Perspectives de réintroduction de Sitatunga dans l'écosystème terrestre du PNDS
Le sahara
1. Le Sahara
Le Sahara (As-Sahara, راء
, écouter ; en français : « désert » ou «
steppe ») est une écorégion désertique située dans la partie nord du
continent africain qui se prolonge au-delà de la mer Rouge (il est
appelé alors désert saharo-arabique) Il s'étire sur 7 500 kilomètres,
couvre 12 millions de kilomètres carrés1 et constitue la partie
occidentale d'une vaste diagonale sèche s'étendant jusqu'en
Mongolie.
Considéré comme le plus vaste désert chaud du monde (voir la liste
des principaux déserts par superficie), il divise le continent du nord
au sud. Il couvre d'immenses étendues de territoires et s'étend sur
dix pays : le Maroc, l'Algérie, la Tunisie, la Libye, l'Égypte, le Soudan,
le Tchad, le Niger, le Mali, la Mauritanie et le territoire contesté du
Sahara occidental.
Table des matières
I. Présentation................................................................................................................. 2
II. Limites géographiques bioclimatiques ....................................................................... 3
III.
Climat...................................................................................................................... 4
A. Précipitations........................................................................................................... 4
B. Ensoleillement......................................................................................................... 5
C. Températures........................................................................................................... 5
D. Humidité ................................................................................................................. 6
1
Encyclopédie Universalis : SAHARA [archive]
1
2. E. Vents ....................................................................................................................... 6
IV.
Écorégion ................................................................................................................ 7
A. Flore ........................................................................................................................ 7
B. Faune....................................................................................................................... 7
C. Menaces et conservation ......................................................................................... 8
V. Milieux naturels (habitats) .......................................................................................... 9
A. Milieux secs ............................................................................................................ 9
B. Milieux humides ................................................................................................... 10
VI.
Régions naturelles................................................................................................. 12
VII. Aménagements traditionnels................................................................................. 13
VIII. Populations et cultures .......................................................................................... 14
IX.
Histoire.................................................................................................................. 15
A. Préhistoire ............................................................................................................. 15
B. Progression inexorable.......................................................................................... 15
X. Dans la littérature...................................................................................................... 17
I. Présentation
Le Sahara (en arabe) est le nom donné à une région désertique de
l’Afrique, appelé Tiniri (ou Ténéré) par les autochtones qui
s'expriment en langue berbère. Il est le plus vaste et le seul vrai
désert au sens géographique du terme car il comporte des régions
hyperarides (moins de 50 mm de précipitations annuelles mais avec
une extrême irrégularité interannuelle), arides (moins de 150 mm de
précipitations annuelles et une végétation concentrée dans les
oueds), semi-arides et sub-humides sèches. La diagonale sèche dont
il fait partie comprend le Sahara, l'Arabie, le désert de Syrie (Syrie,
Jordanie et Irak), le Dasht-e Kavir (Iran), le Dasht-e Lut (Iran), le Thar
(Inde) et se poursuit par les déserts de latitude tempérée d'Asie
centrale (le Karakoum, le Kyzyl Kum) et chinois (le Taklamakan et le
Gobi).
Cette aridité s'explique par la privation des deux sources principales
de précipitations : le front polaire et les courants équatoriaux d'ouest2
et elle conduit à des épisodes de sécheresse particulièrement
importants en intensité et durée.
Limites géographiques bioclimatiques
2
Monique Mainguet, Les pays secs : environnement et développement, Éd. Ellipses, 2003
2
3. II. Limites géographiques bioclimatiques
Selon des critères climatiques, au Nord l'isohyète des 100 mm. Au
Sud, une limite plus floue que l'on[Qui ?] peut baser sur l'isohyète des
150 mm sachant que les pluies varient fortement d'une année à
l'autre.
