicolas Hazard,
Grégoire Linder, Alexandre Stopnicki, Eric Burdier,
Jonathan Vidor, Vincent Auriac, Pierre Gohar, Tania Di
Gioia, Sébastien Delayre, Pierre Pezziardi, Jean-
Christophe Conticcelo.
Et un merci tout particulier à Alban Jarry pour son aide et
ses conseils depuis un an dans les travaux que j’ai
entamés sur les réseaux sociaux, sur mon blog et sur le
projet #PortraitDeStartuper1.
CHAPITRE 1
Remerciements
1 https://sebastienbourguignon.wordpress.com/category/portrait-de-startuper/
#PortraitDeStartuper
9
CHAPITRE 1
20 Contributeurs
#PortraitDeStartuper
10
CHAPITRE 1
89 Startupers
#PortraitDeStartuper
11
CHAPITRE 1
80 Startups
#PortraitDeStartuper
12
Depuis quelques années, l’environnement startups
français est en pleine transformation. Des volontés
étatiques auront participé largement au développement
de ces jeunes pousses et à leur dynamisme, en
particulier le label « French Tech » qui s’est développé
comme une trainée de poudre depuis sa création en
novembre 2014. Aujourd’hui 14 métropoles sont
labellisées ainsi que 4 écosystèmes thématiques. Une
vraie réussite quand on sait d’où on vient.
Aujourd’hui la France se positionne comme un des
leaders mondiaux sur le secteur des startups. Il suffit
pour cela de regarder les grands classements réalisés
par de célèbres cabinets de conseil. Prenons Xerfi qui,
début 2015, estimait que 20% des 500 pépites
européennes étaient françaises distanciant ainsi
l’Allemagne et le Royaume-Uni. Deloitte quant à lui
classait, fin 2014, la France pour la 3ème année
consécutive en tête du palmarès Deloitte Technology
Fast 500 pour la zone EMEA.
Prenons l’angle investissement, pour le cabinet EY, ils
ont progressé de 70% au 1er septembre 2015, par
rapport à la même période en 2014, passant ainsi à 759
millions d’euros levés pour 244 opérations réalisées, soit
un ticket moyen de 3,11 millions d’euros. Même si par
ailleurs, le même cabinet relève que la France est en
retard sur ce plan par rapport, encore une fois, à
l’Angleterre ou l’Allemagne.
Il existe par ailleurs une foule d’environnements
favorisants le développement des startups françaises,
incubateurs, accélérateurs, pépinières ou autre fablabs
sont maintenant bien implantés et connus pour leurs
programmes de domiciliation, d’accompagnement et de
soutien à nos structures innovantes. Il suffit de regarder
le cadre proposé par la région parisienne pour accueillir
les startups en mal de support, qu’il s’agisse de
Paris&Co, Paris Pionnières, Les Comptoirs de
l’Innovation, Numa… Les conditions sont donc
extremement favorables. Sans oublier de grands projets
ambitieux comme la réfection de la Halle Frayssinet par
Xavier Niel qui devrait pouvoir accueillir dès 2016,
environ 1000 startups innovantes, fournissant ainsi des
capacités de synergies et de partenariats hors du
commun.
Il faut prendre en compte aussi les initiatives de
partenariat de plus en plus importantes des grands
groupes vis-à-vis des startups. Les dispositifs
d’innovation ouverte de grandes sociétés du CAC40 ou
même d’ETI bien installées sont autant de moyens sur
lesquels les startups françaises peuvent s’appuyer pour
se développer.
Par ailleurs, La France dispose d’avantages non
négligeables, fiscalement et financièrement pour
permettre à des startupers motivés et disposant de peu
de moyens, pour se lancer et créer leur propre aventure.
La BPI le met très bien en avant sur son site, la création
d’entreprise a été simplifiée depuis quelques années.
CICE, CIR ou encore CII sont des dispositifs dont
nombre de startups ont su bénéficier, sans compter sur
les financements possibles directement auprès de la
BPI. Parlons aussi du vivier de talents dont la France
dispose avec l’ensemble des grandes écoles produisant
chaque années des dizaines de milliers de têtes bien
faites capables d’accompagner nos entrepreneurs en
herbe à développer leurs idées les plus folles.
N’oublions pas non plus les solutions de plus en plus
importantes de crowdfunding permettant à tout un
chacun de lancer une idée, un concept en faisant appel
aux particuliers directement, sans la complexité que peut
représenter le financement par les canaux standards.
Les volumes d’argents levés par les plateformes de
financement participatifs sont en constante
augmentation.
Même si tout n’est pas si rose, par exemple certains
investisseurs comme Marc Simoncini conseillait au 1er
trimestre 2015 aux entrepreneurs français de partir
s’installer aux Etats-Unis pour y lever plus facilement et
en plus grandes quantités les fonds nécessaires à leur
développement.
Alors voilà, tout est là, le champ des possibles est vaste,
les solutions pour créer et développer une startup
innovante en France sont posées. Il n’empêche, cela
peut malgré tout poser des difficultés à un individu qu’il
soit jeune ou expérimenté, salarié ou au chômage, de se
lancer dans l’entreprenariat. Les questions sont
nombreuses, les risques existent mais les opportunités
de réussir aussi. Alors une partie des réponses existe,
en particulier auprès de ceux qui l’ont déjà fait.
CHAPITRE 1
Introduction
#PortraitDeStartuper
13
CHAPITRE 2
Les Préfaces
Par Sébastien Bourguignon
Une préface ne doit être qu’un titre plus long.
— Jean-Paul Richter“
#PortraitDeStartuper
14
Axelle Lemaire
Axelle Lemaire est Secrétaire d'Etat chargée du Numérique.
Franco-canadienne, elle a suivi une formation de juriste internationale.
Elle a été Attachée parlementaire à la Chambres des communes à Londres jusqu’en 2011,
puis Députée socialiste des Français établis en Europe du Nord. Elle a été Secrétaire de la
commission des Lois constitutionnelles, de la Législation et de l'Administration générale de la
République de l'Assemblée nationale (2012-14), et rapporteure sur le sujet du numérique à
la Commission des affaires européennes.
©mein-PatrickVedrune
#PortraitDeStartuper
15
C’est un plaisir pour moi que de préfacer ce livre blanc
qui dresse le portrait de 80 startupers. D’abord parce
que je suis convaincue que l’entrepreneuriat est aussi un
facteur d’émancipation pour tous ceux qui se lancent
dans cette aventure.
Aujourd’hui, le numérique a fait tomber de nombreuses
barrières pour créer un produit ou un service. Car si la
recherche d’investissement et la viabilisation d’une
entreprise est un long chemin – et ceux qui témoignent
dans ce livre le savent bien –, c’est aujourd’hui bien plus
facile de mettre en œuvre et de tester une idée dans le
domaine du numérique que dans d’autres secteurs de
l’industrie traditionnelle.
Ensuite, parce que le secteur du numérique est en
France d’une richesse et d’une dynamique
extraordinaire. Tous les jours dans le cadre de mes
fonctions, je rencontre avec mon équipe des
entrepreneurs dynamiques, inspirés, habités par ce
qu’ils sont en train de créer.
Enfin parce que cette innovation, elle est aussi pour moi
une inspiration permanente dans mon action politique.
Réinventer, rénover, moderniser, sont autant de réflexes
et de mots d’ordre que je partage avec ceux qui
s’expriment dans ce livre blanc.
C’est pour cela que dès mon entrée en fonction, j’ai
voulu tout mettre en œuvre pour que les startups
françaises puissent croître et se développer dans notre
pays.
Pour soutenir l’innovation là où elle se trouve, et à tous
les niveaux de développement, le Gouvernement a mis
les moyens, avec tout d’abord des outils réglementaires
et fiscaux qui ont fait leurs preuves. Nous avons élargi le
crédit d’impôt recherche (CIR), au crédit d’impôt
innovation. Nous avons mis en œuvre des exonérations
fiscales et sociales en faveur des jeunes entreprises
innovantes (JEI).
Nous avons créé des dispositifs de partage de la valeur
et de l’actionnariat, qui sont je crois plébiscités par
l’ensemble des acteurs. C’est le soutien à l’innovation
dès l’amorçage, y compris sur des projets non
technologique avec les bourses French Tech attribuées
par la Banque Publique d’Investissement. C’est le
soutien apporté aux accélérateurs et au tutorat pour faire
grandir vite ces jeunes pousses. C’est pour nos
entreprises en hypercroissance la création d’un service
premium d’accompagnement.
Et les résultats sont là. Au premier semestre 2015, la
France est l’un des premiers marchés du capital risque à
l’échelle européenne : 159 investissements ont été
réalisés dans les entreprises françaises (premier rang
européen) pour un montant total de 1 milliard de dollars,
en forte progression par rapport au premier semestre
2014 (+ 66 %).
Les importants investissements réalisés dans les
startups françaises en 2015 traduisent cette évolution,
avec déjà 8 levées de fonds de plus de 25 M€. On peut
citer Blablacar (178 M€), Sigfox (100 M€), Prêt d’union
(31 M€), Netamo (30 M€), Devialet (25 M€). Et la France
se situe également en 2013 et en 2014 en tête de la
zone Europe-Moyen-Orient-Afrique du classement
Deloitte Technology Fast500 avec 86 entreprises parmi
500 en 2014.
Je veux également promouvoir au sein du
gouvernement, des administrations, et finalement dans
toute la société la culture numérique. C’est pour cela
que j’ai créé le jeudigital : chaque dernier jeudi du mois,
des startups viennent pitcher au sein des ministères
devant des investisseurs, des responsables d’achat
public, et des administrations.
Diffuser la culture numérique au sein du gouvernement,
c’est bien – et il y a encore du travail en la matière –
mais la diffuser dans la société et le tissu économique,
c’est encore mieux.
C’est tout le sens de la Grande Ecole du Numérique qui
formera 10.000 jeunes dans toute la France avec des
formations professionnalisantes.
Le chantier est aussi immense dans les TPE et les PME,
qui doivent réussir leur transformation numérique. C’est
pourquoi nous avons mis sur pied le programme
Transition Numérique pour réussir sur tout le territoire
l’un des grands défis des années à venir.
Axelle Lemaire
#PortraitDeStartuper
16
Nous avons également fait le choix de promouvoir la
culture numérique dès le plus jeune âge en soutenant
les associations qui proposent des ateliers d’initiation au
code et en inscrivant dans les programmes scolaires la
programmation informatique.
La révolution culturelle est en marche : selon une
récente étude « Les Français et leurs startups » réalisée
en octobre 2015, un jeune de moins de 30 ans sur trois,
voudrait créer une startup dans les deux ans à venir et
52 % des Français pensent que les startups peuvent
sauver l'économie !
Enfin, le Gouvernement met tout en œuvre pour
promouvoir l’attractivité de notre territoire. C’est tout le
sens de l’initiative de la French Tech, qui a je crois porté
ses fruits à l’international avec un réseau de métropoles
reconnu.
Que ce soit le French Tech Discovery Tour en juin 2014,
le CES en janvier 2015, South by South West en mars
2015, le WebSummit de Dublin, il y a quelques
semaines, et bien sûr le dernier French Tech Discovery
Tour organisé à Paris pour des investisseurs étrangers
qui ont été reçus par le Président de la République, on le
voit, quelque chose change.
Pour continuer d’accompagner ce changement, nous
sommes en train d’accélérer la labellisation des French
Tech Hub, programme lancé en janvier 2015 et dont
l’ambition est de structurer à l’international les «
écosystèmes French Tech » : partout dans les 5
continents, ces hubs seront là encore des ponts entre
entrepreneurs.
Aujourd’hui, deux hubs sont déjà labellisés et mis en
place : New York City et Tokyo. Et une dizaine de villes
sont officiellement candidates.
Ce sont autant d’atouts pour l’attractivité de notre pays à
l’international.
Au-delà de ces actions, il nous faut également construire
un cadre réglementaire et législatif favorable à
l’innovation.
C’est pour répondre à cet enjeu que j’ai souhaité donner
à notre pays un cadre qui donnera à la France une
longueur d’avance en matière économique.
Le projet de loi numérique que je présenterai au
Parlement en janvier prochain favorisera une politique
d’ouverture des données et des connaissances en
renforçant considérablement l’ouverture des données
publiques et en incitant les acteurs privés à faire de
même.
Ce projet de loi, ce sera finalement la garantie pour tous
d’un cadre de confiance, indispensable au bon
développement de l’économie numérique. Et ce sera
pour les 80 startupers qui s’expriment dans ce livre
blanc de nouveaux outils pour continuer à grandir et se
développer en France !
Site internet :
http://www.gouvernement.fr/ministre/axelle-lemaire
LinkedIn :
https://fr.linkedin.com/in/axellelemaire
Twitter :
https://twitter.com/axellelemaire
Axelle Lemaire
#PortraitDeStartuper
17
Guy Mamou-Mani
Guy Mamou-Mani préside depuis juin 2010 Syntec Numérique 1 - syndicat professionnel des
métiers du numérique (éditeurs de logiciels, entreprises de services du numérique / ESN, et des
sociétés de conseil en technologies). Depuis 2008 il co-préside le Groupe OPEN avec Frédéric
Sebag, qu’il a rejoint en 1998 en tant que Directeur Général associé. Il accompagne le Groupe
Open dans le top 10 des entreprises de services du numérique (ESN ex SSII) françaises. A ce jour
Groupe Open compte 3 200 personnes et réalise 251 millions d’euros de chiffre d’affaire.
Guy Mamou-Mani a débuté sa carrière chez CSC-GO International où sa dernière fonction était
Président-Directeur Général et Directeur du pôle solutions de CSC France. En 1995, il crée la
filiale française de Manugistics, leader dans le domaine du Supply Chain Management et numéro
un en Europe. Il y assure la direction générale et y exerce par ailleurs la fonction de Directeur
Européen des Services et du Marketing jusqu'en 1998. Il a également été président de
MiddleNext, association de valeurs moyennes cotées de 2006 à 2010.
Guy Mamou-Mani est diplômé d'une licence de Mathématiques et ancien professeur.
1 http://www.syntec-numerique.fr/
#PortraitDeStartuper
18
La France a, étonnamment, une préférence pour le
déclin, comme si la France qui gagne, celle qui innove,
se voit comme « un pays d’entrepreneurs » (Emmanuel
Macron, Lyon, 13 octobre 2015), qui prend des risques
et regarde l’avenir avec confiance n’intéressait plus
qu’une minorité de nos compatriotes.
Aussi, quand Sébastien Bourguignon m’a présenté son
projet d’écrire un livre blanc sur des startups françaises
dont le succès apporte la preuve tangible qu’il existe des
raisons de croire que la France peut encore faire la
course en tête, je n’ai pas hésité un seul instant.
Je lui ai apporté d’entrée mon soutien tant je trouvais
que son initiative de faire le portrait des réussites
françaises était non seulement sympathique pour les
créateurs de startups sélectionnées mais surtout
courageuse car il faut aujourd’hui un certain courage
pour afficher son optimisme.
Au-delà du cercle de ses lecteurs, je ne doute pas que
ce livre blanc contribuera à promouvoir dans notre pays
l’esprit d’innovation et de conquête que l’on prête aux
startups, du moins à celles qui innovent vraiment et ne
se contentent pas de copier un projet déjà existant. Une
partie de la solution à la situation économique française
se trouve sans doute dans la stimulation de leur
développement.
Les start-up représentent en effet un formidable moteur
de croissance et un gisement d’emplois pour notre pays.
La croissance annuelle moyenne de leur chiffre
d’affaires est d’environ 40% dont 1/3 réalisé à
l’international. Aussi, pour faire gagner la France, nous
devons nous attacher à faire croître ces startups pour
qu’elles deviennent les champions de demain.
Elles ont connu une forte croissance en 2014 (+ 37 %).
Le phénomène a pris encore davantage d’ampleur cette
année. Avec 1000 à 1500 startups créées chaque
année, la France est le pays qui crée le plus de startups
au monde rapporté au nombre d’habitants, notamment
dans le numérique où l’on en dénombre entre 5000 et
7000 (au CES de Las Vegas, on dénombrait 80 startups
françaises, ce qui faisait de la France la seconde nation
derrière les USA).
Nous sommes devenus une « startup Nation » avec des
atouts forts, en particulier le couple : système éducatif /
dispositifs fiscaux (JEI, CIR). Accompagner ce
phénomène qui a été judicieusement labellisé sous le
nom de « French Tech » dans l’espoir qu’il aura un effet
d’entraînement économique sur l’ensemble du territoire,
c’est l’ambition portée par Axelle Lemaire, Secrétaire
d’Etat au numérique. C’est naturellement aussi celle de
Syntec Numérique.
Sur les 1500 membres que compte notre Chambre
professionnelle, 200 sont des startups. Au travers du
programme « 5000 startups » présidé par Bruno Vanryb
Syntec Numérique propose aux jeunes pousses du
numérique un accompagnement à 360°, s’engageant
notamment à les rapprocher des grands groupes
nombreux dans ses rangs avec qui elles doivent
apprendre à faire de l’innovation collaborative tout en
leur inoculant cet « esprit startup » qui traverse votre
Livre blanc.
Site internet :
http://www.guymamoumani.fr
http://www.syntec-numerique.fr
http://www.open-groupe.com
Twitter :
https://twitter.com/Guy_mm
Guy Mamou-Mani
#PortraitDeStartuper
19
Pascal Buffard
Pascal Buffard est issu du secteur bancaire. Chez Axa, il occupe, successivement, de nombreux
postes à responsabilité dans les domaines des systèmes d’information et de l’organisation. Il
conduit avec succès la fusion Axa-UAP en France à la fin des années 1990.
Au poste de secrétaire général et directeur des opérations d’Axa France, il dirige de grands projets
de transformation stratégiques, notamment en matière de service au client.
Au poste de directeur des opérations transversales d’Axa France, il prend en charge la supervision
d'Axa France services, Axa France supports et le secrétariat général.
Il est un élément clé dans la promotion de la culture numérique au sein de la Cigref.
Depuis 2011 : président du Club informatique des grandes entreprises (Cigref).
#PortraitDeStartuper
20
Toutes nos entreprises, petites et grandes, sont
aujourd’hui face à un considérable défi : celui de réussir
leur transition numérique. La question n’est plus de
savoir si nous devons la faire ou non, la réponse est
sans équivoque : la transition numérique s’impose
comme une évidence si nous ne voulons pas que nos
organisations disparaissent d’ici quelques années. La
question fondamentale à laquelle nous devons répondre
aujourd’hui est « comment devons-nous la faire ? ».
Le CIGREF a partagé, dès 2014 dans son dernier e-
book « Entreprise 2020 : enjeux et défis à l’ère du
numérique » 1, son analyse des challenges à relever en
matière de numérique. Ces enjeux et défis portent sur la
réinvention des modèles d’affaire, les partenariats,
l’organisation et l’innovation, la valorisation les données,
la maîtrise des nouveaux risques numériques, la
promotion d’un cadre réglementaire adapté, le
développement de la culture numérique, l’attraction des
talents et le e-leadership des dirigeants.
Nous sommes convaincus au CIGREF de la nécessité
de créer des synergies nouvelles et des partenariats qui
nous placent dans un système interdépendant. Il nous
faut établir des réseaux de relations entre toutes leurs
parties prenantes pour faire croître durablement
l’écosystème numérique dans son ensemble. Car la
réussite du numérique est cruciale pour le
développement de l’économie ! C’est le levier par lequel
nous développerons collectivement, entreprises de
toutes tailles et pouvoirs publics, l’économie française.
Fort de cette conviction, le CIGREF, qui est signataire du
Pacte PME depuis 2006, s’est engagé en 2014 à en
renforcer la promotion auprès de ses entreprises
membres. Sur ce point, le CIGREF a d’ailleurs publié,
avec Syntec numérique, une position commune :
« Développer les relations entre PME et Grandes
Entreprises françaises » 2, encourageant les entreprises
à adhérer à Pacte PME (quand ce n’est pas déjà le cas)
et à mettre en œuvre les bonnes pratiques en matière
d’achats.
Il devient évident que pour répondre aux nouveaux
enjeux précédemment décrits, les grandes entreprises
doivent développer l’innovation, l’agilité, la proximité,
l’expertise. Autant de sujets portés par les PME et les
start-up, dont la valeur ajoutée, reconnue par la plupart
des grandes entreprises, réside précisément dans leurs
compétences, leur réactivité, leur proximité et la qualité
des prestations. Or, nous savons que l’accès direct aux
grandes entreprises est difficile pour ces acteurs, et que
cette réalité fragilise leur développement et plus
largement l’ensemble de l’écosystème.
Et nous savons aussi qu’il n’y aura pas de transition
numérique réussie sans une collaboration accrue des
grandes entreprises avec les start-up et les PME du
numérique.
Face à ces constats, le CIGREF, dans son nouveau plan
stratégique CIGREF 2020, s’est engagé à agir pour un
écosystème dynamique et pérenne.
Il s’agit de :
§  Etre un levier d’entraînement et de développement
des start-up. Le CIGREF s’engage à faciliter l’accès
de start-up au marché potentiel des entreprises et
leur écosystème. Il veut encourager leur changement
d’échelle, leur accès à la commande publique comme
privée, et renforcer leurs liens avec les grands
groupes et ainsi collectivement contribuer au soutien
de l’innovation en France. Il a d’ores et déjà mis en
place des actions, comme l’organisation d’une
rencontre entre les grandes entreprises et un réseau
de start-up.
§  Refonder les relations avec les fournisseurs face aux
ruptures qu’entraine le numérique dans les modèles
commerciaux.
Aujourd’hui, les relations des entreprises utilisatrices
avec les fournisseurs sont complexes, allant de
problématiques très opérationnelles liées à la relation
contractuelle, jusqu’à des questionnements relatifs aux
alliances stratégiques. Il faut transformer les liens
existants entre les grandes entreprises et leurs
partenaires technologiques en une relation pérenne,
équilibrée et efficace, source de réussite collective.
Pascal Buffard
1 http://www.cigref.fr/lentreprise-2020-a-lere-numerique-enjeux-et-defis
2 http://www.cigref.fr/wp/wp-content/uploads/2014/11/Position-CIGREF-Syntec-2014.pdf
#PortraitDeStartuper
21
Parallèlement, depuis quelques années, les acteurs
(politiques, pôles de compétitivité, régions, start-up,
grands groupes, associations) ont compris la nécessité
de démontrer au plan international, la vitalité des
entreprises françaises dans le domaine du numérique et
de l’électronique. Ainsi, pour la première fois en 2015,
une délégation CIGREF était présente au CES. Pendant
4 jours, elle a arpenté les allées du Salon, rencontré des
start-up, découvert les innovations technologiques, elle a
assisté aux conférences des grands acteurs
économiques mais aussi échangé sur les enjeux, les
opportunités et les défis que représente le numérique
pour les grandes entreprises et leur business. En 2016,
le CIGREF renouvelle son engagement en emmenant
une délégation d’une trentaine de DSI et de directeurs
métiers, représentant une quinzaine de grandes
entreprises, pour participer à ce rendez-vous mondial de
l’innovation technologique, et promouvoir la constitution
d’un écosystème numérique, dynamique et pérenne.
