Il arrive à tout le monde de se sentir anxieux. Le stress au travail, la planification d'un événement important ou le fait de subir un examen peuvent susciter un sentiment d'inquiétude ou de crainte. Ces situations déplaisantes peuvent s'aggraver chez les personnes souffrant de trouble anxieux.
Ces personnes connaissent de longues périodes de crainte ou de détresse intense démesurée par rapport aux événements réels. Leur cerveau interprète les événements réels ou imaginaires comme s'ils étaient plus risqués ou dangereux qu'ils le sont réellement. Leur vie est caractérisée par l'inquiétude et la crainte, ce qui nuit à leurs relations personnelles et professionnelles.
Les troubles anxieux touchent les enfants et les adultes. Trop souvent, les gens assimilent ces troubles à de la faiblesse ou de l'instabilité mentale. Le stigmate social associé à la maladie mentale empêche souvent ceux qui souffrent de troubles anxieux de demander de l'aide.
Les troubles anxieux affectent le comportement, la pensée, les émotions et la santé physique. On croit qu'un ensemble de facteurs biologiques, de fonctions intellectuelles, de circonstances personnelles combinées aux facteurs socio-économiques causent les troubles anxieux, tout comme les maladies cardiovasculaires ou le diabète qui résultent aussi d'une combinaison de facteurs.
Les personnes atteintes éprouvent souvent plus d'un trouble anxieux ; elles souffrent souvent de dépression, de troubles de l'alimentation ou abusent d'alcool et de drogues. La bonne nouvelle, c'est qu'on peut traiter avec succès les troubles anxieux diagnostiqués.
CAT devant une Thrombose veineuse superficielle .pptx
Troubles anxieux - Physiopathologie [WL].pdf
1. Médicaments du système nerveux II et médicaments du système musculosquelettique II [PHA-2052] W. Laverdière
PHYSIOPATHOLOGIE DES TROUBLES ANXIEUX
ÉPIDÉMIOLOGIE DES TROUBLES ANXIEUX
Les troubles psychiatriques les plus répandus, devançant même les troubles de l’humeur…
Ils demeurent toutefois sous-diagnostiqués et sous-traités…
1.9 FEMME pour 1 HOMME
PRÉVALENCE À VIE
24% des Canadiens (Dx professionnel, donc cette donnée comprend seulement ceux qui consultent)
¼ de la population souffre d’un trouble anxieux au cours de sa vie
PRÉVALENCE 12 MOIS
24.9% des ados de 13-17 ans (¼)
ÂGE DE DÉBUT MOYEN 11 ans (pour la majorité des troubles psychiatriques également)
Anxiété de séparation et phobies spécifiques 7 ans
TAG apparaît plus tard à l’âge adulte 31 ans
PRÉVALENCE À VIE
À RETENIR : c’est la CATÉGORIE de trouble
psychiatrique le plus fréquent vs la prévalence
à vie, MAIS si on considère chaque trouble
psychiatrique SÉPARÉMENT et non par
catégorie, le plus fréquent est la dépression
unipolaire.
PRINCIPES IMPORTANTS
Les troubles anxieux sont associés à un niveau
élevé de détresse et d’incapacité.
Ils sont aggravés par une forte comorbidité avec
d’autres troubles psychiatriques médicaux, dont l’abus de substance et la dépression.
Ils sont associés à risque élevé de suicide Taux 10 x plus élevé que dans population générale
FACTEURS DE RISQUE
Concernent également n’importe quel autre trouble psychiatrique.
ATCD familiaux de troubles anxieux ou autres troubles psychiatriques.
ATCD personnels d’anxiété dans l’enfance, dont la timidité marquée (FR d’anxiété sociale)
Évènements traumatisants (mauvais traitements, abus sexuel, mort violente, suicide dans l’entourage, etc.), que ce soit en tant
que témoin ou victime
Tempérament anxieux et tendance à croire que l’anxiété est dangereuse (toujours penser que ce qui nous arrive est grave)
o NB : le tempérament est une composante innée de notre personne
o NB : la personnalité se développe ad adolescence
o Différencier ces deux concepts
Sexe FÉMININ
Autres troubles psychiatriques, surtout la dépression
o Dans les deux sens : dépression prédispose à troubles anxieux, troubles anxieux prédisposent à dépression.
