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Collège Médical
Parasitologie et Mycologie Médicale

Les principales ordonnances en
parasitologie et mycologie médicale

Facultés de Médecine de Lyon
Université Claude Bernard Lyon 1

2013
2° Edition

Professeurs François PEYRON & Stéphane PICOT
Docteur Anne-Lise BIENVENU
Institut de Parasitologie et de Mycologie Médicale (IP2M)

IP2M
Institut de Parasitologie et Mycologie Médicale

Professeur Luc THOMAS
Service de Dermatologie
TABLE DES MATIERES
Parasitologie
Amibiase (Entamoeba histolytica) _________
Anguillulose (Strongyloides stercoralis) _____
Ascaridiose (Ascaris lumbricoides) _________
Bilharzioses ou schistosomoses (Schistosoma
haematobium, S.mansoni) ______________
Gale (Sarcoptes scabiei) _________________
Giardiose (Giardia intestinalis) ____________
Larva migrans sous cutanée ______________
Myiase _______________________________
Oxyurose (Enterobius vermicularis) ________
Prévention du Paludisme ________________
Traitement du Paludisme non compliqué ___
Pédiculose (Poux) du corps _______________
Pédiculose (Poux) de la tête ______________
Phtiriase (Poux du pubis) ________________
Teniasis (Taenia saginata – T.solium ) ______
Toxoplasmose de la femme enceinte
(Toxoplasma gondii) _____________________
Trichocéphalose (Trichuris trichiura) ________
Trichomonose (Trichomonas vaginalis) _____
Quelques astuces en parasitologie _ ________

4
6
8
10
12
14
16
18
20
22
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26
28
30
32
34
36
38
40

Principaux antiparasitaires contre indiqués ou
déconseillés chez la femme enceinte
ou allaitante ____________________________ 41

Mycologie
Epidermophytie ________________________ 42
Pityriasis versicolor _____________________ 44
Dermite séborrhéique ___________________ 46
Intertrigo candidosique __________________ 48
Intertrigo dermatophytique des grands plis __ 50
Intertrigo dermatophytique des petits plis __
52
Onyxis dermatophytique _________________ 54
Candidose unguéale _____________________ 56
Candidose oropharyngée _________________ 58
Vulvo-vaginite candidosique ______________ 60
Balano-posthite ________________________ 62
Teigne tondante sèche __________________
64
Teigne inflammatoire ___________________
66
financement de ce document a été assuré en totalité par les crédits de la
taxe d’apprentissage. Les auteurs remercient les donateurs.

Avertissement
L'objectif de cet aide-mémoire est de permettre à l’étudiant en
médecine et au médecin généraliste de disposer des principales
informations nécessaires au traitement des parasitoses et des mycoses
les plus fréquentes en France métropolitaine.
L'ordonnance type est une proposition thérapeutique qui doit être
adaptée en fonction de chaque malade, après avoir consulté les
informations légales concernant les médicaments, en respectant en
particulier les contre-indications.
D'autres solutions thérapeutiques existent dans certains cas, elles sont
mentionnées en bas de page et peuvent être proposées selon les
circonstances.
Les informations contenues dans cet ouvrage ne sont pas exhaustives.
Elles correspondent à ce qui nous a semblé utile pour une prise en
charge rapide des situations cliniques les plus fréquentes.
Toutes les photos présentées dans ce document sont issues des services
de Parasitologie-Mycologie ou de Dermatologie du CHU de Lyon.
Les auteurs déclarent ne présenter aucun conflit d'intérêt avec les
marques propriétaires des spécialités thérapeutiques mentionnées. Le
Amibiase (Entamoeba histolytica)
Les localisations tissulaires, en particulier hépatiques, de l'amibiase, ne sont pas
abordées car non traitées en ambulatoire.
Epidémiologie

Clinique

Diagnostic

Prophylaxie
Lésion colique

Parasitose cosmopolite liée au péril fécal. Contractée par
ingestion de kystes de parasites présents dans les eaux de
boisson et les aliments. Rarement contact direct,
éventuellement IST.
Variable, souvent asymptomatique (portage sain de kystes).
Dysenterie amibienne : diarrhée aiguë souvent afécale, mucosanglante, associant épreintes et ténesmes. Etat général
conservé au début. Apparition de fièvre = déshydratation.
Direct : Mise en évidence de kystes ou de formes végétatives
d’E. histolytica dans les selles. Le résultat du laboratoire est :
présence de E. hystolitica/dispar car l'examen microscopique ne
permet pas la différence avec E. dispar, amibe non pathogène.
L’identification de E. histolytica par PCR est indispensable avant
de traiter. Dans les localisations intestinales, les sérologies sont
inutiles.

Traitement
4 Métronidazole (FLAGYL ®)
Posologie : enfant : 40 mg/kg/jour (cp ou suspension buvable) adulte : 1,5 g/jour
4Contre-indications : déconseillé en cours de grossesse et d'allaitement
Attention en cas d'association avec des anticoagulants oraux
Ne pas associer avec l'ESPERAL®
Ne pas boire d'alcool au cours du traitement
4 Tiliquinol (INTETRIX ®)
Amoebicide de contact sensé agir sur les kystes

Ordonnance type pour un homme de 60 kg
Métronidazole (FLAGYL 500), 1 boîte

prendre 3 cp par jour, en 3 prises, pendant 7 jours
3 jours après la fin du traitement, prendre :
Tiliquinol (INTETRIX), 1 boîte

2 gélules matin et soir pendant 10 jours à prendre en début de repas
Ne pas boire d'alcool pendant le traitement
Dans 1 mois, faire pratiquer 3 examens parasitologiques de selles

Hygiène alimentaire. Lutte contre le péril fécal
Aspect anatomo-pathologique

Alternatives thérapeutiques : FASIGYNE®, TIBERAL® ou FLAGENTYL® : voir Vidal
NOTE : de nombreuses autres amibes sont souvent observées dans les selles (E.
coli, E. nanus, E. hartmanni, Dientamoeba fragilis, Pseudolimax butschlii), elles
n'ont pas de caractère pathogène.
Anguillulose (Strongyloides stercoralis)

Traitement
4 Ivermectine (STROMECTOL ®)

Epidémiologie

Clinique

Diagnostic

Prophylaxie

Essentiellement zone inter-tropicale. Se contracte par passage
parasitaire trans-cutané au contact de boue contaminée.
Affection chronique pouvant être grave en cas
d'immunodépression (corticoïdes).
Souvent muette. Signes digestifs peu spécifiques : diarrhée ou
douleurs pseudo-ulcéreuses.
Signe cutané : éruption érythémato-papuleuse au niveau des
fesses et du bas-ventre provoquée par la migration souscutanée de larves.
Chez l'immunodéprimé : migration aberrante des larves pouvant
provoquer des complications fatales.
Examen parasitologique des selles émises au laboratoire.
Attention : demander spécifiquement la recherche d'anguillule
par technique de Baermann (les techniques classiques de
coprologie parasitaires sont peu sensibles pour cette
parasitose). Répéter 3 fois cet examen.
Orientation : hyperéosinophilie sanguine évoluant en dents de
scie, parfois seule manifestation de la maladie.
Eviter le contact avec la boue ou le sable humide

Larve d'anguillule

Posologies en fonction du poids (Comprimés à 3 mg)
Poids > 80 kg : 6 cp
66-79 Kg : 5 cp
36-50 kg : 3 cp
25-35 kg : 2 cp

51-65 kg : 4 cp
15-24 kg : 1 cp

4Contre-indications : enfant < 15 kg, grossesse
Déconseillé en cas d'allaitement

Ordonnance type pour un homme de 60 kg
Ivermectine (STROMECTOL), 1 boîte de 4 cp
Avaler 4 comprimés avec un peu d'eau
Rester à jeun 2 heures avant et après l'administration
Dans 1 mois, puis dans 6 mois, faire pratiquer 3 recherches d'anguillules à
3 jours différents et une numération formule sanguine (hyperéosinophilie).

Altenatives thérapeutiques : Albendazole (ZENTEL®): 400 mg/j pendant 3 jours
(moins efficace)
Note : Avant d'induire une immunodépression médicamenteuse chez un patient
originaire de pays tropicaux, prescrire un traitement systématique par
Ivermectine.
Ascaridiose (Ascaris lumbricoides)
Epidémiologie

Clinique :

Maladie d'importation très rare en France, contractée par
ingestion d'œufs de parasite présents dans des aliments
contaminés par de la terre.
2 phases :
Migration larvaire : syndrome de Löffler avec hyperéosinophilie
Phase d'état : présence de vers adultes dans le tube digestif,
troubles du transit variables. Possibilité de complications en cas
d'hyperparasitisme (occlusion ou perforation intestinale,
migration d'un ver dans les voies biliaires).

Diagnostic :

Présence d'œufs dans les selles.
Parfois émission d'un ver rond de 15 cm de longueur
Hyperéosinophilie en phase de migration larvaire

Prophylaxie

Hygiène alimentaire (maladie liée au péril fécal)

Ascaris adultes

Traitement
4 Flubendazole (FLUVERMAL ®)
Posologie :
Adulte et enfant : 1 cp matin et soir pendant 3 jours
Suspension buvable chez l'enfant : 1 cuillère-mesure = 1 cp
4Contre-indications : Grossesse, allaitement

Ordonnance type pour un homme de 60 kg

Flubendazole (FLUVERMAL ®),
1 boîte
Prendre 2 cp par jour en 2 prises pendant 3 jours
Prendre les cp pendant les repas
Dans 1 mois, faire pratiquer 3 examens parasitologiques des selles à 3 jours
différents

Alternatives thérapeutiques ZENTEL® ou COMBANTRIN® : voir Vidal
Traitement

Bilharziose (schistosomose)
Schistosoma haematobium - S.mansoni)
Epidémiologie

Clinique

Parasitose tropicale contractée par passage trans-cutané de
formes infestantes présentes dans l'eau douce. Bilharziose
urinaire (S. haematobium) : uniquement en Afrique et à
Madagascar. Bilharziose intestinale (S. mansoni) : en Afrique, à
Madagascar et en Amérique du sud.
Phase immédiate : au sortir de l'eau, prurit généralisé avec
éruption érythémato-papuleuse, parfois signes généraux.
Régression rapide en quelques jours.
Phase d'invasion: (fièvre des safaris) 1 à 2mois après l'infection,
fièvre, asthénie, prurit, parfois réaction urticarienne, troubles
digestifs, hépatosplénomégalie.
Phase d'état : varie en fonction du parasite.
B. urinaire : dysurie, pollakiurie, hématurie. Plus tard, atteinte
urétérale, hydronéphrose, parfois localisations génitales.
B. intestinale : troubles du transit atypiques, parfois
hépatomégalie. A un stade évolué : hypertension portale.
A noter : souvent, les phases précoces de la maladie passent
inaperçues. Les phases d'état peuvent être cliniquement peu
parlantes.

Diagnostic

Ordonnance pour un homme de 60 kg avec bilharziose urinaire
praziquantel (BILTRICIDE ®)
Prendre 4 cp en une seule prise
Dans 2 mois et dans 1 an, faire pratiquer une recherche de parasites dans
les urines.
Notes :
- En phase d’invasion donner des corticoïdes si manifestations cliniques
importantes.
- Prescrire Praziquantel 2 à 3 mois plus tard quand émisions d’œufs constatée
- Autres bilharzioses intestinales : S. intercalatum en Afrique, S. japonicum et S.
mekongi en Asie. Traitement : Praziquantel (posologies différentes, voir Vidal)
- Ne pas confondre avec la dermatite des nageurs, causée par des bilharzies de
canard, contractée en France après bain en eau douce. Eruption maculeuse et
prurigineuse régressant sous antihistaminique.
- Chez un adulte originaire de zone endémique, si découverte d'une bilharziose
urinaire => échographie de l'appareil urinaire.

Phase précoce : hyperéosinophilie, sérologie négative
Phase d'état : B. urinaire : recherche d'œufs dans les urines du
matin, de fin de miction, recueillies après effort. B. intestinale :
présence d'œufs dans les selles, parfois biopsie rectale.
Sérologie positive, éosinophilie le plus souvent normale.

Prophylaxie

4 praziquantel (BILTRICIDE ®), actif uniquement sur vers adultes, comprimés
tétrasécables
Adulte et enfant : 1 dose de 40 mg/kg sur un jour
4Contre-indications : déconseillé en cours de grossesse (surtout premier
trimestre), allaitement (arrêter le jour du traitement et les 3 jours qui suivent)

Ne pas se baigner en eau douce en zone endémique
Dermographisme (phase d'invasion)

Dermatite des nageurs (Diagnostic différentiel)
Traitement

Gale (Sarcoptes scabiei)
Epidémiologie

Clinique :

Diagnostic

Maladie sexuellement transmissible. Chaque cas diagnostiqué
implique le traitement du partenaire et, en fonction du
contexte, la recherche d'autres maladies sexuellement
transmissibles.
Prurit généralisé respectant le visage et intéressant l'entourage.
Sillons avec vésicules perlées au niveau des espaces
interdigitaux palmaires, souvent papules excoriées et
impétiginisées.
En fonction du terrain :
- Chez l'homme : chancre scabieux
- Chez la femme : eczéma du mamelon
- Chez l'enfant : lésions vésiculeuses des régions malléolaires
- Chez le sujet âgé vivant en collectivité : clinique souvent
atypique, notion de cas groupés concernant malades et
soignants.
Clinique et épidémiologique
Diagnostic direct : prélèvement cutané au niveau des lésions,
mise en évidence du parasite ou de ses œufs. La négativité de
cet examen n'exclut pas le diagnostic. La dermatoscopie plus
sensible permet de voir le parasite dans la peau.

•

4 Ivermectine (STROMECTOL®) 200 g/kg

Comprimés à 3 mg
Poids > 80 kg : 6 cp
36-50 kg : 3 cp

4Contre-indications

66-79 Kg : 5 cp
25-35 kg : 2 cp

51-65 kg : 4 cp
15-24 kg : 1 cp

enfant < 15 kg, grossesse
Déconseillé en cas d'allaitement

Ordonnance type pour un homme de 60 kg
4 Ivermectine (STROMECTOL®) 1 boîte de 4 cp
Avaler 4 comprimés avec un peu d'eau
Rester à jeun 2 heures avant et après l'administration
Deuxième cure 15 jours plus tard
Mettre vêtements, linge de lit et linge de toilette dans un sac plastique
Pulvériser de l'A-PAR®
Laisser le sac fermé 48 heures puis laver vêtements et linge
Même traitement pour l'entourage

Chancre scabieux

Sarcoptes scabiei
Alternative thérapeutique :
Benzoate de Benzyl (ASCABIOL®) (voir VIDAL)
Note :
- Si lésions très impétiginisées, traiter d'abord l'impétigo
- Si persistance du prurit après un traitement correct : anti-prurigineux
- Si persistance au-delà d'une dizaine de jours, revoir le malade, re-traiter ou
chercher une autre cause.

(Parasitologie, faculté de médecine, Lyon)
Giardiose (Giardia intestinalis)
Epidémiologie

Parasitose cosmopolite très fréquente et très contagieuse
(épidémie dans les collectivités).
Contractée par ingestion de kystes de parasites présents dans
les eaux de boisson et les aliments.

Clinique

Variable, souvent asymptomatique.
Chez l'enfant : troubles intestinaux atypiques, anorexie, parfois
syndrome de malabsorption intestinale
Chez l'adulte : quelques troubles du transit à type de diarrhée
post-prandiale.

Diagnostic

Mise en évidence de kystes ou de formes végétatives dans les
selles
Répéter cet examen 3 fois de suite à des jours différents

Prophylaxie

Hygiène alimentaire. Lutte contre le péril fécal

Traitement
4 Métronidazole (FLAGYL ®)
Posologie :
enfant de 2–5 ans : 250 mg/jour (cp ou suspension buvable)
enfant de 5-10 ans : 375 mg/jour (cp ou suspension buvable)
enfant de 10-15 ans : 500 mg/jour
adulte : 1 g/jour
4Contre-indications : déconseillé au cours de la grossesse et de l’allaitement
Attention en cas d'association avec des anticoagulants oraux
Ne pas associer avec l'ESPERAL®
Ne pas boire d'alcool au cours du traitement

Ordonnance type pour un homme de 60 kg
Métronidazole (FLAGYL ® 500)
1 boîte
Prendre 2 cp par jour pendant 6 jours

Forme végétative

Ne pas boire d'alcool pendant le traitement
Dans 1 mois, faire pratiquer 3 examens parasitologiques de selles de
contrôle (indispensable)
Alternatives thérapeutiques :
FASIGYNE®, TIBERAL® ou FLAGENTYL® : voir Vidal
De nombreuses giardioses échappent au traitement : après avoir éliminé une
recontamination à partir de l’entourage, essayer d’autre molécules voire en
association ( Flagyl®+Zentel®)
Larva migrans sous-cutanée
(Ancylostoma caninum – A. brasiliensis)
Epidémiologie

Clinique

Affection causée par des parasites animaux égarés chez
l'homme (impasse parasitaire). Se contracte par passage transcutané d'une larve présente dans le sol contaminé par les
déjections d'animaux. Fréquente sur les plages intertropicales.
Trajet serpigineux surtout au niveau des membres inférieurs,
progressant de quelques centimètres par jour. Parfois présence
de vésicules. Lésions souvent remaniées par le grattage.