Selon des critères biogéographiques ou bioclimatiques 3[réf.
incomplète] : au Nord : la limite de maturité des palmiers dattiers. Au
Sud, limite méridionale de had (Cornucala monacantha,
Chenopodiaceae) ou la limite septentrionale du cram-cram (Cenchrus
biflorus, Poaceae sahélienne). Toutefois, cette espèce, annuelle à
durée de vie brève, n'est généralement plus visible après quelques
mois de saison sèche, et son abondance varie directement en
fonction des précipitations. Elle est de surcroit véhiculée sous forme
d'épillets munis de glumes à crochets redoutablement efficaces par
les animaux d'élevages qui peuvent ainsi la transporter loin de son
aire4. Pour ces raisons, des auteurs ont proposé de déterminer la
limite bio-climatique saharo-sahélienne à partir d'espèces arbustives
qui intègrent les conditions pluviométriques tout au long de leur vie et
sont aisément repérables : Commiphora africana se rencontre en
abondance au Nord-Sahel 5. Acacia senegal (le gommier du
Sénégal) et Zyziphus mauritiana ont la même répartition. Du côté
saharien, s'observeront Stipagrostis pungens, (arabe : sbot ou Drinn),
puissante graminée pérenne, Calligonum comosum (arabe :
awarach) et Zyziphus lotus (arabe : Sder)6
Climats
3
Capot-Rey, 1953
JAOUEN X. La flore de la zone de contact Sahara-Sahel, in "Sud-Sahara, Nord-Sahel", Centre Culturel
Français d'Abidjan, pp. 58-73, 1989
5
BRUNEAU DE MIRE P. et GILLET H. Contribution à l'étude de la flore du massif de l'Aïr. J. Agr. Trop.
Bot. Appl., France, T III, 1956
6
JAOUEN X. La flore de la zone de contact Sahara-Sahel, in Sud-Sahara, Nord-Sahel, Centre culturel
français d'Abidjan, pp. 58-73, 1989
4
3
4. III.Climat
La frange Nord du Sahara est soumise à un régime de pluies
hivernales dans lequel les perturbations méditerranéennes
parviennent atténuées. La frange Sud, elle, est soumise à un régime
de pluies d'été irrégulières qui ne se produisent que lorsque le front
intertropical de convergence (CIT) remonte assez loin vers le nord ou
lorsque les dépressions tropicales sont assez fortes. Entre les deux,
le Sahara central est soumis à un régime extrêmement aride marqué
par l'établissement de l'alizé continental ou Harmattan. Seuls les
sommets élevés du Hoggar et du Tibesti sont plus arrosés. Enfin la
zone côtière atlantique baignée par le courant froid des Canaries est
soumise aux brises de mer et à quelques phénomènes de brouillards.
Au Sahara, globalement les étés sont très chauds et très secs tandis
que les hivers sont doux et un peu plus humides que pendant la
saison chaude. Le climat du Sahara est chaud, ensoleillé et aride.
A. Précipitations
Le Tadrart Acacus à l'ouest de la Libye.
Les précipitations sont caractérisées par leur faiblesse et leur
extrême variabilité (de 1 à 100 mm). Il peut arriver qu'elles soient
violentes et ravageuses et déclenchent des crues ou oueds. Il ne
pleut que très rarement dans cette partie de l'Afrique. Ce sont les
alizés qui sont responsables de l'aridité du Sahara en repoussant les
dépressions de l'Atlantique nord. Ces alizés sont eux-mêmes
alimentés par le choc thermique issu de la rencontre des masses
d'air de l'océan et du désert7.
Quelques centimètres de précipitations font reverdir le sable dans le
Sahara (cf. acheb). Dans le Sud de la Lybie, elles se produisent à un
rythme de vingt-cinq ans. Quand, après une averse aussi rare que
violente, le Soleil brille sur le Sahara, le désert de pierres se couvre,
en quelques jours, d'un tapis vert de petites plantes (aussi appelé
bloom du désert). En peu de jours, ce tapis devient un champ de
fleurs qui disparaît à son tour très rapidement (voir éphémères et
théorophytes). Les plantes ont utilisé cette très brève période pour
7
Les Alizés d'Atlantique Nord [archive]. Consulté le 17 novembre 2011
4
5. produire des semences. Nichées entre les pierres, ces graines
peuvent résister dix ans à la sécheresse, en attendant une nouvelle
pluie.