2. Médicaments du système nerveux II et médicaments du système musculosquelettique II [PHA-2052] W. Laverdière
ÉTIOLOGIE DES TROUBLES ANXIEUX
Pourquoi à l’adolescence ? Changements hormonaux, pression sociale…
COMPOSANTE GÉNÉTIQUE IMPORTANTE
On ne parle pas de gènes récessifs ou dominants ici, mais plutôt d’une vulnérabilité génétique. Ne veut pas nécessairement dire qu’on
va développer la maladie. Une vulnérabilité qui évolue dans un milieu favorable peut ne rien développer. Il faut un élément déclencheur,
car ça dépend à la fois des gènes ET de ce qui est vécu par la personne.
Risque 3x plus élevé parmi les parents de 1er degré de :
o Trouble panique (TP)
o Trouble d’anxiété généralisé (TAG)
o Phobie
o État de stress post traumatique (ESPT)
Héritabilité des troubles élevée
o TAG, Phobie, ESPT 30%
o TAS, TP 50%
o Phobie du sang 60%
o Agoraphobie 67%
Plusieurs gènes de vulnérabilité touchant des systèmes de neurotransmission et inhibition comportementale chez enfants.
o 5-HT
o NE
o GABA
o DA
Évènements traumatiques précoces COMPOSANTE ÉPIGÉNÉTIQUE
o Elle permet de comprendre comment l’environnement imprime sa marque sur les gènes et influe sur la santé.
COMPOSANTE ÉPIGÉNÉTIQUE
L’impact épigénétique est le processus par lequel les conditions environnementales en bas âge altèrent l’expression de l’ADN.
o Ex : la prise de drogue ou une sous-alimentation de la mère durant la grossesse, l’abus sexuel ou la négligence parentale.
La contribution épigénétique des évènements de vie chez individu avec trouble anxieux serait de 30-70% selon troubles anxieux.
Le cerveau possède une certaine plasticité, donc si l’enfant est placé après une situation de négligence p. ex. dans un bon
environnement favorable, certains gènes
peuvent avoir une réversibilité (plasticité ad 25
ans).
DÉFINITION DE L’ANXIÉTÉ NORMALE
Il n’est pas inutile de ressentir une certaine
forme d’anxiété; elle permet à l’organisme de
s’adapter.
L’anxiété est une émotion ressentie par tous
les individus, par tous les mammifères.
L’anxiété est une émotion normale et
indispensable à la survie.
Elle a une fonction d’adaptation.
Elle est transitoire et la personne demeure
capable de fonctionner (lorsque normale).
RELATION TYPE ENTRE LE STRESS ET LA PRODUCTIVITÉ
Rôle important du sommeil dans ce processus; permet de consolider les informations de la journée.
3. Médicaments du système nerveux II et médicaments du système musculosquelettique II [PHA-2052] W. Laverdière
L’anxiété est différente de la peur…
PEUR ANXIÉTÉ
Réaction à la fois psychique et physiologique face à un danger imminent ou
immédiat, un vrai danger là, devant nous.
Émotion fondamentale décrite par Darwin remplissant une fonction adaptative
précise : amplifier les réactions face à un danger réel (combat, fuite ou
mobilisation).
Face à un danger, le corps sécrète de l’adrénaline, par les glandes surrénales,
augmente la FC, augmente la circulation sanguine dans les muscles et bloque
toute activité inutile comme la digestion pour préparer l’individu à s’enfuir ou
à combattre.
Zone cérébrale impliquée dans l’encodage des expériences de peur est l’amygdale.
Réaction psychologique et
physiologique face à une
menace qui peut être
anticipée (ex : examen) ou
imaginée (ex : je vais avoir l’air
ridicule, mon fils va avoir un
accident, etc.)
Augmente la vigilance et
prépare à l’action dans une
moindre mesure que la peur.
DÉFINITION DE L’ANXIÉTÉ PATHOLOGIQUE
Réponse inappropriée à un stimulus donné par son INTENSITÉ ou sa DURÉE ainsi que par la souffrance et l’altération du
fonctionnement psychosocial qu’elle entraîne.
o En d’autres termes, ça devient pathologique quand misère à fonctionner, détresse.