Traitement
4 Ivermectine (STROMECTOL ®)
Posologies : Comprimés à 3 mg
Poids > 80 kg : 6 cp
66-79 Kg : 5 cp
36-50 kg : 3 cp
25-35 kg : 2 cp

51-65 kg : 4 cp
15-24 kg : 1 cp

4Contre-indications : enfant < 15 kg, grossesse
Déconseillé en cas d'allaitement

Ordonnance type pour un homme de 60 kg
Ivermectine (STROMECTOL ®)

Diagnostic

Essentiellement clinique : présence d'un trajet vermineux et
notion de séjour sur les plages tropicales.
NFS inutile : hyperéosinophilie inconstante.

1 boîte de 4 cp
Avaler 4 comprimés avec un peu d'eau
Rester à jeun 2 heures avant et après l'administration

Prophylaxie

Eviter le contact avec le sable.

Contrôler la régression des lésions en 2 semaines

Trajets serpigineux :

Alternatives thérapeutiques :
Cryothérapie sur l'extrémité mobile du trajet
Préparation MINTEZOL® 3 g dans 30 g de vaseline en application locale
ZENTEL® : voir Vidal

Note : Affection à distinguer du passage sous-cutané des larves d'anguillule, plus
inflammatoire, et localisé à la région abdomino-fessière.
Traitement

Myiase
(mouche : Cordylobia anthropophaga larve : Ver de Cayor)
Epidémiologie

Clinique

Les Myiases furonculoïdes sont des lésions cutanées causées par
la présence de larves de mouches. Ces affections sont
cosmopolites. La plus fréquente est "le ver de Cayor" observé
chez des voyageurs revenant d’Afrique. La contamination se fait
le plus souvent par contact direct avec le linge (serviette de
bain) ou des vêtements sur lesquels une mouche a pondu des
œufs.
Une semaine après le contact, apparaît une lésion papulonodulaire inflammatoire faisant évoquer un furoncle. Plusieurs
lésions peuvent s’observer. L’état général est conservé. Non
traitée, la plaie évolue en 15 jours vers l’expulsion d’un asticot
vivant, phénomène très impressionnant pour le malade.

Extraction de la larve par pression perilésionnelle après l’avoir tuée par
application d’un tulle gras pendant 24h.
Nettoyer la plaie avec un antiseptique local.
Vérifier la vaccination anti-tétanique

Ordonnance type
Après extraction de la larve :
Nettoyer la plaie avec Bétadine cutanée 2 fois par jour.
La couvrir avec un pansement sec.

Diagnostic

Le diagnostic est uniquement clinique.

Prophylaxie

Repasser le linge.

Poursuivre le traitement jusqu’à guérison complète.
Myiases furonculoïdes

Extraction manuelle d’une larve

Compresses stériles 4x4 : 3 boîtes
Micropore : 1 rouleau
Traitement

Oxyurose (Enterobius vermicularis)

4 Flubendazole (FLUVERMAL®)
Epidémiologie

Parasitose cosmopolite extrêmement fréquente et très
contagieuse (épidémie familiale). Contractée par ingestion
d'œufs de parasites présents sur les mains ou les aliments.
Possibilité d'auto-infestation.

Clinique

Prurit anal vespéral.
Possibilité de vulvite chez la petite fille.

Diagnostic

Prophylaxie

Oxyure adulte

Direct : présence de nombreux petits vers blancs de 1 cm sur la
marge anale.
Scotch-test de Graham pour recherche d'œufs sur la marge
anale, à pratiquer avant toute toilette anale.
Hygiène des mains, ongles coupés courts, traitement familial.

Œufs d'oxyure sur un scotch-test

Posologie :
Adulte et enfant : 1 cp le soir
Suspension buvable chez l'enfant : 1 cuillère mesure = 1 cp
4Contre-indications : grossesse, allaitement

Ordonnance pour un enfant de 30 kg
Flubendazole (FLUVERMAL®)

1 boîte
Prendre 1 cp le soir
Renouveler le traitement 21 jours plus tard
Traiter toute la famille selon le même schéma
Se laver les mains après chaque selle
Couper les ongles courts
Porter un pyjama serré

Alternatives thérapeutiques

ZENTEL® ou COMBANTRIN® : Vidal
POVANYL® chez la femme enceinte : Vidal
Prévention du Paludisme
(Plasmodium falciparum)
Epidémiologie

Maladie fréquente en zone intertropicale, surtout en Afrique.
Transmise pas la piqûre nocturne d'un moustique (Anophèle).
P. falciparum : espèce la plus répandue, la plus dangereuse et la
plus résistante aux médicaments.
Tout voyageur se rendant en zone d'endémie palustre doit se
protéger contre le paludisme.
2 modes de prévention :
1) protection contre les piqûres de moustiques : dès la tombée
de la nuit, vêtements à manches longues, répulsifs, air
conditionné, moustiquaire imprégnée d’insecticide.
2) chimioprévention : choix de la molécule en fonction du pays
visité, de la durée de séjour, du type de voyage, des antécédents
du voyageur.
Mise à jour des recommandations : Bulletin Epidémiologique
Hebdomadaire
Répartition géographique :
1/ Afrique : toutes les zones de transmission du paludisme doivent être considérées
comme des zones de résistance potentielle. Donc la prophylaxie
doit faire appel aux médicaments les plus efficaces :
Atovaquone-Proguanil ou Méfloquine. On peut utiliser
éventuellement la Doxycycline.
2/ Asie : La plupart des zones de transmission sont des zones de résistance,
nécessitant l’utilisation des médicaments les plus efficaces :
Atovaquone-Proguanil ou Méfloquine. On peut utiliser
éventuellement la Doxycycline.
3/ Amérique centrale et du Sud: les zones de transmission sont variables et le choix
de la prophylaxie doit faire appel à un centre spécialisé.

Traitement
4 250 mg atovaquone + 100 mg proguanil (MALARONE) (adulte)®
4 MALARONE (enfant)® (62,5mg atovaquone/25mg chlorhydrate de proguanil)
11 à 20 kg : 1cp/j
21 à 30 kg : 2cp/j
31 à 40kg : 3cp/j
4Contre-indications : déconseillée en cours de grossesse et d'allaitement,
insuffisance rénale sévère.
Exemple : voyage aventureux de trois semaines au KENYA en juillet chez un

homme ayant des antécédents de dépression.
Ordonnance type pour un homme de 60 kg
Atovaquone-proguanil (MALARONE), cp
Prendre 1 cp par jour tous les jours, au cours d’un repas gras
Commencer la veille du départ
Poursuivre 1 semaine après le retour
Le soir après le coucher du soleil, porter des vêtements à manches longues.
Pulvériser un répulsif efficace sur les parties découvertes, en insistant sur
les chevilles.
Dormir sous moustiquaire imprégnée de K-othrine®.
En cas de fièvre au retour, consulter immédiatement un médecin, préciser
la notion de séjour en zone d'endémie palustre.
Alternatives thérapeutiques : BEH, VIDAL, attention aux contre-indications
Méfloquine (LARIAM ®) (CI : grossesse, antécédents neurologiques)
Doxycycline (DOXYPALU ®) (CI : grossesse, enfant, exposition solaire)
La prévention du paludisme causé par les autres espèces de Plasmodium ne fait
pas l’objet d’un consensus et doit être discutée avec un centre spécialisé.
Traitement du Paludisme
non compliqué
Epidémiologie

Diagnostic

4 250 mg atovaquone + 100 proguanil (MALARONE ®)
adulte et enfant > 12 ans : 4 cp/jour en prise unique pendant 3 jours

L'accès simple à P. falciparum peut se traiter en ambulatoire si
de nombreuses conditions sont remplies, dont l’absence de
signes de gravité, la capacité à comprendre et utiliser le
traitement, et le fait qu’il ne s'agit ni d'un enfant, ni d'une
femme enceinte. Il est recommandé que le traitement soit initié
à l’hôpital pour les 24 premières heures.
Toute fièvre ou toute symptomatologie inexpliquée au retour
d'un voyage en zone d'endémie doit faire évoquer en urgence
un paludisme.
L’automédication par antipyrétiques ou antipaludiques peuvent
masquer les signes cliniques.

Diagnostic direct : frottis sanguin et goutte épaisse (présence de Plasmodium,
espèce parasitaire en cause, parasitémie) (réponse attendue en
2 heures maximum).
Les tests de diagnostic rapides peuvent être utilisés en
complément des examens microscopiques obligatoires.
Diagnostic indirect : anémie et thrombopénie ont une grande valeur prédictive
positive en cas de fièvre au retour d’une zone d’endémie.
La sérologie est inutile.

Plasmodium falciparum : Frottis sanguin

Traitement

Goutte épaisse

4Contre-indications : déconseillé en cours de grossesse et allaitement,
insuffisance rénale sévère.

Ordonnance type pour un homme de 60 kg
atovaquone + proguanil (MALARONE)
1 boîte
Prendre 4 cp par jour en 1 prise pendant 3 jours, au cours d’un repas
Faire pratiquer un examen clinique et un frottis sanguin à 3, 7 et 28 jours
Prendre sa température 2 fois/jour
Si augmentation ou si aggravation des signes, consulter en urgence dans
une structure de soins.

Alternatives thérapeutiques : Quinine
Méfloquine (LARIAM ®)
Dihydroartémisnine – pipéraquine (EURARTESIM®)
Traitement

Pédiculose (Poux) du corps
(Pediculus humanus corporis)
Epidémiologie

Maladie de la pauvreté et du confinement.
Vectrice de la fièvre récurrente et du typhus exanthématique.

Clinique

Dermatose prurigineuse prédominant sur les régions couvertes
et le dos.
Présence de lésions excoriées, impétiginisées, parfois leucomélanodermie.

Diagnostic

Surtout clinique
Mise en évidence des poux et des lentes dans les vêtements.

Prophylaxie

Hygiène des collectivités
traiter les sujets contacts

4 Désinfection des vêtements.

Poux du corps

Ordonnance type pour un homme de 60 kg

Laver abondamment le corps avec savon de Marseille
Laver les vêtements et le linge de la literie à 60°C ou les traiter par A-PAR
dans un sac plastique.

Notes

Les poux restent sur les vêtements, leur désinfection est donc
suffisante.
La pédiculose du corps est liée à la précarité.
Attention aux maladies bactériennes transmis par les poux :
typhus exanthématique, fièvre récurrente à poux, infection à
Bartonella quintana.
Traitement

Pédiculose (Poux) de la tête
(Pediculus capitis)
Epidémiologie

Clinique

4 Malathion (PRIODERM ®)
Lotion pour application cutanée

Affection très fréquente chez l'enfant scolarisé, survenant sous
forme d'épidémie.
Transmission directe ou indirecte par l'intermédiaire de
bonnets.
Cas groupés.
Prurit du cuir chevelu
Lésions purpuriques au niveau du cou

Diagnostic

Présence de lentes sur les cheveux ou de poux

Prophylaxie

Traiter les sujets contacts
Pas d'éviction scolaire

Lente

Cheveux avec lentes

4Contre-indications : hypersensibilité, asthme, nourrisson

Ordonnance type pour un enfant de 7 ans et 20 kg
Malathion (PRIODERM ®)
Le soir : appliquer la lotion sur les cheveux secs et le cuir chevelu
Laisser sécher pendant 12 heures (ne pas s'approcher d'une flamme vive)
Rincer abondamment
Eliminer les lentes à l'aide d'un peigne fin
Renouveler l'application 7 jours après
Traiter l'entourage
Désinfecter bonnets, brosses à cheveux écharpes et literie par
pulvérisation de A-PAR®

Alternative thérapeutique

PYREFLOR® Lotion
Traitement

Phtiriase (Poux du pubis)
(Phtirius pubis)

4 Pyrèthre + butoxyde de pypéronyle (SPRAY-PAX ®)

4Contre-indication : hypersensibilité
Epidémiologie

Maladie sexuellement transmissible
Chaque cas diagnostiqué implique le traitement du partenaire
et, en fonction du contexte, la recherche d'autres maladies
sexuellement transmissibles.

Ordonnance type pour un homme de 60 kg

Pyrèthre + butoxyde de pypéronyle (SPRAY-PAX ®)
Clinique

Dermatose prurigineuse de la région pubienne et des cuisses
Parfois papules érythémateuses

Diagnostic

Présence de lentes sur les poils ou de poux

Prophylaxie

Pulvériser abondamment la région pubienne
Désinfecter les sous-vêtements avec A-PAR

Traiter les sujets contacts

Demander aux partenaires de venir consulter

Note :
Poux du pubis

Phtirius pubis
Lentes sur les cils

Possibilité de localisation au niveau des cils (blépharite), parfois
observée chez l'enfant. Application d'Oxyde mercurique jaune à
1% et ablation mécanique des parasites et des lentes.
Traitement

Teniasis
(Taenia saginata – Taenia solium)
Epidémiologie

Affection cosmopolite
En France : Taenia saginata très fréquent, contracté par
ingestion de viande de bœuf mal cuite.
Taenia solium : rare en France, contracté par consommation de
viande de porc mal cuite. Risque de cysticercose.

Clinique

Essentiellement clinique : émission d'anneaux
Identification d'espèce par examen des anneaux (distinction
possible entre T. saginata et T. solium dans un laboratoire de
parasitologie).
Ne pas attendre le résultat pour le traitement.

Posologies :
Adulte et enfant > 25 kg : 4 cp en 2 prises espacées de 1 heure
Enfant de 12 à 25 kg : 2 cp en 2 prises espacées de 1 heure
Enfant < 12 kg : ½ cp en 2 prises espacées de 1 heure
Pour l'enfant de moins de 6 ans : écraser les cp avant de les donner
4Contre-indications : grossesse, allaitement

T. saginata : émission par l'anus en dehors des selles, d'anneaux
blanchâtres visibles à l'œil nu. Etat général conservé.

Diagnostic

4 Niclosamide (TREDEMINE ®)

Prophylaxie

Manger de la viande de bœuf bien cuite

Anneaux de Taenia saginata (longueur : environ 3 cm)

Ordonnance type pour un homme de 60 kg
Niclosamide (TREDEMINE ®)

1 boîte
La veille du traitement : prendre un repas léger
Le matin à jeun : mâcher longuement 2 cp puis les avaler avec un peu d'eau
Rester à jeun
1 heure plus tard : mâcher de nouveau 2 cp et les avaler avec un peu d'eau
Rester à jeun 3 heures après la dernière prise
Surveiller l'arrêt de l'émission des anneaux pendant les 3 mois qui suivent
le traitement.

Alternatives thérapeutiques

ZENTEL® : voir Vidal
Chez la femme enceinte : graines de courge,
200 g à prendre avec du miel
Toxoplasmose de la femme
enceinte (Toxoplasma gondii)
Epidémiologie

Affection cosmopolite très fréquente, grave si contractée
pendant la grossesse car présente un risque de foetopathie.
Se contracte par ingestion de viande mal cuite, d'aliments
souillés par la terre et l'eau de boisson.
Le plus souvent cliniquement muette, conférant une immunité
durable marquée par la présence d'anticorps spécifiques.
Peut donner des infections gravissimes chez l'immunodéprimé.

Traitement
4 spiramycine (ROVAMYCINE ®)
4Contre-indication : aucune
Médicament prescrit dès le diagnostic de séroconversion car diminuerait le
passage trans-placentaire du parasite.
En cas de diagnostic ante natal positif (amniocentèse positive) :
Prescrire un renforcement thérapeutique par ADIAZINE®, MALOCIDE®,
LEDERFOLINE®.
Envisager interruption médicale de grossesse seulement si anomalie fœtale à
l'échographie

Ordonnance type pour une femme de 60 kg
Attention

Clinique

Diagnostic

Dispositions légales en France : sérologie obligatoire chez la
femme, au moment de la déclaration de grossesse et tous les
mois jusqu'à l'accouchement si la sérologie est négative.
Pas de signes cliniques dans 80% des cas.
Très rarement fébricule, adénopathies en particulier sousoccipitales.
Essentiellement sérologique.
Importance de déterminer la date de contamination (influence
sur le risque d'atteinte fœtale et sa gravité).

spiramycine (ROVAMYCINE ®) 3 MUI
Prendre 3 cp par jour en 3 prises au cours d'un repas
Traitement à poursuivre jusqu'au résultat de l'amniocentèse.
Note : l'efficacité de ce traitement est en cours d'évaluation.

Risque de passage (
) et gravité de l’atteinte fœtale (
) en fonction
de l’age de la grossesse au moment de l’infection maternelle
Mort foetale
80%

Prophylaxie

Toute femme enceinte séronégative : manger de la viande bien
cuite, bien se laver les mains avant de passer à table, bien laver
les crudités, porter des gants pour jardiner, éviter le contact
avec les chats.
40%
Infection
Infra clinique
5%

conception

1er trimestre

2eme trimestre

accouchement
Traitement

Trichocéphalose
(Trichuris trichiura)
Epidémiologie

Parasitose cosmopolite contractée par ingestion d'œufs de
parasites présents dans des aliments.