Au Sahel, les tentatives pour arrêter l'avance du désert ont été
longtemps réputées vaines. Pourtant, depuis 2009 et selon de
nombreuses sources8,9, le Sahara reverdit. Deux degrés de plus
dans le réchauffement climatique pourraient éventuellement y
ramener les moussons qu'il connaissait il y a plusieurs millénaires[réf.
souhaitée].
Des analyses des pollens montrent que des herbages et des régions
forestières ont existé périodiquement au Sahara. Des archéologues
ont mis au jour des sépultures sur le site de Gobero, dans le Nord du
Niger.
B. Ensoleillement
La durée d'ensoleillement annuel varie généralement entre 3 000 et 3
500 heures sur les 4 380 heures d'ensoleillement annuel maximal
théorique. Ce chiffre peut atteindre 4300 heures d'ensoleillement soit
97% de l'ensoleillement maximal théorique, soit 354,05 jours
d'ensoleillement par an (sur 365 jours) dans le désert Libyque10. Le
désert saharien jouit d'un ensoleillement direct et fort. Cepedant,
contrairement à ce que l'on pense, ce n'est pas le Sahara qui détient
la durée d'ensoleillement la plus haute. En effet, quelques villes
situées dans le Sud-Ouest des États-Unis notamment Yuma et
Phoenix en Arizona ou encore Las Vegas au Nevada connaissent
une durée d'ensoleillement plus élevée mais il n'existe pas de
différence notable. L'énergie solaire annuelle reçue dépasse 2000
kWh/m²11 et peut atteindre dans les meilleurs cas 3000 kWh/m².
C. Températures
Dunes mouvantes, rochers et montagnes dans le Tadrart Acacus, la
partie du désert du Sahara située au Sud-Ouest de la Libye
Les températures maximales dans les régions les plus chaudes
dépassent chaque année 45 °C et pour dans ces cas exceptionnels,
celles-ci peuvent même excéder 50 °C en été alors que les
8
Au Maroc, le désert reverdit peu à peu [archive] sur Le Figaro, 13 avril 2010. Consulté le 14 octobre 2010
Le Sahara reverdit III [archive] sur La terre du futur, 7 septembre 2011
10
http://sundoc.bibliothek.uni-halle.de/diss-online/07/07H178/t3.pdf [archive]
9
5
6. températures nocturnes peuvent y descendre jusqu'à 18 °C.
D'ailleurs la température la plus haute enregistrée au Sahara fut
longtemps de 58 °C en Libye à El Azizia mais ce record mondial fut
invalidé le 13 septembre 2012 par l’Organisation météorologique
mondiale12. L'amplitude thermique entre le jour et la nuit est très
forte surtout en période estivale (jusqu'à 30 °C)13. En 1941, à In
Salah, le thermomètre n'est pas descendu au-dessous de 48 °C
pendant un mois et demi. En juin, à Bilma dans le Ténéré la moyenne
des maxima est de 43 °C, à Tamanrasset de 35 °C, le mois le plus
chaud à Dakhla est le mois d'août avec des maximums de 27 °C[réf.
souhaitée].
Les minima moyens sont en janvier de 7 °C à Bilma de 4 °C à
Tamanrasset mais de 13 °C à Dakhla. La température moyenne au
Sahara se situe vers 30 °C. Il peut donc exister donc de grands
écarts de températures entre l'été et l'hiver. L'amplitude thermique
annuelle peut atteindre au maximum 50 °C14. De plus lors des mois
les plus chauds, il n'est pas rare que sur le sable et l'asphalte brûlant,
le mercure atteigne 80 °C.
D. Humidité
Le taux d'humidité de l'air est généralement très faible, sauf sur la
bordure atlantique. Dans le Ténéré les minima (à 13h) sont inférieurs
à 20 % et les maxima (au petit matin) sont inférieurs à 43 % sauf en
août (29 % et 56 %). En conséquence, l'évaporation potentielle est
considérable et elle est renforcée par l'action des vents.