Peut être le Sx central d’un des différents troubles anxieux qui se distinguent entre eux par :
1. Type de situations qui induisent l’anxiété ou le
2. Comportement d’évitement et le raisonnement cognitif associé.
L’anxiété peut aussi être l’un des Sx d’autres troubles psychiatriques ou de conditions médicales.
En bref, l’anxiété pathologique est soit…
Une pathologie en soi
Un Sx d’un Rx
Un Sx d’une autre pathologie
MODÈLES BIOLOGIQUES DE L’ANXIÉTÉ
Une combinaison de neurotransmetteurs (NE, 5-HT, GABA) et de neuropeptides sont impliqués dans les réactions anxieuses et
pourraient être dysfonctionnelles chez une personne avec un trouble anxieux. Comme un système d’alarme qui se déclenche
trop rapidement.
SNA : il devient trop sensible, et sa stimulation produit des effets périphériques…
o CV Tachycardie, palpitations, HTA, syncope
o GI Diarrhée, malaise abdominal
o Respiratoires Hyperventilation, picotements dans les extrémités
o Urinaires Mictions fréquentes ou urgentes
Certains pts avec un trouble anxieux auraient un tonus sympathique élevé qui s’adapterait plus lentement aux stimuli répétés.
o En d’autres termes : une situation peut causer de l’anxiété chez quelqu’un qui l’affronte, ça se passe bien, on devrait être
moins anxieux la fois d’après, on sait que ça va bien aller. Mais certaines personnes n’ont pas cette régulation et ils sont
toujours aussi stressés la fois d’après.
NEUROTRANSMETTEURS ET NEUROPEPTIDES IMPLIQUÉS
3 neurotransmetteurs sont impliqués de façon PRINCIPALE dans la physiopathologie de l’anxiété :
1. GABA Grand modulateur excitabilité, surexcitation des neurones si fonctionne mal = anxiété
2. 5-HT Frein comportemental dans le cerveau, en lien avec contrôle impulsivité (appétit, agressivité), si anomalie =
trouble de l’alimentation, trouble anxieux, suicidaire… ça explique que les ISRS aient un effet aussi sur anxiété
3. NE Vigilance, concentration, énergie, mais si en excès = anxiété, et si en manque = fatigue, trouble concentration
Des neuropeptides comme le CRF (facteur de libération de corticotrophine) et vasopressine déclenchent activation de
l’axe HHS en situation de stress ou danger. Déclenche une cascade.
4. Médicaments du système nerveux II et médicaments du système musculosquelettique II [PHA-2052] W. Laverdière
MODÈLES BIOLOGIQUES DE L’ANXIÉTÉ
RÉGIONS DU CERVEAU IMPLIQUÉES ET AXE HHS
L’hippocampe module l’amygdale.
L’amygdale joue un rôle important dans les réactions émotionnelles Anxiété
Si les modulateurs (Cortex préfrontal + Hippocampe) sont non fonctionnels, il y a surstimulation de l’amygdale (anxiété)
AXE HHS
Hypothalamus (CRF, Vasopressine) – Hypophyso (ACTH) – Surrénalien (Cortisol)
L’axe bloque la croissance – tous les processus associés – pour donner de l’énergie STAT, pour la situation de stress.
Si le stress devient chronique, il y a rétroaction négative Neurotoxicité !
Le cortex préfrontal est associé à l’impulsivité.
TROUBLES ANXIEUX
CLASSIFICATION DU DSM
DSM IV DSM V
Trouble panique avec ou sans agoraphobie
Agoraphobie sans trouble panique
Phobie sociale (trouble d’anxiété sociale)
Phobie spécifique
Trouble d’anxiété généralisée
Trouble obsessionnel-compulsif
Trouble de stress post traumatique
Anxiété non spécifiée
Trouble panique
Agoraphobie
Trouble d’anxiété sociale (phobie sociale)
Phobie spécifique
Trouble d’anxiété généralisée
Angoisse de séparation
Mutisme sélectif
*Les troubles en rouge ne sont plus dans le DSM-V.