Site internet :
http://www.cigref.fr
LinkedIn :
https://fr.linkedin.com/in/pascal-buffard-61904439/en
Twitter :
https://twitter.com/BuffardP
Pascal Buffard
#PortraitDeStartuper
22
Gilles Babinet
Gilles Babinet est un multi-entrepreneur français, né en 1967, à Paris. Il est actuellement « Digital
Champion » pour la France auprès de la Commission Européenne.
Il a créé de nombreuses sociétés dans des domaines aussi divers que le conseil (Absolut), le
batiment (Escalade Industrie), la musique mobile (Musiwave), la co-creation (Eyeka), les outils
décisionnels (CaptainDash)...
En Avril 2011, Gilles Babinet est élu premier Président du Conseil national du numérique. Le
Cnnum a pour charge d'éclairer les pouvoirs publics sur les enjeux de l'économie numérique et
d’améliorer le dialogue entre le gouvernement et le secteur de l'Internet. Sous sa présidence, Gilles
Babinet oriente le Cnnum sur des travaux de réforme de l'État et de compétitivité, en particulier le
Cnnum s'est engagé sur le développement de l'e-éducation, du financement de l'innovation, de la
fiscalité du numérique, et de l'open-data.
C’est en Juin 2012 qu’il est nommé Digital Champion par la ministre déléguée au Numérique, Fleur
Pellerin. Il représente à ce titre les enjeux du numérique pour la France auprès de la Commission
européenne. Gilles est également un contributeur actif de l’Institut Montaigne où il a participé à de
nombreux travaux sur le numérique, la compétitivité et la réforme des institutions par le digital.
Gilles Babinet publie en Février 2015 l’ouvrage “ Big data, penser l’homme et le monde autrement”,
qui fait un tour d’horizon de ce que permet cette nouvelle technologie, et traite en particulier les
enjeux de société qu’elle implique. Cette publication suit son premier ouvrage intitulé "L'Ère
Numérique, un nouvel âge de l’humanité”, paru en janvier 2014 et dans lequel il met en avant
l'impact des technologies, des concepts ainsi que des modes de pensées issus de la sphère
digitale sur le monde tel qu'il existe aujourd’hui. En septembre 2015, Gilles a également publié, en
partenariat avec Les Echos, le baromètre de l’agilité digitale des acteurs du CAC40, le eCAC40.
#PortraitDeStartuper
23
13 avril 2100. Des historiens spécialistes de l'Ere
numérique - archéologues de systèmes d'information qui
auront totalement disparus - font une découverte
surprenante : ils récupèrent, enfouis dans un disque dur
rongé par la rouille, des traces d'un brevet appartenant à
une grande entreprise du secteur automobile.
L'artefact, qui a plus d'une centaine d'années - une
éternité à l'Ere numérique - est un symbole de
« l'Ancienne économie » : celle où l'on protégeait
l'innovation - à coups de brevets et de millions de dollars
d'investissement en R&D - face à l'Autre, incarné par le
concurrent. Il fallait investir plus vite, plus fort que la
concurrence et poser immédiatement un brevet à la
moindre avancée technologique.
Mais dans la « Nouvelle économie » dominée par le
numérique, l'Autre n'est plus cet infernal concurrent,
mais une multitude d'acteurs venant pour certains de
nulle part, ou presque : étudiants suivant gratuitement
les derniers Moocs du MIT, chercheurs, passionnés,
start-uppers ... Dans cette nouvelle économie, l'Autre -
ou devrions nous parler des autres ("multitude" oblige) -
n'est pas forcément une menace mais plutôt un
partenaire.
L’un des piliers de cette nouvelle économie, c’est l’ open
innovation, ou la mise à disposition de la technologie,
par ceux qui la possèdent, grands groupes, start up,
laboratoires, sur des plateformes dédiées. Son
corollaire, l’open API, désigne une interface de
programmation permettant à des applications tierces
d’accéder à du contenu. Ainsi, par exemple l’API de
Google Maps pourra être utilisé par n’importe quel
développeur pour intégrer un service de cartographie
dans le site ou l’application mobile qu’il code.
Ce principe, les start up l’utilisent depuis longtemps.
Facebook publie depuis plusieurs années l’ensemble de
la recherche. L’intelligence artificielle, dont on parle tant
ces derniers mois, regorge de projets d’open innovation ;
là encore, le groupe de Mark Zuckerberg en est un bel
exemple, comme en témoigne le partenariat signé entre
son laboratoire de recherche parisien et l’INRIA.
Les grandes entreprises elles aussi, multiplient les
initiatives, même si pour certaines d’entre elles, le
concept n’est pas nouveau : Procter & Gamble fait figure
de pionnier avec sa plateforme « Connect & Develop »,
lancée au début des années 2000. En France, Engie,
qui a obtenu en octobre dernier la 2e place du eCac40 –
qui classe les entreprises selon leur maturité numérique
– a elle aussi sa propre plateforme d’open innovation.
Mais revenons à notre brevet automobile. Elon Musk, le
CEO de Tesla, créa la sensation il y a quelques mois en
expliquant de façon très naturelle que quiconque
connecterait ses véhicules à sa plate-forme digitale
aurait le droit d'utiliser gratuitement cette propriété
industrielle. Une révolution copernicienne dans une
industrie où le brevet est perçu comme un avantage
concurrentiel majeur.
Et pour cause, cette ouverture de l'accès à l'innovation
révolutionnera les stratégies d'entreprise : l'avantage
concurrentiel en matière d'innovation ne résidera plus
dans la possession (le stock) d'innovation, mais dans la
capacité à mobiliser la multitude (le flux) dans une
optique de co-création. L'innovation ainsi ouverte sera
enrichie de l'apport d'une foule d'acteurs aussi divers les
uns que les autres. Il s’agit d’aller chercher à l’extérieur
des idées, des compétences qui compléteront celles qui
s’expriment en interne. Au final, l'expérience utilisateur
du produit, du service s'en trouvera considérablement
améliorée.
L'économie collaborative, largement fondée sur la
notation des services par les utilisateurs, n'en est que
l’un des tous premiers bouleversements. Mais par
« économie collaborative », on entends moins ces
plateformes comme Airbnb ou Blablacar, qui font des
particuliers des professionnels, que des modèles open
source comme les fablabs.
Les fablabs, ces ateliers ouverts dédiés à la réalisation
d’objets avec des outils open source, de petites équipes
effectuent, dans des domaines aussi variées que la
robotique ou la bio-santé, des avancées que certaines
entreprises prennent des années à réaliser.
Gilles Babinet
#PortraitDeStartuper
24
C'est là la seconde révolution induite par les start up.
Celle du bouleversement des organisations. Les silos et
la verticalité de celles-ci laisseront place à la
transversalité de petites équipes ultra-agiles au
fonctionnement cellulaire et horizontal. Equipes qui
seront composées probablement non plus de salariés
mais de travailleurs autonomes réactualisant à
intervalles réguliers leurs compétences. L'holacratie, ou
fonctionnement sans hiérarchie, actuellement
expérimentée par des start up comme Zappos, sera
peut-être la norme. Il est ainsi très probable que les
archéologues de la fin du 21ème siècle s'intéressent
également aux organigrammes des entreprises de
l'ancienne économie.
Site internet :
http://www.gillesbabinet.com
LinkedIn :
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Twitter :
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Gilles Babinet
#PortraitDeStartuper
25
Pierre Pezziardi
Entrepreneur, co-fondateur du cabinet de conseil OCTO Technology et de l’Université du SI,
fondateur d’OpenCBS Microfinance, associé de KissKissBankBank, auteur, conférencier, Pierre
Pezziardi (@ppezziardi) promeut l’idée d’Informatique Conviviale : des systèmes fondés sur la
confiance et destinés à décloisonner les organisations en renforçant l’autonomie de leurs acteurs.
En 2010, il a déployé les méthodes du Lean en tant que DSI de la Bred Banque Populaire,
puis développé des outils financiers communautaires innovants, et notamment la plateforme de
prêts solidaires entre particuliers hellomerci.com. En tant qu’Entrepreneur en Résidence, il anime
aujourd’hui une filière de startups d’état au sein du Secrétariat Général pour la Modernisation de
l’Action Publique, qui a notamment donné vie au nouveau portail de l’Open Data Français, aux
Marchés Publics Simplifiés, au simulateur des droits mes-aides.gouv.fr …
Pierre Pezziardi est par ailleurs l’auteur de plusieurs ouvrages, préfaces, articles et conférences, et
notamment « Une Politique pour le Système d’information – Descartes, Wittgenstein, (XML) » paru
en 2005, « Lean Management, mieux, plus vite, avec les mêmes personnes – L’informatique
Conviviale » paru en 2010 aux éditions Eyrolles et « La débureaucratisation par la
confiance » édité en 2013 chez Fondapol.
#PortraitDeStartuper
26
Vive les entrepreneurs !
Les entrepreneurs sont à l’honneur, l’air ambiant est
saturé d’entrepreneuriat, d’incubateurs, de pépinières,
de startups .. à tel point que l’on se demande si à 20
ans, il ne vaut pas mieux avoir réussi une levée de fonds
de 3000€ sur KissKissBankBank pour financer un
pommeau de douche éco-responsable qu’avoir réussi
Polytechnique. Il y a 30 ans, le métier le plus glamour
était trader, aujourd’hui c’est entrepreneur.
Parmi eux, les entrepreneurs à la tête de startups
numériques, inspirés par les opportunités immenses
qu’offre la transformation social/partout/tout de suite de
tous les modèles économiques, sont les plus visibles :
des historiques Meetic, PriceMinister ou Free aux plus
récents Blablacar, WiThings ou encore SigFox qui
connecte tous nos objets. Après le marché de la
publicité dévoré par Google, Facebook ou Criteo, ce
sont ceux du transport (Uber, Blablacar, Heetch ..), du
logement (AirBnb, BedyCasa ..) ou de la musique
(Deezer, Spotify, ..) qui se déclinent en applications
mobiles, sociales, offrant un service immédiat, souvent à
meilleur rapport qualité/prix que l’offre historique.
Mieux, de l’intérieur même des entreprises - voire des
administrations pour ce qui me concerne - émergent
aussi des “intrapreneurs”. Déterminés à renouveler les
traditions de leur compagnie, ils découvrent la difficulté
d’opérer des transitions culturelles qui bousculent
profondément les ordres pyramidaux établis. La culture
du diviser, commander, contrôler est difficilement
miscible avec celle, collaborative et ouverte, du Web. La
société du care, de l’attention portée aux autres que
réclame ces nouveaux modes d’organisation, ne se
décrète pas comme l’avait imaginé Martine Aubry en
2010, ni dans les services publics ni ailleurs. Wikipedia
n’est pas issu de la transformation de l’encyclopédie
Larousse en éditeur ouvert à l’expertise citoyenne, mais
le fruit d’une pensée nouvelle, mêlant structurellement
consommateurs et producteurs dans une alchimie
renouvelée de la confiance.
Ainsi l’entrepreneur est glamour. Il ne gagne pas
d’argent, il résout un problème avant tout. Pour Nicolas
Colin, associé chez un des principaux incubateurs
Parisiens, trois ingrédients sont nécessaires à un
écosystème entrepreneurial 2 : du capital, du savoir-
faire, mais aussi de la révolte. Loin du simple désir
d’argent qui caractérisa les années 80, l’entrepreneuriat
vise désormais à résoudre les problèmes de notre
société. La profitabilité devient une contrainte, pas un
but.
Mais plus elles sont invoquées, plus les valeurs de
l’entrepreneuriat social, de l’économie sociale et
solidaire, de la triple bottom-line (c’est à dire résultats
économiques, sociaux et environnementaux positifs),
moins elles sont une réalité. Mutualistes et coopératifs
au début du XXe siècle, ces “10% social et solidaire du
PIB” servent désormais surtout à habiller des oripeaux
du bien des commerçants ordinaires aux pratiques
identiques à celle du reste de l’économie capitaliste. Les
centres d’appel du Crédit Agricole vendent autant de
Blackberry à des personnes âgées que ceux de la BNP !
Ce tropisme qui fait de nous tôt ou tard des défenseurs
de notre activité après avoir été les champions d’une
cause, guette aussi tous les entrepreneurs. De ce point
de vue, l’Uberisation de notre économie, avec des
travailleurs sans protection sociale livrés à des plates-
formes dominantes - winner takes all oblige - et
fiscalement ingrates, ne peut pas servir de modèle
unique à une génération d’entrepreneurs. Un tel futur
ferait de nous des esclaves manipulés par nos big data,
nos conversations polluées par des outrages
commerciaux de plus en plus insidieux, provoquant une
méfiance généralisée dans nos interactions sociales,
désormais au centre du commerce.
Mais nos politiques publiques aussi ne peuvent plus se
tenir à l’écart du mouvement numérique. Reproduire à
l’infini l’accumulation de réglementations ou se tourner
plus résolument vers leur objectif réel, la régulation ?
Exploiter les possibilités énormes des données produites
par les usagers, comme a pu le théoriser Tim O’Reilly,
permet d’atteindre l’objectif d’intérêt général sans
convoquer de fonctionnaires ni de formulaires Cerfa.
C’est ce que l’on voit poindre par exemple dans une des
réalisations du gouvernement : Le.Taxi 4, en autorisant
chacun à noter une course, ce qui encourage l’auto-
régulation par la qualité …
Pierre Pezziardi
1 http://www.lemonde.fr/politique/article/2010/12/16/martine-aubry-le-care-c-est-une-societe-d-emancipation_1367954_823448.html
2 https://medium.com/welcome-to-thefamily/qu-est-ce-qu-un-écosystème-entrepreneurial-86e7644147f3#.qrdc0n8ic
3 http://beyondtransparency.org/chapters/part-5/open-data-and-algorithmic-regulation/
4 http://le.taxi
#PortraitDeStartuper
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Le futur appartient aux audacieux. Peut-être auront-ils
l’intelligence de mettre en oeuvre une “Wikipedisation”
de notre économie. Une transition aux mêmes attributs
social/partout/tout de suite, mais fondée sur des bases
éthiques renforçant la confiance et l’entraide dans nos
sociétés : des outils simples, pauvres et transparents. A
la mesure du génie humain.
Site internet :
http://pezziardi.net
LinkedIn :
https://fr.linkedin.com/in/pierrepezziardi
Twitter :
https://twitter.com/ppezziardi
Pierre Pezziardi
#PortraitDeStartuper
28
Pierre Gohar & Tania Di Gioia
Pierre Gohar est Docteur en génie des procédés de l’Ecole des Mise, actuellement Directeur de
l'Innovation et des Relations avec les Entreprises à l’Université Paris-Saclay. En 1986, après la
soutenance de sa thèse, il rejoint le CEA. Après 5 ans de recherches, il est détaché du CEA à
l’ANVAR. Puis en 1995 il fonde son entreprise New Option Wood (SA NOW) qui réalise
l’industrialisation d’une innovation de rupture : un procédé de transformation du bois à haute
température sous atmosphère contrôlée. Il cèdera ses parts après 3 ans de direction et de
développement de l’entreprise et la création de 3 sites de production. Après une année consacrée
à réaliser le transfert de cette technologie pour le compte d’industriels, il est nommé en 1998,
adjoint au directeur de la valorisation du CEA. Dès 2000, il prendra la direction d’un incubateur
d’entreprises innovantes qu'il pilotera pendant 7 ans. De mars 2008 à 2010, il est directeur à la
valorisation à l'Université de Technologie de Compiègne (UTC) où il a contribué à développer un
Centre d’Innovation dédié à la maturation de projets innovants. Puis il rejoint le CNRS en 2010 où il
occupera jusqu’en septembre 2013 le poste de directeur de l’innovation et des relations avec les
entreprises. Pendant ces 3 années, il définira et mettra en place une stratégie d’innovation dédiée
à prendre en compte l’évolution du paysage national de la recherche et de l’innovation.
Tania di Gioia, titulaire d’un Doctorat en Biologie Moléculaire de l’Université Montpellier II (1998),
débute sa carrière d’Ingénieur de Recherche chez BIOGEMMA, puis chez SGS Multilab. Depuis
2004, elle s’investit dans le transfert de technologies et la création d’entreprises à l’INSERM, au
CNRS et à l’Université Paris-Sud. En 2014, elle intègre l’Université Paris-Saclay comme Adjoint au
Directeur Innovation et Relation Entreprises où elle assure l’exécution du chapitre innovation de
l’IDEX Paris-Saclay.
#PortraitDeStartuper
29
Et si la start-up était, aujourd’hui, un rêve partagé et
accessible à tous ?
La dynamique entrepreneuriale du Campus Paris Saclay
est nourrie par la conjonction de plusieurs facteurs
majeurs.
Tout d'abord un exceptionnel flux de projets portés par
les étudiants issus des différents établissements
d'enseignement supérieur : master, ingénieurs, doctorat.
On évalue ainsi à plus d'une centaine le nombre de
start-up créées chaque année par des étudiants inscrits
dans les établissements de l'université Paris Saclay. Cet
engouement qui s'accroît d'année en année témoigne
d'un changement de paradigme culturel vis à vis de
l'entrepreneuriat et plus précisément de la création
d'entreprise. D'une action en marge des parcours
professionnels classiques il y a peu, la création
d'entreprise comme première expérience professionnelle
est en passe de devenir une voie royale
d'épanouissement personnel et collectif. Même les
étudiants des écoles les plus prestigieuses s'engagent
dans cette voie, témoignant ainsi de la formidable
créativité de nos élites qui savent de plus en plus
résister aux sirènes des postes confortables mais si peu
créatifs que leur offrent les majors de l'industrie.
Le second facteur concerne l’importante diversité des
compétences des étudiants issus de différentes
disciplines. Le brassage de cette diversité, la
multiplication des évènements où une mixité de ces
compétences - souvent sur une tonalité multiculturelle -
permet l’émergence d’un terreau exceptionnellement
fertile pour la production d’idées nouvelles. Pour
promouvoir cette mixité et ce brassage des idées, il faut
des lieux et des situations adaptés. Sur le Campus
Paris-Saclay les évènements sont légion : rallye,
challenge, journée entrepreneur étudiant, start-up week-
end, innovation summer camp,… Et un tiers lieu que les
étudiants se sont largement appropriés: le Proto 204. Ce
tiers lieu est actuellement aussi sollicité par les
entreprises pour y ressourcer leurs idées d’innovation.
Les entreprises, sont elles, le troisième facteur de cette
dynamique entrepreneuriale. Leur intérêt pour des profils
entrepreneuriaux s’accroit fortement car ce sont ces
profils qui vont être la source des innovations de rupture
qui représentent les nouveaux modèles économiques du
futur. Pour les identifier, les entreprises s’engagent à
côté des établissements d’enseignement supérieur dans
des nouveaux modèles pédagogiques fondés sur
l’action, le « learning by doing », ce qui leur permet de
repérer de façon précoce leurs futurs innovateurs à haut
potentiel. Le Campus Paris-Saclay dispose à cet effet
d’une exceptionnelle concentration d’acteurs industriels
grands groupes s’ouvrant au monde de la start-up, par
nécessité, PME à la recherche de nouveaux modèles
économiques et start-up en pleine croissance.
Au cœur de ce riche paysage -, l’Université Paris-Saclay
joue le rôle primordial de connecteur : ses équipes
mettent en relation laboratoires et entreprises, start-up et
chercheurs, étudiants en business et scientifiques...
Connecter: voici le rôle clé, celui que nous devons
maintenant jouer avec un cœur ouvert, une tête libre de
tout schéma préconçu et des mains prêtes à relier en
permanence les uns aux autres. Ceci est un des plus
grands challenges pour l'Université Paris-Saclay dans
les années à venir car à côté - ou plutôt avec - les
formations hyper normalisées qui constituent
l'excellence de ce Campus - il est impératif de déployer
à grande échelle cette savante alchimie - cette
connectivité - entre les différentes populations qui
structurent le Campus pour libérer cette créativité, cet
esprit d'entreprendre et cette agilité qui constitue
aujourd'hui l'enjeu majeur de toute nation confrontée à
un monde incertain.
Ainsi, la signature du succès de cet enjeu majeur à
l’échelle du Campus Paris-Saclay se manifestera dans
l’apparition et la diffusion, dans toutes les populations
engagées dans une démarche entrepreneuriale, de
valeurs telles que la générosité, la confiance, la
bienveillance, l’ouverture aux autres.
Pierre Gohar & Tania Di Gioia
#PortraitDeStartuper
30
Ce sont bien ces valeurs dont témoignent les
entrepreneurs de ce livre blanc en décrivant l’expérience
start-up comme une aventure dédiée à la réalisation de
soi, à la diffusion de ses rêves et un lieu de partage au-
delà de frontières physiques et humaines. Nous sommes
entrés dans une ère nouvelle où ces valeurs seront les
piliers fondamentaux structurants de la société humaine
et économique de demain. Et sur ce dernier plan –
économique – les start-up d’aujourd’hui sont le
témoignage vivant que ces valeurs de partage et de
confiance peuvent bien être conjuguées ensemble dans
de nouveaux business modèles.
Site internet :
https://www.universite-paris-saclay.fr/fr
LinkedIn :
https://fr.linkedin.com/in/gohar-pierre-17a2586a/en
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Twitter :
https://twitter.com/Pierre_Gohar
Pierre Gohar & Tania Di Gioia
#PortraitDeStartuper
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Alexandre Stopnicki
Alexandre Stopnicki (@alexandre3h33) est depuis plus de 20 ans un “sérial entrepreneur”,
passionné par l’innovation et le marketing digital. Pionnier dans les technologies de l’information, il
construit sa carrière des 1994 en créant sa première Start-up : Numériland, une agence digitale
bien avant l’heure et une régie publicitaire sur internet (Canal+, SkyRock, Radio France, Journal du
net...). Il contribue au lancement de la publicité sur internet en France en tant que membre de l’IAB
et en tant que Président du premier syndicat des régies publicitaires sur internet.
Il est aujourd'hui le directeur pédagogique des MBA MCI, une formation au Marketing Digital
destiné à des Bac+4 et à des professionnel du marketing.