Clinique

La plupart du temps asymptomatique.
Très rarement, en cas d'hyperparasitisme : prolapsus rectal.

Diagnostic

Présence d'œufs dans les selles.

Prophylaxie

Hygiène alimentaire (maladie liée au péril fécal)

4 Flubendazole (FLUVERMAL ®)
Posologie :
Adulte et enfant : 1 cp matin et soir pendant 3 jours en 2 prises
Suspension buvable chez l'enfant : 1 cuillère-mesure = 1 cp
4Contre-indications : grossesse, allaitement

Ordonnance type pour un homme de 60 kg
Flubendazole (FLUVERMAL ®)
1 boîte
Prendre 2 cp par jour en 2 prises pendant 3 jours
Prendre les cp pendant les repas

Emission d'œufs de trichocéphale par un ver adulte et oeufs

Dans 1 mois, faire pratiquer 3 examens parasitologiques des selles

Alternatives thérapeutiques :

ZENTEL® ou COMBANTRIN® : voir Vidal
Traitement

Trichomonose
(Trichomonas vaginalis)
Epidémiologie

Clinique

Parasitose cosmopolite contractée au cours d'un rapport sexuel.
Chaque cas diagnostiqué implique le traitement du partenaire
et, en fonction du contexte, la recherche d'autres maladies
sexuellement transmissibles.
Chez la femme : vulvo-vaginite avec leucorrhées et prurit.
Souvent dysurie et dyspareunie.
Chez l'homme : très souvent asymptomatique.
Parfois écoulement urétral matinal très modéré.

Diagnostic

Chez la femme : facile, examen direct d'un prélèvement vaginal
Chez l'homme : plus difficile, recherche du parasite dans le
premier jet d'une miction matinale

Prophylaxie

4 Métronidazole (FLAGYL ®)
Posologie :
comprimés : 500 mg/jour
ovules : 500 mg
4Contre-indications : déconseillé en cours de grossesse et d'allaitement
Attention en cas d'association avec des anticoagulants oraux
Ne pas associer avec l'ESPERAL®
Ne pas boire d'alcool au cours du traitement

Ordonnance type pour une femme de 60 kg
Métronidazole (FLAGYL ®) 250
1 boîte
Prendre 2 cp par jour pendant 10 jours

celle des MST

(Traitement identique pour le partenaire)

Trichomonas vaginalis

Métronidazole (FLAGYL ®) 500
ovules gynécologiques, 1 étui de 10
Prendre 1 ovule le soir au coucher pendant 10 jours
Ne pas boire d'alcool pendant le traitement

Alternatives thérapeutiques : FASIGYNE®, TIBERAL® ou FLAGENTYL® : voir Vidal
Principaux antiparasitaires contre
indiqués ou déconseillés chez la
femme enceinte ou allaitante

Quelques astuces en parasitologie
Dans les selles, seuls 3 parasites humains peuvent se voir à l’œil nu
L’oxyure (un fil à coudre blanc de 1 cm de long)
L’ascaris (un crayon blanc de 15 cm de long)
L’anneau de taenia (une nouille blanche)
Pour un bilan parasitologique complet il faut impérativement 3 examens de
selles prélevées à 3 jours différents.
Une recherche d’anguillules (bilan d’une hyper éosinophilie par exemple)
doit être demandée spécifiquement car cette recherche n’est pas faite à
titre systématique lors d’un examen parasitologique des selles.
5 médicaments les plus courants.
• FLUVERMAL® actif sur tous les vers ronds sauf les anguillules
• STROMECTOL® actif sur les anguillules, les sarcoptes, les larva
migrans cutanées
• FLAGYL® actif sur les giardias et les amibes histolytiques
• ZENTEL® actif sur tous les vers et les giardia (moins que le FLAGYL®)
• TREDEMINE® est le médicament des teanias.
Dans les selles, on peut observer de nombreux parasites, tous ne sont pas
pathogènes ; les amibes : E. coli, E. nanus, E. hartmanni, Dientamoeba
fragilis, Pseudolimax butschlii ne nécessitent généralement pas de
traitement.
Blastocystis hominis : pouvoir pathogène discuté, traiter uniquement si les
troubles digestifs ne sont pas expliqués par un bilan gastro-entérologie
complet.

Anti helmintiques :
Biltricide ® :

Grossesse : contre indiqué au cours des 3 premiers mois
Allaitement sauf si l'enfant n’est pas nourri au sein le jour du
traitement et dans les 72 heures suivantes.

Fluvermal® :

Grossesse : déconseillé
Allaitement : déconseillé (par manque d’informations)

Zentel® :

Grossesse : déconseillé
Allaitement : déconseillé, passage dans le lait non connu

Stromectol® :

Grossesse : déconseillé
Allaitement : traitement de la mère allaitante ne sera donné que
1 semaine après la naissance de l'enfant.

Anti amibiens
Intetrix® :

Grossesse : déconseillé
Allaitement : pas d’information

Anti paludiques
Doxypalu® et autres doxycyclines : Grossesse : déconseillé pendant le premier
trimestre et contre-indiqué à partir du deuxième trimestre
Allaitement : déconseillé
Malarone® :

Allaitement : déconseillée

Lariam® :

Allaitement : déconseillé
Traitement

Epidermophytie
Définition

Infection de la peau glabre due à des champignons
kératinophiles (dermatophytes)

Epidémiologie

Cosmopolites, d’origine zoophile (T. mentagrophytes, M. canis)
par contact avec un animal parasité (chat, lapin, chien) ou
d’origine anthropophile (T. rubrum) par transmission
interhumaine, ou secondaire à une contamination des pieds

Clinique

Localisations

Lésion arrondie, prurigineuse, avec bordure nette érythématosquameuse, s’étendant de façon centrifuge, alors que le centre
tend à guérir.
Lésions uniques ou multiples formant des placards à contours
polycycliques couvrant parfois de grandes surfaces corporelles.
Parfois aspect très inflammatoire et pustuleux.
les zones découvertes (tronc, membres, visage).

Diagnostic différentiel : eczématides, pityriasis rosé de Gibert, psoriasis, lupus
Diagnostic

Clinique. Prélèvement mycologique pour confirmer le diagnostic
et différencier entre espèce anthropophile ou zoophile

Epidermophytie du visage

Epidermophytie du bras

Ordonnance pour une lésion unique au niveau du bras

Ciclopiroxolamine (MYCOSTER®) crème ou solution
Faire deux applications par jour sur la lésion pendant 3 semaines.
Alternatives thérapeutiques Econazole, bifonazole (AMYCOR®), isoconazole
(FAZOL®), omoconazole (FONGAMIL®) crème, solution: Cf. VIDAL.
Si échec du traitement local ou si atteinte palmo-plantaire ou unguéale associée à
une atteinte diffuse de la peau glabre :
Terbinafine (LAMISIL®) 250 mg chez l’adulte :
un comprimé par jour pendant 2 à 4 semaines. Cf. VIDAL.
Griséofulvine (GRISEFULINE®) chez l’enfant : 20 mg /kg /jour.
NOTE : le traitement systémique est instauré en première intention chez les
patients immunodéprimés.

Prophylaxie : éviter le contact avec les animaux parasités et les faire traiter par
vétérinaire
Eviction des sources de recontamination
Traiter le foyer primaire (pieds, onychomycose, entourage contaminant)
Pityriasis versicolor
Définition

Epidémiologie

Clinique

Affection cutanée due à un champignon kératinophile et
lipophile, Malassezia sp, levure commensale de la peau, qui
devient pathogène dans certaines conditions : chaleur,
humidité, terrain génétiquement prédisposé.
Cosmopolite et bénigne, non contagieuse. Atteint l’adolescent
et l’adulte jeune, avec une répartition égale entre les deux
sexes.
Très fréquente dans les régions tropicales et en saison estivale
dans les pays tempérés. Après un traitement bien conduit, les
récidives sont très fréquentes et un traitement d’entretien est
préconisé durant les saisons chaudes de l’année.
Macules arrondies, peu prurigineuses et finement squameuses,
« signe du copeau ». Grandes nappes à contours
géographiques ; de teinte variable du rose-chamois au brun
foncé.
L’évolution est chronique et progressive sans traitement. Les
lésions deviennent achromatiques et inesthétiques, visibles
surtout après exposition solaire, et persistent longtemps après
guérison.

Localisations typiques : haut du thorax, cou, bras, région sous-mammaire.
Diagnostic différentiel : eczématides achromiantes, vitiligo, érythrasma.
Diagnostic

Clinique. Prélèvement par scotch test pour examen direct.
Fluorescence jaune-verdâtre sous Lampe de Wood, permet
d’apprécier l’étendue des lésions, parfois sous-estimée à l’œil
nu.
Aspect « rose-chamois »
Lésions achromiques

Traitement

kétoconazole (KETODERM®) 2 % gel unidose
Contre-indications : premier trimestre de la grossesse et allaitement.

Ordonnance
Traitement d’attaque : une application unique
kétoconazole (KETODERM®) 2 % gel unidose
Appliquer la totalité du contenu du tube sur toute la surface du corps, en
évitant le contact avec les yeux.
Faire mousser le gel et laisser agir 10 minutes puis rincer soigneusement.
Traitement d’entretien : lors des périodes chaudes de l’année
kétoconazole (KETODERM®) 2 % gel unidose
Une application par mois.

Alternatives thérapeutiques
bifonazole (AMYCOR®) 1 % solution :
Une application par jour pendant 2 semaines.
ciclopiroxolamine (MYCOSTER®) crème ou solution :
Deux applications par jour pendant 3 semaines.
Traitement

Dermite séborrhéique
Définition

Dermatose inflammatoire superficielle, chronique, bénigne

Epidémiologie

Fréquente (prévalence en France : 1 à 3 %), touchant le plus
souvent les hommes adultes. D’évolution chronique avec
poussées hivernales, améliorée par l’exposition solaire.
Facteurs favorisants
Locaux : présence d’une levure Malassezia sp.
Généraux : maladie de Parkinson, immunodépression (VIH),
alcoolisme.
Génétiques : antécédents familiaux.
Psychiques : aggravation par stress ou maladie intercurrente.
Clinique

Plaques érythémato-squameuses mal limitées avec squames
grasses disposées de façon bilatérale et symétrique dans les
zones séborrhéiques du visage. Localisations : liseré antérieur du
cuir chevelu, sourcils et cils, sillons naso-géniens, oreilles et plis
rétro-auriculaires, région médio-thoracique.
Très souvent associée à un état pelliculaire du cuir chevelu.

Diagnostic différentiel : rosacée, lupus érythémateux, psoriasis.
Diagnostic

Clinique. Une dermite séborrhéique intense ou résistante au
traitement doit faire pratiquer une sérologie VIH.

Lésion modérée du visage

forme sévère

lésion médio-thoracique

kétoconazole gel unidose 2 %
Contre-indications : premier trimestre de la grossesse et allaitement.

Ordonnance
kétoconazole (KETODERM®) gel unidose 2 %
Faire mousser le gel, laisser agir 10 minutes puis rincer et renouveler
l'opération. Eviter le contact avec les yeux.
Deux applications par semaine pendant 4 semaines puis une application
par semaine ou toutes les deux semaines pendant 4 à 8 semaines.
En entretien : une application par mois.
Alternatives thérapeutiques
Dermite séborrhéique légère à modérée du visage
ciclopiroxolamine (MYCOSTER®) 1 % crème :
Deux applications par jour sur le visage pendant 2 à 4 semaines puis
une fois par jour pendant 4 semaines en entretien.
Dermite séborrhéique du cuir chevelu
SEBIPROX® 1,5 % Shampooing
2 fois par semaine pendant 4 semaines puis
1 fois par semaine pendant 4 à 8 semaines puis
1 fois par mois en entretien
Traitement

Intertrigo candidosique
Définition

Infection opportuniste des plis cutanés par une levure du
genre Candida.

Du à Candida albicans, levure saprophyte de l’homme
(muqueuses digestive et vaginale) qui devient pathogène sous
l’influence de multiples facteurs :
Altération du revêtement cutané, humidité, macération, pH acide.
Grossesse, nouveau-nés et personnes âgées.
Diabète, obésité, VIH, immunodépression, dénutrition, alcoolisme.
Corticoïdes, antibiotiques, contraception orale, immunosuppresseurs.

Topiques à usage local : le choix de la forme galénique se fait en fonction de l’aspect
clinique des lésions.
Si lésion sèche, peu inflammatoire : crème.
Si lésion d’aspect macéré : gel, solution, émulsion fluide, poudre.

Epidémiologie

Clinique

Localisations :

Lésion érythémateuse, vernissée et suintante, débutant au
fond du pli, formant une fissure recouverte d'un enduit
blanchâtre qui s’étend symétriquement. La bordure est
émiettée avec fine collerette épidermique desquamative. Sur
la peau saine adjacente, présence d’îlots érythématopustuleux. Évolution subaiguë, source de brûlure ou de prurit.
Surinfection et «eczématisation» fréquentes.
plis sous mammaires, inguinaux, axillaires, inter-fessier,
abdominaux, plis interdigito-palmaires (3ème espace) et plis
inter-orteils.

Diagnostic différentiel intertrigo dermatophytique ou bactérien,
inversé, eczéma de contact, dermite caustique.
Diagnostic

psoriasis

Clinique. Faire prélèvement mycologique et rechercher un
diabète ou une infection par le VIH.

Intertrigo sous mammaire bilatéral

intertrigo interdigital

Ordonnance pour une lésion sous-mammaire inflammatoire
Lavage au savon de Marseille, rinçage, séchage soigneux puis
ECONAZOLE 1% émulsion fluide :
Faire deux applications par jour jusqu’à guérison des lésions.
QSP : 4 semaines

Alternatives thérapeutiques
MYCOSTER® (ciclopiroxolamine), DERMAZOL® (éconazole), AMYCOR®
(bifonazole), MYK® crème, solution, poudre : Cf. VIDAL.

Prophylaxie

Se laver au savon et sécher méticuleusement les plis.
Ne pas porter de sous-vêtements serrés, de maillots humides.
Éviter le port de gants ou chaussures favorisant la macération.
Traiter le foyer initial (vagin, tube digestif).
Perdre du poids si obésité, équilibrer le diabète.
Intertrigo dermatophytique
des grands plis
Définition

Infection des grands plis cutanés due à des champignons
dermatophytes anthropophiles du genre T. rubrum (90% des
cas) ou Epidermophyton floccosum.

Epidémiologie

Fréquent chez l’adulte de sexe masculin. Souvent secondaire à
une dermatophytie du pied.
Circonstances favorisantes : humidité, macération, hygiène
défectueuse, hyperhydrose, fréquentation des salles de sport.

Clinique

La lésion la plus fréquente débute sur la face interne de la
racine d’une cuisse sous forme d’un petit médaillon
prurigineux, limité par une bordure érythémato-vésiculosquameuse. Aspect de guérison centrale. L’extension est
centrifuge et asymétrique par rapport au fond du pli. Débord
possible sur le périnée et l’abdomen. Respect du scrotum en
général.

Localisations

Plis inguino-cruraux, axillaires. Plis sous mammaires, interfessier et abdominaux.

Diag. différentiel

intertrigo candidosique, érythrasma, psoriasis inversé,
dermite caustique, eczéma de contact.

Diagnostic

Clinique. Faire prélèvement avant traitement.

Intertrigo inguino-crural bilatéral

Traitement
Si lésion unique
ECONAZOLE 1 % lotion ou crème :
Deux applications par jour jusqu’ à guérison des lésions (de 2 à 6 semaines).
Si lésion étendue ou récidivante ou associée à d’autres atteintes
terbinafine (LAMISIL®) 250 mg : un comprimé par jour pendant 4 à 6 semaines.
Contre-indications : hypersensibilité, insuffisance rénale ou hépatique sévère,
allaitement, grossesse.
Effets indésirables : perte du goût, troubles digestifs, hépatite, réactions cutanées,
neutropénie, agranulocytose.
Surveillance : fonctions hépatiques et NFS avant début du traitement et après 6
semaines.

Ordonnance
Lavage au savon de Marseille, rinçage, séchage soigneux puis
ECONAZOLE 1 % lotion :
Faire deux applications par jour sur les lésions des plis pendant 4 semaines.
Alternatives thérapeutiques
ciclopiroxolamine (MYCOSTER®), omoconazole (FONGAMIL®), sulconazole (MYK®),
isoconazole (FAZOL®) crème ou solution : Cf. VIDAL
Si lésion étendue ou récidivante ou associée à d’autres atteintes :
griseofulvine (GRISEFULINE®) comprimé : cf. VIDAL.
Prophylaxie : se laver avec un savon à pH neutre et sécher méticuleusement les plis.
Vêtements et sous-vêtements amples et en coton (lavage à 60°C)
Rechercher et traiter un foyer primaire au niveau des pieds.
Intertrigo dermatophytique
des petits plis

Traitement
Ordonnance

Définition

Infection des petits plis cutanés palmaires et plantaires due à
des dermatophytes. T. rubrum. (anthropophile) (70%) ou T.
mentagrophytes (anthropophile ou zoophile)

Epidémiologie

Pathologie très fréquente (pied d’athlète). Transmission
interhumaine. L’atteinte des mains est plus rare, unilatérale.