5. Médicaments du système nerveux II et médicaments du système musculosquelettique II [PHA-2052] W. Laverdière
PRÉVALENCE À VIE ET COMORBIDITÉS
UNIPOLAIRE = Seulement dépression
BIPOLAIRE = Dépression, avec obsession maniaque
À RETENIR
PHOBIES SPÉCIFIQUES sont la présentation
la plus fréquente.
Plus de la moitié des gens avec TAG souffrent
de dépression ou bipolarité.
Dépendance R-OH fréquente chez les anxieux
pour essayer de calmer anxiété.
Douleurs, MCV, troubles GI, migraines, etc…
Gène de vulnérabilité commun avec anxiété
ANXIÉTÉ ET COMORBIDITÉS
Importance dans ce contexte de traiter chacun des problèmes pour avoir une réponse au traitement visant à réduire l’anxiété.
Plus difficile que de simplement traiter de l’anxiété seule.
Moins bonne réponse au traitement
Plus de sévérité et de chronicité
Moins bon fonctionnement
Plus grande utilisation des services de santé
Augmentation des coûts liés à l’utilisation des services et aux traitements
Diminution de la qualité de vie
Anxiété généralisée
Anxiété et soucis excessifs concernant des évènements ou activités de la vie réelle
(scolaire, professionnelle ou familiale)
Trouble panique
Attaques de panique récurrentes.
Préoccupations à propos des symptômes physiques de la panique.
État de stress post-traumatique
L’évènement traumatique est constamment revécu dans la vie réelle ou par des
cauchemars et des épisodes dissociatifs (flashbacks).
Crises de panique
Trouble d’anxiété sociale Crainte d’agir de façon embarrassante ou humiliante et d’être jugé et ridiculisé.
Trouble obsessionnel-compulsif
Obsessions (font ↑ anxiété)
Compulsions (font ↓ anxiété)
Phobie spécifique Peur intense d’un objet ou d’une situation particulière
PRINCIPAUX SYMPTÔMES COMMUNS
1. Surestimation du danger
2. Sous-estimation des capacités personnelles pour y faire face
3. Évitement des situations associées à l’anxiété
4. Distorsions cognitives
Attention sélective pour stimulus anxiogène, croyances que Sx sont dangereux ou surévaluation des standards de performance.
6. Médicaments du système nerveux II et médicaments du système musculosquelettique II [PHA-2052] W. Laverdière
TROUBLE DÉFINITIONS SYMPTÔMES FR DÉCLENCHEURS
Trouble
panique
Survenue d’attaques de
paniques inattendues avec au
moins 1 mois de
préoccupations ou
d’inquiétudes à propos de la
survenue d’autres attaques de
panique ou leurs
conséquences et/ou
changements marqués et
inadaptés de comportement
La personne doit se faire
accompagner pour aller à
l’endroit où a fait ses paniques,
ne conduit plus sa voiture…
La perturbation n’est PAS due
aux effets physiologiques d’une
substance ou d’une maladie et
n’est PAS mieux expliquée par
un autre trouble mental
ÉVOLUTION
Plus le pt présente des pensées
catastrophiques, plus ça « stimule
l’axe » et plus il devient anxieux.