Directeur des thèses professionnelles des MBAMCI Part Time.
Il développe une méthode pédagogique qu’il intitule Epedagogie.com destinée à favoriser
l’enseignement avec des technologies digitales.
Il développe des formations online et enseigne le “Content Marketing”, Les outils 2.0 et la stratégie
des Start-up pour des professionnels et dans des écoles de commerces (ESSEC, EDC…)
Très actif sur les médias sociaux, il dirige également l’agence “3h33.com” spécialisée dans la
création de contenus adaptés au digital, dans l’accompagnement de startup et dans la création
d’applications mobiles.
Il à également réalisé un jeu diffusé mondialement sur mobile à destination du grand publique
(Casual Game).
Passionné de photo il a exposer son travail dans plusieurs expositions.
#PortraitDeStartuper
32
Merci à Sébastien Bourguignon pour son incroyable
travail sur le monde des startups, pour sa passion
contagieuse (mais je suis déjà pronostiqué comme
“incurable sur le sujet”) et merci d’offrir à nos étudiants
du MBA MCI à L’institut Léonard de Vinci un travail aussi
riche d’enseignement pour eux.
Le monde des technologies nous propose-t’il un monde
meilleur ? La réponse proviendra-t-elle d’une startup des
Big Data ? Certains progrès sauvent des vies et d’autres
ne font que modifier nos loisirs. Mais ce monde dans
lequel nous évoluons n’existe pas sans les Startups.
Seriez vous honnêtement prêt à vous passer demain (et
pour toujours?) de votre smartphone et de ses
applications ?, des médias sociaux pour parler à vos
amis ?, de la recherche sur Google pour trouver une
solution ? Toutes les technologies et les services que
nous utilisons au quotidien proviennent d’entreprises qui
sont des startups à l’origine ou qui cultivent leurs gènes
dans une startup.
Une journée sans startup c’est comme plonger dans un
passé (pourtant pas si lointain) mais qui n’existe plus.
Essayez de donner votre prochain rendez vous à un
groupe d’ami, de choisir un nouveau restaurant et
d’organiser un voyage sans utiliser le moindre site
internet crée par une startup vous allez voir ce n’est pas
simple à faire.
“Toute vérité franchit 3 étapes d'abord elle est
ridiculisée, ensuite, elle subit une forte opposition, puis
elle est considérée comme ayant toujours été une
évidence.”
- Arthur Schopenhauer.
En 1994 lorsque je crée ma première startup Numériland
et que je raconte que nous allons tous utiliser l’internet
pour acheter des services et des produits (même des
chaussures et des produits frais) j’entends de
nombreuses personnes me dire “JAMAIS”
“Je n’utiliserai JAMAIS ma CB sur internet !”.
“Des chaussures ? mais cela s’essaye avant de les
acheter…”
Aujourd'hui plus personne ne fait ce genre d’objections
(à part une poignée d’irréductible ?) et ce sont bien les
startups qui ont ouvert la voie et vous pouvez demander
à Paypal, Amazon, Zappos... ce qu’ils en pensent ?
Si les temps changent, le plus petit dénominateur
commun des entrepreneurs innovants reste “la startup”.
Pour la cerner on peu imaginer un cocktail très
euphorisant pour tous ceux qui souhaitent le déguster et
dont les éléments constitutifs peuvent se composer à
l’infini.
Les ingrédients : on y trouve des innovations majeurs,
des organisations très agiles, des sources de
financements importantes, de la collaboration et du
partage, une réactivité incomparable, une volonté de
changer le monde, un zeste de disruptivité, des équipes
et des managers assez jeunes... Après l’ ère des GAFA
(Google, Apple, Facebook, Amazon) voici venu l’ère des
NATU (Netflix, Airbnb, Tesla, Uber) encore et toujours
des startups avec une audience toujours plus large pour
les suivre.
Ce qui est passionnant c’est que l’on voit de plus en plus
de grandes entreprises qui tentent de se rapprocher de
“l’esprit startup” et que de plus en plus de jeunes rêvent
de monter leur startup.
Je pense que les prochains bouleversements issus des
startups seront encore bien plus importants que ceux
que nous vivons aujourd'hui car tout s’accélère.
N’oublions pas que nous allons pouvoir vivre plusieurs
centaines d’années grâce aux startups des
biotechnologies et que nos prochains amis seront des
robots dotés d’une grande intelligence artificielle.
Cela ne vous fait pas rêver ? ne vous inquiétez pas il y
aura sûrement une startup pour se charger de cela.
Site internet :
http://www.ilv.fr/formations/digital/mba-specialises-digital/
formation-marketing-commerce-sur-internet/
http://www.3h33.com/
http://www.untrucadire.com/
LinkedIn :
https://fr.linkedin.com/in/alexandrestopnicki
Twitter :
https://twitter.com/alexandre3h33
Alexandre Stopnicki
#PortraitDeStartuper
33
Alban Jarry
Expert en finance et assurance, spécialiste des stratégies de marques et de l’influence sur les
réseaux sociaux professionnels. Membre de l’advisory board de fintech et du comité scientifique
sur le numérique et le big data de l’Ecole Polytechnique d’Assurances. Auteur de « Twitter conté
par 50 personnalité de la banque finance assurance » et de « 735 utilisateurs aimantés par
LinkedIn ».
#PortraitDeStartuper
34
Transformer sa start-up en licorne ?
Quel entrepreneur français n’a pas rêvé de créer une
licorne ? De rentrer dans le cercle fermé des entreprises
valorisant plus d’un milliard de dollars. De trouver une
idée de génie qui uberise le secteur visé et soit tellement
populaire qu’elle en devienne un verbe du dictionnaire !
Comme la mythique licorne, une start-up nait souvent
d’une idée inimaginable, d’une volonté d’innovation, du
développement d’une nouvelle technologie. Mais
contrairement à la licorne, la start up doit aller au-delà
de la légende et transformer l’essai en une réussite. J’ai
eu cette année la chance de participer au jury des profits
for non profit awards. Dans les dossiers présentés, j’ai
découvert des idées de start-up absolument incroyables.
La France dispose d’un vivier exceptionnel et il n’est pas
étonnant que la FrenchTech soit rapidement devenue
une référence mondiale. Le mentoring de week end de
start-up est également une opportunité de découvrir de
fantastiques concepts.
Attention, souvent, l’entrepreneur est aspiré par son idée
et son besoin de développement rapide pour assurer le
business plan qu’il a fixé. Il est pris dans un tourbillon qui
l’empêche de prendre le recul nécessaire qui aurait pu
faciliter son développement. En ce moment, dans
l’univers de la banque finance assurance, les start-up
bénéficient d’une vitrine incroyable et de la possibilité de
bénéficier de l’aide d’investisseurs qui cherchent à
trouver l’idée qui révolutionnera leur métier et les
sauvera de l’arrivée probable d’un uber du secteur. Ces
start-up sont propulsées par cette crainte de la
disruption, par cette volonté de transformation des
grands groupes, par cette nouvelle organisation agile qui
est devenue une nécessité. L’argent coule à flots.
Néanmoins, nombres de leurs dirigeants ont pris
conscience des risques d’être trop seuls et de ne pas
prendre le recul nécessaire. Afin de faciliter leurs
développements, ils font souvent appel à leurs réseaux
soit pour les financer soit pour leur apporter des conseils
éclairés. Ils ont importé le concept d’Advisory Board qui
leur permet d’intégrer à la structure des experts qui vont
faciliter leur développement et qui souvent disposent
d’importants réseaux. Heureusement, le cas des Fintech
n’est pas unique ! Dans l’univers des start-up, il existe
d’autres initiatives d’entraides à succès. L’exemple de
Femmes de Bretagne est une réussite et montre que
des femmes et des hommes peuvent s’associer à des
entrepreneuses bretonnes pour leur apporter des idées.
Lorsque l’entrepreneur aura démontré la viabilité de son
projet, il aura rapidement la nécessité de trouver des
fonds pour assurer son développement. Dès que des
investisseurs entreront au capital, la pression
augmentera pour que les objectifs de résultats soient
atteints et que l’IPO devienne envisageable.
L’entrepreneur doit dès le départ concevoir sa start-up
pour faciliter sa croissance et éviter le risque de
surchauffe. A trop suivre l’exemple des licornes, il pourra
rapidement constater qu’elles ne sont pas … rentables !
Twitter est à ce titre un exemple parfait. Soumis à la
pression croissante des actionnaires, il suffit de lire
régulièrement la presse pour s’apercevoir que ses
dirigeants n’ont toujours pas trouvé de modèle
économique pérenne malgré une idée qui a révolutionné
la façon de diffuser les nouvelles dans le monde et est
présente dans les principales émissions des chaines de
télévisions !
Anticiper, Oser, Prendre des risques, Avoir confiance en
soi sont des ingrédients qui permettent aux
entrepreneurs de transformer l’essai et d’assurer la
pérennité de leur entreprise. Une communication
efficace, et moderne, accélèrera aussi le développement
de la notoriété de leur marque et souvent les distinguera
de leurs concurrents en atteignant des nouvelles cibles
de futurs clients. Pour développer son image, une autre
idée est d’être nominé ou de remporter un prix. Comme
pour le festival de Cannes dans le cinéma, la vitrine que
représente ce type de trophées sera une arme
redoutable pour sortir du lot. Les solutions sont multiples
et le startuper peut à chaque instant s’inspirer des
meilleures pratiques du marché.
Site internet :
http://albanjarry.wordpress.com
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Twitter :
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Alban Jarry
#PortraitDeStartuper
35
Emmanuelle Leneuf
Grand Reporter spécialisée en économie, j'ai lancé le FlashTweet sur Twitter en mars 2015. Tous
les matins, une communauté de passionnés du digital se donne rendez-vous pour suivre le
FlashTweet, le journal digital de la transformation numérique. Mon top 10 innovation et digital
éditorialisé et organisé autour des rubriques Startup, Web, Tech, BigData, IoT, Infographie,
Marketing, SocialMedia, Impression3D, MustRead. Les 10 tweets essentiels et exclusifs pour bien
commencer la journée. FlashTweet, c’est une info sérieuse sans se prendre au sérieux. Un média
100%Tweet, 100% Live qui débute à 7h30 devant près de 11 000 followers sur @FlashTweet.
#PortraitDeStartuper
36
2015 : sous le soleil de la Fintech française
La FrenchTech va-t-elle se rebaptiser FrenchFintech ?
Levées de fonds clés, entrée du secteur dans le Top5
des investissements en capital-risque au premier
semestre, lancement d’incubateurs et de fonds dédiés :
2015 marque incontestablement un tournant pour la
Fintech française. Mais la France pourra-t-elle
concurrencer Londres qui a mis en place un écosystème
très performant pour porter le secteur ?
Nouvel eldorado, la Fintech attire les investisseurs. De
ce point de vue, les chiffres du capital-risque sur la
France cette année,-qui n’est pas encore terminée-, sont
assez parlants. D’après le Baromètre Ernst & Young,
pas moins de dix levées de fonds ont eu lieu au premier
semestre 2015, pour un total de 56 millions d’euros
investis, soit une moyenne de 5,6 millions. Un montant
qui permet à la Fintech de faire son entrée en 5e position
derrière la Tech (234 millions), les Services Internet (178
millions), les Logiciels (126 millions) et le Life Science
(82 millions). Révélateur d’une tendance de fonds qui
devrait modifier le paysage bancaire dans les mois à
venir, ce domaine d’activité a été porté par l’accélération
autour du crowdfunding. Avec notamment la levée de
fonds de 31 millions d’euros de Prêt d’Union, plateforme
de crédit entre particuliers.
Mais l’appétence des investisseurs ne se limite pas à
l’univers des capital-risqueurs. Plusieurs levées de fonds
d’importance ont marqué 2015. Qu’on en juge : La
Financière des Paiements Electroniques (FPE), éditrice
de la marque Compte Nickel, a annoncé en septembre
avoir bouclé un nouveau tour de table de 10,2 millions
d’euros auprès du fonds Partech Ventures (4 millions) et
La Financière IDAC, La Confédération des Buralistes de
France, HGDLMA holding ainsi que ses fondateurs
Hugues le Bret et Ryad Boulanouar. Soit un plus de 30
millions, en cumulés, pour soutenir cette banque d’un
nouveau genre qui permet l’ouverture d’un compte
bancaire chez un buraliste, en temps réel, avec une
simple pièce d’identité et un numéro de téléphone
portable.
Une annonce qui avait été précédée en mai 2015 par
celle de Kantox, d’un montant identique. Fondé en juin
2011 par Philippe Gelis, Antonio Rami, John Carbajal,
Laurent Descout et Marek Fodor, Kantox est spécialisé
dans la gestion d’échanges de devises pour PME et ETI,
avec Partech Ventures en investisseur historique.
Autre levée de fonds à noter, Pumpkin a pu obtenir 600
000 euros auprès d’investisseurs privés. L’application,
disponible sur iOS et Androïd, se propose à terme, de
remplacer des moyens de paiement et de
remboursement comme le RIB, le chèque ou l’argent
liquide. Un système que Victor Lennel, Hugo Salle de
Chou et Constantin Wolfrom, les 3 co-fondateurs,
avaient expérimenté aux USA (Venmo) et au Kenya (M
Pesa).
Preuve que le secteur est en pleine ébullition, l’année
aura aussi été marquée par deux rachats majeurs de
startups. D’une part, celui de 86% du capital de Leetchi,
la première solution de cagnotte en ligne lancée en 2009
par Céline Lazorthes, par le groupe Crédit Mutuel Arkéa.
Une opération estimée à plus de 50 millions d’euros qui
solde 4 levées de fonds successives depuis le début de
l’aventure pour un montant de 7 millions d’euros. Le
groupe bancaire compte aussi apporter une enveloppe
supplémentaire de 10 millions d’euros, pour booster le
développement de l’entreprise en Allemagne, en
Espagne et au Royaume-Uni.
D’autre part, sur le même segment, l’acquisition de 85%
du site de cagnotte en ligne Le Pot Commun par BPCE,
via S-money, la filiale de paiement électronique du
groupe, qui a lancé le transfert d’argent par tweet. La
startup qui se fixe comme objectif de devenir le numéro
un français et européen du paiement communautaire, se
développera en Europe. Avec l’Espagne en ligne de mire
cette année.
Dans le même temps fleurissent en France les
structures d’accompagnement émanant d’acteurs privés,
assurantiels ou bancaires. Axa accélère et vient de
lancer un incubateur de Fintech ainsi qu’un fonds
d’investissement doté de 200 millions d’euros, baptisé
AXA Strategic Ventures, destiné à favoriser l’innovation
dans les métiers de l’assurance, de l’épargne, de la
banque et la gestion d’actifs. Anciennement AXA Seed
Factory, AXA Factory change de positionnement pour
devenir un programme d’accompagnement qui
permettra d’accélérer la croissance de startups dans les
domaines de l’AssurTech et de la FinTech en France.
Emmanuelle Leneuf
#PortraitDeStartuper
37
L'Atelier BNP Paribas prépare pour janvier 2016 le
lancement d’un incubateur Fintech Accelerator qui
aidera les startups à travers un programme de 4 mois.
Avec un double objectif : apporter du mentorat aux
entreprises pour faire de la co-innovation avec les
différentes entités de BNP Paribas en réalisant un MVP
(minimum value project) et les réunir dans un lieu
unique.
Autre initiative dans le même sens, le fonds
d’investissement Truffle Capital a lancé son incubateur
de FinTech et accueille déjà 4 startups. Son but est de
regrouper l’ensemble des innovations du secteur
bancaire que sont le crowdfunding, le transfert d’argent,
l’échange de devise ou encore la gestion de l’épargne.
Sans oublier Finance Innovation, le pôle de compétitivité
mondial du secteur de la finance, qui vise à aider les 100
startups, TPE, PME les plus prometteuses à trouver des
financements (publics et privés) et de nouveaux clients.
De nombreux partenaires accompagnent Finance
Innovation, tels que Bpifrance, la Caisse des dépôts ou
encore la DGE (Direction Général des Entreprises).
Reste que ces initiatives demeurent timides par rapport
à Londres, qui fait la course en tête dans la FinTech. Il
faut dire que Londres revendique ses ambitions d’être la
capitale mondiale de la Tech depuis 2014. Pour ce faire,
des dispositifs attractifs ont été mis en place :
accélérateurs, espaces de co-working, initiatives
gouvernementales favorisant les liens entre
investisseurs et startups.
Et le succès au rendez-vous : 44 000 personnes
travaillent en Fintech à Londres et ses environs (43 000
pour NYC et 11 000 dans la Silicon Valley) et 539
millions de dollars (environ 485 millions d’euros) ont été
levés en 2014 dans la FinTech. Soit le triple qu’en 2013.
Parallèlement est né en 2014 Innovate Finance, une
organisation à but non lucratif sponsorisée par la ville de
Londres et du Canary Wharf Group. Créée par Claire
Cockerton, également membre active de Women in
Tech, elle est devenue le point de contact de l’industrie
FinTech réunissant à la fois les banques, les acteurs
majeurs en FinTech, les sociétés de régulation et le
monde politique afin de déterminer l’avenir de la finance.
Bref, Londres se donne les moyens !
Et là encore, pour revenir au capital-risque, les chiffres
du premier semestre 2015 du baromètre Ernst & Young
illustre le retard pris par la France. Si elle est en 2e
position en Europe derrière la Grande Bretagne par le
nombre total d’opération, l’Hexagone est en 3e position
pour le montant total, cumulant 13% du volume contre
27% pour le Royaume Uni…où les tours de financement
supérieurs à 100 millions ont été cinq fois supérieurs. La
France occupe donc un poids tout relatif dans
l’écosystème européen du capital-risque !
2016 marquera-t-il un nouveau cap pour la France grâce
à l’organisation de ParisFintech Forum le 28 janvier ?
Rien n’est moins sûr. Cependant les objectifs sont là :
mettre à l’honneur l’innovation française en matière de
Fintech et ses pépites, proposer des évolutions
réglementaires et sectorielles permettant le
développement d’acteurs ayant une réelle présence
européenne, faciliter les échanges entre les grands
groupes et les startups innovantes dans ce domaine, ou
encore s’ouvrir aux innovations venues d’ailleurs (Etats-
Unis, Asie). Mais il faudra ensuite passer de la parole
aux actes pour mettre en place un plan d’action. Et
tenter de rattraper le retard sur Londres !
LinkedIn :
https://fr.linkedin.com/in/emmanuelleleneuf/en
Twitter :
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Emmanuelle Leneuf
#PortraitDeStartuper
38
Frédéric Charles
Passionné de technologies, Frédéric Charles est responsable de la stratégie et de la gouvernance
du SI dans un grand groupe. Il analyse la transformation des systèmes d'information qui préfigure
l'entreprise et la ville numérique de demain.
Sur Green SI, Frédéric Charles analyse et commente la transformation des systèmes d'information
qui préfigure l'entreprise de demain : BYOD, Bid Data, Cloud Computing, DSI.
#PortraitDeStartuper
39
Je m’intéresse aux startups B2B depuis 2008 quand j’ai
monté au sein de Lyonnaise des Eaux (SUEZ
maintenant) l’équipe en charge des outils collaboratifs. A
cette époque, dans les DSI, quand on avait une
demande des métiers, comme “gérer des mails avec
pièces jointes volumineuses en dehors de la
messagerie”, on cherchait des solutions logicielles
auprès d’éditeurs ayant pignon sur rue... généralement
dans une ville américaine.
Mais cette fois-ci, par hasard, un jeune entrepreneur,
Dylan Goubin, qui offrait ce service sur internet
(MyCoursier.fr devenu depuis WeSend.com), prend le
train depuis Orléans et vient me rencontrer pour me
présenter sa plateforme internet.
Elle était intéressante sur le plan fonctionnel, mais à
l’échelle d’une entreprise ayant 7.000 postes de travail, il
n’était pas question de créer les comptes utilisateurs “à
la main”, d’aller sur un site “public” (le SaaS était peu
installé !), ni de payer pour tous les utilisateurs inscrits,
comme le faisaient tous les utilisateurs du service. A
l’issue de cette réunion, on allait donc chercher un
logiciel et l’installer sur nos propres serveurs...
Mais quelques jours plus tard, l’équipe de MyCoursier.fr
avait modifié la plateforme a notre image (sur une url
dédiée), permettait de l’intégrer à notre intranet, nous
fournissait les outils pour la connecter à notre annuaire
interne en évitant la double gestion des comptes
utilisateurs, et nous proposait un tarif à l’utilisateur actif.
Outch !
C’est à ce moment que j’ai compris qu’une DSI en
charge de fabriquer des services numériques pour les
salariés, devait aussi aller chercher de l’agilité en
externe pour construire son offre. Car force est de
constater qu’on était bien incapable de réaliser ce qui
avait été fait aussi rapidement.
Six ans plus tard, cette solution est toujours
opérationnelle. La société a créé une vingtaine d’emplois
en France. Depuis elle a été vendue par son fondateur
pour créer une nouvelle aventure, Wikipixel, dont on a
contribué à exprimer les premiers besoins.
On a recommencé en 2009 avec succès pour la mise en
place du réseau social de l’entreprise BlueKiwi avec
Carlos Diaz, un autre serial-entrepreneur, mais aussi
avec un échec quand la société qui devait développer
les outils sociaux pour nos clients a mis rapidement la
clef sous la porte (Jeemeo).
Et quand en 2012 les DSI étaient en mal de modèle
d’innovation, c’est une “DSI en mode startup” que
j’imaginais sur mon blog www.greensi.fr, puis dans des
conférences d’échanges avec d’autres DSI, comme
cette année aux TechDays de Microsoft.
Aujourd’hui les startups sont partout sur le devant de la
scène.
Notre secrétaire d’Etat au numérique, Axelle Lemaire,
avec la French Tech, en a fait progressivement une
cause nationale synonyme de création d’emplois, de
compétitivité nationale et de créativité des territoires. Le
chemin, au moins mental, que ces entrepreneurs ont
déjà fait parcourir aux entreprises, aux modèles
économiques et à ceux qui nous gouvernent, est déjà
considérable. Ce n’est bien sûr qu’un début !
De cette époque j’ai tiré quelques enseignements qui ont
eu une influence significative sur les projets que j’ai pu
conduire ensuite.