Circonstances favorisantes : port de chaussures fermées (tennis, chaussures de
sécurité), hyperhydrose, mauvaise hygiène, lieux humides
(piscines, saunas, hammams), manipulation d’objets
contaminés (raquettes).
Clinique

Débute par un discret érythème du 4ème espace inter-orteil,
puis apparition de vésicules ou bulles prurigineuses. Une
plaque blanche nacrée se forme, se fissure au fond du pli et
macère. Développement centrifuge avec limites érythématosquameuses nettes et arciformes (visibles sur le dos du pied).
Peut être à l’origine d’un érysipèle. Parfois aspects de
dyshidrose ou d’hyperkératose (aspect farineux des plis)
visibles également sur les mains.

Lavage des pieds deux fois par jour au savon de Marseille, rinçage puis
séchage soigneux.
ECONAZOLE crème :
Faire deux applications par jour sur les lésions sèches pendant 4 semaines.
ECONAZOLE émulsion fluide :
Faire deux applications par jour sur les lésions macérées pendant 4
semaines.
ECONAZOLE poudre : 1 flacon pour les chaussures.
Alternatives thérapeutiques
isoconazole (FAZOL®), bifonazole (AMYCOR®), ciclopiroxolamine
(MYCOSTER®) solution, crème, poudre : cf. VIDAL
terbinafine (LAMISIL®) crème, gel, solution : une application par
jour pendant 1 semaine.
Si lésions squameuses ou croûteuses : kératolytique (vaseline
salicylée à 5 %).
Si atteinte de plusieurs plis, plantes des pieds ou ongles ou si
échec du traitement local :
terbinafine (LAMISIL®) 250 mg : un comprimé par jour au cours du
repas pendant 2 à 6 semaines (durée en fonction de l’atteinte
associée). Cf. VIDAL.

Diagnostic différentiel intertrigo candidosique ou bactérien, eczéma de contact,
dermite caustique.
Diagnostic

Clinique. Prélèvement mycologique indispensable

Intertrigo inter-orteil et onyxis

Pied d’athlète

Prophylaxie

Laver à 60°C serviettes, chaussettes et tapis de bain.
Utiliser une poudre antifongique dans chaussures
Éviter de marcher pieds nus.
Porter des chaussettes en coton et des chaussures aérées.
Détecter et traiter les autres cas dans l’entourage.
Traitement

Onyxis dermatophytique
Définition

Infestation de l’ongle par un dermatophyte du genre T.
rubrum (80 % des cas, anthropophile) ou T. mentagrophytes
(20 % des cas, anthropophile ou zoophile).

Epidémiologie

Principale localisation des mycoses superficielles (30 à 40% de
l’ensemble des dermatophyties). Atteint surtout les orteils (80
% des cas). Très fréquent (prévalence 8 à 14 %), surtout chez
les personnes âgées et rare chez l’enfant.
Transmission par contact direct ou indirect (sols, chaussures,
linges contaminés). La guérison ne s’observe qu’après
repousse d’un nouvel ongle (4 à 6 mois pour un ongle de la
main et 9 à 12 mois pour un ongle du pied).

Clinique

Début par le bord latéro-distal, sans paronychie. Ongle décollé
et lame superficielle opaque, blanchâtre. L'ongle déformé,
jaunâtre, friable. Dans 2 à 5% des cas : aspect de
leuconychie (taches blanches superficielles).

Diagnostic différentiel psoriasis, eczéma, lichen, ongle traumatique (++++)
Diagnostic

Onyxis

Prélèvement indispensable pour examen direct et mise en
culture avant l’administration de tout traitement ou après 3
mois d’arrêt du traitement antifongique. Diagnostic
histologique (coloration au PAS) pour éliminer une
contamination secondaire.
Onyxis diffus

Leuconychie

Si un ou deux ongles atteints et si matrice conservée :
amorolfine (LOCERYL®) solution filmogène : une ou deux
applications par semaine jusqu’à restitution totale de l’ongle.
Si échec du traitement local ou si hyperkératose sous-unguéale ou si plusieurs ongles
atteints ou si la matrice est infectée :
terbinafine (LAMISIL®) 250mg : 1 cp /jour pendant 3 à 6 mois
(main) et 6 à 12 mois (pied).
Contre-indications : hypersensibilité, insuffisance rénale ou hépatique sévère,
allaitement, grossesse. Effets indésirables : perte du goût, troubles
digestifs, hépatite, réactions cutanées, neutropénie,
agranulocytose. Surveillance : fonctions hépatiques et NFS avant
début du traitement et après 6 semaines.

Onychomycoses de plusieurs ongles des pieds avec atteinte matricielle
Ordonnance pour un adulte de 60kg
Terbinafine (LAMISIL®) 250 mg :
Prendre un comprimé par jour au cours du repas pendant 3 mois.
Après le début de la repousse de l’ongle, associer à :
Amorolfine ((LOCERYL® solution filmogène) :
Faire une application par semaine sur les ongles atteints pendant 6 mois.
Le traitement doit être poursuivi jusqu’ à repousse totale de l’ongle.
Econazole poudre pour les chaussures
Alternatives thérapeutiques

Prophylaxie

ciclopiroxolamine (MYCOSTER®) 8 % solution
filmogène : 1 application par jour pendant 6 mois.
GRISEFULINE® (griséofulvine) comprimé: cf. VIDAL.

Utiliser un matériel de pédicure-manucure à usage strictement
personnel.
Traitement

Candidose unguéale
Définition

Epidémiologie

Clinique

Infection de l’ongle et de la région péri-unguéale par une
levure du genre Candida (C. albicans).
Fréquente chez les femmes, atteint surtout les ongles des
mains (rare aux pieds). Circonstances favorisantes : professions
exposées (manucure, podologue, coiffeur, pâtissier, barman,
femme de ménage), port de gants, peaux péri-unguéales
arrachées avec les dents, modification de l'immunité (diabète,
corticoïdes, immunosuppresseurs).
Début par une paronychie (tuméfaction douloureuse de la
zone matricielle et du repli sus unguéal). La pression peut faire
sourdre une sérosité. Les lésions débutent par la partie
proximale puis peuvent gagner les bords latéro-distaux de
l’ongle. La tablette unguéale envahie se colore en jauneverdâtre ou marron et se détruit progressivement. L'évolution
est subaiguë ou chronique.
Surinfections bactériennes (P. aeruginosa) possibles.

Diagnostic différentiel: onyxis dermatophytique, psoriasis, panaris bactérien.
Diagnostic

Prélèvement indispensable (examen direct et mise en culture)
Attendre les résultats de la culture avant de débuter le
traitement.

Paronychie et onyxis candidosique

Ordonnance
Ciclopiroxolamine (MYCOSTER® 8 % solution filmogène) :
Une application par jour sur le ou les ongles atteints pendant 3 mois.
ciclopiroxolamine (MYCOSTER®) crème :
Deux applications quotidiennes sur la zone infectée autour de l’ongle
pendant 6 semaines
Alternatives thérapeutiques
Si ongle hyperkératosique :
AMYCOR ONYCHOSET® : avulsion chimique de l’ongle pathologique.
Puis, après lyse de l’ongle : AMYCOR ® (bifonazole) crème : cf. VIDAL.
Si échec du traitement local ou si plusieurs ongles atteints :
LAMISIL® (terbinafine) 250 mg : un comprimé par jour pendant 3 à 6
mois (ongle de la main) et 6 à 12 mois (ongle du pied). Cf. VIDAL.
Traitement hors AMM :
FLUCONAZOLE 200 mg : 1 gélule par jour pendant 8 jours puis
FLUCONAZOLE 100 mg : 3 gélules par semaine jusqu'à guérison des
lésions.
Contre-indications : hypersensibilité, grossesse et allaitement, insuf.
rénale.
Prophylaxie

Lutte contre les facteurs favorisants.
Traitement

Candidose oropharyngée
Définition

Infection de la muqueuse buccale par des levures du
genre Candida.

Epidémiologie

Due à C. albicans, levure saprophyte du tube digestif de
l'homme, qui devient pathogène sous l’influence de
multiples facteurs :
physiologiques : nouveau-nés et personnes âgées.
pathologiques : diabète, VIH, immunodépression, alcoolo-tabagisme.
locaux : port de prothèses dentaires, mauvais état bucco-dentaire.
iatrogènes : corticoïdes, antibiotiques, immunosuppresseurs,
neuroleptiques diminuant la sialorrhée, radiothérapie.

Clinique

Candidose pseudo-membraneuse ou muguet
Muqueuse buccale (face interne des joues, palais, langue,
gencives) érythémateuse, brillante et couverte de petits
dépôts blanchâtres grumeleux, ± adhérents. Souvent
associée à une perlèche (inflammation avec fissure de la
commissure labiale, macérée, souvent bilatérale) ou à une
chéilite (inflammation des lèvres). Brûlures, perte du goût,
dysphagie. Complication : candidose oesophagienne.

Diagnostic différentiel : lichen plan, leucoplasie chevelue, perlèche
staphylococcique, syphilitique ou herpétique.
Diagnostic
Clinique. Faire des prélèvements pour examens mycologique.
Rechercher diabète et infection VIH.
Candidose pseudo-membraneuse

Perlèche

miconazole (DAKTARIN®) 2 % gel buccal :
Posologie enfant et nourrisson : 1 cuillère mesure en application 4 fois par jour
pendant 2 semaines.
Posologie adulte : 2 cuillères mesure 4 fois par jour pendant 2 semaines.
Contre-indications : insuffisance hépatique, prise de sulfamides hypoglycémiants,
d’anticoagulants oraux, de cisapride.

Ordonnance pour un adulte
miconazole (DAKTARIN®) 2 % gel buccal
Prendre deux cuillères mesure à distance des repas 4 fois par jour pendant
7 à 14 jours. A conserver 3 minutes dans la bouche puis avaler.

Alternatives thérapeutiques
FUNGIZONE® (amphotéricine B) 10 % suspension buvable :
Posologie enfant et nourrisson : une cuillère à café /10 kg /24h pendant
semaines (1 cc = 5 ml).
Posologie adulte : 3 à 4 cuillères à café pendant 3 semaines.

3

TRIFLUCAN® (fluoconazole) suspension buvable 50 mg / 5ml:
Posologie adulte : 1 cuillère mesure par jour pendant 14 jours.
Contre-indications : hypersensibilité, grossesse, allaitement, insuf. rénale.
Interactions médicamenteuses : anticoagulants oraux, sulfamides hypoglycémiants,
cisapride.
Si candidose récidivante ou oesophagienne :
FLUCONAZOLE 50 mg gélule :
1 gélule par jour pendant 14 jours. Cf. VIDAL.
Prophylaxie

Lutte contre les facteurs favorisants locaux et/ou généraux.
Vulvo-vaginite candidosique
Définition

Infection opportuniste de la muqueuse vulvo-vaginale due à
des levures du genre Candida.

Épidémiologie

Première cause de vulvo-vaginite. 7 femmes sur 10 en période
d’activité génitale. Due à C. albicans dans 80 % des cas, C.
glabatra dans 12 % des cas et plus rarement C. tropicalis, et C.
krusei.
Circonstances favorisantes : macération, hygiène excessive ou insuffisante,
antibiothérapie, contraception orale, grossesse, port d’un
stérilet, VIH, diabète, obésité, stress, rapports sexuels
Clinique

Muqueuse
vulvo-vaginale
érythémato-oedémateuse,
recouverte d’un enduit blanchâtre, présence de leucorrhées
inodores et épaisses, d’aspect lait caillé. Prurit, brûlure,
dysurie, dyspareunie.

Diagnostic différentiel : vulvo-vaginite bactérienne ou à Trichomonas vaginalis,
lichen scléro-atrophique.
Diagnostic
Prophylaxie

Traitement
Ordonnance pour un premier épisode
Toilette avec savon à pH neutre ou alcalin (MYLEUCA)
Sertaconazole (MONAZOL®) ovule:
Mettre un ovule le soir dans le vagin. Renouveler 7 jours plus tard si besoin.
Sertaconazole (MONAZOL®) crème :
Une à deux applications par jour sur la région vulvaire pendant 1 à 2
semaines.
Alternatives thérapeutiques
ECONAZOLE LP 150, FAZOL G® (isoconazole), GYNO-DAKTARIN® (miconazole) ovules,
MONAZOL® (sertaconazole), ECONAZOLE crème, émulsion fluide :
autorisés pendant la grossesse.
FONGAREX® (omoconazole), LOMEXIN® (fenticonazole), GYNOMYK® (butoconazole)
ovule: Contre-indications : premier trimestre de grossesse.
Ordonnance en cas de récidive
Toilette avec savon pH neutre ou alcalin

Clinique. Faire prélèvements mycologiques
Éviter les endroits chauds et humides (piscine, hammam,
sauna, bain). Pas de douche vaginale. Se laver avec un savon
au pH neutre (savon de Marseille). Pas de gel douche, ni
déodorant. Porter des sous-vêtements en coton lavables à
60°C. Éviter d’utiliser des tampons et surveiller les porteuses
de stérilet. Traiter le partenaire si balanite candidosique
Dépister et équilibrer un diabète. Traiter un foyer digestif. Pas
de rapports sexuels pendant la durée du traitement
antifongique. Prescrire un ovule antifongique à la fin d’un
traitement par un antibiotique à large spectre si antécédent de
mycose vaginale.

FLUCONAZOLE 150 mg gélule :
Prendre une gélule le soir puis une deuxième gélule 8 jours plus tard.
GYNODAKTARIN ® 100 mg ovules :
Un ovule matin et soir pendant 14 jours.
ECONAZOLE émulsion fluide :
Une à deux applications par jour sur la région vulvaire pendant 2 semaines.
Traitement préventif pour éviter les récidives
sertaconazole (MONAZOL®) 300 mg ovule :
Un ovule 7 jours avant les règles, chaque mois pendant 6 mois.
Ou
FLUCONAZOLE 150 mg gélule :
Une gélule 7 jours avant les règles, chaque mois pendant 6 mois.
Contre-indications : hypersensibilité, grossesse et allaitement.
Traitement

Balano-posthite
Définition

Infection de la muqueuse balano-préputiale due à une levure
du genre Candida.

Epidémiologie

Due à C. albicans, souvent liée à une contamination lors des
rapports sexuels (le ou la partenaire pouvant être ou non
symptomatique).

Ordonnance
Toilette avec savon pH neutre, rinçage puis séchage
ECONAZOLE émulsion fluide
Deux applications par jour sur les lésions pendant une à deux semaines.

Circonstances favorisantes : rapports sexuels, hygiène excessive ou insuffisante,
macération, VIH, diabète, corticothérapie.
Clinique

Inflammation du gland et du prépuce débutant dans le sillon
balano-préputial par un érythème, plus ou moins suintant,
exulcéré, recouvert d'un enduit blanchâtre. Extension au
prépuce et au gland qui sont parsemés de petites papules
érythémateuses ou de pustules. Parfois aspect sec et
desquamatif. Extension possible au scrotum, au périnée, aux
plis inguinaux et inter-fessier. Prurit et picotements. La phase
aiguë peut se compliquer d'œdèmes, de phimosis, d’urétrite.

Diagnostic différentiel : balanite bactérienne, irritative, herpès, érythroplasie.
Diagnostic
Faire un prélèvement sur le gland et le sillon balano-préputial.
Si récidives : faire glycémie à jeun et recherche de MST.

Balano-posthite

Forme étendue

Alternatives thérapeutiques
DERMAZOL® (éconazole), FONGAMIL® (omoconazole) émulsion fluide, LAMISIL®
(terbinafine) crème :
Cf. VIDAL.
Prophylaxie

Traitement du ou de la partenaire.
Améliorer l’hygiène intime, lutte contre l’humidité.
Port de sous-vêtements en coton amples et lavables à 60°C
Pas de rapports sexuels pendant la durée du traitement
antifongique.
Posthectomie souhaitable si phimosis et/ou balano-posthite à
répétition. Rechercher et équilibrer un diabète.
Traitement

Teigne tondante sèche
Définition

Infestation des cheveux par des champignons dermatophytes.

Epidémiologie

Atteint les enfants et peut régresser à la puberté sans laisser
de cicatrices. Les teignes de l’adulte sont exceptionnelles.
Teigne à grandes plaques : due à des dermatophytes du genre Microsporum.
D’origine animale (M. canis) ou humaine (M. langeroni).
Contagion par contact avec un animal parasité (chat, chien et
nouveaux animaux de compagnie) ou avec des objets parasités
(bonnets, peluches...).
Teigne à petites plaques : due à des dermatophytes du genre Trichophyton
d'origine humaine (T. violaceum, T. soudanense, T. tonsurans).
Nettement plus contagieux que les dermatophytes zoophiles.
Clinique

T. à grandes plaques : plaque alopécique arrondie, de quelques
cm de diamètre, unique ou multiple, d’extension centrifuge,
recouverte de squames grisâtres et ne contenant pas de
cheveux sains. Les cheveux sont cassés régulièrement à
quelques mm du cuir chevelu.
T. à petites plaques : petites lésions éparses squameuses,
engluant des cheveux cassés très court et des cheveux sains.
Parfois aspect de comédons.