ATTAQUE DE PANIQUE
**IMPORTANT**
Une survenue brutale
d’une sensation de peur
intense qui atteint son
max en qques min, et
durant laquelle 4 OU PLUS
des 13 Sx suivant se
produisent…
Début brutal, en
quelques minutes
Période bien délimitée
avec max de l’intensité
< 10 min
Appréhension intense
ou terreur
Symptômes somatiques
Dyspnée, palpitations, gêne
ou douleurs thoraciques,
sensation boule gorge…
Symptômes cognitifs
Peur de devenir fou, de
mourir, de perdre le contrôle
Types d’attaques
INATTENDUE
Aucun signe ou
élément déclencheur
manifeste au moment
de l’attaque (nouveau
lieu où ça n’est jamais
arrivé auparavant) –
DOIT en avoir eu au
moins une inattendue
ATTENDUE Signe
ou élément
déclencheur manifeste
(ex : retourner au
même endroit d’une
ancienne crise)
ATTAQUE DE PANIQUE
13 symptômes
1. Palpitations ou ↑FC
2. Transpiration
3. Tremblements ou
secousses
musculaires
4. Sensation de souffle
coupé ou impression
d’étouffement
5. Sensation
d’étranglement
6. Douleur ou gêne
thoracique
7. No ou malaise
abdominal
8. Sensation de vertige,
de tête vide ou
impression
d’évanouissement
9. Frissons ou bouffées
de chaleur
10. Paresthésies
(sensation de
picotement ou
d’engourdissement,
trop d’O2 dans le
sang)
11. Déréalisation
(sensation d’irréalité)
ou de
dépersonnalisation
(être détaché de soi)
12. Peur de perdre le
contrôle ou de devenir
fou
13. Peur de mourir
Âge d’apparition :
15-25 ans
Sexe féminin (2-3x plus)
Tempérament (tendance
à vivre des émotions
négatives et à croire que
les Sx anxieux sont
nuisibles)
Évènements de vie
traumatiques
ATCD familiaux (50%
des pts ont un parent du
1er degré atteint)
Pathologies organiques
o HyperT4
o MCV
o Asthme
o MPOC
o SCI
o Cancer
(de l’attaque panique)
Trouble panique
Agoraphobie
TAS
ESPT
Dépression
Schizophrénie
Abus / Sevrage drogue
o THC
o Amphétamines
o Cocaïne
o Ecstasy
o Alcool
o Café
Mx physique
o HyperT4
o MCV
(arythmie,
angine)
o Respi.
(asthme,
embolie)
o Neurologique
(épilepsie,
migrane)
o Infx
systémiques
Après la prise d’ecstasy,
l’architecture du cerveau ne
redevient pas normale au
niveau du circuit
sérotoninergique, même 7
ans après la prise. Effets à
long terme, à éviter +++.
7. Médicaments du système nerveux II et médicaments du système musculosquelettique II [PHA-2052] W. Laverdière
TROUBLE DÉFINITIONS SYMPTÔMES FR DÉCLENCHEURS
Agoraphobie
Anxiété liée au fait de se
retrouver dans des endroits ou
des situations dans lesquelles
la personne craint de ne pas
trouver de secours en cas de
panique…
o Voiture, transports
publics
o Cinéma, théâtre, salle
de spectacle
o Au milieu d’une foule
o Sur un pont
La personne évite ces
situations ou se fait
accompagner
La peur, l’anxiété ou
l’évitement sont
disproportionnés p/r au
danger réel lié aux
situations
Héritabilité de 61%
Trouble typiquement
chronique
1/3 des personnes
atteintes sont repliées à
domicile et incapables
de travailler
Climat familial
surprotecteur
Sensibilité à l’anxiété
Évènements de vie
(agression ou autre
situation stressante)
peuvent être liés à
l’apparition de
l’agoraphobie
Trouble
d’anxiété
généralisée
Anxiété sous forme
d’inquiétudes chroniques
Sx survenant quotidiennement
pendant > 6 mois avec atteinte
du fonctionnement
Soucis excessifs concernant
travail, performance scolaire ou
sécurité des proches
o Je vais être congédié
o Mon enfant a eu un
accident
o J’ai le cancer
o On va manquer
d’argent
Bref, toujours imaginer le pire !
Sensation d’agitation toujours
présente, anxiété perdure dans
la jourée
Comparée à
l’inquiétude normale,
l’anxiété généralisée
concerne des soucis
excessifs,
envahissants, à propos
de plusieurs
circonstances de la vie
(finances, sécurité des
proches, performance
au travail, santé)
Pts croient qu’ils ont
raison de s’inquiéter, ce
qui complique le Tx
o 1/3 consulte
un psychiatre
o 2/3 vont voir
omni ou autre
Agitation ou sensation
d’être survolté ou à
bout
Fatigabilité
Difficultés de
concentration ou trous
de mémoire
Irritabilité
Tension musculaire
Perturbations du
sommeil
(endormissement,
réveils ou sommeil
non satisfaisant)
L’anxiété et les
soucis sont
associés à 3 ou + Sx
qui sont présents la
plupart du temps
depuis > 6 mois
Âge d’apparition :
fin vingtaine, mais peut
débuter à tout âge
Sexe féminin (2x +)
Le plus souvent
comorbide (50-90%) :
o Phobie sociale
o TP
o Dépression
o Abus
substances
NB : si pt fait ses premières
crises de paniques à 50 ans,
ce n’est pas normal. Il faut
investiguer autre chose,
référence en psychiatrie.