E. Vents
Le vent le plus constant sur la partie centrale et Ouest du Sahara est
l'harmattan, alizé continental qui souffle du nord-est. Il se renforce
avec l'anticyclone et produit alors les vents de sable. Au Nord du
Sahara peuvent s'établir d'autres vents en liaison avec les
dépressions méditerranéennes d'hiver comme le khamsin en Égypte.
Au Sud, des bourrasques de poussière sont associées aux tornades
tropicales du mois d'août. Le sirocco, vent saharien violent, très sec
et très chaud, souffle quant à lui dans le nord du Sahara, au niveau
du Maghreb
D'innombrables canyons atteignant soixante mètres de profondeur
ont entaillé le tassili n'Ajjer selon la direction des alizés : du nord-est
au sud-est. En effet, ce sont les vents qui ont donné à ces pitons des
formes profilées (érosion éolienne).
6
7. IV.
Écorégion
Le désert du Sahara constitue une écorégion terrestre, selon la
classification du Fonds mondial pour la nature (WWF), appartenant
au biome des déserts et brousses xériques de l'écozone
paléarctique. Elle comprend la partie hyper-aride du Sahara central,
où les précipitations sont minimes et sporadiques, et exclut ses
marges méridionales et septentrionales, plus humides. Bien que la
biodiversité et l'endémisme y soient relativement faibles, la région
abrite néanmoins une faune hautement adaptée aux conditions très
particulières de végétation et de température qui y règnent.
A. Flore
Le Sahara central abrite, selon les estimations, cinq-cents espèces
de plantes, ce qui est extrêmement bas comparé à la superficie sur
laquelle elles poussent. Les plantes telles que les arbres d'acacia, les
palmiers et les herbes se sont adaptés aux conditions arides.
B. Faune
Le désert s'anime la nuit. Là, au milieu des dunes et des rochers, une
vie en majorité minuscule - elle appartient surtout au monde des
insectes - sort de sa torpeur. Chacun cherche alors à se nourrir. Car
si la majorité des espèces animales des espaces désertiques n'ont
pas besoin de boire pour survivre, ils doivent absolument récupérer le
précieux liquide dans la chair de leur proie.
Les dromadaires et chèvres sont des animaux domestiqués par
l'homme. Les camélidés ont toujours été des animaux domestiqués
par les nomades, en raison de leurs qualités bien connues de
sobriété, d'endurance et de rapidité. Diverses espèces de scorpions
jaunes le plus souvent, mais aussi noirs, et de tailles diverses.
Androctonus amoreuxi est l'un des plus courants, son venin n'est pas
des plus actifs. Il n'est sans doute pas dangereux pour l'Homme. Bien
d'autres espèces présentes au Sahara ne sont également pas
potentiellement létales. Androctonus australis qui lui ressemble, mais
avec une queue bien plus large, peut atteindre comme le précédent
près de 12 cm de long et son venin est des plus dangereux.
Notamment pour les petits enfants et les personnes âgées. Le Varan
du désert ou Varan gris (Varanus griseus) est une espèce vulnérable
7
8. et en danger d'extinction. À ce titre, il est classé en Annexe 1 de la
Convention de Washington. La vipère des sables (Cerastes vipera)
dotée d'une tête plate et quelque-peu triangulaire, s'enfouit pour se
protéger, ainsi que pour chasser, dans le sable grâce à des
mouvements giratoires du tronc. La vipère à cornes (Cerastes
cerastes) lui est proche, mais elle est moins inféodée au sable. Le
fennec appelé aussi renard des sables est rencontré un peu partout
dans le Sahara. Le fennec passe la journée à l'abri dans son terrier.
La nuit, il chasse des insectes et des rongeurs. Son ouïe
extrêmement développée lui permet de localiser ses proies
rapidement, grâce à ses oreilles disproportionnées.
On rencontre également de belles antilopes et gazelles dans le
Sahara, elles sont particulièrement bien adaptées à cette habitat
aride. Parmi ses espèces, il y a l'Oryx algazelle, l'Addax, la gazelle
Dama, la gazelle de Rhim, la gazelle de Cuvier et la gazelle Dorcas
qui est la plus petite.