Dia.g différentiel fausse teigne amiantacée, pelade, psoriasis, trichotillomanie.
Diagnostic
Prélèvement mycologique indispensable.
Examen direct précise la présence ou non de mycélium : résultats en 24/48h.
Mise en culture précise l’espèce : résultats en 10 - 21 jours.
Lampe de Wood : fluorescence verte des cheveux si teigne microsporique.
Teigne trichophytique

Teigne microsporique

Au moins 6 semaines jusqu’à guérison complète clinique et mycologique.
Griséofulvine 250 mg ou 500 mg comprimés sécables
Posologie enfant : 20 mg /kg par jour. Posologie adulte : 1 g /jour
Effets indésirables : photosensibilisation, urticaire, troubles digestifs.
Surveillance : transaminases et NFS à J0 et après 6 semaines de traitement.
Si lésion hyperkératosique ou croûteuse : kératolytique (Kélual® émulsion)

Ordonnance type pour un enfant de 30 kg
Couper les cheveux infectés du pourtour des plaques et enlever les croûtes.
Griséofulvine (GRISEFULINE®) 250 mg
Prendre un comprimé matin et soir au cours d’un repas gras pendant 1 mois.
Shampoing anti-fongique (Ketoconazole gel moussant) pour le malade et son
entourage

Conduite à tenir : recommandations du conseil supérieur d’hygiène publique (14 mars
2003) : Eviction scolaire des enfants sauf si présentation d’un certificat médical attestant
d’une consultation et de la prescription d’un traitement adapté.
Alternatives thérapeutiques

Terbinafine (LAMISIL®) 250 mg chez l’adulte. Pas d’AMM en France chez l’enfant.
Prophylaxie Dépister et traiter l’entourage contaminant selon le type de teigne
(anthropophile ou zoophile)
Laver à 60°C les serviettes, bonnets, peluches.
Désinfecter les brosses et peignes
Traitement

Teigne inflammatoire
Définition

Infestation du cuir chevelu (kérion), des poils de barbe
(sycosis) ou de la moustache chez l'homme, provoquée par des
champignons kératinophiles de la famille des dermatophytes.

Epidémiologie

Due à des dermatophytes zoophiles du genre Trichophyton
(T. mentagrophytes, T. verrucosum, T. ochraceum), fréquente
en milieu rural. Contamination par contact avec un animal
parasité (bovidés, chevaux, chiens, souris blanches, cobayes...).

Clinique

Plaque érythémato-squameuse circulaire formant un placard
inflammatoire saillant de quelques cm de diamètre, ponctué
d’orifices pilaires dilatés d’où les cheveux sont expulsés et d’où
coule du pus. Surinfection fréquente avec fièvre modérée et
présence d’adénopathies satellites douloureuses.
En général, ne laisse pas de zone cicatricielle après guérison.

Diagnostic différentiel : sycosis staphylococcique.
Diagnostic

Kérion

Prélèvements mycologiques indispensables des cheveux et/ou
du pus.
Sycosis

Terbinafine 250 mg
Posologie adulte : un comprimé par jour pendant 4 semaines.
Pas d’AMM chez l’enfant en France
Contre-indications : hypersensibilité, insuffisance rénale ou hépatique sévère,
allaitement, grossesse.
Effets indésirables : perte du goût, troubles digestifs, hépatite, réactions cutanées,
neutropénie, agranulocytose.
Surveillance : transaminases et NFS à J0 et après 6 semaines de traitement.
Si surinfection bactérienne : antibiothérapie per os
Ex : pristinamycine 500 mg ou cloxacilline 500 mg. Cf. VIDAL.

Ordonnance type pour un adulte de 60kg
Terbinafine (LAMISIL®) 250 mg
Prendre un comprimé par jour au cours d’un repas pendant 4 semaines
Alternatives thérapeutiques Griséofulvine 250 mg ou 500mg comprimés sécables.
Posologie enfant : 20mg / kg par jour ; posologie adulte : 1g / jour.
Effets indésirables : photosensibilisation, urticaire, troubles
digestifs. Contre-indications : Grossesse, lupus, association aux
contraceptifs oraux.
NOTE :

Possibilité de déclarer en maladie professionnelle les teignes
inflammatoires d’origine animale contractées au cours d’une
activité professionnelle en milieu rural (agriculteurs, éleveurs,
vétérinaires…).

Prophylaxie

Éviter le contact avec les animaux contaminés et/ou les matériaux
et objets contaminés par leurs poils (paille, barrière…).
Traiter les animaux contaminés
Notes personnelles :

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Les principales ordonnances en mycologie et parasitologie