Derrière une startup il y a une/un entrepreneur
C’est bien sûr tout l’intérêt de ce livre blanc que de
découvrir, au travers de ces #portraitdestartuper, les
femmes et les hommes qui tiennent une idée en réponse
à vos problèmes, et cherchent, par tous les moyens, à
s’installer dans le paysage économique. Et c’est bien
l’entrepreneur qu’il faut rencontrer, cette énergie qui veut
tout transformer, avant de rentrer dans les détails de son
offre. Sans aucun doute c’est la vision de Dylan Goubin
de Carlos Diaz et des autres, sur mes problèmes, que
j’ai achetée, bien avant leurs solutions.
Ne cherchez pas la solution mais une trajectoire
D’ailleurs, c’est bien la trajectoire du produit ou service
qu’il faut imaginer et pas la version instantanée qu’on
vous présente. Car la startup est agile et peut s’adapter
rapidement à son marché. Une trajectoire qu’il faut
imaginer avec votre propre road map de services pour
déterminer la période de temps où vous avez intérêt à
faire route commune. Éventuellement pour lancer de
nouveaux services.
Frédéric Charles
1 http://greensi.blogspot.fr/2012/10/un-hackathon-pour-innover-la-dsi-en.html
2 http://greensi.blogspot.fr/2015/02/techndaystv-la-dsi-en-mode-startup.html
#PortraitDeStartuper
40
Laissez le hasard dans votre agenda
Si tout commence avec des entrepreneurs, il faut aller
les rencontrer ! Il faut donc prévoir du temps et
fréquenter les lieux pour ça : Le Camping, les Cantines
numériques dans chaque région, des Fablabs, des
forums comme Futur en Seine,... Laissez donc de la
place dans votre agenda pour vous y rendre, quitte a
supprimer un ou deux salons plus “conventiels”. Et ne
vous laissez pas repousser par le fait que certains
“meetup” s’organisent tard le soir, et même le week end
pour les hackathons...
Derrière la vague des startups, se cache la
transformation numérique des entreprises.
A la fois la transformation de l’offre avec des plateformes
de services numériques, mais aussi la transformation de
l’organisation de l’entreprise et des méthodes. Au
premier plan de ces méthodes, l’agilité et la démarche
lean startup, tout à fait pertinente dans l’entreprise.
Certaines entreprise l’abordent par petites touches en
créant des incubateurs internes, des équipes agiles ou
sont ouvertes à l’open innovation. D’autres par des
accords stratégiques avec des startups, comme les
GAFAs, qui n’en sont plus, mais dont l’agilité est toujours
intacte.
Si demain dans une vision apocalyptique, toutes les
startups et leurs produits innovants, pensés avec leurs
utilisateurs, devaient disparaître, il resterait toujours
quelque chose: un esprit d’agilité et une énergie de
transformation.
Alors merci à tout ces startupers de nous éclairer vers
de nouvelles voies. Transformation numérique, transition
énergétique, économie collaborative, les sujets de
changements encore devant nous ne manquent pas.
Site internet :
http://www.greensi.fr
LinkedIn :
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Twitter :
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Frédéric Charles
#PortraitDeStartuper
41
Frédérique Clavel
Frédérique Clavel, EMNormandie et INSEAD (IEP 2000), après une carrière dans la banque et la
finance, elle devient entrepreneuse à l’âge de 40 ans.
En 2001, elle crée Fincoach en 2001, entreprise d'accompagnement des stratégies financières
des pour les entrepreneurs.
En 2005, elle fonde “Les Pionnières” un réseau d’incubateurs qui se concentre sur les femmes et
l’innovation. www.lespionnieres.org. Elle en est la Présidente.
En 2010, elle co-crée Mix For Value, une société d'investissement destinée à prendre des
participations minoritaires dans de jeunes entreprises de services innovants à haut potentiel. Elle
en est CEO.
De 2012 à 2014, elle a été Présidente de l’Agence pour la créeation d’entreprises nommée par
Fleur Pellerin, alors Ministre déléguée aux PME, à l'Innovation et à l'Économie numérique.
Elle a été Directeur Non Exécutif dans plusieurs PME dans le retail et l’IT.
Frédérique Clavel est Chevalier National de l’Ordre du Mérite et de la Légion d’Honneur.
#PortraitDeStartuper
42
Lorsque Sébastien Bourguigon m’a sollicité pour
préfacer son livre digital j’ai immédiatement accepté
pour plusieurs raisons :
La première c’est que cela me faisait plaisir. Bonne
raison, suffisante en elle même, non ?
La seconde c’est que mon engagement en faveur de
l’entrepreneuriat pour notre pays ne date pas d’hier
puisque j’ai eu, entre autres, la chance et l’honneur de
présider du temps de la Ministre Fleur Pellerin l’Agence
Pour la Création d’Entreprise et de coordonner les
premières assises de l’entrepreneuriat ! J’ai eu la charge
de remettre les 44 mesures issues de ce travail colossal
et innovant, associant fonctionnaires de Bercy, 11
ministres et cabinets, des entrepreneurs, à François
Hollande. J’en ai été la première Présidente, telle une
vraie Pionnière. Et soutenir l’initiative de Sébastien
Bourguignon me paraissait à ce titre de l’ordre du devoir
agréable.
La troisième c’est qu’il me paraissait important de
pousser la note en faveur de l’entrepreneuriat féminin,
puisqu’il y a dix ans déjà j’ai créé le premier incubateur
au féminin, Paris Pionnières qui depuis a fait de
nombreux petits en France métropole, dans les DOM
TOM, au Bénélux et au Maroc.
Le réseau « Les Pionnières » regroupe aujourd’hui 17
incubateurs et accompagne chaque année 250
entrepreneuses innovantes. C’est un réseau jeune et en
plein développement. L’entrepreneuriat féminin n’est
plus un thème de débat, c’est aujourd’hui à l’action
démultipliée qu’il faut passer.
L’entrepreneuriat aujourd’hui en France c’est à la fois le
moteur économique, la source des innovations
majeures, et le terreau d’une évolution sociétale
profonde.
1. Le moteur économique : Si aujourd’hui la plupart des
emplois sont le fait des grandes entreprises, il en est
tout autrement des créations d’emplois. Aujourd’hui les
créations d’emplois sont le fait de jeunes entreprises en
développement et d’entrepreneurs créant leur propre
emploi.
L’entrepreneuriat féminin s’il était développé pour
atteindre 50% des créations d’entreprises représente à
terme un stock d’un millions d’entreprises nouvelles et
environ 3 Millions d’emplois. Un sujet qui mérite non pas
qu’on en parle mais que l’on agisse vraiment ! et surtout
qu’on y mette ensemble les moyens .
2. La source des innovations majeures. L’économie
collaborative qui représente aujourd’hui une grosse
partie des innovations à succès (Air B&B, Blablacar,
Criteo) n’est pas issue des départements innovation des
grands groupes, mais de l’imagination créatives
d’entrepreneurs qui ont a cœur de faire changer le
monde.
3. Le terreau d’une évolution sociétale profonde. Je suis
toujours stupéfaite de constater la passion qui anime les
« jeunes » (quelque soit leur âge) entrepreneurs et
entrepreneuses et leurs équipes au regard de la
résignation de salariés même de haut niveau dans les
organisations plus mature. Et au-delà des innovations
évoquées plus haut c’est aussi de la « reve-evolution du
monde du travail » qu’il s’agit. Organisations souples,
agiles, écrasant les hiérarchies. Association
d’entrepreneurs individuels, coworking, open innovation,
l’entrepreneuriat préfigure d’un nouveau monde
professionnel ou la connaissance est à portée de clic et
la compétence est liée à la capacité de travailler avec
les autres sans préjugés d’âge, de genres ou de culture.
Merci Sébastien Bourguignon, de votre initiative qui met
en valeurs ces femmes et ces hommes qui prennent le
risque d’entreprendre et ainsi de nous communiquer
leurs réves et passions.
Site internet :
http://www.pionnieres.paris
LinkedIn :
https://fr.linkedin.com/pub/frederique-clavel/0/21a/19
Twitter :
https://twitter.com/fredeclav
Frédérique Clavel
#PortraitDeStartuper
43
Nicolas Hazard
Nicolas Hazard est Président du Comptoir de l’Innovation 1 (Paris), un fonds d’investissement
qui accompagne l’entrepreneuriat à travers le monde, notamment via un réseau international
d’incubateurs.
Il organise par ailleurs l’événement Impact², le « Davos » de l’entrepreneuriat social à l’Hôtel de
Ville de Paris, qui réunit chaque année près de 1500 décideurs économiques et politiques, venus
de 50 pays. Retrouver l’intervention de Nicolas à Impact² Edition 2015 sur Youtube.
Il vit entre Paris et San Francisco, ville dans laquelle il développe une start-up Calso Inc, aux côtés
de nombreux partenaires (Google, Ebay etc.), notamment pour développer des modèles innovants
d’entreprises sociales. Il vient de lancer la première entreprise d’insertion des Etats-Unis, pour
former 85 jeunes défavorisés de la région de San Francisco.
Nicolas Hazard est diplômé d'HEC et de Sciences-Po Paris. Il a été élu en 2015 « Young Global
Leader » par le World Economic Forum et est lauréat du prix Montgolfier (comité des Arts
économiques).
1 http://www.lecomptoirdelinnovation.com/12_l-incubateur-nouvelles-technologies
2 http://www.impact2.eu
3 https://www.youtube.com/watch?v=33BbgAC2-20
4 http://www.calso.co
#PortraitDeStartuper
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Dessiner le futur
On en a entendu des mots, des analyses, sur cette
fameuse génération Y ! Mais a-t-on vraiment su lire et
comprendre ce mouvement de jeunes entrepreneurs qui
est en train de se mettre en place ?
La génération d’entrepreneurs qui arrivent sur le marché
du travail chamboule nos habitudes. Elle crée des
entreprises qui facilitent les usages du quotidien, elle
nous donne de nouvelles opportunités de circuler, de
voyager, de se rencontrer. Elle décloisonne notre société
et apporte des solutions à nos problématiques
contemporaines (mobilité, chômage, environnement,
gaspillage, logement etc).
Avec leur start-up, les entrepreneurs construisent
demain. Ils dessinent peu à peu une nouvelle économie
dite circulaire, collaborative, digitale, sociale etc. Ce sont
eux les véritables acteurs du changement.
Certains ainsi veulent créer des entreprises ayant un
impact positif sur la société. Comme promouvoir le tri
des déchets, se servir de la technologie au service des
causes nationales ou utiliser le numérique pour inventer
des nouvelles formes de consommation afin d’éviter le
gaspillage. Derrière la création d’entreprise, on peut
ainsi y lire un véritable engagement citoyen.
Cette « révolution » économique qui s’installe peu à peu,
induit une transformation en profondeur de notre société,
que cela soit sur notre manière de nous déplacer ou
notre façon de consommer. Dans un futur proche, l’on
consommera moins mais mieux, chacun préféra peut-
être devenir prestataire de service plutôt que propriétaire
de biens, on fera de plus en plus attention à notre
empreinte écologique, on veillera dans son ensemble à
notre propre qualité de vie comme à celle de son
prochain.
Les entrepreneurs avec leur start-up sont des créateurs
de richesses sociales puisqu’en plus de créer de
l’activité, ils permettent de créer de l’emploi. Cette force-
là, il faut pouvoir l’encourager et la représenter, c’est ce
que nous faisons au Comptoir de l’Innovation.
Parmi les entrepreneurs en devenir, certains n’ont pas
les clefs de réussite pour créer leur propre entreprise.
Pour tous ces jeunes qui sont talentueux mais sans
diplômes et qui n’arrivent pas à trouver de financement,
nous devons créer davantage de structure pour les
accompagner. Cela commence par introduire plus de
formations à l’entrepreneuriat dès le lycée, ainsi que des
« incubateurs dédiés aux jeunes pousses » qui puissent
les accueillir. Il y a ainsi des milliers de talents qui
mériteraient d’être encouragés.
L’effervescence actuelle autour de l’innovation française
nous rappelle cette chose : nous avons besoin d’un
imaginaire collectif pour s’approprier le futur. Les
entrepreneurs, ces inventeurs des temps modernes, ont
pris le relais. Ils incarnent le « rêve français ». Une
méritocratie dans laquelle les idées prennent vie. Pour
les prochaines générations, réintroduisons de
l’imaginaire !
Site internet :
http://www.lecomptoirdelinnovation.com
LinkedIn :
https://fr.linkedin.com/pub/nicolas-hazard/9/290/bb3
Twitter :
https://twitter.com/nicolashazard
Nicolas Hazard
#PortraitDeStartuper
45
Eric Burdier
Diplômé de l'EISTI et de Grenoble Ecole de Management, Eric Burdier intervient depuis près de 15
ans dans le conseil, l’accompagnement et le financement de l’innovation en France et en Europe.
Eric co-fonde, aux cotés de Christophe Dumoulin (Business & Décision) et de Laurent Fiard
(Visiativ), Axeleo en novembre 2013. Axeleo est le 1er accélérateur dédié à l’accompagnement de
startups tech BtoB et fédère plus de 40 entrepreneurs à succès. Axeleo est le 1er investissement
du Fonds French Tech Accélération opéré par Bpifrance (www.axeleo.com).
Membre actif de différentes initiatives pro-startups, Eric est vice-président de l’association Lyon
French Tech et il est aussi impliqué sur BigBooster, 1er programme d’accélération entre Lyon et
Boston.
#PortraitDeStartuper
46
Accélération de startups
1) Principes de l’accélération
La formule « accélération de startups » est née aux US
dans les années 2000 sous l’impulsion d’entrepreneurs
à succès qui ont vu, dans l’avènement des technologies
numériques, les moyens de développer de nouveaux
modèles de croissance rapide d’entreprises innovantes.
Rapidement rejoints par des investisseurs en capital-
risque, les 1ers accélérateurs ont vu le jour : Y
Combinator en 2005 dans la Silicon Valley, Techstars en
2007. Les modèles qui suivront en Europe s’appellent
SeedCamp, StartupBootCamp ; en France, le Camping
ou encore l’Accélérateur ont ouvert la voie, rejoints à
partir de 2013 par les accélérateurs verticaux comme
Axeleo dans le BtoB.
Il s’agit principalement d’organismes privés, qui vont
s’impliquer davantage dans les aspects “business” des
startups que les incubateurs. Fonctionnant la plupart du
temps en promotion de 5 à 50 startups sur des durées
de 4 à 6 mois, des équipes de mentors appuient sur des
formats courts et dynamiques les réflexions des
fondateurs sur l’ensemble des éléments permettant de
donner des bases saines à des projets ambitieux et
innovants : travail intensif sur la définition des
propositions de valeur et des besoins du marché,
structuration de la stratégie et des processus
commerciaux, préparation intensive aux phases de
croissance rapide, réflexion sur le recrutement de talents
pour compléter l’équipe de fondateurs, recherche des
1ers financiers et les incontournables préparations aux
pitchs investisseurs. L’objectif des principaux
accélérateurs est souvent simple : sur un format « Demo
Day », identifier les meilleures équipes qui pourront
trouver un 1er financement généralement situé entre
300K€ et 500K€.
2) Diversité des modèles
Le nombre de startups étant en pleine explosion, le
nombre d’accélérateurs suit logiquement cette
croissance avec des modèles qui se distinguent :
Ceux adossés à un fonds d'investissement qui, en plus
du service et de l’accompagnement, prennent une
première participation dans les projets, en leur apportant
des financements sur des modèles éprouvés comme
Techstars ou 500 startups. Ces modèles sont aujourd’hui
les plus matures avec des acteurs en phase d’expansion
internationale et qui disposent de différents fonds
suivant la maturité de leurs startups à l’image du fonds
growth de 800M$ levé en octobre 2015 par YC.
Ceux qui valorisent leurs services contre une prise de
participation à l’image de Numa Sprint, 50 Partners ou
l’Accélérateur avec parfois un investissement minimale
de 25 000 à 50 000€.
Les accélérateurs corporates font aussi leur entrée dans
ce monde : certains ont déjà leurs propres programmes
d’incubation depuis longtemps (au premier rang
desquels on trouve les opérateurs téléphoniques). La
nouvelle tendance pour les “corporates” est de se
rapprocher d’accélérateurs sous un format de joint
venture comme Techstars avec Metro ou Barclays par
exemple. Leur objectif principal est la mise à disposition
de leurs ressources métiers et de leurs force de frappe
pour se rapprocher des acteurs qui pourraient les
disputer demain.
3) Le modèle d’Axeleo
Si les principes d’accélération sont assez similaires de
part le monde, des verticalisations sont nécessaires pour
fournir des programmes avec un plus fort impact sur la
croissance des startups. C’est le cas d’Axeleo dans le
BtoB.
En effet, les cycles d’émergence, de maturation
business, de financement, de diffusion commerciale, est
diffèrent radicalement et nécessitent des approches
spécifiques.
Axeleo est un accélérateur de startups tech BtoB qui
connaissent les besoins classiques d’entreprises ayant
passé le cap de l’amorçage et souhaitant accélérer leur
développement commercial : besoin de structurer leur
modèle, de structurer leurs processus, de recruter des
talents, de lever des fonds… et de se préparer pour une
croissance très rapide.