Le guépard Saharien vit en Algérie, au Maroc, au Niger, au Mali, au
Bénin et dans le Burkina Faso. À ces endroits peuvent être retrouvé
250 guépards adultes très craintifs et fuyant la présence de l'homme.
Le guépard évite le soleil du mois d'avril jusqu'en octobre. Ensuite, il
recherche un abri dans les arbrisseau tels que les acacias. Ils sont
inhabituellement pâles20.
Les autres animaux incluent les varanus, les damans du cap, les
vipères des sables et une petite population de Lycaon21 dans peutêtre 14 pays22 et des autruches. Il existe d'autres animaux dans le
Sahara (volatiles en particulier), entre autres, tels que l'amarante
vineux et le capucin bec-d'argent. Il existe également une population
de crocodiles du Nil en Mauritanie et dans le plateau de l'Ennedi
Tchadien23.
C. Menaces et conservation
Les activités humaines affectent les zones dans lesquelles l'eau peut
être trouvée. Ici, les ressources naturelles peuvent être menacées.
Les populations restantes de grands mammifères ont été fortement
réduites à cause de la chasse. Récemment, des projets de
développement ont été organisés dans les déserts d'Algérie et de
Tunisie.
8
9. V. Milieux naturels (habitats)
Le Sahara possède 20 % de surfaces sableuses et 80 % de surfaces
rocheuses où dominent des roches sédimentaires2.
A. Milieux secs
Empilement de roches érodées dans le massif de l'Adrar des Ifoghas
au Mali
Le Sahara contient plusieurs milieux secs. Les ergs sont les grands
massifs de dunes, ils occupent environ 20 % de la surface du
Sahara. Ils évoluent en fonction des vents dominants24. Le Grand
Erg Occidental en Algérie et le Grand Erg Oriental en Tunisie
comptent parmi les plus importants. Les regs24 sont des étendues
plates, caillouteuses et constituent le paysage le plus fréquent du
Sahara. Les grands regs sont particulièrement inhospitaliers. Le reg
du Tanezrouft, qui veut dire « pays de la soif » (Algérie), le serir
libyen ou le reg du Ténéré qui occupent chacun des centaines de
milliers de km² peuvent être cités. Ils peuvent occuper aussi le
sommet des plateaux.
Les hamadas sont les plateaux rocheux tabulaires limités par des
falaises. Ils sont d'origine sédimentaire, le plus souvent calcaire.
Lorsqu'ils sont recouverts de grès, ils sont nommés tassilis (par
exemple : Tassili des Ajjer en Algérie). En général la surface montre
de la roche nue, lissée par l'érosion éolienne. Le terme « djebel »
désigne tous les autres reliefs que ce soit des collines ou des massifs
montagneux plus importants.
Les plus importants massifs sont incluent le Tibesti (région du
Borkou-Ennedi-Tibesti) formé d'un massif volcanique émergeant
d'une épaisse nappe sédimentaire reposant sur le socle cristallin. Il
culmine à 3 415 m (Emi Koussi) ; le Hoggar est un autre imposant
massif volcanique. Il culmine à 2 918 m ; l'Aïr est moins élevé les
sommets sont plus tabulaires mais culminent tout de même à 2 022
m ; l'Adrar des Ifhoras au sud du Hoggar en est un prolongement
cristallin et métamorphique qui culmine à 890 m ; et l'Ennedi (région
du Borkou-Ennedi-Tibesti) est un massif gréseux au sud-est du
Tibesti et atteint 1 282 m.
9
10. B. Milieux humides
L'aiguille d'Essendilène au Tassili n'Ajjer en Algérie.
Une guelta, près d'Oubankort dans l'Adrar des Ifoghas au Mali
Les milieux humides désertiques concentrent l'essentiel de la
biodiversité en raison de la présence temporaire ou surtout pérenne
de l'eau et également, de la vie humaine. Le taux d'endémisme y est
particulièrement élevé.