  • 1. Collège Médical Parasitologie et Mycologie Médicale Les principales ordonnances en parasitologie et mycologie médicale Facultés de Médecine de Lyon Université Claude Bernard Lyon 1 2013 2° Edition Professeurs François PEYRON & Stéphane PICOT Docteur Anne-Lise BIENVENU Institut de Parasitologie et de Mycologie Médicale (IP2M) IP2M Institut de Parasitologie et Mycologie Médicale Professeur Luc THOMAS Service de Dermatologie
  • 2. TABLE DES MATIERES Parasitologie Amibiase (Entamoeba histolytica) _________ Anguillulose (Strongyloides stercoralis) _____ Ascaridiose (Ascaris lumbricoides) _________ Bilharzioses ou schistosomoses (Schistosoma haematobium, S.mansoni) ______________ Gale (Sarcoptes scabiei) _________________ Giardiose (Giardia intestinalis) ____________ Larva migrans sous cutanée ______________ Myiase _______________________________ Oxyurose (Enterobius vermicularis) ________ Prévention du Paludisme ________________ Traitement du Paludisme non compliqué ___ Pédiculose (Poux) du corps _______________ Pédiculose (Poux) de la tête ______________ Phtiriase (Poux du pubis) ________________ Teniasis (Taenia saginata – T.solium ) ______ Toxoplasmose de la femme enceinte (Toxoplasma gondii) _____________________ Trichocéphalose (Trichuris trichiura) ________ Trichomonose (Trichomonas vaginalis) _____ Quelques astuces en parasitologie _ ________ 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 34 36 38 40 Principaux antiparasitaires contre indiqués ou déconseillés chez la femme enceinte ou allaitante ____________________________ 41 Mycologie Epidermophytie ________________________ 42 Pityriasis versicolor _____________________ 44 Dermite séborrhéique ___________________ 46 Intertrigo candidosique __________________ 48 Intertrigo dermatophytique des grands plis __ 50 Intertrigo dermatophytique des petits plis __ 52 Onyxis dermatophytique _________________ 54 Candidose unguéale _____________________ 56 Candidose oropharyngée _________________ 58 Vulvo-vaginite candidosique ______________ 60 Balano-posthite ________________________ 62 Teigne tondante sèche __________________ 64 Teigne inflammatoire ___________________ 66
  • 3. financement de ce document a été assuré en totalité par les crédits de la taxe d’apprentissage. Les auteurs remercient les donateurs. Avertissement L'objectif de cet aide-mémoire est de permettre à l’étudiant en médecine et au médecin généraliste de disposer des principales informations nécessaires au traitement des parasitoses et des mycoses les plus fréquentes en France métropolitaine. L'ordonnance type est une proposition thérapeutique qui doit être adaptée en fonction de chaque malade, après avoir consulté les informations légales concernant les médicaments, en respectant en particulier les contre-indications. D'autres solutions thérapeutiques existent dans certains cas, elles sont mentionnées en bas de page et peuvent être proposées selon les circonstances. Les informations contenues dans cet ouvrage ne sont pas exhaustives. Elles correspondent à ce qui nous a semblé utile pour une prise en charge rapide des situations cliniques les plus fréquentes. Toutes les photos présentées dans ce document sont issues des services de Parasitologie-Mycologie ou de Dermatologie du CHU de Lyon. Les auteurs déclarent ne présenter aucun conflit d'intérêt avec les marques propriétaires des spécialités thérapeutiques mentionnées. Le
  • 4. Amibiase (Entamoeba histolytica) Les localisations tissulaires, en particulier hépatiques, de l'amibiase, ne sont pas abordées car non traitées en ambulatoire. Epidémiologie Clinique Diagnostic Prophylaxie Lésion colique Parasitose cosmopolite liée au péril fécal. Contractée par ingestion de kystes de parasites présents dans les eaux de boisson et les aliments. Rarement contact direct, éventuellement IST. Variable, souvent asymptomatique (portage sain de kystes). Dysenterie amibienne : diarrhée aiguë souvent afécale, mucosanglante, associant épreintes et ténesmes. Etat général conservé au début. Apparition de fièvre = déshydratation. Direct : Mise en évidence de kystes ou de formes végétatives d’E. histolytica dans les selles. Le résultat du laboratoire est : présence de E. hystolitica/dispar car l'examen microscopique ne permet pas la différence avec E. dispar, amibe non pathogène. L’identification de E. histolytica par PCR est indispensable avant de traiter. Dans les localisations intestinales, les sérologies sont inutiles. Traitement 4 Métronidazole (FLAGYL ®) Posologie : enfant : 40 mg/kg/jour (cp ou suspension buvable) adulte : 1,5 g/jour 4Contre-indications : déconseillé en cours de grossesse et d'allaitement Attention en cas d'association avec des anticoagulants oraux Ne pas associer avec l'ESPERAL® Ne pas boire d'alcool au cours du traitement 4 Tiliquinol (INTETRIX ®) Amoebicide de contact sensé agir sur les kystes Ordonnance type pour un homme de 60 kg Métronidazole (FLAGYL 500), 1 boîte prendre 3 cp par jour, en 3 prises, pendant 7 jours 3 jours après la fin du traitement, prendre : Tiliquinol (INTETRIX), 1 boîte 2 gélules matin et soir pendant 10 jours à prendre en début de repas Ne pas boire d'alcool pendant le traitement Dans 1 mois, faire pratiquer 3 examens parasitologiques de selles Hygiène alimentaire. Lutte contre le péril fécal Aspect anatomo-pathologique Alternatives thérapeutiques : FASIGYNE®, TIBERAL® ou FLAGENTYL® : voir Vidal NOTE : de nombreuses autres amibes sont souvent observées dans les selles (E. coli, E. nanus, E. hartmanni, Dientamoeba fragilis, Pseudolimax butschlii), elles n'ont pas de caractère pathogène.
  • 5. Anguillulose (Strongyloides stercoralis) Traitement 4 Ivermectine (STROMECTOL ®) Epidémiologie Clinique Diagnostic Prophylaxie Essentiellement zone inter-tropicale. Se contracte par passage parasitaire trans-cutané au contact de boue contaminée. Affection chronique pouvant être grave en cas d'immunodépression (corticoïdes). Souvent muette. Signes digestifs peu spécifiques : diarrhée ou douleurs pseudo-ulcéreuses. Signe cutané : éruption érythémato-papuleuse au niveau des fesses et du bas-ventre provoquée par la migration souscutanée de larves. Chez l'immunodéprimé : migration aberrante des larves pouvant provoquer des complications fatales. Examen parasitologique des selles émises au laboratoire. Attention : demander spécifiquement la recherche d'anguillule par technique de Baermann (les techniques classiques de coprologie parasitaires sont peu sensibles pour cette parasitose). Répéter 3 fois cet examen. Orientation : hyperéosinophilie sanguine évoluant en dents de scie, parfois seule manifestation de la maladie. Eviter le contact avec la boue ou le sable humide Larve d'anguillule Posologies en fonction du poids (Comprimés à 3 mg) Poids > 80 kg : 6 cp 66-79 Kg : 5 cp 36-50 kg : 3 cp 25-35 kg : 2 cp 51-65 kg : 4 cp 15-24 kg : 1 cp 4Contre-indications : enfant < 15 kg, grossesse Déconseillé en cas d'allaitement Ordonnance type pour un homme de 60 kg Ivermectine (STROMECTOL), 1 boîte de 4 cp Avaler 4 comprimés avec un peu d'eau Rester à jeun 2 heures avant et après l'administration Dans 1 mois, puis dans 6 mois, faire pratiquer 3 recherches d'anguillules à 3 jours différents et une numération formule sanguine (hyperéosinophilie). Altenatives thérapeutiques : Albendazole (ZENTEL®): 400 mg/j pendant 3 jours (moins efficace) Note : Avant d'induire une immunodépression médicamenteuse chez un patient originaire de pays tropicaux, prescrire un traitement systématique par Ivermectine.
  • 6. Ascaridiose (Ascaris lumbricoides) Epidémiologie Clinique : Maladie d'importation très rare en France, contractée par ingestion d'œufs de parasite présents dans des aliments contaminés par de la terre. 2 phases : Migration larvaire : syndrome de Löffler avec hyperéosinophilie Phase d'état : présence de vers adultes dans le tube digestif, troubles du transit variables. Possibilité de complications en cas d'hyperparasitisme (occlusion ou perforation intestinale, migration d'un ver dans les voies biliaires). Diagnostic : Présence d'œufs dans les selles. Parfois émission d'un ver rond de 15 cm de longueur Hyperéosinophilie en phase de migration larvaire Prophylaxie Hygiène alimentaire (maladie liée au péril fécal) Ascaris adultes Traitement 4 Flubendazole (FLUVERMAL ®) Posologie : Adulte et enfant : 1 cp matin et soir pendant 3 jours Suspension buvable chez l'enfant : 1 cuillère-mesure = 1 cp 4Contre-indications : Grossesse, allaitement Ordonnance type pour un homme de 60 kg Flubendazole (FLUVERMAL ®), 1 boîte Prendre 2 cp par jour en 2 prises pendant 3 jours Prendre les cp pendant les repas Dans 1 mois, faire pratiquer 3 examens parasitologiques des selles à 3 jours différents Alternatives thérapeutiques ZENTEL® ou COMBANTRIN® : voir Vidal
  • 7. Traitement Bilharziose (schistosomose) Schistosoma haematobium - S.mansoni) Epidémiologie Clinique Parasitose tropicale contractée par passage trans-cutané de formes infestantes présentes dans l'eau douce. Bilharziose urinaire (S. haematobium) : uniquement en Afrique et à Madagascar. Bilharziose intestinale (S. mansoni) : en Afrique, à Madagascar et en Amérique du sud. Phase immédiate : au sortir de l'eau, prurit généralisé avec éruption érythémato-papuleuse, parfois signes généraux. Régression rapide en quelques jours. Phase d'invasion: (fièvre des safaris) 1 à 2mois après l'infection, fièvre, asthénie, prurit, parfois réaction urticarienne, troubles digestifs, hépatosplénomégalie. Phase d'état : varie en fonction du parasite. B. urinaire : dysurie, pollakiurie, hématurie. Plus tard, atteinte urétérale, hydronéphrose, parfois localisations génitales. B. intestinale : troubles du transit atypiques, parfois hépatomégalie. A un stade évolué : hypertension portale. A noter : souvent, les phases précoces de la maladie passent inaperçues. Les phases d'état peuvent être cliniquement peu parlantes. Diagnostic Ordonnance pour un homme de 60 kg avec bilharziose urinaire praziquantel (BILTRICIDE ®) Prendre 4 cp en une seule prise Dans 2 mois et dans 1 an, faire pratiquer une recherche de parasites dans les urines. Notes : - En phase d’invasion donner des corticoïdes si manifestations cliniques importantes. - Prescrire Praziquantel 2 à 3 mois plus tard quand émisions d’œufs constatée - Autres bilharzioses intestinales : S. intercalatum en Afrique, S. japonicum et S. mekongi en Asie. Traitement : Praziquantel (posologies différentes, voir Vidal) - Ne pas confondre avec la dermatite des nageurs, causée par des bilharzies de canard, contractée en France après bain en eau douce. Eruption maculeuse et prurigineuse régressant sous antihistaminique. - Chez un adulte originaire de zone endémique, si découverte d'une bilharziose urinaire => échographie de l'appareil urinaire. Phase précoce : hyperéosinophilie, sérologie négative Phase d'état : B. urinaire : recherche d'œufs dans les urines du matin, de fin de miction, recueillies après effort. B. intestinale : présence d'œufs dans les selles, parfois biopsie rectale. Sérologie positive, éosinophilie le plus souvent normale. Prophylaxie 4 praziquantel (BILTRICIDE ®), actif uniquement sur vers adultes, comprimés tétrasécables Adulte et enfant : 1 dose de 40 mg/kg sur un jour 4Contre-indications : déconseillé en cours de grossesse (surtout premier trimestre), allaitement (arrêter le jour du traitement et les 3 jours qui suivent) Ne pas se baigner en eau douce en zone endémique Dermographisme (phase d'invasion) Dermatite des nageurs (Diagnostic différentiel)
  • 8. Traitement Gale (Sarcoptes scabiei) Epidémiologie Clinique : Diagnostic Maladie sexuellement transmissible. Chaque cas diagnostiqué implique le traitement du partenaire et, en fonction du contexte, la recherche d'autres maladies sexuellement transmissibles. Prurit généralisé respectant le visage et intéressant l'entourage. Sillons avec vésicules perlées au niveau des espaces interdigitaux palmaires, souvent papules excoriées et impétiginisées. En fonction du terrain : - Chez l'homme : chancre scabieux - Chez la femme : eczéma du mamelon - Chez l'enfant : lésions vésiculeuses des régions malléolaires - Chez le sujet âgé vivant en collectivité : clinique souvent atypique, notion de cas groupés concernant malades et soignants. Clinique et épidémiologique Diagnostic direct : prélèvement cutané au niveau des lésions, mise en évidence du parasite ou de ses œufs. La négativité de cet examen n'exclut pas le diagnostic. La dermatoscopie plus sensible permet de voir le parasite dans la peau. • 4 Ivermectine (STROMECTOL®) 200 g/kg Comprimés à 3 mg Poids > 80 kg : 6 cp 36-50 kg : 3 cp 4Contre-indications 66-79 Kg : 5 cp 25-35 kg : 2 cp 51-65 kg : 4 cp 15-24 kg : 1 cp enfant < 15 kg, grossesse Déconseillé en cas d'allaitement Ordonnance type pour un homme de 60 kg 4 Ivermectine (STROMECTOL®) 1 boîte de 4 cp Avaler 4 comprimés avec un peu d'eau Rester à jeun 2 heures avant et après l'administration Deuxième cure 15 jours plus tard Mettre vêtements, linge de lit et linge de toilette dans un sac plastique Pulvériser de l'A-PAR® Laisser le sac fermé 48 heures puis laver vêtements et linge Même traitement pour l'entourage Chancre scabieux Sarcoptes scabiei Alternative thérapeutique : Benzoate de Benzyl (ASCABIOL®) (voir VIDAL) Note : - Si lésions très impétiginisées, traiter d'abord l'impétigo - Si persistance du prurit après un traitement correct : anti-prurigineux - Si persistance au-delà d'une dizaine de jours, revoir le malade, re-traiter ou chercher une autre cause. (Parasitologie, faculté de médecine, Lyon)
  • 9. Giardiose (Giardia intestinalis) Epidémiologie Parasitose cosmopolite très fréquente et très contagieuse (épidémie dans les collectivités). Contractée par ingestion de kystes de parasites présents dans les eaux de boisson et les aliments. Clinique Variable, souvent asymptomatique. Chez l'enfant : troubles intestinaux atypiques, anorexie, parfois syndrome de malabsorption intestinale Chez l'adulte : quelques troubles du transit à type de diarrhée post-prandiale. Diagnostic Mise en évidence de kystes ou de formes végétatives dans les selles Répéter cet examen 3 fois de suite à des jours différents Prophylaxie Hygiène alimentaire. Lutte contre le péril fécal Traitement 4 Métronidazole (FLAGYL ®) Posologie : enfant de 2–5 ans : 250 mg/jour (cp ou suspension buvable) enfant de 5-10 ans : 375 mg/jour (cp ou suspension buvable) enfant de 10-15 ans : 500 mg/jour adulte : 1 g/jour 4Contre-indications : déconseillé au cours de la grossesse et de l’allaitement Attention en cas d'association avec des anticoagulants oraux Ne pas associer avec l'ESPERAL® Ne pas boire d'alcool au cours du traitement Ordonnance type pour un homme de 60 kg Métronidazole (FLAGYL ® 500) 1 boîte Prendre 2 cp par jour pendant 6 jours Forme végétative Ne pas boire d'alcool pendant le traitement Dans 1 mois, faire pratiquer 3 examens parasitologiques de selles de contrôle (indispensable) Alternatives thérapeutiques : FASIGYNE®, TIBERAL® ou FLAGENTYL® : voir Vidal De nombreuses giardioses échappent au traitement : après avoir éliminé une recontamination à partir de l’entourage, essayer d’autre molécules voire en association ( Flagyl®+Zentel®)
  • 10. Larva migrans sous-cutanée (Ancylostoma caninum – A. brasiliensis) Epidémiologie Clinique Affection causée par des parasites animaux égarés chez l'homme (impasse parasitaire). Se contracte par passage transcutané d'une larve présente dans le sol contaminé par les déjections d'animaux. Fréquente sur les plages intertropicales. Trajet serpigineux surtout au niveau des membres inférieurs, progressant de quelques centimètres par jour. Parfois présence de vésicules. Lésions souvent remaniées par le grattage. Traitement 4 Ivermectine (STROMECTOL ®) Posologies : Comprimés à 3 mg Poids > 80 kg : 6 cp 66-79 Kg : 5 cp 36-50 kg : 3 cp 25-35 kg : 2 cp 51-65 kg : 4 cp 15-24 kg : 1 cp 4Contre-indications : enfant < 15 kg, grossesse Déconseillé en cas d'allaitement Ordonnance type pour un homme de 60 kg Ivermectine (STROMECTOL ®) Diagnostic Essentiellement clinique : présence d'un trajet vermineux et notion de séjour sur les plages tropicales. NFS inutile : hyperéosinophilie inconstante. 1 boîte de 4 cp Avaler 4 comprimés avec un peu d'eau Rester à jeun 2 heures avant et après l'administration Prophylaxie Eviter le contact avec le sable. Contrôler la régression des lésions en 2 semaines Trajets serpigineux : Alternatives thérapeutiques : Cryothérapie sur l'extrémité mobile du trajet Préparation MINTEZOL® 3 g dans 30 g de vaseline en application locale ZENTEL® : voir Vidal Note : Affection à distinguer du passage sous-cutané des larves d'anguillule, plus inflammatoire, et localisé à la région abdomino-fessière.
  • 11. Traitement Myiase (mouche : Cordylobia anthropophaga larve : Ver de Cayor) Epidémiologie Clinique Les Myiases furonculoïdes sont des lésions cutanées causées par la présence de larves de mouches. Ces affections sont cosmopolites. La plus fréquente est "le ver de Cayor" observé chez des voyageurs revenant d’Afrique. La contamination se fait le plus souvent par contact direct avec le linge (serviette de bain) ou des vêtements sur lesquels une mouche a pondu des œufs. Une semaine après le contact, apparaît une lésion papulonodulaire inflammatoire faisant évoquer un furoncle. Plusieurs lésions peuvent s’observer. L’état général est conservé. Non traitée, la plaie évolue en 15 jours vers l’expulsion d’un asticot vivant, phénomène très impressionnant pour le malade. Extraction de la larve par pression perilésionnelle après l’avoir tuée par application d’un tulle gras pendant 24h. Nettoyer la plaie avec un antiseptique local. Vérifier la vaccination anti-tétanique Ordonnance type Après extraction de la larve : Nettoyer la plaie avec Bétadine cutanée 2 fois par jour. La couvrir avec un pansement sec. Diagnostic Le diagnostic est uniquement clinique. Prophylaxie Repasser le linge. Poursuivre le traitement jusqu’à guérison complète. Myiases furonculoïdes Extraction manuelle d’une larve Compresses stériles 4x4 : 3 boîtes Micropore : 1 rouleau
  • 12. Traitement Oxyurose (Enterobius vermicularis) 4 Flubendazole (FLUVERMAL®) Epidémiologie Parasitose cosmopolite extrêmement fréquente et très contagieuse (épidémie familiale). Contractée par ingestion d'œufs de parasites présents sur les mains ou les aliments. Possibilité d'auto-infestation. Clinique Prurit anal vespéral. Possibilité de vulvite chez la petite fille. Diagnostic Prophylaxie Oxyure adulte Direct : présence de nombreux petits vers blancs de 1 cm sur la marge anale. Scotch-test de Graham pour recherche d'œufs sur la marge anale, à pratiquer avant toute toilette anale. Hygiène des mains, ongles coupés courts, traitement familial. Œufs d'oxyure sur un scotch-test Posologie : Adulte et enfant : 1 cp le soir Suspension buvable chez l'enfant : 1 cuillère mesure = 1 cp 4Contre-indications : grossesse, allaitement Ordonnance pour un enfant de 30 kg Flubendazole (FLUVERMAL®) 1 boîte Prendre 1 cp le soir Renouveler le traitement 21 jours plus tard Traiter toute la famille selon le même schéma Se laver les mains après chaque selle Couper les ongles courts Porter un pyjama serré Alternatives thérapeutiques ZENTEL® ou COMBANTRIN® : Vidal POVANYL® chez la femme enceinte : Vidal