Eric Burdier
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Livre Blanc - 80 #PortraitDeStartuper

  • 1. #PortraitDeStartuper 1 Livre Blanc 80 #PortraitDeStartuperTout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les startupers sans jamais oser le demander Par Sébastien Bourguignon © 2015 – sebastienbourguignon.wordpress.com – Tous droits réservés - ISBN 978-2-9554467-0-6 / EAN 9782955446706
  • 2. #PortraitDeStartuper 2 CHAPITRE 1 – Le Livre Blanc 4 Publié avec le soutien 5 Avant-propos 7 Remerciements 8 20 Contributeurs 9 89 Startupers 10 80 Startups 11 Introduction 12 CHAPITRE 2 – Les Préfaces 13 Axelle Lemaire – Secrétaire d’État au Numérique 14 Guy Mamou-Mani – Président du Syntec Numérique 17 Pascal Buffard – Président du CIGREF 19 Gilles Babinet – Entrepreneur & Digital Champion 22 Pierre Pezziardi – Entrepreneur en résidence chez SGMAP 25 Pierre Gohar – Directeur de l’Innovation de l’Université de Paris Saclay 28 Tania Di Gioia – Adjoint au Directeur de l’Innovation de l’Université de Paris Saclay 28 Alexandre Stopnicki – Directeur pédagogique à L'institut Léonard de Vinci 31 Alban Jarry – Blogger et Expert du Digital 33 Emmanuelle Leneuf – Journaliste et Créatrice du @Flashtweet 35 Frédéric Charles – Blogger et Expert du Digital 38 Frédérique Clavel – Présidente Fondatrice du Réseau Les Pionnières 41 Nicolas Hazard – Président du Comptoir de l’Innovation 43 Eric Burdier – CEO Axeleo 45 Jonathan Vidor – CEO JVWEB 49 Vincent Auriac – Président d’Axylia 51 Xavier Milin – CEO Basics Finance et Dirigeant du Startup Leadership Program 53 Jean-Christophe Conticello – CEO Wemanity 56 Sébastien Delayre – Director of the Agile Enterprise Business 60 Grégoire Linder – CEO Raizers 63 CHAPITRE 3 – Les Portraits 66 1000mercis - Yseulys Costes AD&P Ventures - Antoine Duboscq AddWorking - Julien Perona Adways - Jacques Cazin AlloMarcel - Solenne Xavier Aptoriel - Marie-Laure Plessis et Jérôme Hacot ASTON iTrade Finance - Amaury de la Lance Axielles - Frédérique Cintrat Babel-voyages - Laetitia Santos Blue DME - Julien Cabot BPSIs - Jean Orgonasi Braineet - Jonathan Livescault COBOL-IT - Philippe Fraysse Compte Epargne CO2 - Jean-Luc Baradat Dashlane - Alexis Fogel Data Publica - François Bancilhon Datawix - Jean-Jacques Ridel et Philippe Le Hérissé Dolmen - David Godest DraftQuest - David Meulemans Dynseo - Justine Sauque elCurator - Christopher Parola Enerfip - Léo Lemordant 110 Esthetissime - Damien Greusard 112 Evercontact - Philippe Laval Ferpection - Thibault Geenen FindBrok - Guillaume Rovère Finsquare - Polexandre Joly Fitle - Charles Nouboué Gladys - Erwan Knittel et Guillaume Lépine GuestToGuest - Emmanuel Arnaud Héphaïstos - Philippe Letellier Hub-Grade - Brieuc Oger Hxperience - Claude Favreau Inspeer - Louis de Broglie jestocke.com - Laure Courty Jobbers - Jean Benedetti Legalib - Arthur Soria LE LIVRE BLANC Sommaire 67 69 73 75 77 79 82 84 87 90 92 94 95 97 98 100 102 103 105 107 108 110 112 115 117 119 121 123 125 127 128 129 131 133 135 137 139
  • 3. #PortraitDeStartuper 3 LesBonsProfs - Julien Tartaglia 141 Lingua Custobia - Olivier Debeugny 143 Lucky Cart - Cyril Marchal 145 Mantiq - Thomas Gerbaud 147 monkeyevent - Jennifer Emery, Gilles Marec et Sandy Blanchet 150 Monkey Tie - Jérémy Lamri 153 My Fine Art Exhibition - Anne-Constance Launay 155 MyAnnona - Beryl Bes 157 MyJobCompany - Grégory Herbé 159 MyCookr - Guillaume Sauvage Combat 160 Net2shop - Gilbert Gnana 162 Neo-Robotix - Jean-Luc Cossi et Benoît Courty 164 Neodemia - Laurent Boinot 166 Omenabler - Sébastien Cochard 167 One Clic - Philippe Duhamel 169 OSCARh - Frédéric Watine 171 Paycar - Vincent Marty-Lavauzelle 173 Piste On Jobs - Pandhi Moukouyou 175 Quanteam - Julien Bensoussan 177 Qubit - Antoine Ballerin 179 Raizers - Grégoire Linder 181 Search'XPR - Jean-Luc Marini 183 Scientibox - Sharon Sofer et Sophie Gaume 186 Shortways - Toan Nguyen 188 Skiller - Jérôme Introvigne 190 Soluti - Alexandre Vallin 192 Speecheo - Morgan Rosemberg 194 TellMePlus - Jean-Michel Cambot 197 TipStuff - Julie Nguyen et Yoran Brault 198 Trendeo - David Cousquer 200 Twinlife - Michel Gien 202 ukonect - Arnaud Barray 204 Une Vie Des Histoires - Laurence Caisey 205 Waynote - Nadine Pédemarie - Fabien Apheceix 206 WeCook - Jérémie Prouteau 208 Whaller - Thomas Fauré 210 Wimi - Lionel Roux Wittyfit - Thomas Cornet Wizbii - Benjamin Ducousso Yoobiquity - David Duchange Yoobo - Marie-Laure Desorme Zelip - France Hureaux ZoOah - Sophie Belais CHAPITRE 4 – L’Étude Monkey tie CHAPITRE 5 – L’innovation des grands groupes passe par les startups CHAPITRE 6 – Transformation digitale et transformation agile sont indissociables CHAPITRE 7 – L’inévitable transformation digitale des entreprises CHAPITRE 8 – Lean Startup, la méthode des petits pour les grands CHAPITRE 9 – Et après … Conclusion Les prochains portraits… CHAPITRE 10 – À propos de l’auteur LE LIVRE BLANC Sommaire 211 213 215 217 219 221 223 225 235 238 242 246 249 250 251 253
  • 4. #PortraitDeStartuper 4 CHAPITRE 1 Le Livre Blanc Par Sébastien Bourguignon Tout le monde savait que c'était impossible à faire. Puis un jour, quelqu'un est arrivé qui ne le savait pas et il l'a fait. — Winston Churchill “
  • 7. #PortraitDeStartuper 7 En mai 2015, je me lançais dans la réalisation d’un projet autour des startupers, ces individus un peu hors du commun. Initialement, je cherchais à mieux les comprendre, à les décortiquer pour savoir s’ils étaient des super-héros ou bien simplement des êtres normaux comme vous et moi, disposant sûrement de capacités particulières, mais finalement pas très différent du commun des mortels. Et puis, j’avais aussi une envie personnelle, l’aventure entrepreneuriale m’intéresse, me tente, mais m’inquiète aussi, me tétanise, l’idée était donc de dédramatiser un peu la situation, et qui sait, peut-être trouver la bonne la idée et me jeter à l’eau. J’ai donc pris mon bâton de pèlerin et j’ai contacté plus de 200 startupers pour leur demander de participer à ce projet, un peu fou, mais complètement passionnant. Et là surprise, les premiers retours arrivent vite, certains de startupers déjà bien installés, d’autres d’entrepreneurs encore débutants, mais tous très positifs sur la démarche et sur le projet. #PortraitDeStartuper1 était né ! Depuis de l’eau a coulé sous les ponts, et en quelques mois, 80 startupers on accepté de participer à cette initiative, ce sont leurs mots, leurs expressions que j’ai simplement mis en forme et partagé avec le plus grand nombre sur mon blog. Et puis, le temps passant, j’ai eu de plus en plus de demandes de la part de certains de mes followers sur Twitter ou LinkedIn. Des startupers ayant participé au projet ou des connaissances dans mon entourage qui m’ont incité à aller plus loin, à donner une dimension plus importante à cette aventure que j’ai vécu ces derniers mois. C’est comme cela qu’est née l’idée de réaliser ce livre blanc. Alors bien sûr, l’enjeu n’était pas de se limiter à condenser uniquement les 80 portraits de ces startupers. L’objectif était de venir enrichir le travail déjà réaliser par des contributions de signature du monde du digital, de l’innovation et des startups pour qu’ils viennent donner un avis éclairé, et pertinent sur l’écosystème startup en 2015. Il m’aura donc été nécessaire de nouveau, d’aller taper à la porte d’une cinquantaine de personnalités, afin de leur demander s’ils étaient partant pour participer à ce livre blanc. Et là, encore une fois, les retours ont été très positif, et dans un délai relativement cours, j’ai réussi à mobiliser plusieurs d’entre eux qui ont donc accepté de contribuer à la réalisation de ce livre blanc. Alors me direz-vous, mais comment a-t-il fait pour en arriver là ? Comment est-ce possible de fédérer autant de personnes autour d’un projet ? De quels moyens disposaient-ils ? La réponse à ces questions est simple et en même temps pas si évidente, grâce aux réseaux sociaux, et en particulier à LinkedIn. Cet outil formidable, avec lequel, au culot, j’ai pu aller prendre contact avec des startupers ou des personnes influentes dans leur secteur d’activité, aura été le catalyseur de ce projet. Si je n’avais pas disposé d’une telle facilité numérique, je n’aurais certainement pas réussi à toucher autant de monde, ni même à contacter simplement tous ces individus avec lesquels par défaut je n’avais quasiment aucune chance de rentrer en contact. Et puis, chemin faisant, la vapeur a finit par s’inverser, passant d’une logique où j’allais vers les startupers pour leur demander de répondre à mes questions, ce sont eux qui ont commencé à venir vers moi par Twitter, LinkedIn ou mon blog pour me proposer de participer au projet. Sans compter sur la somme de personnes qui m’ont proposé de me mettre en relation avec des startups qu’ils avaient dans leur entourage direct. Il aura donc fallu une certaine dose de courage, de culot et de chance pour que ce projet devienne ce qui est aujourd’hui le premier livre blanc consacré à l’entreprenariat dans l’univers des startups. V o u s p o u r r e z d o n c r e t r o u v e r l e s 8 0 #PortraitDeStartuper1 réalisés, l’étude inédite faite en partenariat avec Monkey tie, des contributions de nombreux influenceurs sur l’environnement startup en France, et enfin un rappel de quelques uns de mes articles publiés depuis plusieurs mois. Alors je vous souhaite une bonne lecture et j’espère que ce livre contribuera à vous aider à faire murir peut-être un projet de startup ou en tout cas à mieux comprendre cet univers hyper dynamique et innovant. CHAPITRE 1 Avant-propos 1 https://sebastienbourguignon.wordpress.com/category/portrait-de-startuper/
  • 8. #PortraitDeStartuper 8 Bien évidemment, je remercies tout particulièrement ma femme et ma famille qui ont su me laisser prendre le temps nécessaire à la réalisation de cet ouvrage et qui m’ont apporté leur soutien moral et matériel pour que ce projet puisse aboutir. Je tiens à remercier tout ceux qui m’ont apporté de l’aide ou du support dans la réalisation de ce projet, aussi bien pour m’avoir ouvert leur carnet d’adresses que pour le temps qu’ils m’ont consacré dans la construction de la démarche : Laure Kepes, Vivian Bertin, Olivier Marie, Michel Bensoussan, Xavier Biseul, Imane Rahmouni, Larence Caisey, Stéphane Loiret, Joëlle Durieux, Jean- Marie Féore, Violaine Champetier de Ribes, Sophie Gerlin, Wolfgang Jeitl, Anaïs Gelin, Stéphane Wojewoda, Grégoire Odou. Et forcément un grand merci à toutes les startupeuses et startupers et qui ont participé à ce projet : Philippe Le Hérissé, Jean-Jacques Ridel, Laure Courty, Julien Cabot, Jérémy Lamri, Yseulys Costes, Sharon Sofer, Sophie Gaume, Julie Nguyen, Yoran Brault, Philippe Laval, Sébastien Cochard, Olivier Debeugny, François Bancilhon, Christopher Parola, Jean-Michel Cambot, Jonathan Livescault, Jean Benedetti, France Hureaux, Philippe Letellier, Michel Gien, David Godest, Jean-Luc Marini, Arnaud Barray, Grégory Herbé, Jacques Cazin, Jean-Luc Cossi, Benoît Courty, Toan Nguyen, Thomas Fauré, Guillaume Sauvage Combat, Jean-Luc Baradat, Pandhi Moukouyou, Benjmain Ducousso, Gilbert Gnana, Arthur Soria, Jennifer Emery, Gilles Marec, Sandy Blanchet, Cyril Marchal, Marie-Laure Desorme, Solenne Xavier, Thomas Gerbaud, Latitia Santos, Morgan Rosemberg, David Meulemans, Charles Nouboué, Léo Lemordant, Jérôme Introvigne, Justine Sauquet, Philippe Duhamel, Sophie Belais, Frédérique Cintrat, Emmanuel Arnaud, Jean Orgonasi, Nadine Pédemarie, Fabien Apheceix, David Cousquer, Damien Greusard, Polexandre Joly, Philippe Fraysse, Vincent Marty- Lavauzelle, Brieuc Oger, Beryl Bes, Antoine Duboscq, Antoine Ballerin, Frédéric Watine, Marie Laure Plessis, Jérôme Hacot, Guillaume Rovère, Alexis Fogel, Thibault Geenen, Thomas Cornet, Laurent Boinot, Julien Pérona, Erwan Knittel, Guillaume Lépine, Grégoire Linder, Lionel Roux, Alexandre Vallin, Anne-Constance Launay, Laurence Caisey, Hxperience, Louis de Broglie, David Dussange, Julien Tartaglia, Jérémie Prouteau, Julien Bensoussan, Amaury de la Lance. Enfin, un énorme merci toutes les personnalités du monde de l’innovation, du numérique et des startups qui ont accepté de contribuer à la préface de ce livre blanc : Axelle Lemaire, Guy Mamou-Mani, Pascal Buffard, Gilles Babinet, Xavier Milin, Emmanuelle Leneuf, Frédéric Charles, Frédérique Clavel, Nicolas Hazard, Grégoire Linder, Alexandre Stopnicki, Eric Burdier, Jonathan Vidor, Vincent Auriac, Pierre Gohar, Tania Di Gioia, Sébastien Delayre, Pierre Pezziardi, Jean- Christophe Conticcelo. Et un merci tout particulier à Alban Jarry pour son aide et ses conseils depuis un an dans les travaux que j’ai entamés sur les réseaux sociaux, sur mon blog et sur le projet #PortraitDeStartuper1. CHAPITRE 1 Remerciements 1 https://sebastienbourguignon.wordpress.com/category/portrait-de-startuper/
  • 12. #PortraitDeStartuper 12 Depuis quelques années, l’environnement startups français est en pleine transformation. Des volontés étatiques auront participé largement au développement de ces jeunes pousses et à leur dynamisme, en particulier le label « French Tech » qui s’est développé comme une trainée de poudre depuis sa création en novembre 2014. Aujourd’hui 14 métropoles sont labellisées ainsi que 4 écosystèmes thématiques. Une vraie réussite quand on sait d’où on vient. Aujourd’hui la France se positionne comme un des leaders mondiaux sur le secteur des startups. Il suffit pour cela de regarder les grands classements réalisés par de célèbres cabinets de conseil. Prenons Xerfi qui, début 2015, estimait que 20% des 500 pépites européennes étaient françaises distanciant ainsi l’Allemagne et le Royaume-Uni. Deloitte quant à lui classait, fin 2014, la France pour la 3ème année consécutive en tête du palmarès Deloitte Technology Fast 500 pour la zone EMEA. Prenons l’angle investissement, pour le cabinet EY, ils ont progressé de 70% au 1er septembre 2015, par rapport à la même période en 2014, passant ainsi à 759 millions d’euros levés pour 244 opérations réalisées, soit un ticket moyen de 3,11 millions d’euros. Même si par ailleurs, le même cabinet relève que la France est en retard sur ce plan par rapport, encore une fois, à l’Angleterre ou l’Allemagne. Il existe par ailleurs une foule d’environnements favorisants le développement des startups françaises, incubateurs, accélérateurs, pépinières ou autre fablabs sont maintenant bien implantés et connus pour leurs programmes de domiciliation, d’accompagnement et de soutien à nos structures innovantes. Il suffit de regarder le cadre proposé par la région parisienne pour accueillir les startups en mal de support, qu’il s’agisse de Paris&Co, Paris Pionnières, Les Comptoirs de l’Innovation, Numa… Les conditions sont donc extremement favorables. Sans oublier de grands projets ambitieux comme la réfection de la Halle Frayssinet par Xavier Niel qui devrait pouvoir accueillir dès 2016, environ 1000 startups innovantes, fournissant ainsi des capacités de synergies et de partenariats hors du commun. Il faut prendre en compte aussi les initiatives de partenariat de plus en plus importantes des grands groupes vis-à-vis des startups. Les dispositifs d’innovation ouverte de grandes sociétés du CAC40 ou même d’ETI bien installées sont autant de moyens sur lesquels les startups françaises peuvent s’appuyer pour se développer. Par ailleurs, La France dispose d’avantages non négligeables, fiscalement et financièrement pour permettre à des startupers motivés et disposant de peu de moyens, pour se lancer et créer leur propre aventure. La BPI le met très bien en avant sur son site, la création d’entreprise a été simplifiée depuis quelques années. CICE, CIR ou encore CII sont des dispositifs dont nombre de startups ont su bénéficier, sans compter sur les financements possibles directement auprès de la BPI. Parlons aussi du vivier de talents dont la France dispose avec l’ensemble des grandes écoles produisant chaque années des dizaines de milliers de têtes bien faites capables d’accompagner nos entrepreneurs en herbe à développer leurs idées les plus folles. N’oublions pas non plus les solutions de plus en plus importantes de crowdfunding permettant à tout un chacun de lancer une idée, un concept en faisant appel aux particuliers directement, sans la complexité que peut représenter le financement par les canaux standards. Les volumes d’argents levés par les plateformes de financement participatifs sont en constante augmentation. Même si tout n’est pas si rose, par exemple certains investisseurs comme Marc Simoncini conseillait au 1er trimestre 2015 aux entrepreneurs français de partir s’installer aux Etats-Unis pour y lever plus facilement et en plus grandes quantités les fonds nécessaires à leur développement. Alors voilà, tout est là, le champ des possibles est vaste, les solutions pour créer et développer une startup innovante en France sont posées. Il n’empêche, cela peut malgré tout poser des difficultés à un individu qu’il soit jeune ou expérimenté, salarié ou au chômage, de se lancer dans l’entreprenariat. Les questions sont nombreuses, les risques existent mais les opportunités de réussir aussi. Alors une partie des réponses existe, en particulier auprès de ceux qui l’ont déjà fait. CHAPITRE 1 Introduction
  • 13. #PortraitDeStartuper 13 CHAPITRE 2 Les Préfaces Par Sébastien Bourguignon Une préface ne doit être qu’un titre plus long. — Jean-Paul Richter“
  • 14. #PortraitDeStartuper 14 Axelle Lemaire Axelle Lemaire est Secrétaire d'Etat chargée du Numérique. Franco-canadienne, elle a suivi une formation de juriste internationale. Elle a été Attachée parlementaire à la Chambres des communes à Londres jusqu’en 2011, puis Députée socialiste des Français établis en Europe du Nord. Elle a été Secrétaire de la commission des Lois constitutionnelles, de la Législation et de l'Administration générale de la République de l'Assemblée nationale (2012-14), et rapporteure sur le sujet du numérique à la Commission des affaires européennes. ©mein-PatrickVedrune
  • 15. #PortraitDeStartuper 15 C’est un plaisir pour moi que de préfacer ce livre blanc qui dresse le portrait de 80 startupers. D’abord parce que je suis convaincue que l’entrepreneuriat est aussi un facteur d’émancipation pour tous ceux qui se lancent dans cette aventure. Aujourd’hui, le numérique a fait tomber de nombreuses barrières pour créer un produit ou un service. Car si la recherche d’investissement et la viabilisation d’une entreprise est un long chemin – et ceux qui témoignent dans ce livre le savent bien –, c’est aujourd’hui bien plus facile de mettre en œuvre et de tester une idée dans le domaine du numérique que dans d’autres secteurs de l’industrie traditionnelle. Ensuite, parce que le secteur du numérique est en France d’une richesse et d’une dynamique extraordinaire. Tous les jours dans le cadre de mes fonctions, je rencontre avec mon équipe des entrepreneurs dynamiques, inspirés, habités par ce qu’ils sont en train de créer. Enfin parce que cette innovation, elle est aussi pour moi une inspiration permanente dans mon action politique. Réinventer, rénover, moderniser, sont autant de réflexes et de mots d’ordre que je partage avec ceux qui s’expriment dans ce livre blanc. C’est pour cela que dès mon entrée en fonction, j’ai voulu tout mettre en œuvre pour que les startups françaises puissent croître et se développer dans notre pays. Pour soutenir l’innovation là où elle se trouve, et à tous les niveaux de développement, le Gouvernement a mis les moyens, avec tout d’abord des outils réglementaires et fiscaux qui ont fait leurs preuves. Nous avons élargi le crédit d’impôt recherche (CIR), au crédit d’impôt innovation. Nous avons mis en œuvre des exonérations fiscales et sociales en faveur des jeunes entreprises innovantes (JEI). Nous avons créé des dispositifs de partage de la valeur et de l’actionnariat, qui sont je crois plébiscités par l’ensemble des acteurs. C’est le soutien à l’innovation dès l’amorçage, y compris sur des projets non technologique avec les bourses French Tech attribuées par la Banque Publique d’Investissement. C’est le soutien apporté aux accélérateurs et au tutorat pour faire grandir vite ces jeunes pousses. C’est pour nos entreprises en hypercroissance la création d’un service premium d’accompagnement. Et les résultats sont là. Au premier semestre 2015, la France est l’un des premiers marchés du capital risque à l’échelle européenne : 159 investissements ont été réalisés dans les entreprises françaises (premier rang européen) pour un montant total de 1 milliard de dollars, en forte progression par rapport au premier semestre 2014 (+ 66 %). Les importants investissements réalisés dans les startups françaises en 2015 traduisent cette évolution, avec déjà 8 levées de fonds de plus de 25 M€. On peut citer Blablacar (178 M€), Sigfox (100 M€), Prêt d’union (31 M€), Netamo (30 M€), Devialet (25 M€). Et la France se situe également en 2013 et en 2014 en tête de la zone Europe-Moyen-Orient-Afrique du classement Deloitte Technology Fast500 avec 86 entreprises parmi 500 en 2014. Je veux également promouvoir au sein du gouvernement, des administrations, et finalement dans toute la société la culture numérique. C’est pour cela que j’ai créé le jeudigital : chaque dernier jeudi du mois, des startups viennent pitcher au sein des ministères devant des investisseurs, des responsables d’achat public, et des administrations. Diffuser la culture numérique au sein du gouvernement, c’est bien – et il y a encore du travail en la matière – mais la diffuser dans la société et le tissu économique, c’est encore mieux. C’est tout le sens de la Grande Ecole du Numérique qui formera 10.000 jeunes dans toute la France avec des formations professionnalisantes. Le chantier est aussi immense dans les TPE et les PME, qui doivent réussir leur transformation numérique. C’est pourquoi nous avons mis sur pied le programme Transition Numérique pour réussir sur tout le territoire l’un des grands défis des années à venir. Axelle Lemaire
  • 16. #PortraitDeStartuper 16 Nous avons également fait le choix de promouvoir la culture numérique dès le plus jeune âge en soutenant les associations qui proposent des ateliers d’initiation au code et en inscrivant dans les programmes scolaires la programmation informatique. La révolution culturelle est en marche : selon une récente étude « Les Français et leurs startups » réalisée en octobre 2015, un jeune de moins de 30 ans sur trois, voudrait créer une startup dans les deux ans à venir et 52 % des Français pensent que les startups peuvent sauver l'économie ! Enfin, le Gouvernement met tout en œuvre pour promouvoir l’attractivité de notre territoire. C’est tout le sens de l’initiative de la French Tech, qui a je crois porté ses fruits à l’international avec un réseau de métropoles reconnu. Que ce soit le French Tech Discovery Tour en juin 2014, le CES en janvier 2015, South by South West en mars 2015, le WebSummit de Dublin, il y a quelques semaines, et bien sûr le dernier French Tech Discovery Tour organisé à Paris pour des investisseurs étrangers qui ont été reçus par le Président de la République, on le voit, quelque chose change. Pour continuer d’accompagner ce changement, nous sommes en train d’accélérer la labellisation des French Tech Hub, programme lancé en janvier 2015 et dont l’ambition est de structurer à l’international les « écosystèmes French Tech » : partout dans les 5 continents, ces hubs seront là encore des ponts entre entrepreneurs. Aujourd’hui, deux hubs sont déjà labellisés et mis en place : New York City et Tokyo. Et une dizaine de villes sont officiellement candidates. Ce sont autant d’atouts pour l’attractivité de notre pays à l’international. Au-delà de ces actions, il nous faut également construire un cadre réglementaire et législatif favorable à l’innovation. C’est pour répondre à cet enjeu que j’ai souhaité donner à notre pays un cadre qui donnera à la France une longueur d’avance en matière économique. Le projet de loi numérique que je présenterai au Parlement en janvier prochain favorisera une politique d’ouverture des données et des connaissances en renforçant considérablement l’ouverture des données publiques et en incitant les acteurs privés à faire de même. Ce projet de loi, ce sera finalement la garantie pour tous d’un cadre de confiance, indispensable au bon développement de l’économie numérique. Et ce sera pour les 80 startupers qui s’expriment dans ce livre blanc de nouveaux outils pour continuer à grandir et se développer en France ! Site internet : http://www.gouvernement.fr/ministre/axelle-lemaire LinkedIn : https://fr.linkedin.com/in/axellelemaire Twitter : https://twitter.com/axellelemaire Axelle Lemaire
  • 17. #PortraitDeStartuper 17 Guy Mamou-Mani Guy Mamou-Mani préside depuis juin 2010 Syntec Numérique 1 - syndicat professionnel des métiers du numérique (éditeurs de logiciels, entreprises de services du numérique / ESN, et des sociétés de conseil en technologies). Depuis 2008 il co-préside le Groupe OPEN avec Frédéric Sebag, qu’il a rejoint en 1998 en tant que Directeur Général associé. Il accompagne le Groupe Open dans le top 10 des entreprises de services du numérique (ESN ex SSII) françaises. A ce jour Groupe Open compte 3 200 personnes et réalise 251 millions d’euros de chiffre d’affaire. Guy Mamou-Mani a débuté sa carrière chez CSC-GO International où sa dernière fonction était Président-Directeur Général et Directeur du pôle solutions de CSC France. En 1995, il crée la filiale française de Manugistics, leader dans le domaine du Supply Chain Management et numéro un en Europe. Il y assure la direction générale et y exerce par ailleurs la fonction de Directeur Européen des Services et du Marketing jusqu'en 1998. Il a également été président de MiddleNext, association de valeurs moyennes cotées de 2006 à 2010. Guy Mamou-Mani est diplômé d'une licence de Mathématiques et ancien professeur. 1 http://www.syntec-numerique.fr/
  • 18. #PortraitDeStartuper 18 La France a, étonnamment, une préférence pour le déclin, comme si la France qui gagne, celle qui innove, se voit comme « un pays d’entrepreneurs » (Emmanuel Macron, Lyon, 13 octobre 2015), qui prend des risques et regarde l’avenir avec confiance n’intéressait plus qu’une minorité de nos compatriotes. Aussi, quand Sébastien Bourguignon m’a présenté son projet d’écrire un livre blanc sur des startups françaises dont le succès apporte la preuve tangible qu’il existe des raisons de croire que la France peut encore faire la course en tête, je n’ai pas hésité un seul instant. Je lui ai apporté d’entrée mon soutien tant je trouvais que son initiative de faire le portrait des réussites françaises était non seulement sympathique pour les créateurs de startups sélectionnées mais surtout courageuse car il faut aujourd’hui un certain courage pour afficher son optimisme. Au-delà du cercle de ses lecteurs, je ne doute pas que ce livre blanc contribuera à promouvoir dans notre pays l’esprit d’innovation et de conquête que l’on prête aux startups, du moins à celles qui innovent vraiment et ne se contentent pas de copier un projet déjà existant. Une partie de la solution à la situation économique française se trouve sans doute dans la stimulation de leur développement. Les start-up représentent en effet un formidable moteur de croissance et un gisement d’emplois pour notre pays. La croissance annuelle moyenne de leur chiffre d’affaires est d’environ 40% dont 1/3 réalisé à l’international. Aussi, pour faire gagner la France, nous devons nous attacher à faire croître ces startups pour qu’elles deviennent les champions de demain. Elles ont connu une forte croissance en 2014 (+ 37 %). Le phénomène a pris encore davantage d’ampleur cette année. Avec 1000 à 1500 startups créées chaque année, la France est le pays qui crée le plus de startups au monde rapporté au nombre d’habitants, notamment dans le numérique où l’on en dénombre entre 5000 et 7000 (au CES de Las Vegas, on dénombrait 80 startups françaises, ce qui faisait de la France la seconde nation derrière les USA). Nous sommes devenus une « startup Nation » avec des atouts forts, en particulier le couple : système éducatif / dispositifs fiscaux (JEI, CIR). Accompagner ce phénomène qui a été judicieusement labellisé sous le nom de « French Tech » dans l’espoir qu’il aura un effet d’entraînement économique sur l’ensemble du territoire, c’est l’ambition portée par Axelle Lemaire, Secrétaire d’Etat au numérique. C’est naturellement aussi celle de Syntec Numérique. Sur les 1500 membres que compte notre Chambre professionnelle, 200 sont des startups. Au travers du programme « 5000 startups » présidé par Bruno Vanryb Syntec Numérique propose aux jeunes pousses du numérique un accompagnement à 360°, s’engageant notamment à les rapprocher des grands groupes nombreux dans ses rangs avec qui elles doivent apprendre à faire de l’innovation collaborative tout en leur inoculant cet « esprit startup » qui traverse votre Livre blanc. Site internet : http://www.guymamoumani.fr http://www.syntec-numerique.fr http://www.open-groupe.com Twitter : https://twitter.com/Guy_mm Guy Mamou-Mani
  • 19. #PortraitDeStartuper 19 Pascal Buffard Pascal Buffard est issu du secteur bancaire. Chez Axa, il occupe, successivement, de nombreux postes à responsabilité dans les domaines des systèmes d’information et de l’organisation. Il conduit avec succès la fusion Axa-UAP en France à la fin des années 1990. Au poste de secrétaire général et directeur des opérations d’Axa France, il dirige de grands projets de transformation stratégiques, notamment en matière de service au client. Au poste de directeur des opérations transversales d’Axa France, il prend en charge la supervision d'Axa France services, Axa France supports et le secrétariat général. Il est un élément clé dans la promotion de la culture numérique au sein de la Cigref. Depuis 2011 : président du Club informatique des grandes entreprises (Cigref).