8. Médicaments du système nerveux II et médicaments du système musculosquelettique II [PHA-2052] W. Laverdière
TROUBLE DÉFINITIONS SYMPTÔMES FR DÉCLENCHEURS
Trouble
d’anxiété
sociale
Peur ou anxiété intense d’une
ou plusieurs situations sociales
durant lesquelles le sujet est
exposé à l’observation attentive
d’autrui
o Parler au téléphone
o Contact visuel
o Manger en public
o Parler en public ou
devant autorité
Crainte d’être jugée,
embrassée, humilié, ridiculisée
ou rejetée
Anxiété ou évitement sont
persistants > 6 mois
L’inhibition
comportementale est
souvent le 1er Sx chez
l’enfant qui fige ou fuit
devant les inconnus
Le mutisme sélectif
est une forme sévère
d’anxiété sociale chez
l’enfant qui apparaît
avant l’âge de 5 ans
Anxiété sociale
associée à un taux
élevé d’abandon
scolaire et de difficulté
à trouver un emploi et
un conjoint
Utilisation fréquente de
drogues ou de R-OH
pour ↓ anxiété avant
situations sociales
Sx physiques
d’anxiété (rougit,
bégayer, trembler)
augmentent la gêne
1.5 F pour 1 H
(mais les hommes
consultent plus, très
problématique)
Trouble anxieux qui
débute le plus tôt dans la
vie
75% débute 8-15 ans
Trouble
obsessionnel
compulsif
PAS DANS LES TROUBLES
ANXIEUX DU DSM-V
Obsessions (pensées) et/ou
compulsions (gestes)
récurrentes, quasi
quotidiennes, qui entraînent
une anxiété ou une détresse
chez le sujet
Le sujet fait des efforts pour
ignorer ou réprimer ces
pensées, pulsions ou images
ou pour les neutraliser par
d’autres pensées ou des
compulsions
Suffisamment sévère pour
entraîner une perte de temps (>
1 h / jour), une détresse
significative ou une altération
du fonctionnement scolaire ou
socio-professionnel
Exemple :
1. Peur qu’il arrive
quelque chose à un
proche
2. Provoque OBSESSION
3. Pour « annuler » la
pensée, l’obsession, va
faire un geste du genre
toucher la lumière 4 fois
ou se déshabiller puis
se rhabiller; c’est la
COMPULSION.
Obsession VS
Compulsion, voir page
suivante
Femmes = Hommes,
mais plus d’enfants
garçons et début
précoce chez H
Commence jeune, vers
8-10 ans
Célibataire
Parents autoritaires,
exigeants,
perfectionnistes
ATCD familiaux (20-25%
des apparentés de 1er
degré)
Traits de personnalité
O-C 15-35%
Vulnérabilité génétique
pour TOC, tics et
syndrome Gilles de la
Tourette et
dysfonctionnement du
système 5-HT
9. Médicaments du système nerveux II et médicaments du système musculosquelettique II [PHA-2052] W. Laverdière
Trouble obsessionnel compulsif – Complément d’information
OBSESSIONS COMPULSIONS
Irruption récurrente de pensées, pulsions ou image qui sont ressenties comme
intrusives et inopportunes et qui causent de l’anxiété ou une détresse importante
Récurrentes et persistantes malgré les efforts pour s’en débarrasser, on parle
d’une lutte anxieuse
Souvent associées aux compulsions
Actes répétés auxquels le sujet se sent contraint, dont il reconnaît le caractère
absurde, ridicule et gênant, mais qu’il ne peut s’empêcher d’accomplir de façon
répétitive.