  • 13. Prévention du Paludisme (Plasmodium falciparum) Epidémiologie Maladie fréquente en zone intertropicale, surtout en Afrique. Transmise pas la piqûre nocturne d'un moustique (Anophèle). P. falciparum : espèce la plus répandue, la plus dangereuse et la plus résistante aux médicaments. Tout voyageur se rendant en zone d'endémie palustre doit se protéger contre le paludisme. 2 modes de prévention : 1) protection contre les piqûres de moustiques : dès la tombée de la nuit, vêtements à manches longues, répulsifs, air conditionné, moustiquaire imprégnée d’insecticide. 2) chimioprévention : choix de la molécule en fonction du pays visité, de la durée de séjour, du type de voyage, des antécédents du voyageur. Mise à jour des recommandations : Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire Répartition géographique : 1/ Afrique : toutes les zones de transmission du paludisme doivent être considérées comme des zones de résistance potentielle. Donc la prophylaxie doit faire appel aux médicaments les plus efficaces : Atovaquone-Proguanil ou Méfloquine. On peut utiliser éventuellement la Doxycycline. 2/ Asie : La plupart des zones de transmission sont des zones de résistance, nécessitant l’utilisation des médicaments les plus efficaces : Atovaquone-Proguanil ou Méfloquine. On peut utiliser éventuellement la Doxycycline. 3/ Amérique centrale et du Sud: les zones de transmission sont variables et le choix de la prophylaxie doit faire appel à un centre spécialisé. Traitement 4 250 mg atovaquone + 100 mg proguanil (MALARONE) (adulte)® 4 MALARONE (enfant)® (62,5mg atovaquone/25mg chlorhydrate de proguanil) 11 à 20 kg : 1cp/j 21 à 30 kg : 2cp/j 31 à 40kg : 3cp/j 4Contre-indications : déconseillée en cours de grossesse et d'allaitement, insuffisance rénale sévère. Exemple : voyage aventureux de trois semaines au KENYA en juillet chez un homme ayant des antécédents de dépression. Ordonnance type pour un homme de 60 kg Atovaquone-proguanil (MALARONE), cp Prendre 1 cp par jour tous les jours, au cours d’un repas gras Commencer la veille du départ Poursuivre 1 semaine après le retour Le soir après le coucher du soleil, porter des vêtements à manches longues. Pulvériser un répulsif efficace sur les parties découvertes, en insistant sur les chevilles. Dormir sous moustiquaire imprégnée de K-othrine®. En cas de fièvre au retour, consulter immédiatement un médecin, préciser la notion de séjour en zone d'endémie palustre. Alternatives thérapeutiques : BEH, VIDAL, attention aux contre-indications Méfloquine (LARIAM ®) (CI : grossesse, antécédents neurologiques) Doxycycline (DOXYPALU ®) (CI : grossesse, enfant, exposition solaire) La prévention du paludisme causé par les autres espèces de Plasmodium ne fait pas l’objet d’un consensus et doit être discutée avec un centre spécialisé.
  • 14. Traitement du Paludisme non compliqué Epidémiologie Diagnostic 4 250 mg atovaquone + 100 proguanil (MALARONE ®) adulte et enfant > 12 ans : 4 cp/jour en prise unique pendant 3 jours L'accès simple à P. falciparum peut se traiter en ambulatoire si de nombreuses conditions sont remplies, dont l’absence de signes de gravité, la capacité à comprendre et utiliser le traitement, et le fait qu’il ne s'agit ni d'un enfant, ni d'une femme enceinte. Il est recommandé que le traitement soit initié à l’hôpital pour les 24 premières heures. Toute fièvre ou toute symptomatologie inexpliquée au retour d'un voyage en zone d'endémie doit faire évoquer en urgence un paludisme. L’automédication par antipyrétiques ou antipaludiques peuvent masquer les signes cliniques. Diagnostic direct : frottis sanguin et goutte épaisse (présence de Plasmodium, espèce parasitaire en cause, parasitémie) (réponse attendue en 2 heures maximum). Les tests de diagnostic rapides peuvent être utilisés en complément des examens microscopiques obligatoires. Diagnostic indirect : anémie et thrombopénie ont une grande valeur prédictive positive en cas de fièvre au retour d’une zone d’endémie. La sérologie est inutile. Plasmodium falciparum : Frottis sanguin Traitement Goutte épaisse 4Contre-indications : déconseillé en cours de grossesse et allaitement, insuffisance rénale sévère. Ordonnance type pour un homme de 60 kg atovaquone + proguanil (MALARONE) 1 boîte Prendre 4 cp par jour en 1 prise pendant 3 jours, au cours d’un repas Faire pratiquer un examen clinique et un frottis sanguin à 3, 7 et 28 jours Prendre sa température 2 fois/jour Si augmentation ou si aggravation des signes, consulter en urgence dans une structure de soins. Alternatives thérapeutiques : Quinine Méfloquine (LARIAM ®) Dihydroartémisnine – pipéraquine (EURARTESIM®)
  • 15. Traitement Pédiculose (Poux) du corps (Pediculus humanus corporis) Epidémiologie Maladie de la pauvreté et du confinement. Vectrice de la fièvre récurrente et du typhus exanthématique. Clinique Dermatose prurigineuse prédominant sur les régions couvertes et le dos. Présence de lésions excoriées, impétiginisées, parfois leucomélanodermie. Diagnostic Surtout clinique Mise en évidence des poux et des lentes dans les vêtements. Prophylaxie Hygiène des collectivités traiter les sujets contacts 4 Désinfection des vêtements. Poux du corps Ordonnance type pour un homme de 60 kg Laver abondamment le corps avec savon de Marseille Laver les vêtements et le linge de la literie à 60°C ou les traiter par A-PAR dans un sac plastique. Notes Les poux restent sur les vêtements, leur désinfection est donc suffisante. La pédiculose du corps est liée à la précarité. Attention aux maladies bactériennes transmis par les poux : typhus exanthématique, fièvre récurrente à poux, infection à Bartonella quintana.
  • 16. Traitement Pédiculose (Poux) de la tête (Pediculus capitis) Epidémiologie Clinique 4 Malathion (PRIODERM ®) Lotion pour application cutanée Affection très fréquente chez l'enfant scolarisé, survenant sous forme d'épidémie. Transmission directe ou indirecte par l'intermédiaire de bonnets. Cas groupés. Prurit du cuir chevelu Lésions purpuriques au niveau du cou Diagnostic Présence de lentes sur les cheveux ou de poux Prophylaxie Traiter les sujets contacts Pas d'éviction scolaire Lente Cheveux avec lentes 4Contre-indications : hypersensibilité, asthme, nourrisson Ordonnance type pour un enfant de 7 ans et 20 kg Malathion (PRIODERM ®) Le soir : appliquer la lotion sur les cheveux secs et le cuir chevelu Laisser sécher pendant 12 heures (ne pas s'approcher d'une flamme vive) Rincer abondamment Eliminer les lentes à l'aide d'un peigne fin Renouveler l'application 7 jours après Traiter l'entourage Désinfecter bonnets, brosses à cheveux écharpes et literie par pulvérisation de A-PAR® Alternative thérapeutique PYREFLOR® Lotion
  • 17. Traitement Phtiriase (Poux du pubis) (Phtirius pubis) 4 Pyrèthre + butoxyde de pypéronyle (SPRAY-PAX ®) 4Contre-indication : hypersensibilité Epidémiologie Maladie sexuellement transmissible Chaque cas diagnostiqué implique le traitement du partenaire et, en fonction du contexte, la recherche d'autres maladies sexuellement transmissibles. Ordonnance type pour un homme de 60 kg Pyrèthre + butoxyde de pypéronyle (SPRAY-PAX ®) Clinique Dermatose prurigineuse de la région pubienne et des cuisses Parfois papules érythémateuses Diagnostic Présence de lentes sur les poils ou de poux Prophylaxie Pulvériser abondamment la région pubienne Désinfecter les sous-vêtements avec A-PAR Traiter les sujets contacts Demander aux partenaires de venir consulter Note : Poux du pubis Phtirius pubis Lentes sur les cils Possibilité de localisation au niveau des cils (blépharite), parfois observée chez l'enfant. Application d'Oxyde mercurique jaune à 1% et ablation mécanique des parasites et des lentes.
  • 18. Traitement Teniasis (Taenia saginata – Taenia solium) Epidémiologie Affection cosmopolite En France : Taenia saginata très fréquent, contracté par ingestion de viande de bœuf mal cuite. Taenia solium : rare en France, contracté par consommation de viande de porc mal cuite. Risque de cysticercose. Clinique Essentiellement clinique : émission d'anneaux Identification d'espèce par examen des anneaux (distinction possible entre T. saginata et T. solium dans un laboratoire de parasitologie). Ne pas attendre le résultat pour le traitement. Posologies : Adulte et enfant > 25 kg : 4 cp en 2 prises espacées de 1 heure Enfant de 12 à 25 kg : 2 cp en 2 prises espacées de 1 heure Enfant < 12 kg : ½ cp en 2 prises espacées de 1 heure Pour l'enfant de moins de 6 ans : écraser les cp avant de les donner 4Contre-indications : grossesse, allaitement T. saginata : émission par l'anus en dehors des selles, d'anneaux blanchâtres visibles à l'œil nu. Etat général conservé. Diagnostic 4 Niclosamide (TREDEMINE ®) Prophylaxie Manger de la viande de bœuf bien cuite Anneaux de Taenia saginata (longueur : environ 3 cm) Ordonnance type pour un homme de 60 kg Niclosamide (TREDEMINE ®) 1 boîte La veille du traitement : prendre un repas léger Le matin à jeun : mâcher longuement 2 cp puis les avaler avec un peu d'eau Rester à jeun 1 heure plus tard : mâcher de nouveau 2 cp et les avaler avec un peu d'eau Rester à jeun 3 heures après la dernière prise Surveiller l'arrêt de l'émission des anneaux pendant les 3 mois qui suivent le traitement. Alternatives thérapeutiques ZENTEL® : voir Vidal Chez la femme enceinte : graines de courge, 200 g à prendre avec du miel
  • 19. Toxoplasmose de la femme enceinte (Toxoplasma gondii) Epidémiologie Affection cosmopolite très fréquente, grave si contractée pendant la grossesse car présente un risque de foetopathie. Se contracte par ingestion de viande mal cuite, d'aliments souillés par la terre et l'eau de boisson. Le plus souvent cliniquement muette, conférant une immunité durable marquée par la présence d'anticorps spécifiques. Peut donner des infections gravissimes chez l'immunodéprimé. Traitement 4 spiramycine (ROVAMYCINE ®) 4Contre-indication : aucune Médicament prescrit dès le diagnostic de séroconversion car diminuerait le passage trans-placentaire du parasite. En cas de diagnostic ante natal positif (amniocentèse positive) : Prescrire un renforcement thérapeutique par ADIAZINE®, MALOCIDE®, LEDERFOLINE®. Envisager interruption médicale de grossesse seulement si anomalie fœtale à l'échographie Ordonnance type pour une femme de 60 kg Attention Clinique Diagnostic Dispositions légales en France : sérologie obligatoire chez la femme, au moment de la déclaration de grossesse et tous les mois jusqu'à l'accouchement si la sérologie est négative. Pas de signes cliniques dans 80% des cas. Très rarement fébricule, adénopathies en particulier sousoccipitales. Essentiellement sérologique. Importance de déterminer la date de contamination (influence sur le risque d'atteinte fœtale et sa gravité). spiramycine (ROVAMYCINE ®) 3 MUI Prendre 3 cp par jour en 3 prises au cours d'un repas Traitement à poursuivre jusqu'au résultat de l'amniocentèse. Note : l'efficacité de ce traitement est en cours d'évaluation. Risque de passage ( ) et gravité de l’atteinte fœtale ( ) en fonction de l’age de la grossesse au moment de l’infection maternelle Mort foetale 80% Prophylaxie Toute femme enceinte séronégative : manger de la viande bien cuite, bien se laver les mains avant de passer à table, bien laver les crudités, porter des gants pour jardiner, éviter le contact avec les chats. 40% Infection Infra clinique 5% conception 1er trimestre 2eme trimestre accouchement
  • 20. Traitement Trichocéphalose (Trichuris trichiura) Epidémiologie Parasitose cosmopolite contractée par ingestion d'œufs de parasites présents dans des aliments. Clinique La plupart du temps asymptomatique. Très rarement, en cas d'hyperparasitisme : prolapsus rectal. Diagnostic Présence d'œufs dans les selles. Prophylaxie Hygiène alimentaire (maladie liée au péril fécal) 4 Flubendazole (FLUVERMAL ®) Posologie : Adulte et enfant : 1 cp matin et soir pendant 3 jours en 2 prises Suspension buvable chez l'enfant : 1 cuillère-mesure = 1 cp 4Contre-indications : grossesse, allaitement Ordonnance type pour un homme de 60 kg Flubendazole (FLUVERMAL ®) 1 boîte Prendre 2 cp par jour en 2 prises pendant 3 jours Prendre les cp pendant les repas Emission d'œufs de trichocéphale par un ver adulte et oeufs Dans 1 mois, faire pratiquer 3 examens parasitologiques des selles Alternatives thérapeutiques : ZENTEL® ou COMBANTRIN® : voir Vidal
  • 21. Traitement Trichomonose (Trichomonas vaginalis) Epidémiologie Clinique Parasitose cosmopolite contractée au cours d'un rapport sexuel. Chaque cas diagnostiqué implique le traitement du partenaire et, en fonction du contexte, la recherche d'autres maladies sexuellement transmissibles. Chez la femme : vulvo-vaginite avec leucorrhées et prurit. Souvent dysurie et dyspareunie. Chez l'homme : très souvent asymptomatique. Parfois écoulement urétral matinal très modéré. Diagnostic Chez la femme : facile, examen direct d'un prélèvement vaginal Chez l'homme : plus difficile, recherche du parasite dans le premier jet d'une miction matinale Prophylaxie 4 Métronidazole (FLAGYL ®) Posologie : comprimés : 500 mg/jour ovules : 500 mg 4Contre-indications : déconseillé en cours de grossesse et d'allaitement Attention en cas d'association avec des anticoagulants oraux Ne pas associer avec l'ESPERAL® Ne pas boire d'alcool au cours du traitement Ordonnance type pour une femme de 60 kg Métronidazole (FLAGYL ®) 250 1 boîte Prendre 2 cp par jour pendant 10 jours celle des MST (Traitement identique pour le partenaire) Trichomonas vaginalis Métronidazole (FLAGYL ®) 500 ovules gynécologiques, 1 étui de 10 Prendre 1 ovule le soir au coucher pendant 10 jours Ne pas boire d'alcool pendant le traitement Alternatives thérapeutiques : FASIGYNE®, TIBERAL® ou FLAGENTYL® : voir Vidal
  • 22. Principaux antiparasitaires contre indiqués ou déconseillés chez la femme enceinte ou allaitante Quelques astuces en parasitologie Dans les selles, seuls 3 parasites humains peuvent se voir à l’œil nu L’oxyure (un fil à coudre blanc de 1 cm de long) L’ascaris (un crayon blanc de 15 cm de long) L’anneau de taenia (une nouille blanche) Pour un bilan parasitologique complet il faut impérativement 3 examens de selles prélevées à 3 jours différents. Une recherche d’anguillules (bilan d’une hyper éosinophilie par exemple) doit être demandée spécifiquement car cette recherche n’est pas faite à titre systématique lors d’un examen parasitologique des selles. 5 médicaments les plus courants. • FLUVERMAL® actif sur tous les vers ronds sauf les anguillules • STROMECTOL® actif sur les anguillules, les sarcoptes, les larva migrans cutanées • FLAGYL® actif sur les giardias et les amibes histolytiques • ZENTEL® actif sur tous les vers et les giardia (moins que le FLAGYL®) • TREDEMINE® est le médicament des teanias. Dans les selles, on peut observer de nombreux parasites, tous ne sont pas pathogènes ; les amibes : E. coli, E. nanus, E. hartmanni, Dientamoeba fragilis, Pseudolimax butschlii ne nécessitent généralement pas de traitement. Blastocystis hominis : pouvoir pathogène discuté, traiter uniquement si les troubles digestifs ne sont pas expliqués par un bilan gastro-entérologie complet. Anti helmintiques : Biltricide ® : Grossesse : contre indiqué au cours des 3 premiers mois Allaitement sauf si l'enfant n’est pas nourri au sein le jour du traitement et dans les 72 heures suivantes. Fluvermal® : Grossesse : déconseillé Allaitement : déconseillé (par manque d’informations) Zentel® : Grossesse : déconseillé Allaitement : déconseillé, passage dans le lait non connu Stromectol® : Grossesse : déconseillé Allaitement : traitement de la mère allaitante ne sera donné que 1 semaine après la naissance de l'enfant. Anti amibiens Intetrix® : Grossesse : déconseillé Allaitement : pas d’information Anti paludiques Doxypalu® et autres doxycyclines : Grossesse : déconseillé pendant le premier trimestre et contre-indiqué à partir du deuxième trimestre Allaitement : déconseillé Malarone® : Allaitement : déconseillée Lariam® : Allaitement : déconseillé
  • 23. Traitement Epidermophytie Définition Infection de la peau glabre due à des champignons kératinophiles (dermatophytes) Epidémiologie Cosmopolites, d’origine zoophile (T. mentagrophytes, M. canis) par contact avec un animal parasité (chat, lapin, chien) ou d’origine anthropophile (T. rubrum) par transmission interhumaine, ou secondaire à une contamination des pieds Clinique Localisations Lésion arrondie, prurigineuse, avec bordure nette érythématosquameuse, s’étendant de façon centrifuge, alors que le centre tend à guérir. Lésions uniques ou multiples formant des placards à contours polycycliques couvrant parfois de grandes surfaces corporelles. Parfois aspect très inflammatoire et pustuleux. les zones découvertes (tronc, membres, visage). Diagnostic différentiel : eczématides, pityriasis rosé de Gibert, psoriasis, lupus Diagnostic Clinique. Prélèvement mycologique pour confirmer le diagnostic et différencier entre espèce anthropophile ou zoophile Epidermophytie du visage Epidermophytie du bras Ordonnance pour une lésion unique au niveau du bras Ciclopiroxolamine (MYCOSTER®) crème ou solution Faire deux applications par jour sur la lésion pendant 3 semaines. Alternatives thérapeutiques Econazole, bifonazole (AMYCOR®), isoconazole (FAZOL®), omoconazole (FONGAMIL®) crème, solution: Cf. VIDAL. Si échec du traitement local ou si atteinte palmo-plantaire ou unguéale associée à une atteinte diffuse de la peau glabre : Terbinafine (LAMISIL®) 250 mg chez l’adulte : un comprimé par jour pendant 2 à 4 semaines. Cf. VIDAL. Griséofulvine (GRISEFULINE®) chez l’enfant : 20 mg /kg /jour. NOTE : le traitement systémique est instauré en première intention chez les patients immunodéprimés. Prophylaxie : éviter le contact avec les animaux parasités et les faire traiter par vétérinaire Eviction des sources de recontamination Traiter le foyer primaire (pieds, onychomycose, entourage contaminant)
  • 24. Pityriasis versicolor Définition Epidémiologie Clinique Affection cutanée due à un champignon kératinophile et lipophile, Malassezia sp, levure commensale de la peau, qui devient pathogène dans certaines conditions : chaleur, humidité, terrain génétiquement prédisposé. Cosmopolite et bénigne, non contagieuse. Atteint l’adolescent et l’adulte jeune, avec une répartition égale entre les deux sexes. Très fréquente dans les régions tropicales et en saison estivale dans les pays tempérés. Après un traitement bien conduit, les récidives sont très fréquentes et un traitement d’entretien est préconisé durant les saisons chaudes de l’année. Macules arrondies, peu prurigineuses et finement squameuses, « signe du copeau ». Grandes nappes à contours géographiques ; de teinte variable du rose-chamois au brun foncé. L’évolution est chronique et progressive sans traitement. Les lésions deviennent achromatiques et inesthétiques, visibles surtout après exposition solaire, et persistent longtemps après guérison. Localisations typiques : haut du thorax, cou, bras, région sous-mammaire. Diagnostic différentiel : eczématides achromiantes, vitiligo, érythrasma. Diagnostic Clinique. Prélèvement par scotch test pour examen direct. Fluorescence jaune-verdâtre sous Lampe de Wood, permet d’apprécier l’étendue des lésions, parfois sous-estimée à l’œil nu. Aspect « rose-chamois » Lésions achromiques Traitement kétoconazole (KETODERM®) 2 % gel unidose Contre-indications : premier trimestre de la grossesse et allaitement. Ordonnance Traitement d’attaque : une application unique kétoconazole (KETODERM®) 2 % gel unidose Appliquer la totalité du contenu du tube sur toute la surface du corps, en évitant le contact avec les yeux. Faire mousser le gel et laisser agir 10 minutes puis rincer soigneusement. Traitement d’entretien : lors des périodes chaudes de l’année kétoconazole (KETODERM®) 2 % gel unidose Une application par mois. Alternatives thérapeutiques bifonazole (AMYCOR®) 1 % solution : Une application par jour pendant 2 semaines. ciclopiroxolamine (MYCOSTER®) crème ou solution : Deux applications par jour pendant 3 semaines.