À la différence des précédentes, les sebkhas forment des marais
salants temporaires. L'eau peut provenir du ruissellement ou de
sources temporaires. La plus grande, le Chott el-Jérid, couvre 5 000
km². Certaines sont exploitées sous forme de salines depuis le xvie
siècle comme à Taoudeni au Mali.
Guelta24 est un terme d'origine berbère (Tageyilt) qui désigne des
plans d'eau temporaires ou pérennes, sans écoulement apparent :
des mares dans les lits des cours d'eaux ou des "citernes naturelles"
dans la roche en place. Ils peuvent être trouvés dans les situations
protégées d'une trop grande exposition au soleil dans les massifs
montagneux comme l'Ennedi et l'Adrar des Ifoghas au Mali.
Les dayas (pluriel dayate ou daia (daiate), dhaia) sont des
dépressions fermées d'extension limitée (quelques mètres à 1 km de
diamètre), au fond en général argileux ou argilo-sableux dans
lesquelles l'eau de ruissellement peut s'accumuler. Une alternance
d'inondation et d'exondation associée à une érosion éolienne
participe à leur formation : parfois d'origine karstique (dolines) sur
certains plateaux par exemple, issues de la déflation éolienne ou
mixtes. Elles constituent des zones de végétation pérennes. Elles
peuvent être trouvées surtout au Nord du Sahara. Ces dépressions à
fond cultivable servent l’autoconsommation familiale. Ces trois
termes d'origine arabe sont en usage en géomorphologie dynamique.
Les oasis24 sahariennes, milieu naturel et aménagé, n'occupent
qu'un millième de la surface du Sahara. Elles sont situées parfois sur
le lit des oueds venant se perdre dans le désert ou au pied de
massifs produisant des sources ou encore directement au-dessus de
nappes phréatiques affleurantes ou peu profondes. Les oueds sont
des cours d'eau à écoulement apparent temporaire (voir aréisme et
endoréisme) indissociable du phénomène de crue (les deux mots en
10
11. arabe sont liés). La majorité du temps, ils sont à sec, mais des
poches d'eau durables peuvent persister en profondeur, et des
gueltas, peuvent être alimentées par une résurgence.
Ce sont les crues qui alimentent ce réseau hydrographique
temporaire, leur origine est essentiellement dans les massifs
montagneux et la violence du débit a des conséquences
morphologiques fortes sur le lit des oueds.
La partie amont naît du rassemblement de chenaux de ruissellement,
la partie médiane forme un lit large et dont les limites sont parfois
difficiles à reconnaître en plaine et la partie aval peut se diviser en
plusieurs bras sur un cône étendu d'alluvions. C'est le long des
oueds que les seules formations arborées un peu denses dans le
Sahara sont observés.
11
12. VI.
Régions naturelles
Le Ténéré, ou « désert des déserts » est la partie centrale du Sahara
qui s'étend au Niger. Le terme vient du tamacheq, la langue des
Touaregs et signifie simplement « désert ». Le désert blanc, aussi
appelé désert Libyque s'étend à l'ouest du Nil, sur une largeur
d'environ 800 km. Il doit son nom à la présence de calcaire qui donne
par endroits la couleur blanche.
Les précipitations y sont très faibles (environ 5 mm par an).
12
13. VII. Aménagements traditionnels
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre
aide est la bienvenue !
Foggara, coupe de principe.
Les foggaras, sont des ouvrages souterrains de grande longueur
permettant l'adduction d'eau dans certaines oasis, depuis les
plateaux ou les massifs montagneux. Cette technique ancestrale a vu
le jour dans ce qui est aujourd'hui l'Iran, sous le nom de Qanat.
13
14. VIII. Populations et cultures
Plus de cinq millions d'habitants vivent dans le Sahara, un habitant
sur deux vivant dans des villes, un habitant sur huit dans le Sahara
maghrébin (estimation en 1990)25.
Les populations actuelles du Sahara incluent les Toubous (Libye,
Tchad, Niger, Égypte, Soudan soit environ 600 000 personnes) ; les
Touaregs (un peuple de nomades dont le nombre de membres est
estimé à un million ; vêtus traditionnellement de tissus de couleur
bleu indigo qui déteignent sur la peau, ils furent aussi appelés les «
hommes bleus » ou les « seigneurs du désert » par les voyageurs
occidentaux26 ; les Saharaouis et les Maures.