  • 20. #PortraitDeStartuper 20 Toutes nos entreprises, petites et grandes, sont aujourd’hui face à un considérable défi : celui de réussir leur transition numérique. La question n’est plus de savoir si nous devons la faire ou non, la réponse est sans équivoque : la transition numérique s’impose comme une évidence si nous ne voulons pas que nos organisations disparaissent d’ici quelques années. La question fondamentale à laquelle nous devons répondre aujourd’hui est « comment devons-nous la faire ? ». Le CIGREF a partagé, dès 2014 dans son dernier e- book « Entreprise 2020 : enjeux et défis à l’ère du numérique » 1, son analyse des challenges à relever en matière de numérique. Ces enjeux et défis portent sur la réinvention des modèles d’affaire, les partenariats, l’organisation et l’innovation, la valorisation les données, la maîtrise des nouveaux risques numériques, la promotion d’un cadre réglementaire adapté, le développement de la culture numérique, l’attraction des talents et le e-leadership des dirigeants. Nous sommes convaincus au CIGREF de la nécessité de créer des synergies nouvelles et des partenariats qui nous placent dans un système interdépendant. Il nous faut établir des réseaux de relations entre toutes leurs parties prenantes pour faire croître durablement l’écosystème numérique dans son ensemble. Car la réussite du numérique est cruciale pour le développement de l’économie ! C’est le levier par lequel nous développerons collectivement, entreprises de toutes tailles et pouvoirs publics, l’économie française. Fort de cette conviction, le CIGREF, qui est signataire du Pacte PME depuis 2006, s’est engagé en 2014 à en renforcer la promotion auprès de ses entreprises membres. Sur ce point, le CIGREF a d’ailleurs publié, avec Syntec numérique, une position commune : « Développer les relations entre PME et Grandes Entreprises françaises » 2, encourageant les entreprises à adhérer à Pacte PME (quand ce n’est pas déjà le cas) et à mettre en œuvre les bonnes pratiques en matière d’achats. Il devient évident que pour répondre aux nouveaux enjeux précédemment décrits, les grandes entreprises doivent développer l’innovation, l’agilité, la proximité, l’expertise. Autant de sujets portés par les PME et les start-up, dont la valeur ajoutée, reconnue par la plupart des grandes entreprises, réside précisément dans leurs compétences, leur réactivité, leur proximité et la qualité des prestations. Or, nous savons que l’accès direct aux grandes entreprises est difficile pour ces acteurs, et que cette réalité fragilise leur développement et plus largement l’ensemble de l’écosystème. Et nous savons aussi qu’il n’y aura pas de transition numérique réussie sans une collaboration accrue des grandes entreprises avec les start-up et les PME du numérique. Face à ces constats, le CIGREF, dans son nouveau plan stratégique CIGREF 2020, s’est engagé à agir pour un écosystème dynamique et pérenne. Il s’agit de : §  Etre un levier d’entraînement et de développement des start-up. Le CIGREF s’engage à faciliter l’accès de start-up au marché potentiel des entreprises et leur écosystème. Il veut encourager leur changement d’échelle, leur accès à la commande publique comme privée, et renforcer leurs liens avec les grands groupes et ainsi collectivement contribuer au soutien de l’innovation en France. Il a d’ores et déjà mis en place des actions, comme l’organisation d’une rencontre entre les grandes entreprises et un réseau de start-up. §  Refonder les relations avec les fournisseurs face aux ruptures qu’entraine le numérique dans les modèles commerciaux. Aujourd’hui, les relations des entreprises utilisatrices avec les fournisseurs sont complexes, allant de problématiques très opérationnelles liées à la relation contractuelle, jusqu’à des questionnements relatifs aux alliances stratégiques. Il faut transformer les liens existants entre les grandes entreprises et leurs partenaires technologiques en une relation pérenne, équilibrée et efficace, source de réussite collective. Pascal Buffard 1 http://www.cigref.fr/lentreprise-2020-a-lere-numerique-enjeux-et-defis 2 http://www.cigref.fr/wp/wp-content/uploads/2014/11/Position-CIGREF-Syntec-2014.pdf
  • 21. #PortraitDeStartuper 21 Parallèlement, depuis quelques années, les acteurs (politiques, pôles de compétitivité, régions, start-up, grands groupes, associations) ont compris la nécessité de démontrer au plan international, la vitalité des entreprises françaises dans le domaine du numérique et de l’électronique. Ainsi, pour la première fois en 2015, une délégation CIGREF était présente au CES. Pendant 4 jours, elle a arpenté les allées du Salon, rencontré des start-up, découvert les innovations technologiques, elle a assisté aux conférences des grands acteurs économiques mais aussi échangé sur les enjeux, les opportunités et les défis que représente le numérique pour les grandes entreprises et leur business. En 2016, le CIGREF renouvelle son engagement en emmenant une délégation d’une trentaine de DSI et de directeurs métiers, représentant une quinzaine de grandes entreprises, pour participer à ce rendez-vous mondial de l’innovation technologique, et promouvoir la constitution d’un écosystème numérique, dynamique et pérenne. Site internet : http://www.cigref.fr LinkedIn : https://fr.linkedin.com/in/pascal-buffard-61904439/en Twitter : https://twitter.com/BuffardP Pascal Buffard
  • 22. #PortraitDeStartuper 22 Gilles Babinet Gilles Babinet est un multi-entrepreneur français, né en 1967, à Paris. Il est actuellement « Digital Champion » pour la France auprès de la Commission Européenne. Il a créé de nombreuses sociétés dans des domaines aussi divers que le conseil (Absolut), le batiment (Escalade Industrie), la musique mobile (Musiwave), la co-creation (Eyeka), les outils décisionnels (CaptainDash)... En Avril 2011, Gilles Babinet est élu premier Président du Conseil national du numérique. Le Cnnum a pour charge d'éclairer les pouvoirs publics sur les enjeux de l'économie numérique et d’améliorer le dialogue entre le gouvernement et le secteur de l'Internet. Sous sa présidence, Gilles Babinet oriente le Cnnum sur des travaux de réforme de l'État et de compétitivité, en particulier le Cnnum s'est engagé sur le développement de l'e-éducation, du financement de l'innovation, de la fiscalité du numérique, et de l'open-data. C’est en Juin 2012 qu’il est nommé Digital Champion par la ministre déléguée au Numérique, Fleur Pellerin. Il représente à ce titre les enjeux du numérique pour la France auprès de la Commission européenne. Gilles est également un contributeur actif de l’Institut Montaigne où il a participé à de nombreux travaux sur le numérique, la compétitivité et la réforme des institutions par le digital. Gilles Babinet publie en Février 2015 l’ouvrage “ Big data, penser l’homme et le monde autrement”, qui fait un tour d’horizon de ce que permet cette nouvelle technologie, et traite en particulier les enjeux de société qu’elle implique. Cette publication suit son premier ouvrage intitulé "L'Ère Numérique, un nouvel âge de l’humanité”, paru en janvier 2014 et dans lequel il met en avant l'impact des technologies, des concepts ainsi que des modes de pensées issus de la sphère digitale sur le monde tel qu'il existe aujourd’hui. En septembre 2015, Gilles a également publié, en partenariat avec Les Echos, le baromètre de l’agilité digitale des acteurs du CAC40, le eCAC40.
  • 23. #PortraitDeStartuper 23 13 avril 2100. Des historiens spécialistes de l'Ere numérique - archéologues de systèmes d'information qui auront totalement disparus - font une découverte surprenante : ils récupèrent, enfouis dans un disque dur rongé par la rouille, des traces d'un brevet appartenant à une grande entreprise du secteur automobile. L'artefact, qui a plus d'une centaine d'années - une éternité à l'Ere numérique - est un symbole de « l'Ancienne économie » : celle où l'on protégeait l'innovation - à coups de brevets et de millions de dollars d'investissement en R&D - face à l'Autre, incarné par le concurrent. Il fallait investir plus vite, plus fort que la concurrence et poser immédiatement un brevet à la moindre avancée technologique. Mais dans la « Nouvelle économie » dominée par le numérique, l'Autre n'est plus cet infernal concurrent, mais une multitude d'acteurs venant pour certains de nulle part, ou presque : étudiants suivant gratuitement les derniers Moocs du MIT, chercheurs, passionnés, start-uppers ... Dans cette nouvelle économie, l'Autre - ou devrions nous parler des autres ("multitude" oblige) - n'est pas forcément une menace mais plutôt un partenaire. L’un des piliers de cette nouvelle économie, c’est l’ open innovation, ou la mise à disposition de la technologie, par ceux qui la possèdent, grands groupes, start up, laboratoires, sur des plateformes dédiées. Son corollaire, l’open API, désigne une interface de programmation permettant à des applications tierces d’accéder à du contenu. Ainsi, par exemple l’API de Google Maps pourra être utilisé par n’importe quel développeur pour intégrer un service de cartographie dans le site ou l’application mobile qu’il code. Ce principe, les start up l’utilisent depuis longtemps. Facebook publie depuis plusieurs années l’ensemble de la recherche. L’intelligence artificielle, dont on parle tant ces derniers mois, regorge de projets d’open innovation ; là encore, le groupe de Mark Zuckerberg en est un bel exemple, comme en témoigne le partenariat signé entre son laboratoire de recherche parisien et l’INRIA. Les grandes entreprises elles aussi, multiplient les initiatives, même si pour certaines d’entre elles, le concept n’est pas nouveau : Procter & Gamble fait figure de pionnier avec sa plateforme « Connect & Develop », lancée au début des années 2000. En France, Engie, qui a obtenu en octobre dernier la 2e place du eCac40 – qui classe les entreprises selon leur maturité numérique – a elle aussi sa propre plateforme d’open innovation. Mais revenons à notre brevet automobile. Elon Musk, le CEO de Tesla, créa la sensation il y a quelques mois en expliquant de façon très naturelle que quiconque connecterait ses véhicules à sa plate-forme digitale aurait le droit d'utiliser gratuitement cette propriété industrielle. Une révolution copernicienne dans une industrie où le brevet est perçu comme un avantage concurrentiel majeur. Et pour cause, cette ouverture de l'accès à l'innovation révolutionnera les stratégies d'entreprise : l'avantage concurrentiel en matière d'innovation ne résidera plus dans la possession (le stock) d'innovation, mais dans la capacité à mobiliser la multitude (le flux) dans une optique de co-création. L'innovation ainsi ouverte sera enrichie de l'apport d'une foule d'acteurs aussi divers les uns que les autres. Il s’agit d’aller chercher à l’extérieur des idées, des compétences qui compléteront celles qui s’expriment en interne. Au final, l'expérience utilisateur du produit, du service s'en trouvera considérablement améliorée. L'économie collaborative, largement fondée sur la notation des services par les utilisateurs, n'en est que l’un des tous premiers bouleversements. Mais par « économie collaborative », on entends moins ces plateformes comme Airbnb ou Blablacar, qui font des particuliers des professionnels, que des modèles open source comme les fablabs. Les fablabs, ces ateliers ouverts dédiés à la réalisation d’objets avec des outils open source, de petites équipes effectuent, dans des domaines aussi variées que la robotique ou la bio-santé, des avancées que certaines entreprises prennent des années à réaliser. Gilles Babinet
  • 24. #PortraitDeStartuper 24 C'est là la seconde révolution induite par les start up. Celle du bouleversement des organisations. Les silos et la verticalité de celles-ci laisseront place à la transversalité de petites équipes ultra-agiles au fonctionnement cellulaire et horizontal. Equipes qui seront composées probablement non plus de salariés mais de travailleurs autonomes réactualisant à intervalles réguliers leurs compétences. L'holacratie, ou fonctionnement sans hiérarchie, actuellement expérimentée par des start up comme Zappos, sera peut-être la norme. Il est ainsi très probable que les archéologues de la fin du 21ème siècle s'intéressent également aux organigrammes des entreprises de l'ancienne économie. Site internet : http://www.gillesbabinet.com LinkedIn : https://fr.linkedin.com/in/gillesbabinet Twitter : https://twitter.com/babgi Gilles Babinet
  • 25. #PortraitDeStartuper 25 Pierre Pezziardi Entrepreneur, co-fondateur du cabinet de conseil OCTO Technology et de l’Université du SI, fondateur d’OpenCBS Microfinance, associé de KissKissBankBank, auteur, conférencier, Pierre Pezziardi (@ppezziardi) promeut l’idée d’Informatique Conviviale : des systèmes fondés sur la confiance et destinés à décloisonner les organisations en renforçant l’autonomie de leurs acteurs. En 2010, il a déployé les méthodes du Lean en tant que DSI de la Bred Banque Populaire, puis développé des outils financiers communautaires innovants, et notamment la plateforme de prêts solidaires entre particuliers hellomerci.com. En tant qu’Entrepreneur en Résidence, il anime aujourd’hui une filière de startups d’état au sein du Secrétariat Général pour la Modernisation de l’Action Publique, qui a notamment donné vie au nouveau portail de l’Open Data Français, aux Marchés Publics Simplifiés, au simulateur des droits mes-aides.gouv.fr … Pierre Pezziardi est par ailleurs l’auteur de plusieurs ouvrages, préfaces, articles et conférences, et notamment « Une Politique pour le Système d’information – Descartes, Wittgenstein, (XML) » paru en 2005, « Lean Management, mieux, plus vite, avec les mêmes personnes – L’informatique Conviviale » paru en 2010 aux éditions Eyrolles et « La débureaucratisation par la confiance » édité en 2013 chez Fondapol.
  • 26. #PortraitDeStartuper 26 Vive les entrepreneurs ! Les entrepreneurs sont à l’honneur, l’air ambiant est saturé d’entrepreneuriat, d’incubateurs, de pépinières, de startups .. à tel point que l’on se demande si à 20 ans, il ne vaut pas mieux avoir réussi une levée de fonds de 3000€ sur KissKissBankBank pour financer un pommeau de douche éco-responsable qu’avoir réussi Polytechnique. Il y a 30 ans, le métier le plus glamour était trader, aujourd’hui c’est entrepreneur. Parmi eux, les entrepreneurs à la tête de startups numériques, inspirés par les opportunités immenses qu’offre la transformation social/partout/tout de suite de tous les modèles économiques, sont les plus visibles : des historiques Meetic, PriceMinister ou Free aux plus récents Blablacar, WiThings ou encore SigFox qui connecte tous nos objets. Après le marché de la publicité dévoré par Google, Facebook ou Criteo, ce sont ceux du transport (Uber, Blablacar, Heetch ..), du logement (AirBnb, BedyCasa ..) ou de la musique (Deezer, Spotify, ..) qui se déclinent en applications mobiles, sociales, offrant un service immédiat, souvent à meilleur rapport qualité/prix que l’offre historique. Mieux, de l’intérieur même des entreprises - voire des administrations pour ce qui me concerne - émergent aussi des “intrapreneurs”. Déterminés à renouveler les traditions de leur compagnie, ils découvrent la difficulté d’opérer des transitions culturelles qui bousculent profondément les ordres pyramidaux établis. La culture du diviser, commander, contrôler est difficilement miscible avec celle, collaborative et ouverte, du Web. La société du care, de l’attention portée aux autres que réclame ces nouveaux modes d’organisation, ne se décrète pas comme l’avait imaginé Martine Aubry en 2010, ni dans les services publics ni ailleurs. Wikipedia n’est pas issu de la transformation de l’encyclopédie Larousse en éditeur ouvert à l’expertise citoyenne, mais le fruit d’une pensée nouvelle, mêlant structurellement consommateurs et producteurs dans une alchimie renouvelée de la confiance. Ainsi l’entrepreneur est glamour. Il ne gagne pas d’argent, il résout un problème avant tout. Pour Nicolas Colin, associé chez un des principaux incubateurs Parisiens, trois ingrédients sont nécessaires à un écosystème entrepreneurial 2 : du capital, du savoir- faire, mais aussi de la révolte. Loin du simple désir d’argent qui caractérisa les années 80, l’entrepreneuriat vise désormais à résoudre les problèmes de notre société. La profitabilité devient une contrainte, pas un but. Mais plus elles sont invoquées, plus les valeurs de l’entrepreneuriat social, de l’économie sociale et solidaire, de la triple bottom-line (c’est à dire résultats économiques, sociaux et environnementaux positifs), moins elles sont une réalité. Mutualistes et coopératifs au début du XXe siècle, ces “10% social et solidaire du PIB” servent désormais surtout à habiller des oripeaux du bien des commerçants ordinaires aux pratiques identiques à celle du reste de l’économie capitaliste. Les centres d’appel du Crédit Agricole vendent autant de Blackberry à des personnes âgées que ceux de la BNP ! Ce tropisme qui fait de nous tôt ou tard des défenseurs de notre activité après avoir été les champions d’une cause, guette aussi tous les entrepreneurs. De ce point de vue, l’Uberisation de notre économie, avec des travailleurs sans protection sociale livrés à des plates- formes dominantes - winner takes all oblige - et fiscalement ingrates, ne peut pas servir de modèle unique à une génération d’entrepreneurs. Un tel futur ferait de nous des esclaves manipulés par nos big data, nos conversations polluées par des outrages commerciaux de plus en plus insidieux, provoquant une méfiance généralisée dans nos interactions sociales, désormais au centre du commerce. Mais nos politiques publiques aussi ne peuvent plus se tenir à l’écart du mouvement numérique. Reproduire à l’infini l’accumulation de réglementations ou se tourner plus résolument vers leur objectif réel, la régulation ? Exploiter les possibilités énormes des données produites par les usagers, comme a pu le théoriser Tim O’Reilly, permet d’atteindre l’objectif d’intérêt général sans convoquer de fonctionnaires ni de formulaires Cerfa. C’est ce que l’on voit poindre par exemple dans une des réalisations du gouvernement : Le.Taxi 4, en autorisant chacun à noter une course, ce qui encourage l’auto- régulation par la qualité … Pierre Pezziardi 1 http://www.lemonde.fr/politique/article/2010/12/16/martine-aubry-le-care-c-est-une-societe-d-emancipation_1367954_823448.html 2 https://medium.com/welcome-to-thefamily/qu-est-ce-qu-un-écosystème-entrepreneurial-86e7644147f3#.qrdc0n8ic 3 http://beyondtransparency.org/chapters/part-5/open-data-and-algorithmic-regulation/ 4 http://le.taxi
  • 27. #PortraitDeStartuper 27 Le futur appartient aux audacieux. Peut-être auront-ils l’intelligence de mettre en oeuvre une “Wikipedisation” de notre économie. Une transition aux mêmes attributs social/partout/tout de suite, mais fondée sur des bases éthiques renforçant la confiance et l’entraide dans nos sociétés : des outils simples, pauvres et transparents. A la mesure du génie humain. Site internet : http://pezziardi.net LinkedIn : https://fr.linkedin.com/in/pierrepezziardi Twitter : https://twitter.com/ppezziardi Pierre Pezziardi
  • 28. #PortraitDeStartuper 28 Pierre Gohar & Tania Di Gioia Pierre Gohar est Docteur en génie des procédés de l’Ecole des Mise, actuellement Directeur de l'Innovation et des Relations avec les Entreprises à l’Université Paris-Saclay. En 1986, après la soutenance de sa thèse, il rejoint le CEA. Après 5 ans de recherches, il est détaché du CEA à l’ANVAR. Puis en 1995 il fonde son entreprise New Option Wood (SA NOW) qui réalise l’industrialisation d’une innovation de rupture : un procédé de transformation du bois à haute température sous atmosphère contrôlée. Il cèdera ses parts après 3 ans de direction et de développement de l’entreprise et la création de 3 sites de production. Après une année consacrée à réaliser le transfert de cette technologie pour le compte d’industriels, il est nommé en 1998, adjoint au directeur de la valorisation du CEA. Dès 2000, il prendra la direction d’un incubateur d’entreprises innovantes qu'il pilotera pendant 7 ans. De mars 2008 à 2010, il est directeur à la valorisation à l'Université de Technologie de Compiègne (UTC) où il a contribué à développer un Centre d’Innovation dédié à la maturation de projets innovants. Puis il rejoint le CNRS en 2010 où il occupera jusqu’en septembre 2013 le poste de directeur de l’innovation et des relations avec les entreprises. Pendant ces 3 années, il définira et mettra en place une stratégie d’innovation dédiée à prendre en compte l’évolution du paysage national de la recherche et de l’innovation. Tania di Gioia, titulaire d’un Doctorat en Biologie Moléculaire de l’Université Montpellier II (1998), débute sa carrière d’Ingénieur de Recherche chez BIOGEMMA, puis chez SGS Multilab. Depuis 2004, elle s’investit dans le transfert de technologies et la création d’entreprises à l’INSERM, au CNRS et à l’Université Paris-Sud. En 2014, elle intègre l’Université Paris-Saclay comme Adjoint au Directeur Innovation et Relation Entreprises où elle assure l’exécution du chapitre innovation de l’IDEX Paris-Saclay.