Souvent liés à une obsession que le sujet tente de neutraliser ou pour empêcher
une pensée redoutée
Ex : compter, se laver les mains, se lever, s’asseoir, vérifier les portes, nettoyer,
aligner les objets
TROUBLES APPARENTÉS AU TOC
Trouble dysmorphique corporel (dysmorphophobie)
Trichotillomanie
Dermatillomanie (Skin picking)
Trouble d’amassage (Syndrome de Diogène)
TOC induit par des substances ou médication
TOC induit par une condition médicale
TROUBLE DÉFINITIONS SYMPTÔMES FR DÉCLENCHEURS
Anxiété de
séparation
Trouble de l’enfance
caractérisé par une inquiétude
excessive qui survient chez les
sujets qui ont peur d’être
éloignés temporairement de
leur maison ou d’être séparés
de leurs parents ou enfants
Soucis excessif qu’un
évènement malheureux ne
vienne séparer le sujet de ses
figures d’attachement (se
perdre, avoir un accident, être
kidnappé)
Des comportements
d’évitement peuvent
survenir au travail et à
l’école.
Appréhension ou
réticence à rester seul
ou sans l’une des
figures d’attachement.
Doit être présent
depuis > 6 mois et
entraîner une
détresse importante
ou une altération du
fonctionnement
Surtout chez les enfants,
mais aussi chez les
adultes
Avant on disait que
c’était en bas de 18 ans,
mais ce n’est plus vrai
Chez l’adulte, peut
présenter inquiétude
excessive d’être séparé
de sa maison ou de sa
famille
10. Médicaments du système nerveux II et médicaments du système musculosquelettique II [PHA-2052] W. Laverdière
TROUBLE DÉFINITIONS SYMPTÔMES FR DÉCLENCHEURS
Phobies
spécifiques
Anxiété ou peur intense à
propos d’un objet ou une
situation
o Prendre l’avion
o Hauteurs
o Sang
o Injection
o Araignées
Entraîne des conduites
d’évitement
caractéristiques
Entraîne une détresse
significative ou une
altération du
fonctionnement face à
l’objet ou la situation
Peut entraîner
syncope AVEC
évanouissement,
contrairement à
l’attaque de panique
Durée > 6 mois
2 F : 1 H
État de stress
post
traumatique
PAS DANS LES
TROUBLES ANXIEUX
DANS LE DSM-V
Survenues de Sx
caractéristiques dans les
suites de l’exposition à un
facteur de stress
traumatique extrême
Souvenirs souffrants
récurrents, involontaires et
intrusifs de l’évènement
traumatique
Réactions dissociatives
(flashbacks) dans
lesquelles l’individu
réagit comme si les
évènements
traumatiques étaient en
train de survenir
Évitement persistant
des stimuli associés au
traumatisme
Symptômes
persistants
d’activation neuro-
dégénérative
o Hypervigil.
o Sursauts
o Troubles du
sommeil
2/3 ont au moins
2 autres troubles
psychiatriques
o Dépression
o Abus de
substances
o Autre trouble
anxieux
Un trauma naturel, du
genre tremblement de
terre cause moins
d’ESPT qu’un trauma
causé par un autre
humain, du genre viol.
TROUBLES ANXIEUX DÛS À UNE AFFECTION MÉDICALE
Maladies NEUROLOGIQUES Tumeurs cérébrales, Trauma cérébraux, Migraines, Encéphalites, Sclérose en plaques,
Épilepsie, Maladie de Wilson, Maladie de Huntington
Maladies CARDIORESPIRATOIRE Troubles du RC, Angine, Asthme, Embolie pulmonaire
Maladies ENDOCRINIENNES Thyoïde, Parathyroïde, Hypophyse, Surrénales, Phéochromocytome, Diabète
Maladies INFECTIEUSES
Maladies INFLAMMATOIRES LED, PR, PAN, Horton
Maladies MÉTABOLIQUES Carence en vit B12, Pellagre
CANCERS
IR
11. Médicaments du système nerveux II et médicaments du système musculosquelettique II [PHA-2052] W. Laverdière
PRISE EN CHARGE D’UN TROUBLE ANXIEUX
QUESTIONS DE DÉPISTAGE
1. Avez-vous parfois des paniques, une poussée d’anxiété qui apparaît subitement en quelques minutes avec des
palpitations, le souffle court, de la transpiration, l’impression que vous allez vous évanouir ou mourir?
2. Êtes-vous excessivement timide et mal à l’aise si vous êtes le centre d’attention? Avez-vous peur d’être humilié en
situation sociale?
3. Êtes-vous anxieux ou très mal à l’aise dans un lieu où il serait difficile ou gênant de s’échapper ou d’avoir de l’aide si
vous paniquiez?