Dans plusieurs régions, notamment au sud du Sahara, des espaces
bénéficiant autrefois du climat tropical du Sahel tendent à se
désertifier, notamment à cause de l'action de l'homme. Ce
phénomène est à l'origine d'importants mouvements de population.
14
15. IX.
Histoire
A. Préhistoire
Au Sahara, de nombreuses traces d'une activité humaine
préhistorique peuvent être découvertes (outils, poteries, et peintures
rupestres).
Le climat du Sahara a subi des variations importantes durant la
préhistoire. Dans l'oasis de Bilma (Niger), des cratères de salines
glauques sont les vestiges des mers qui couvraient le Sahara il y a
100 millions d'années. Il y a environ 40 000 ans, il existait de grands
lacs au Sahara, peuplé alors de semi-nomades. Il y a 18 000 ans, le
Sahara était hyperaride[réf. nécessaire].
Vers 12000 ans avant J.-C., sa limite sud-orientale était remontée à
hauteur du tropique du Cancer24. Vers 10500 ans avant J.-C., c'est
sa limite sud-occidentale qui était remontée, la surface désertique
étant alors moitié moindre que l'actuelle. Le climat radouci de cette
écorégion demeura tempéré jusqu'aux alentours de 8500 ans avant
J.-C. Le Sahara était alors marécageux, couvert de steppes et de
savanes.
Bien que le réchauffement climatique se fût amorcé, le Sahara était
encore humide vers 6500 ans avant J.-C. Le Sahara devint aride vers
1000 avant J.-C[réf. nécessaire]. Avant cela, il était verdoyant et avait
une faune riche. La région actuelle du Sahara comprenait des lacs,
des sources où vivaient des poissons. Des fossiles d'animaux marins
ont été retrouvés ainsi que des peintures de troupeaux de bœufs sur
les parois de certaines grottes.
B. Progression inexorable
Depuis 1900, le Sahara a progressé vers le sud de 250 kilomètres et
ce sur un front qui en fait plus de 6 000km. C'est ainsi que la steppe
du Sahel connaît un dessèchement relativement brutal. Néanmoins,
la décennie depuis les années 2000 connaît un reverdissement dans
le Sahel2.
La taille, le degré d'ensoleillement et la faible population sédentaire
du Sahara en font potentiellement un gigantesque « gisement »
d'énergie solaire renouvelable, tant photovoltaïque que thermique.
Reiser[citation nécessaire] avait calculé qu'un carré de 300 km de
côté en plein Sahara équipé avec les techniques de son époque
15
16. aurait suffi en théorie à alimenter la totalité de l'Afrique et de l'Europe
en électricité, et cela indéfiniment, bien que de façon non continue.
L'Europe, de son côté, pourrait utiliser cette électricité le jour pour
pomper de l'eau vers ses lacs de montagne et restituer la nuit
l'énergie ainsi stockée. La mise en application de cette idée a
commencé sous le nom de Projet Desertec.
16
17. X. Dans la littérature
Guy de Maupassant a publié en 1882 une nouvelle intitulée La Peur,
dans laquelle il est rapporté d'étranges phénomènes sonores dans le
Sahara, bien connus des peuples qui parcourent le désert : le chant
des dunes.
Proverbe
Un proverbe africain dit que « le Sahara est un puits dont le chameau
est la corde »[réf. nécessaire].
Notes et références
Théodore Monod, Jean-Marc Durou, 2007 - Déserts. Bower Éditions,
Coll. Mémoires du monde, 342 p. (ISBN : 978-2-355-41006-2)
Paul Ozenda, 1977 - Flore du Sahara. Éd. du CNRS, Paris, 600 p.
Nicole Petit-Maire, 2002 - Sahara sous le sable des lacs. Éd. du
CNRS, Paris.
Pierre Rognon, 1989 - Biographie d'un désert : Le Sahara. Éd. Plon
Synthèse, 347 p.
17