  • 29. #PortraitDeStartuper 29 Et si la start-up était, aujourd’hui, un rêve partagé et accessible à tous ? La dynamique entrepreneuriale du Campus Paris Saclay est nourrie par la conjonction de plusieurs facteurs majeurs. Tout d'abord un exceptionnel flux de projets portés par les étudiants issus des différents établissements d'enseignement supérieur : master, ingénieurs, doctorat. On évalue ainsi à plus d'une centaine le nombre de start-up créées chaque année par des étudiants inscrits dans les établissements de l'université Paris Saclay. Cet engouement qui s'accroît d'année en année témoigne d'un changement de paradigme culturel vis à vis de l'entrepreneuriat et plus précisément de la création d'entreprise. D'une action en marge des parcours professionnels classiques il y a peu, la création d'entreprise comme première expérience professionnelle est en passe de devenir une voie royale d'épanouissement personnel et collectif. Même les étudiants des écoles les plus prestigieuses s'engagent dans cette voie, témoignant ainsi de la formidable créativité de nos élites qui savent de plus en plus résister aux sirènes des postes confortables mais si peu créatifs que leur offrent les majors de l'industrie. Le second facteur concerne l’importante diversité des compétences des étudiants issus de différentes disciplines. Le brassage de cette diversité, la multiplication des évènements où une mixité de ces compétences - souvent sur une tonalité multiculturelle - permet l’émergence d’un terreau exceptionnellement fertile pour la production d’idées nouvelles. Pour promouvoir cette mixité et ce brassage des idées, il faut des lieux et des situations adaptés. Sur le Campus Paris-Saclay les évènements sont légion : rallye, challenge, journée entrepreneur étudiant, start-up week- end, innovation summer camp,… Et un tiers lieu que les étudiants se sont largement appropriés: le Proto 204. Ce tiers lieu est actuellement aussi sollicité par les entreprises pour y ressourcer leurs idées d’innovation. Les entreprises, sont elles, le troisième facteur de cette dynamique entrepreneuriale. Leur intérêt pour des profils entrepreneuriaux s’accroit fortement car ce sont ces profils qui vont être la source des innovations de rupture qui représentent les nouveaux modèles économiques du futur. Pour les identifier, les entreprises s’engagent à côté des établissements d’enseignement supérieur dans des nouveaux modèles pédagogiques fondés sur l’action, le « learning by doing », ce qui leur permet de repérer de façon précoce leurs futurs innovateurs à haut potentiel. Le Campus Paris-Saclay dispose à cet effet d’une exceptionnelle concentration d’acteurs industriels grands groupes s’ouvrant au monde de la start-up, par nécessité, PME à la recherche de nouveaux modèles économiques et start-up en pleine croissance. Au cœur de ce riche paysage -, l’Université Paris-Saclay joue le rôle primordial de connecteur : ses équipes mettent en relation laboratoires et entreprises, start-up et chercheurs, étudiants en business et scientifiques... Connecter: voici le rôle clé, celui que nous devons maintenant jouer avec un cœur ouvert, une tête libre de tout schéma préconçu et des mains prêtes à relier en permanence les uns aux autres. Ceci est un des plus grands challenges pour l'Université Paris-Saclay dans les années à venir car à côté - ou plutôt avec - les formations hyper normalisées qui constituent l'excellence de ce Campus - il est impératif de déployer à grande échelle cette savante alchimie - cette connectivité - entre les différentes populations qui structurent le Campus pour libérer cette créativité, cet esprit d'entreprendre et cette agilité qui constitue aujourd'hui l'enjeu majeur de toute nation confrontée à un monde incertain. Ainsi, la signature du succès de cet enjeu majeur à l’échelle du Campus Paris-Saclay se manifestera dans l’apparition et la diffusion, dans toutes les populations engagées dans une démarche entrepreneuriale, de valeurs telles que la générosité, la confiance, la bienveillance, l’ouverture aux autres. Pierre Gohar & Tania Di Gioia
  • 30. #PortraitDeStartuper 30 Ce sont bien ces valeurs dont témoignent les entrepreneurs de ce livre blanc en décrivant l’expérience start-up comme une aventure dédiée à la réalisation de soi, à la diffusion de ses rêves et un lieu de partage au- delà de frontières physiques et humaines. Nous sommes entrés dans une ère nouvelle où ces valeurs seront les piliers fondamentaux structurants de la société humaine et économique de demain. Et sur ce dernier plan – économique – les start-up d’aujourd’hui sont le témoignage vivant que ces valeurs de partage et de confiance peuvent bien être conjuguées ensemble dans de nouveaux business modèles. Site internet : https://www.universite-paris-saclay.fr/fr LinkedIn : https://fr.linkedin.com/in/gohar-pierre-17a2586a/en https://fr.linkedin.com/in/tania-di-gioia-389ba524/en Twitter : https://twitter.com/Pierre_Gohar Pierre Gohar & Tania Di Gioia
  • 31. #PortraitDeStartuper 31 Alexandre Stopnicki Alexandre Stopnicki (@alexandre3h33) est depuis plus de 20 ans un “sérial entrepreneur”, passionné par l’innovation et le marketing digital. Pionnier dans les technologies de l’information, il construit sa carrière des 1994 en créant sa première Start-up : Numériland, une agence digitale bien avant l’heure et une régie publicitaire sur internet (Canal+, SkyRock, Radio France, Journal du net...). Il contribue au lancement de la publicité sur internet en France en tant que membre de l’IAB et en tant que Président du premier syndicat des régies publicitaires sur internet. Il est aujourd'hui le directeur pédagogique des MBA MCI, une formation au Marketing Digital destiné à des Bac+4 et à des professionnel du marketing. Directeur des thèses professionnelles des MBAMCI Part Time. Il développe une méthode pédagogique qu’il intitule Epedagogie.com destinée à favoriser l’enseignement avec des technologies digitales. Il développe des formations online et enseigne le “Content Marketing”, Les outils 2.0 et la stratégie des Start-up pour des professionnels et dans des écoles de commerces (ESSEC, EDC…) Très actif sur les médias sociaux, il dirige également l’agence “3h33.com” spécialisée dans la création de contenus adaptés au digital, dans l’accompagnement de startup et dans la création d’applications mobiles. Il à également réalisé un jeu diffusé mondialement sur mobile à destination du grand publique (Casual Game). Passionné de photo il a exposer son travail dans plusieurs expositions.
  • 32. #PortraitDeStartuper 32 Merci à Sébastien Bourguignon pour son incroyable travail sur le monde des startups, pour sa passion contagieuse (mais je suis déjà pronostiqué comme “incurable sur le sujet”) et merci d’offrir à nos étudiants du MBA MCI à L’institut Léonard de Vinci un travail aussi riche d’enseignement pour eux. Le monde des technologies nous propose-t’il un monde meilleur ? La réponse proviendra-t-elle d’une startup des Big Data ? Certains progrès sauvent des vies et d’autres ne font que modifier nos loisirs. Mais ce monde dans lequel nous évoluons n’existe pas sans les Startups. Seriez vous honnêtement prêt à vous passer demain (et pour toujours?) de votre smartphone et de ses applications ?, des médias sociaux pour parler à vos amis ?, de la recherche sur Google pour trouver une solution ? Toutes les technologies et les services que nous utilisons au quotidien proviennent d’entreprises qui sont des startups à l’origine ou qui cultivent leurs gènes dans une startup. Une journée sans startup c’est comme plonger dans un passé (pourtant pas si lointain) mais qui n’existe plus. Essayez de donner votre prochain rendez vous à un groupe d’ami, de choisir un nouveau restaurant et d’organiser un voyage sans utiliser le moindre site internet crée par une startup vous allez voir ce n’est pas simple à faire. “Toute vérité franchit 3 étapes d'abord elle est ridiculisée, ensuite, elle subit une forte opposition, puis elle est considérée comme ayant toujours été une évidence.” - Arthur Schopenhauer. En 1994 lorsque je crée ma première startup Numériland et que je raconte que nous allons tous utiliser l’internet pour acheter des services et des produits (même des chaussures et des produits frais) j’entends de nombreuses personnes me dire “JAMAIS” “Je n’utiliserai JAMAIS ma CB sur internet !”. “Des chaussures ? mais cela s’essaye avant de les acheter…” Aujourd'hui plus personne ne fait ce genre d’objections (à part une poignée d’irréductible ?) et ce sont bien les startups qui ont ouvert la voie et vous pouvez demander à Paypal, Amazon, Zappos... ce qu’ils en pensent ? Si les temps changent, le plus petit dénominateur commun des entrepreneurs innovants reste “la startup”. Pour la cerner on peu imaginer un cocktail très euphorisant pour tous ceux qui souhaitent le déguster et dont les éléments constitutifs peuvent se composer à l’infini. Les ingrédients : on y trouve des innovations majeurs, des organisations très agiles, des sources de financements importantes, de la collaboration et du partage, une réactivité incomparable, une volonté de changer le monde, un zeste de disruptivité, des équipes et des managers assez jeunes... Après l’ ère des GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon) voici venu l’ère des NATU (Netflix, Airbnb, Tesla, Uber) encore et toujours des startups avec une audience toujours plus large pour les suivre. Ce qui est passionnant c’est que l’on voit de plus en plus de grandes entreprises qui tentent de se rapprocher de “l’esprit startup” et que de plus en plus de jeunes rêvent de monter leur startup. Je pense que les prochains bouleversements issus des startups seront encore bien plus importants que ceux que nous vivons aujourd'hui car tout s’accélère. N’oublions pas que nous allons pouvoir vivre plusieurs centaines d’années grâce aux startups des biotechnologies et que nos prochains amis seront des robots dotés d’une grande intelligence artificielle. Cela ne vous fait pas rêver ? ne vous inquiétez pas il y aura sûrement une startup pour se charger de cela. Site internet : http://www.ilv.fr/formations/digital/mba-specialises-digital/ formation-marketing-commerce-sur-internet/ http://www.3h33.com/ http://www.untrucadire.com/ LinkedIn : https://fr.linkedin.com/in/alexandrestopnicki Twitter : https://twitter.com/alexandre3h33 Alexandre Stopnicki
  • 33. #PortraitDeStartuper 33 Alban Jarry Expert en finance et assurance, spécialiste des stratégies de marques et de l’influence sur les réseaux sociaux professionnels. Membre de l’advisory board de fintech et du comité scientifique sur le numérique et le big data de l’Ecole Polytechnique d’Assurances. Auteur de « Twitter conté par 50 personnalité de la banque finance assurance » et de « 735 utilisateurs aimantés par LinkedIn ».
  • 34. #PortraitDeStartuper 34 Transformer sa start-up en licorne ? Quel entrepreneur français n’a pas rêvé de créer une licorne ? De rentrer dans le cercle fermé des entreprises valorisant plus d’un milliard de dollars. De trouver une idée de génie qui uberise le secteur visé et soit tellement populaire qu’elle en devienne un verbe du dictionnaire ! Comme la mythique licorne, une start-up nait souvent d’une idée inimaginable, d’une volonté d’innovation, du développement d’une nouvelle technologie. Mais contrairement à la licorne, la start up doit aller au-delà de la légende et transformer l’essai en une réussite. J’ai eu cette année la chance de participer au jury des profits for non profit awards. Dans les dossiers présentés, j’ai découvert des idées de start-up absolument incroyables. La France dispose d’un vivier exceptionnel et il n’est pas étonnant que la FrenchTech soit rapidement devenue une référence mondiale. Le mentoring de week end de start-up est également une opportunité de découvrir de fantastiques concepts. Attention, souvent, l’entrepreneur est aspiré par son idée et son besoin de développement rapide pour assurer le business plan qu’il a fixé. Il est pris dans un tourbillon qui l’empêche de prendre le recul nécessaire qui aurait pu faciliter son développement. En ce moment, dans l’univers de la banque finance assurance, les start-up bénéficient d’une vitrine incroyable et de la possibilité de bénéficier de l’aide d’investisseurs qui cherchent à trouver l’idée qui révolutionnera leur métier et les sauvera de l’arrivée probable d’un uber du secteur. Ces start-up sont propulsées par cette crainte de la disruption, par cette volonté de transformation des grands groupes, par cette nouvelle organisation agile qui est devenue une nécessité. L’argent coule à flots. Néanmoins, nombres de leurs dirigeants ont pris conscience des risques d’être trop seuls et de ne pas prendre le recul nécessaire. Afin de faciliter leurs développements, ils font souvent appel à leurs réseaux soit pour les financer soit pour leur apporter des conseils éclairés. Ils ont importé le concept d’Advisory Board qui leur permet d’intégrer à la structure des experts qui vont faciliter leur développement et qui souvent disposent d’importants réseaux. Heureusement, le cas des Fintech n’est pas unique ! Dans l’univers des start-up, il existe d’autres initiatives d’entraides à succès. L’exemple de Femmes de Bretagne est une réussite et montre que des femmes et des hommes peuvent s’associer à des entrepreneuses bretonnes pour leur apporter des idées. Lorsque l’entrepreneur aura démontré la viabilité de son projet, il aura rapidement la nécessité de trouver des fonds pour assurer son développement. Dès que des investisseurs entreront au capital, la pression augmentera pour que les objectifs de résultats soient atteints et que l’IPO devienne envisageable. L’entrepreneur doit dès le départ concevoir sa start-up pour faciliter sa croissance et éviter le risque de surchauffe. A trop suivre l’exemple des licornes, il pourra rapidement constater qu’elles ne sont pas … rentables ! Twitter est à ce titre un exemple parfait. Soumis à la pression croissante des actionnaires, il suffit de lire régulièrement la presse pour s’apercevoir que ses dirigeants n’ont toujours pas trouvé de modèle économique pérenne malgré une idée qui a révolutionné la façon de diffuser les nouvelles dans le monde et est présente dans les principales émissions des chaines de télévisions ! Anticiper, Oser, Prendre des risques, Avoir confiance en soi sont des ingrédients qui permettent aux entrepreneurs de transformer l’essai et d’assurer la pérennité de leur entreprise. Une communication efficace, et moderne, accélèrera aussi le développement de la notoriété de leur marque et souvent les distinguera de leurs concurrents en atteignant des nouvelles cibles de futurs clients. Pour développer son image, une autre idée est d’être nominé ou de remporter un prix. Comme pour le festival de Cannes dans le cinéma, la vitrine que représente ce type de trophées sera une arme redoutable pour sortir du lot. Les solutions sont multiples et le startuper peut à chaque instant s’inspirer des meilleures pratiques du marché. Site internet : http://albanjarry.wordpress.com LinkedIn : https://fr.linkedin.com/in/albanjarry/en Twitter : https://twitter.com/Alban_Jarry Alban Jarry
  • 35. #PortraitDeStartuper 35 Emmanuelle Leneuf Grand Reporter spécialisée en économie, j'ai lancé le FlashTweet sur Twitter en mars 2015. Tous les matins, une communauté de passionnés du digital se donne rendez-vous pour suivre le FlashTweet, le journal digital de la transformation numérique. Mon top 10 innovation et digital éditorialisé et organisé autour des rubriques Startup, Web, Tech, BigData, IoT, Infographie, Marketing, SocialMedia, Impression3D, MustRead. Les 10 tweets essentiels et exclusifs pour bien commencer la journée. FlashTweet, c’est une info sérieuse sans se prendre au sérieux. Un média 100%Tweet, 100% Live qui débute à 7h30 devant près de 11 000 followers sur @FlashTweet.
  • 36. #PortraitDeStartuper 36 2015 : sous le soleil de la Fintech française La FrenchTech va-t-elle se rebaptiser FrenchFintech ? Levées de fonds clés, entrée du secteur dans le Top5 des investissements en capital-risque au premier semestre, lancement d’incubateurs et de fonds dédiés : 2015 marque incontestablement un tournant pour la Fintech française. Mais la France pourra-t-elle concurrencer Londres qui a mis en place un écosystème très performant pour porter le secteur ? Nouvel eldorado, la Fintech attire les investisseurs. De ce point de vue, les chiffres du capital-risque sur la France cette année,-qui n’est pas encore terminée-, sont assez parlants. D’après le Baromètre Ernst & Young, pas moins de dix levées de fonds ont eu lieu au premier semestre 2015, pour un total de 56 millions d’euros investis, soit une moyenne de 5,6 millions. Un montant qui permet à la Fintech de faire son entrée en 5e position derrière la Tech (234 millions), les Services Internet (178 millions), les Logiciels (126 millions) et le Life Science (82 millions). Révélateur d’une tendance de fonds qui devrait modifier le paysage bancaire dans les mois à venir, ce domaine d’activité a été porté par l’accélération autour du crowdfunding. Avec notamment la levée de fonds de 31 millions d’euros de Prêt d’Union, plateforme de crédit entre particuliers. Mais l’appétence des investisseurs ne se limite pas à l’univers des capital-risqueurs. Plusieurs levées de fonds d’importance ont marqué 2015. Qu’on en juge : La Financière des Paiements Electroniques (FPE), éditrice de la marque Compte Nickel, a annoncé en septembre avoir bouclé un nouveau tour de table de 10,2 millions d’euros auprès du fonds Partech Ventures (4 millions) et La Financière IDAC, La Confédération des Buralistes de France, HGDLMA holding ainsi que ses fondateurs Hugues le Bret et Ryad Boulanouar. Soit un plus de 30 millions, en cumulés, pour soutenir cette banque d’un nouveau genre qui permet l’ouverture d’un compte bancaire chez un buraliste, en temps réel, avec une simple pièce d’identité et un numéro de téléphone portable. Une annonce qui avait été précédée en mai 2015 par celle de Kantox, d’un montant identique. Fondé en juin 2011 par Philippe Gelis, Antonio Rami, John Carbajal, Laurent Descout et Marek Fodor, Kantox est spécialisé dans la gestion d’échanges de devises pour PME et ETI, avec Partech Ventures en investisseur historique. Autre levée de fonds à noter, Pumpkin a pu obtenir 600 000 euros auprès d’investisseurs privés. L’application, disponible sur iOS et Androïd, se propose à terme, de remplacer des moyens de paiement et de remboursement comme le RIB, le chèque ou l’argent liquide. Un système que Victor Lennel, Hugo Salle de Chou et Constantin Wolfrom, les 3 co-fondateurs, avaient expérimenté aux USA (Venmo) et au Kenya (M Pesa). Preuve que le secteur est en pleine ébullition, l’année aura aussi été marquée par deux rachats majeurs de startups. D’une part, celui de 86% du capital de Leetchi, la première solution de cagnotte en ligne lancée en 2009 par Céline Lazorthes, par le groupe Crédit Mutuel Arkéa. Une opération estimée à plus de 50 millions d’euros qui solde 4 levées de fonds successives depuis le début de l’aventure pour un montant de 7 millions d’euros. Le groupe bancaire compte aussi apporter une enveloppe supplémentaire de 10 millions d’euros, pour booster le développement de l’entreprise en Allemagne, en Espagne et au Royaume-Uni. D’autre part, sur le même segment, l’acquisition de 85% du site de cagnotte en ligne Le Pot Commun par BPCE, via S-money, la filiale de paiement électronique du groupe, qui a lancé le transfert d’argent par tweet. La startup qui se fixe comme objectif de devenir le numéro un français et européen du paiement communautaire, se développera en Europe. Avec l’Espagne en ligne de mire cette année. Dans le même temps fleurissent en France les structures d’accompagnement émanant d’acteurs privés, assurantiels ou bancaires. Axa accélère et vient de lancer un incubateur de Fintech ainsi qu’un fonds d’investissement doté de 200 millions d’euros, baptisé AXA Strategic Ventures, destiné à favoriser l’innovation dans les métiers de l’assurance, de l’épargne, de la banque et la gestion d’actifs. Anciennement AXA Seed Factory, AXA Factory change de positionnement pour devenir un programme d’accompagnement qui permettra d’accélérer la croissance de startups dans les domaines de l’AssurTech et de la FinTech en France. Emmanuelle Leneuf
  • 37. #PortraitDeStartuper 37 L'Atelier BNP Paribas prépare pour janvier 2016 le lancement d’un incubateur Fintech Accelerator qui aidera les startups à travers un programme de 4 mois. Avec un double objectif : apporter du mentorat aux entreprises pour faire de la co-innovation avec les différentes entités de BNP Paribas en réalisant un MVP (minimum value project) et les réunir dans un lieu unique. Autre initiative dans le même sens, le fonds d’investissement Truffle Capital a lancé son incubateur de FinTech et accueille déjà 4 startups. Son but est de regrouper l’ensemble des innovations du secteur bancaire que sont le crowdfunding, le transfert d’argent, l’échange de devise ou encore la gestion de l’épargne. Sans oublier Finance Innovation, le pôle de compétitivité mondial du secteur de la finance, qui vise à aider les 100 startups, TPE, PME les plus prometteuses à trouver des financements (publics et privés) et de nouveaux clients. De nombreux partenaires accompagnent Finance Innovation, tels que Bpifrance, la Caisse des dépôts ou encore la DGE (Direction Général des Entreprises). Reste que ces initiatives demeurent timides par rapport à Londres, qui fait la course en tête dans la FinTech. Il faut dire que Londres revendique ses ambitions d’être la capitale mondiale de la Tech depuis 2014. Pour ce faire, des dispositifs attractifs ont été mis en place : accélérateurs, espaces de co-working, initiatives gouvernementales favorisant les liens entre investisseurs et startups. Et le succès au rendez-vous : 44 000 personnes travaillent en Fintech à Londres et ses environs (43 000 pour NYC et 11 000 dans la Silicon Valley) et 539 millions de dollars (environ 485 millions d’euros) ont été levés en 2014 dans la FinTech. Soit le triple qu’en 2013. Parallèlement est né en 2014 Innovate Finance, une organisation à but non lucratif sponsorisée par la ville de Londres et du Canary Wharf Group. Créée par Claire Cockerton, également membre active de Women in Tech, elle est devenue le point de contact de l’industrie FinTech réunissant à la fois les banques, les acteurs majeurs en FinTech, les sociétés de régulation et le monde politique afin de déterminer l’avenir de la finance. Bref, Londres se donne les moyens ! Et là encore, pour revenir au capital-risque, les chiffres du premier semestre 2015 du baromètre Ernst & Young illustre le retard pris par la France. Si elle est en 2e position en Europe derrière la Grande Bretagne par le nombre total d’opération, l’Hexagone est en 3e position pour le montant total, cumulant 13% du volume contre 27% pour le Royaume Uni…où les tours de financement supérieurs à 100 millions ont été cinq fois supérieurs. La France occupe donc un poids tout relatif dans l’écosystème européen du capital-risque ! 2016 marquera-t-il un nouveau cap pour la France grâce à l’organisation de ParisFintech Forum le 28 janvier ? Rien n’est moins sûr. Cependant les objectifs sont là : mettre à l’honneur l’innovation française en matière de Fintech et ses pépites, proposer des évolutions réglementaires et sectorielles permettant le développement d’acteurs ayant une réelle présence européenne, faciliter les échanges entre les grands groupes et les startups innovantes dans ce domaine, ou encore s’ouvrir aux innovations venues d’ailleurs (Etats- Unis, Asie). Mais il faudra ensuite passer de la parole aux actes pour mettre en place un plan d’action. Et tenter de rattraper le retard sur Londres ! LinkedIn : https://fr.linkedin.com/in/emmanuelleleneuf/en Twitter : https://twitter.com/FlashTweet Emmanuelle Leneuf
  • 38. #PortraitDeStartuper 38 Frédéric Charles Passionné de technologies, Frédéric Charles est responsable de la stratégie et de la gouvernance du SI dans un grand groupe. Il analyse la transformation des systèmes d'information qui préfigure l'entreprise et la ville numérique de demain. Sur Green SI, Frédéric Charles analyse et commente la transformation des systèmes d'information qui préfigure l'entreprise de demain : BYOD, Bid Data, Cloud Computing, DSI.