4. Avez-vous tendance à vous inquiéter de façon excessive pour la santé ou la sécurité de vos proches ou la vôtre, au point
que vous avez de la difficulté à vous détendre ou à penser à autre chose?
5. Avez-vous des pensées qui reviennent sans cesse comme la crainte d’être sale ou contaminé ou le besoin de faire des
gestes répétitifs comme vous laver les mains, placer des objets, ou vérifier que les portes sont barrées?
6. Avez-vous déjà été exposé à un événement traumatique ou l’un de vos proches l’a-t-il été?
7. Avez-vous une phobie face à une situation ou un animal?
ÉVALUATION DE BASE
Revue des systèmes pour éliminer cause physique (Dx d’exclusion)
Rx et PVN (ie décongestionnants, psychostimulants)
R-OH / Drogue / Tabac / Boissons énergisantes
Évaluation des Sx anxieux (moment d’apparition, sévérité, impact fonctionnel)
o Sx dépressifs ?
o Idées suicidaires ?
Examen physique
Bilan sanguin et urinaire (FSC, Glycémie, Ions, Créatinine, TSH, DDR (Dépistage Drogue Rue, Urée, Calcémie, SMU), ECG
TRAITEMENT
Psychothérapie de type TCC avec exposition est la plus efficace.
Traitement combiné incluant Rx + Psychothérapie est plus efficace que Rx seul en phase aiguë.
TCC peut aider lors de l’arrêt de l’antidépresseur et peut aider au sevrage des BZD.
PSYCHOTHÉRAPIE TCC
INFORMATION FOURNIE AU PATIENT
Étiologie
Évolution et Tx du TA
Justification et efficacité d’une TCC
RESTRUCTURATION COGNITIVE
Pour apprendre au sujet de nouvelles façons de s’adapter
aux situations qui le plongent dans l’anxiété.
RÉÉDUCATION RESPIRATOIRE
Respiration diaphragmatique pour aider à réduire les Sx
physiques du TA
EXPOSITION GRADUELLE
On utilise l’exposition in vivo et un vitro pour aider le
patient à s’exercer dans l’application des techniques
d’adaptation aux situations causant les soucis et l’anxiété
RELAXATION MUSCULAIRE PROGRESSIVE
Pour aider à réduire les Sx physiques du TA
PROTOCOLES THÉRAPEUTIQUES
Évitement cognitif
Intolérance à l’incertitude
Thérapie métacognitive
QUELQUES ASTUCES EN TERMINANT
Application « Petit Bamboo »
Séances gratuites de méditation
Focuser sont attention ailleurs que sur ses préoccupations
12. Médicaments du système nerveux II et médicaments du système musculosquelettique II [PHA-2052] W. Laverdière
PROBABILITÉ CUMULATIVE DE RÉTABLISSEMENT CHEZ PATIENTS ATTEINTS D’UN TROUBLE ANXIEUX SELON LE DSM-IV
Rétablissement 8 semaines consécutives de retour à l’humeur ou à la personnalité habituelle, sans le moindre
Sx résiduel du trouble anxieux, ou avec de légers Sx seulement.
Trouble panique sans agora. Se guérit le plus facilement au cours des années
Dépression Probabilité de rétablissement élevée
Phobie sociale Difficile à guérir, beaucoup d’évitement…
La prise en charge de l’anxiété doit avoir pour buts de…
L’évitement, c’est ce qui
répond le moins bien à la
médication.
En général, on traite deux ans… mais certaines personnes seront traitées toute leur vie.
13. Médicaments du système nerveux II et médicaments du système musculosquelettique II [PHA-2052] W. Laverdière
TABLEAU SYNTHÈSE
Trouble DSM V ?
Prévalence
Âge d’apparition
H F
Trouble panique 2-3 x 15-25 ans
Agoraphobie
Trouble d’anxiété sociale 1.5 x 8-15 ans (75%)
Phobie spécifique 2 x
Trouble d’anxiété généralisée 2 x Fin vingtaine surtout, tout âge
Trouble obsessionnel compulsif = = 8-10 ans
État de stress post traumatique
Anxiété de séparation Enfants surtout, adulte possible