  • 39. #PortraitDeStartuper 39 Je m’intéresse aux startups B2B depuis 2008 quand j’ai monté au sein de Lyonnaise des Eaux (SUEZ maintenant) l’équipe en charge des outils collaboratifs. A cette époque, dans les DSI, quand on avait une demande des métiers, comme “gérer des mails avec pièces jointes volumineuses en dehors de la messagerie”, on cherchait des solutions logicielles auprès d’éditeurs ayant pignon sur rue... généralement dans une ville américaine. Mais cette fois-ci, par hasard, un jeune entrepreneur, Dylan Goubin, qui offrait ce service sur internet (MyCoursier.fr devenu depuis WeSend.com), prend le train depuis Orléans et vient me rencontrer pour me présenter sa plateforme internet. Elle était intéressante sur le plan fonctionnel, mais à l’échelle d’une entreprise ayant 7.000 postes de travail, il n’était pas question de créer les comptes utilisateurs “à la main”, d’aller sur un site “public” (le SaaS était peu installé !), ni de payer pour tous les utilisateurs inscrits, comme le faisaient tous les utilisateurs du service. A l’issue de cette réunion, on allait donc chercher un logiciel et l’installer sur nos propres serveurs... Mais quelques jours plus tard, l’équipe de MyCoursier.fr avait modifié la plateforme a notre image (sur une url dédiée), permettait de l’intégrer à notre intranet, nous fournissait les outils pour la connecter à notre annuaire interne en évitant la double gestion des comptes utilisateurs, et nous proposait un tarif à l’utilisateur actif. Outch ! C’est à ce moment que j’ai compris qu’une DSI en charge de fabriquer des services numériques pour les salariés, devait aussi aller chercher de l’agilité en externe pour construire son offre. Car force est de constater qu’on était bien incapable de réaliser ce qui avait été fait aussi rapidement. Six ans plus tard, cette solution est toujours opérationnelle. La société a créé une vingtaine d’emplois en France. Depuis elle a été vendue par son fondateur pour créer une nouvelle aventure, Wikipixel, dont on a contribué à exprimer les premiers besoins. On a recommencé en 2009 avec succès pour la mise en place du réseau social de l’entreprise BlueKiwi avec Carlos Diaz, un autre serial-entrepreneur, mais aussi avec un échec quand la société qui devait développer les outils sociaux pour nos clients a mis rapidement la clef sous la porte (Jeemeo). Et quand en 2012 les DSI étaient en mal de modèle d’innovation, c’est une “DSI en mode startup” que j’imaginais sur mon blog www.greensi.fr, puis dans des conférences d’échanges avec d’autres DSI, comme cette année aux TechDays de Microsoft. Aujourd’hui les startups sont partout sur le devant de la scène. Notre secrétaire d’Etat au numérique, Axelle Lemaire, avec la French Tech, en a fait progressivement une cause nationale synonyme de création d’emplois, de compétitivité nationale et de créativité des territoires. Le chemin, au moins mental, que ces entrepreneurs ont déjà fait parcourir aux entreprises, aux modèles économiques et à ceux qui nous gouvernent, est déjà considérable. Ce n’est bien sûr qu’un début ! De cette époque j’ai tiré quelques enseignements qui ont eu une influence significative sur les projets que j’ai pu conduire ensuite. Derrière une startup il y a une/un entrepreneur C’est bien sûr tout l’intérêt de ce livre blanc que de découvrir, au travers de ces #portraitdestartuper, les femmes et les hommes qui tiennent une idée en réponse à vos problèmes, et cherchent, par tous les moyens, à s’installer dans le paysage économique. Et c’est bien l’entrepreneur qu’il faut rencontrer, cette énergie qui veut tout transformer, avant de rentrer dans les détails de son offre. Sans aucun doute c’est la vision de Dylan Goubin de Carlos Diaz et des autres, sur mes problèmes, que j’ai achetée, bien avant leurs solutions. Ne cherchez pas la solution mais une trajectoire D’ailleurs, c’est bien la trajectoire du produit ou service qu’il faut imaginer et pas la version instantanée qu’on vous présente. Car la startup est agile et peut s’adapter rapidement à son marché. Une trajectoire qu’il faut imaginer avec votre propre road map de services pour déterminer la période de temps où vous avez intérêt à faire route commune. Éventuellement pour lancer de nouveaux services. Frédéric Charles 1 http://greensi.blogspot.fr/2012/10/un-hackathon-pour-innover-la-dsi-en.html 2 http://greensi.blogspot.fr/2015/02/techndaystv-la-dsi-en-mode-startup.html
  • 40. #PortraitDeStartuper 40 Laissez le hasard dans votre agenda Si tout commence avec des entrepreneurs, il faut aller les rencontrer ! Il faut donc prévoir du temps et fréquenter les lieux pour ça : Le Camping, les Cantines numériques dans chaque région, des Fablabs, des forums comme Futur en Seine,... Laissez donc de la place dans votre agenda pour vous y rendre, quitte a supprimer un ou deux salons plus “conventiels”. Et ne vous laissez pas repousser par le fait que certains “meetup” s’organisent tard le soir, et même le week end pour les hackathons... Derrière la vague des startups, se cache la transformation numérique des entreprises. A la fois la transformation de l’offre avec des plateformes de services numériques, mais aussi la transformation de l’organisation de l’entreprise et des méthodes. Au premier plan de ces méthodes, l’agilité et la démarche lean startup, tout à fait pertinente dans l’entreprise. Certaines entreprise l’abordent par petites touches en créant des incubateurs internes, des équipes agiles ou sont ouvertes à l’open innovation. D’autres par des accords stratégiques avec des startups, comme les GAFAs, qui n’en sont plus, mais dont l’agilité est toujours intacte. Si demain dans une vision apocalyptique, toutes les startups et leurs produits innovants, pensés avec leurs utilisateurs, devaient disparaître, il resterait toujours quelque chose: un esprit d’agilité et une énergie de transformation. Alors merci à tout ces startupers de nous éclairer vers de nouvelles voies. Transformation numérique, transition énergétique, économie collaborative, les sujets de changements encore devant nous ne manquent pas. Site internet : http://www.greensi.fr LinkedIn : https://fr.linkedin.com/in/fredericcharles Twitter : https://twitter.com/fcharles Frédéric Charles
  • 41. #PortraitDeStartuper 41 Frédérique Clavel Frédérique Clavel, EMNormandie et INSEAD (IEP 2000), après une carrière dans la banque et la finance, elle devient entrepreneuse à l’âge de 40 ans. En 2001, elle crée Fincoach en 2001, entreprise d'accompagnement des stratégies financières des pour les entrepreneurs. En 2005, elle fonde “Les Pionnières” un réseau d’incubateurs qui se concentre sur les femmes et l’innovation. www.lespionnieres.org. Elle en est la Présidente. En 2010, elle co-crée Mix For Value, une société d'investissement destinée à prendre des participations minoritaires dans de jeunes entreprises de services innovants à haut potentiel. Elle en est CEO. De 2012 à 2014, elle a été Présidente de l’Agence pour la créeation d’entreprises nommée par Fleur Pellerin, alors Ministre déléguée aux PME, à l'Innovation et à l'Économie numérique. Elle a été Directeur Non Exécutif dans plusieurs PME dans le retail et l’IT. Frédérique Clavel est Chevalier National de l’Ordre du Mérite et de la Légion d’Honneur.
  • 42. #PortraitDeStartuper 42 Lorsque Sébastien Bourguigon m’a sollicité pour préfacer son livre digital j’ai immédiatement accepté pour plusieurs raisons : La première c’est que cela me faisait plaisir. Bonne raison, suffisante en elle même, non ? La seconde c’est que mon engagement en faveur de l’entrepreneuriat pour notre pays ne date pas d’hier puisque j’ai eu, entre autres, la chance et l’honneur de présider du temps de la Ministre Fleur Pellerin l’Agence Pour la Création d’Entreprise et de coordonner les premières assises de l’entrepreneuriat ! J’ai eu la charge de remettre les 44 mesures issues de ce travail colossal et innovant, associant fonctionnaires de Bercy, 11 ministres et cabinets, des entrepreneurs, à François Hollande. J’en ai été la première Présidente, telle une vraie Pionnière. Et soutenir l’initiative de Sébastien Bourguignon me paraissait à ce titre de l’ordre du devoir agréable. La troisième c’est qu’il me paraissait important de pousser la note en faveur de l’entrepreneuriat féminin, puisqu’il y a dix ans déjà j’ai créé le premier incubateur au féminin, Paris Pionnières qui depuis a fait de nombreux petits en France métropole, dans les DOM TOM, au Bénélux et au Maroc. Le réseau « Les Pionnières » regroupe aujourd’hui 17 incubateurs et accompagne chaque année 250 entrepreneuses innovantes. C’est un réseau jeune et en plein développement. L’entrepreneuriat féminin n’est plus un thème de débat, c’est aujourd’hui à l’action démultipliée qu’il faut passer. L’entrepreneuriat aujourd’hui en France c’est à la fois le moteur économique, la source des innovations majeures, et le terreau d’une évolution sociétale profonde. 1. Le moteur économique : Si aujourd’hui la plupart des emplois sont le fait des grandes entreprises, il en est tout autrement des créations d’emplois. Aujourd’hui les créations d’emplois sont le fait de jeunes entreprises en développement et d’entrepreneurs créant leur propre emploi. L’entrepreneuriat féminin s’il était développé pour atteindre 50% des créations d’entreprises représente à terme un stock d’un millions d’entreprises nouvelles et environ 3 Millions d’emplois. Un sujet qui mérite non pas qu’on en parle mais que l’on agisse vraiment ! et surtout qu’on y mette ensemble les moyens . 2. La source des innovations majeures. L’économie collaborative qui représente aujourd’hui une grosse partie des innovations à succès (Air B&B, Blablacar, Criteo) n’est pas issue des départements innovation des grands groupes, mais de l’imagination créatives d’entrepreneurs qui ont a cœur de faire changer le monde. 3. Le terreau d’une évolution sociétale profonde. Je suis toujours stupéfaite de constater la passion qui anime les « jeunes » (quelque soit leur âge) entrepreneurs et entrepreneuses et leurs équipes au regard de la résignation de salariés même de haut niveau dans les organisations plus mature. Et au-delà des innovations évoquées plus haut c’est aussi de la « reve-evolution du monde du travail » qu’il s’agit. Organisations souples, agiles, écrasant les hiérarchies. Association d’entrepreneurs individuels, coworking, open innovation, l’entrepreneuriat préfigure d’un nouveau monde professionnel ou la connaissance est à portée de clic et la compétence est liée à la capacité de travailler avec les autres sans préjugés d’âge, de genres ou de culture. Merci Sébastien Bourguignon, de votre initiative qui met en valeurs ces femmes et ces hommes qui prennent le risque d’entreprendre et ainsi de nous communiquer leurs réves et passions. Site internet : http://www.pionnieres.paris LinkedIn : https://fr.linkedin.com/pub/frederique-clavel/0/21a/19 Twitter : https://twitter.com/fredeclav Frédérique Clavel
  • 43. #PortraitDeStartuper 43 Nicolas Hazard Nicolas Hazard est Président du Comptoir de l’Innovation 1 (Paris), un fonds d’investissement qui accompagne l’entrepreneuriat à travers le monde, notamment via un réseau international d’incubateurs. Il organise par ailleurs l’événement Impact², le « Davos » de l’entrepreneuriat social à l’Hôtel de Ville de Paris, qui réunit chaque année près de 1500 décideurs économiques et politiques, venus de 50 pays. Retrouver l’intervention de Nicolas à Impact² Edition 2015 sur Youtube. Il vit entre Paris et San Francisco, ville dans laquelle il développe une start-up Calso Inc, aux côtés de nombreux partenaires (Google, Ebay etc.), notamment pour développer des modèles innovants d’entreprises sociales. Il vient de lancer la première entreprise d’insertion des Etats-Unis, pour former 85 jeunes défavorisés de la région de San Francisco. Nicolas Hazard est diplômé d'HEC et de Sciences-Po Paris. Il a été élu en 2015 « Young Global Leader » par le World Economic Forum et est lauréat du prix Montgolfier (comité des Arts économiques). 1 http://www.lecomptoirdelinnovation.com/12_l-incubateur-nouvelles-technologies 2 http://www.impact2.eu 3 https://www.youtube.com/watch?v=33BbgAC2-20 4 http://www.calso.co
  • 44. #PortraitDeStartuper 44 Dessiner le futur On en a entendu des mots, des analyses, sur cette fameuse génération Y ! Mais a-t-on vraiment su lire et comprendre ce mouvement de jeunes entrepreneurs qui est en train de se mettre en place ? La génération d’entrepreneurs qui arrivent sur le marché du travail chamboule nos habitudes. Elle crée des entreprises qui facilitent les usages du quotidien, elle nous donne de nouvelles opportunités de circuler, de voyager, de se rencontrer. Elle décloisonne notre société et apporte des solutions à nos problématiques contemporaines (mobilité, chômage, environnement, gaspillage, logement etc). Avec leur start-up, les entrepreneurs construisent demain. Ils dessinent peu à peu une nouvelle économie dite circulaire, collaborative, digitale, sociale etc. Ce sont eux les véritables acteurs du changement. Certains ainsi veulent créer des entreprises ayant un impact positif sur la société. Comme promouvoir le tri des déchets, se servir de la technologie au service des causes nationales ou utiliser le numérique pour inventer des nouvelles formes de consommation afin d’éviter le gaspillage. Derrière la création d’entreprise, on peut ainsi y lire un véritable engagement citoyen. Cette « révolution » économique qui s’installe peu à peu, induit une transformation en profondeur de notre société, que cela soit sur notre manière de nous déplacer ou notre façon de consommer. Dans un futur proche, l’on consommera moins mais mieux, chacun préféra peut- être devenir prestataire de service plutôt que propriétaire de biens, on fera de plus en plus attention à notre empreinte écologique, on veillera dans son ensemble à notre propre qualité de vie comme à celle de son prochain. Les entrepreneurs avec leur start-up sont des créateurs de richesses sociales puisqu’en plus de créer de l’activité, ils permettent de créer de l’emploi. Cette force- là, il faut pouvoir l’encourager et la représenter, c’est ce que nous faisons au Comptoir de l’Innovation. Parmi les entrepreneurs en devenir, certains n’ont pas les clefs de réussite pour créer leur propre entreprise. Pour tous ces jeunes qui sont talentueux mais sans diplômes et qui n’arrivent pas à trouver de financement, nous devons créer davantage de structure pour les accompagner. Cela commence par introduire plus de formations à l’entrepreneuriat dès le lycée, ainsi que des « incubateurs dédiés aux jeunes pousses » qui puissent les accueillir. Il y a ainsi des milliers de talents qui mériteraient d’être encouragés. L’effervescence actuelle autour de l’innovation française nous rappelle cette chose : nous avons besoin d’un imaginaire collectif pour s’approprier le futur. Les entrepreneurs, ces inventeurs des temps modernes, ont pris le relais. Ils incarnent le « rêve français ». Une méritocratie dans laquelle les idées prennent vie. Pour les prochaines générations, réintroduisons de l’imaginaire ! Site internet : http://www.lecomptoirdelinnovation.com LinkedIn : https://fr.linkedin.com/pub/nicolas-hazard/9/290/bb3 Twitter : https://twitter.com/nicolashazard Nicolas Hazard
  • 45. #PortraitDeStartuper 45 Eric Burdier Diplômé de l'EISTI et de Grenoble Ecole de Management, Eric Burdier intervient depuis près de 15 ans dans le conseil, l’accompagnement et le financement de l’innovation en France et en Europe. Eric co-fonde, aux cotés de Christophe Dumoulin (Business & Décision) et de Laurent Fiard (Visiativ), Axeleo en novembre 2013. Axeleo est le 1er accélérateur dédié à l’accompagnement de startups tech BtoB et fédère plus de 40 entrepreneurs à succès. Axeleo est le 1er investissement du Fonds French Tech Accélération opéré par Bpifrance (www.axeleo.com). Membre actif de différentes initiatives pro-startups, Eric est vice-président de l’association Lyon French Tech et il est aussi impliqué sur BigBooster, 1er programme d’accélération entre Lyon et Boston.
  • 46. #PortraitDeStartuper 46 Accélération de startups 1) Principes de l’accélération La formule « accélération de startups » est née aux US dans les années 2000 sous l’impulsion d’entrepreneurs à succès qui ont vu, dans l’avènement des technologies numériques, les moyens de développer de nouveaux modèles de croissance rapide d’entreprises innovantes. Rapidement rejoints par des investisseurs en capital- risque, les 1ers accélérateurs ont vu le jour : Y Combinator en 2005 dans la Silicon Valley, Techstars en 2007. Les modèles qui suivront en Europe s’appellent SeedCamp, StartupBootCamp ; en France, le Camping ou encore l’Accélérateur ont ouvert la voie, rejoints à partir de 2013 par les accélérateurs verticaux comme Axeleo dans le BtoB. Il s’agit principalement d’organismes privés, qui vont s’impliquer davantage dans les aspects “business” des startups que les incubateurs. Fonctionnant la plupart du temps en promotion de 5 à 50 startups sur des durées de 4 à 6 mois, des équipes de mentors appuient sur des formats courts et dynamiques les réflexions des fondateurs sur l’ensemble des éléments permettant de donner des bases saines à des projets ambitieux et innovants : travail intensif sur la définition des propositions de valeur et des besoins du marché, structuration de la stratégie et des processus commerciaux, préparation intensive aux phases de croissance rapide, réflexion sur le recrutement de talents pour compléter l’équipe de fondateurs, recherche des 1ers financiers et les incontournables préparations aux pitchs investisseurs. L’objectif des principaux accélérateurs est souvent simple : sur un format « Demo Day », identifier les meilleures équipes qui pourront trouver un 1er financement généralement situé entre 300K€ et 500K€. 2) Diversité des modèles Le nombre de startups étant en pleine explosion, le nombre d’accélérateurs suit logiquement cette croissance avec des modèles qui se distinguent : Ceux adossés à un fonds d'investissement qui, en plus du service et de l’accompagnement, prennent une première participation dans les projets, en leur apportant des financements sur des modèles éprouvés comme Techstars ou 500 startups. Ces modèles sont aujourd’hui les plus matures avec des acteurs en phase d’expansion internationale et qui disposent de différents fonds suivant la maturité de leurs startups à l’image du fonds growth de 800M$ levé en octobre 2015 par YC. Ceux qui valorisent leurs services contre une prise de participation à l’image de Numa Sprint, 50 Partners ou l’Accélérateur avec parfois un investissement minimale de 25 000 à 50 000€. Les accélérateurs corporates font aussi leur entrée dans ce monde : certains ont déjà leurs propres programmes d’incubation depuis longtemps (au premier rang desquels on trouve les opérateurs téléphoniques). La nouvelle tendance pour les “corporates” est de se rapprocher d’accélérateurs sous un format de joint venture comme Techstars avec Metro ou Barclays par exemple. Leur objectif principal est la mise à disposition de leurs ressources métiers et de leurs force de frappe pour se rapprocher des acteurs qui pourraient les disputer demain. 3) Le modèle d’Axeleo Si les principes d’accélération sont assez similaires de part le monde, des verticalisations sont nécessaires pour fournir des programmes avec un plus fort impact sur la croissance des startups. C’est le cas d’Axeleo dans le BtoB. En effet, les cycles d’émergence, de maturation business, de financement, de diffusion commerciale, est diffèrent radicalement et nécessitent des approches spécifiques. Axeleo est un accélérateur de startups tech BtoB qui connaissent les besoins classiques d’entreprises ayant passé le cap de l’amorçage et souhaitant accélérer leur développement commercial : besoin de structurer leur modèle, de structurer leurs processus, de recruter des talents, de lever des fonds… et de se préparer pour une croissance très rapide. Eric Burdier