  • 25. Traitement Dermite séborrhéique Définition Dermatose inflammatoire superficielle, chronique, bénigne Epidémiologie Fréquente (prévalence en France : 1 à 3 %), touchant le plus souvent les hommes adultes. D’évolution chronique avec poussées hivernales, améliorée par l’exposition solaire. Facteurs favorisants Locaux : présence d’une levure Malassezia sp. Généraux : maladie de Parkinson, immunodépression (VIH), alcoolisme. Génétiques : antécédents familiaux. Psychiques : aggravation par stress ou maladie intercurrente. Clinique Plaques érythémato-squameuses mal limitées avec squames grasses disposées de façon bilatérale et symétrique dans les zones séborrhéiques du visage. Localisations : liseré antérieur du cuir chevelu, sourcils et cils, sillons naso-géniens, oreilles et plis rétro-auriculaires, région médio-thoracique. Très souvent associée à un état pelliculaire du cuir chevelu. Diagnostic différentiel : rosacée, lupus érythémateux, psoriasis. Diagnostic Clinique. Une dermite séborrhéique intense ou résistante au traitement doit faire pratiquer une sérologie VIH. Lésion modérée du visage forme sévère lésion médio-thoracique kétoconazole gel unidose 2 % Contre-indications : premier trimestre de la grossesse et allaitement. Ordonnance kétoconazole (KETODERM®) gel unidose 2 % Faire mousser le gel, laisser agir 10 minutes puis rincer et renouveler l'opération. Eviter le contact avec les yeux. Deux applications par semaine pendant 4 semaines puis une application par semaine ou toutes les deux semaines pendant 4 à 8 semaines. En entretien : une application par mois. Alternatives thérapeutiques Dermite séborrhéique légère à modérée du visage ciclopiroxolamine (MYCOSTER®) 1 % crème : Deux applications par jour sur le visage pendant 2 à 4 semaines puis une fois par jour pendant 4 semaines en entretien. Dermite séborrhéique du cuir chevelu SEBIPROX® 1,5 % Shampooing 2 fois par semaine pendant 4 semaines puis 1 fois par semaine pendant 4 à 8 semaines puis 1 fois par mois en entretien
  • 26. Traitement Intertrigo candidosique Définition Infection opportuniste des plis cutanés par une levure du genre Candida. Du à Candida albicans, levure saprophyte de l’homme (muqueuses digestive et vaginale) qui devient pathogène sous l’influence de multiples facteurs : Altération du revêtement cutané, humidité, macération, pH acide. Grossesse, nouveau-nés et personnes âgées. Diabète, obésité, VIH, immunodépression, dénutrition, alcoolisme. Corticoïdes, antibiotiques, contraception orale, immunosuppresseurs. Topiques à usage local : le choix de la forme galénique se fait en fonction de l’aspect clinique des lésions. Si lésion sèche, peu inflammatoire : crème. Si lésion d’aspect macéré : gel, solution, émulsion fluide, poudre. Epidémiologie Clinique Localisations : Lésion érythémateuse, vernissée et suintante, débutant au fond du pli, formant une fissure recouverte d'un enduit blanchâtre qui s’étend symétriquement. La bordure est émiettée avec fine collerette épidermique desquamative. Sur la peau saine adjacente, présence d’îlots érythématopustuleux. Évolution subaiguë, source de brûlure ou de prurit. Surinfection et «eczématisation» fréquentes. plis sous mammaires, inguinaux, axillaires, inter-fessier, abdominaux, plis interdigito-palmaires (3ème espace) et plis inter-orteils. Diagnostic différentiel intertrigo dermatophytique ou bactérien, inversé, eczéma de contact, dermite caustique. Diagnostic psoriasis Clinique. Faire prélèvement mycologique et rechercher un diabète ou une infection par le VIH. Intertrigo sous mammaire bilatéral intertrigo interdigital Ordonnance pour une lésion sous-mammaire inflammatoire Lavage au savon de Marseille, rinçage, séchage soigneux puis ECONAZOLE 1% émulsion fluide : Faire deux applications par jour jusqu’à guérison des lésions. QSP : 4 semaines Alternatives thérapeutiques MYCOSTER® (ciclopiroxolamine), DERMAZOL® (éconazole), AMYCOR® (bifonazole), MYK® crème, solution, poudre : Cf. VIDAL. Prophylaxie Se laver au savon et sécher méticuleusement les plis. Ne pas porter de sous-vêtements serrés, de maillots humides. Éviter le port de gants ou chaussures favorisant la macération. Traiter le foyer initial (vagin, tube digestif). Perdre du poids si obésité, équilibrer le diabète.
  • 27. Intertrigo dermatophytique des grands plis Définition Infection des grands plis cutanés due à des champignons dermatophytes anthropophiles du genre T. rubrum (90% des cas) ou Epidermophyton floccosum. Epidémiologie Fréquent chez l’adulte de sexe masculin. Souvent secondaire à une dermatophytie du pied. Circonstances favorisantes : humidité, macération, hygiène défectueuse, hyperhydrose, fréquentation des salles de sport. Clinique La lésion la plus fréquente débute sur la face interne de la racine d’une cuisse sous forme d’un petit médaillon prurigineux, limité par une bordure érythémato-vésiculosquameuse. Aspect de guérison centrale. L’extension est centrifuge et asymétrique par rapport au fond du pli. Débord possible sur le périnée et l’abdomen. Respect du scrotum en général. Localisations Plis inguino-cruraux, axillaires. Plis sous mammaires, interfessier et abdominaux. Diag. différentiel intertrigo candidosique, érythrasma, psoriasis inversé, dermite caustique, eczéma de contact. Diagnostic Clinique. Faire prélèvement avant traitement. Intertrigo inguino-crural bilatéral Traitement Si lésion unique ECONAZOLE 1 % lotion ou crème : Deux applications par jour jusqu’ à guérison des lésions (de 2 à 6 semaines). Si lésion étendue ou récidivante ou associée à d’autres atteintes terbinafine (LAMISIL®) 250 mg : un comprimé par jour pendant 4 à 6 semaines. Contre-indications : hypersensibilité, insuffisance rénale ou hépatique sévère, allaitement, grossesse. Effets indésirables : perte du goût, troubles digestifs, hépatite, réactions cutanées, neutropénie, agranulocytose. Surveillance : fonctions hépatiques et NFS avant début du traitement et après 6 semaines. Ordonnance Lavage au savon de Marseille, rinçage, séchage soigneux puis ECONAZOLE 1 % lotion : Faire deux applications par jour sur les lésions des plis pendant 4 semaines. Alternatives thérapeutiques ciclopiroxolamine (MYCOSTER®), omoconazole (FONGAMIL®), sulconazole (MYK®), isoconazole (FAZOL®) crème ou solution : Cf. VIDAL Si lésion étendue ou récidivante ou associée à d’autres atteintes : griseofulvine (GRISEFULINE®) comprimé : cf. VIDAL. Prophylaxie : se laver avec un savon à pH neutre et sécher méticuleusement les plis. Vêtements et sous-vêtements amples et en coton (lavage à 60°C) Rechercher et traiter un foyer primaire au niveau des pieds.
  • 28. Intertrigo dermatophytique des petits plis Traitement Ordonnance Définition Infection des petits plis cutanés palmaires et plantaires due à des dermatophytes. T. rubrum. (anthropophile) (70%) ou T. mentagrophytes (anthropophile ou zoophile) Epidémiologie Pathologie très fréquente (pied d’athlète). Transmission interhumaine. L’atteinte des mains est plus rare, unilatérale. Circonstances favorisantes : port de chaussures fermées (tennis, chaussures de sécurité), hyperhydrose, mauvaise hygiène, lieux humides (piscines, saunas, hammams), manipulation d’objets contaminés (raquettes). Clinique Débute par un discret érythème du 4ème espace inter-orteil, puis apparition de vésicules ou bulles prurigineuses. Une plaque blanche nacrée se forme, se fissure au fond du pli et macère. Développement centrifuge avec limites érythématosquameuses nettes et arciformes (visibles sur le dos du pied). Peut être à l’origine d’un érysipèle. Parfois aspects de dyshidrose ou d’hyperkératose (aspect farineux des plis) visibles également sur les mains. Lavage des pieds deux fois par jour au savon de Marseille, rinçage puis séchage soigneux. ECONAZOLE crème : Faire deux applications par jour sur les lésions sèches pendant 4 semaines. ECONAZOLE émulsion fluide : Faire deux applications par jour sur les lésions macérées pendant 4 semaines. ECONAZOLE poudre : 1 flacon pour les chaussures. Alternatives thérapeutiques isoconazole (FAZOL®), bifonazole (AMYCOR®), ciclopiroxolamine (MYCOSTER®) solution, crème, poudre : cf. VIDAL terbinafine (LAMISIL®) crème, gel, solution : une application par jour pendant 1 semaine. Si lésions squameuses ou croûteuses : kératolytique (vaseline salicylée à 5 %). Si atteinte de plusieurs plis, plantes des pieds ou ongles ou si échec du traitement local : terbinafine (LAMISIL®) 250 mg : un comprimé par jour au cours du repas pendant 2 à 6 semaines (durée en fonction de l’atteinte associée). Cf. VIDAL. Diagnostic différentiel intertrigo candidosique ou bactérien, eczéma de contact, dermite caustique. Diagnostic Clinique. Prélèvement mycologique indispensable Intertrigo inter-orteil et onyxis Pied d’athlète Prophylaxie Laver à 60°C serviettes, chaussettes et tapis de bain. Utiliser une poudre antifongique dans chaussures Éviter de marcher pieds nus. Porter des chaussettes en coton et des chaussures aérées. Détecter et traiter les autres cas dans l’entourage.
  • 29. Traitement Onyxis dermatophytique Définition Infestation de l’ongle par un dermatophyte du genre T. rubrum (80 % des cas, anthropophile) ou T. mentagrophytes (20 % des cas, anthropophile ou zoophile). Epidémiologie Principale localisation des mycoses superficielles (30 à 40% de l’ensemble des dermatophyties). Atteint surtout les orteils (80 % des cas). Très fréquent (prévalence 8 à 14 %), surtout chez les personnes âgées et rare chez l’enfant. Transmission par contact direct ou indirect (sols, chaussures, linges contaminés). La guérison ne s’observe qu’après repousse d’un nouvel ongle (4 à 6 mois pour un ongle de la main et 9 à 12 mois pour un ongle du pied). Clinique Début par le bord latéro-distal, sans paronychie. Ongle décollé et lame superficielle opaque, blanchâtre. L'ongle déformé, jaunâtre, friable. Dans 2 à 5% des cas : aspect de leuconychie (taches blanches superficielles). Diagnostic différentiel psoriasis, eczéma, lichen, ongle traumatique (++++) Diagnostic Onyxis Prélèvement indispensable pour examen direct et mise en culture avant l’administration de tout traitement ou après 3 mois d’arrêt du traitement antifongique. Diagnostic histologique (coloration au PAS) pour éliminer une contamination secondaire. Onyxis diffus Leuconychie Si un ou deux ongles atteints et si matrice conservée : amorolfine (LOCERYL®) solution filmogène : une ou deux applications par semaine jusqu’à restitution totale de l’ongle. Si échec du traitement local ou si hyperkératose sous-unguéale ou si plusieurs ongles atteints ou si la matrice est infectée : terbinafine (LAMISIL®) 250mg : 1 cp /jour pendant 3 à 6 mois (main) et 6 à 12 mois (pied). Contre-indications : hypersensibilité, insuffisance rénale ou hépatique sévère, allaitement, grossesse. Effets indésirables : perte du goût, troubles digestifs, hépatite, réactions cutanées, neutropénie, agranulocytose. Surveillance : fonctions hépatiques et NFS avant début du traitement et après 6 semaines. Onychomycoses de plusieurs ongles des pieds avec atteinte matricielle Ordonnance pour un adulte de 60kg Terbinafine (LAMISIL®) 250 mg : Prendre un comprimé par jour au cours du repas pendant 3 mois. Après le début de la repousse de l’ongle, associer à : Amorolfine ((LOCERYL® solution filmogène) : Faire une application par semaine sur les ongles atteints pendant 6 mois. Le traitement doit être poursuivi jusqu’ à repousse totale de l’ongle. Econazole poudre pour les chaussures Alternatives thérapeutiques Prophylaxie ciclopiroxolamine (MYCOSTER®) 8 % solution filmogène : 1 application par jour pendant 6 mois. GRISEFULINE® (griséofulvine) comprimé: cf. VIDAL. Utiliser un matériel de pédicure-manucure à usage strictement personnel.
  • 30. Traitement Candidose unguéale Définition Epidémiologie Clinique Infection de l’ongle et de la région péri-unguéale par une levure du genre Candida (C. albicans). Fréquente chez les femmes, atteint surtout les ongles des mains (rare aux pieds). Circonstances favorisantes : professions exposées (manucure, podologue, coiffeur, pâtissier, barman, femme de ménage), port de gants, peaux péri-unguéales arrachées avec les dents, modification de l'immunité (diabète, corticoïdes, immunosuppresseurs). Début par une paronychie (tuméfaction douloureuse de la zone matricielle et du repli sus unguéal). La pression peut faire sourdre une sérosité. Les lésions débutent par la partie proximale puis peuvent gagner les bords latéro-distaux de l’ongle. La tablette unguéale envahie se colore en jauneverdâtre ou marron et se détruit progressivement. L'évolution est subaiguë ou chronique. Surinfections bactériennes (P. aeruginosa) possibles. Diagnostic différentiel: onyxis dermatophytique, psoriasis, panaris bactérien. Diagnostic Prélèvement indispensable (examen direct et mise en culture) Attendre les résultats de la culture avant de débuter le traitement. Paronychie et onyxis candidosique Ordonnance Ciclopiroxolamine (MYCOSTER® 8 % solution filmogène) : Une application par jour sur le ou les ongles atteints pendant 3 mois. ciclopiroxolamine (MYCOSTER®) crème : Deux applications quotidiennes sur la zone infectée autour de l’ongle pendant 6 semaines Alternatives thérapeutiques Si ongle hyperkératosique : AMYCOR ONYCHOSET® : avulsion chimique de l’ongle pathologique. Puis, après lyse de l’ongle : AMYCOR ® (bifonazole) crème : cf. VIDAL. Si échec du traitement local ou si plusieurs ongles atteints : LAMISIL® (terbinafine) 250 mg : un comprimé par jour pendant 3 à 6 mois (ongle de la main) et 6 à 12 mois (ongle du pied). Cf. VIDAL. Traitement hors AMM : FLUCONAZOLE 200 mg : 1 gélule par jour pendant 8 jours puis FLUCONAZOLE 100 mg : 3 gélules par semaine jusqu'à guérison des lésions. Contre-indications : hypersensibilité, grossesse et allaitement, insuf. rénale. Prophylaxie Lutte contre les facteurs favorisants.
  • 31. Traitement Candidose oropharyngée Définition Infection de la muqueuse buccale par des levures du genre Candida. Epidémiologie Due à C. albicans, levure saprophyte du tube digestif de l'homme, qui devient pathogène sous l’influence de multiples facteurs : physiologiques : nouveau-nés et personnes âgées. pathologiques : diabète, VIH, immunodépression, alcoolo-tabagisme. locaux : port de prothèses dentaires, mauvais état bucco-dentaire. iatrogènes : corticoïdes, antibiotiques, immunosuppresseurs, neuroleptiques diminuant la sialorrhée, radiothérapie. Clinique Candidose pseudo-membraneuse ou muguet Muqueuse buccale (face interne des joues, palais, langue, gencives) érythémateuse, brillante et couverte de petits dépôts blanchâtres grumeleux, ± adhérents. Souvent associée à une perlèche (inflammation avec fissure de la commissure labiale, macérée, souvent bilatérale) ou à une chéilite (inflammation des lèvres). Brûlures, perte du goût, dysphagie. Complication : candidose oesophagienne. Diagnostic différentiel : lichen plan, leucoplasie chevelue, perlèche staphylococcique, syphilitique ou herpétique. Diagnostic Clinique. Faire des prélèvements pour examens mycologique. Rechercher diabète et infection VIH. Candidose pseudo-membraneuse Perlèche miconazole (DAKTARIN®) 2 % gel buccal : Posologie enfant et nourrisson : 1 cuillère mesure en application 4 fois par jour pendant 2 semaines. Posologie adulte : 2 cuillères mesure 4 fois par jour pendant 2 semaines. Contre-indications : insuffisance hépatique, prise de sulfamides hypoglycémiants, d’anticoagulants oraux, de cisapride. Ordonnance pour un adulte miconazole (DAKTARIN®) 2 % gel buccal Prendre deux cuillères mesure à distance des repas 4 fois par jour pendant 7 à 14 jours. A conserver 3 minutes dans la bouche puis avaler. Alternatives thérapeutiques FUNGIZONE® (amphotéricine B) 10 % suspension buvable : Posologie enfant et nourrisson : une cuillère à café /10 kg /24h pendant semaines (1 cc = 5 ml). Posologie adulte : 3 à 4 cuillères à café pendant 3 semaines. 3 TRIFLUCAN® (fluoconazole) suspension buvable 50 mg / 5ml: Posologie adulte : 1 cuillère mesure par jour pendant 14 jours. Contre-indications : hypersensibilité, grossesse, allaitement, insuf. rénale. Interactions médicamenteuses : anticoagulants oraux, sulfamides hypoglycémiants, cisapride. Si candidose récidivante ou oesophagienne : FLUCONAZOLE 50 mg gélule : 1 gélule par jour pendant 14 jours. Cf. VIDAL. Prophylaxie Lutte contre les facteurs favorisants locaux et/ou généraux.
  • 32. Vulvo-vaginite candidosique Définition Infection opportuniste de la muqueuse vulvo-vaginale due à des levures du genre Candida. Épidémiologie Première cause de vulvo-vaginite. 7 femmes sur 10 en période d’activité génitale. Due à C. albicans dans 80 % des cas, C. glabatra dans 12 % des cas et plus rarement C. tropicalis, et C. krusei. Circonstances favorisantes : macération, hygiène excessive ou insuffisante, antibiothérapie, contraception orale, grossesse, port d’un stérilet, VIH, diabète, obésité, stress, rapports sexuels Clinique Muqueuse vulvo-vaginale érythémato-oedémateuse, recouverte d’un enduit blanchâtre, présence de leucorrhées inodores et épaisses, d’aspect lait caillé. Prurit, brûlure, dysurie, dyspareunie. Diagnostic différentiel : vulvo-vaginite bactérienne ou à Trichomonas vaginalis, lichen scléro-atrophique. Diagnostic Prophylaxie Traitement Ordonnance pour un premier épisode Toilette avec savon à pH neutre ou alcalin (MYLEUCA) Sertaconazole (MONAZOL®) ovule: Mettre un ovule le soir dans le vagin. Renouveler 7 jours plus tard si besoin. Sertaconazole (MONAZOL®) crème : Une à deux applications par jour sur la région vulvaire pendant 1 à 2 semaines. Alternatives thérapeutiques ECONAZOLE LP 150, FAZOL G® (isoconazole), GYNO-DAKTARIN® (miconazole) ovules, MONAZOL® (sertaconazole), ECONAZOLE crème, émulsion fluide : autorisés pendant la grossesse. FONGAREX® (omoconazole), LOMEXIN® (fenticonazole), GYNOMYK® (butoconazole) ovule: Contre-indications : premier trimestre de grossesse. Ordonnance en cas de récidive Toilette avec savon pH neutre ou alcalin Clinique. Faire prélèvements mycologiques Éviter les endroits chauds et humides (piscine, hammam, sauna, bain). Pas de douche vaginale. Se laver avec un savon au pH neutre (savon de Marseille). Pas de gel douche, ni déodorant. Porter des sous-vêtements en coton lavables à 60°C. Éviter d’utiliser des tampons et surveiller les porteuses de stérilet. Traiter le partenaire si balanite candidosique Dépister et équilibrer un diabète. Traiter un foyer digestif. Pas de rapports sexuels pendant la durée du traitement antifongique. Prescrire un ovule antifongique à la fin d’un traitement par un antibiotique à large spectre si antécédent de mycose vaginale. FLUCONAZOLE 150 mg gélule : Prendre une gélule le soir puis une deuxième gélule 8 jours plus tard. GYNODAKTARIN ® 100 mg ovules : Un ovule matin et soir pendant 14 jours. ECONAZOLE émulsion fluide : Une à deux applications par jour sur la région vulvaire pendant 2 semaines. Traitement préventif pour éviter les récidives sertaconazole (MONAZOL®) 300 mg ovule : Un ovule 7 jours avant les règles, chaque mois pendant 6 mois. Ou FLUCONAZOLE 150 mg gélule : Une gélule 7 jours avant les règles, chaque mois pendant 6 mois. Contre-indications : hypersensibilité, grossesse et allaitement.
  • 33. Traitement Balano-posthite Définition Infection de la muqueuse balano-préputiale due à une levure du genre Candida. Epidémiologie Due à C. albicans, souvent liée à une contamination lors des rapports sexuels (le ou la partenaire pouvant être ou non symptomatique). Ordonnance Toilette avec savon pH neutre, rinçage puis séchage ECONAZOLE émulsion fluide Deux applications par jour sur les lésions pendant une à deux semaines. Circonstances favorisantes : rapports sexuels, hygiène excessive ou insuffisante, macération, VIH, diabète, corticothérapie. Clinique Inflammation du gland et du prépuce débutant dans le sillon balano-préputial par un érythème, plus ou moins suintant, exulcéré, recouvert d'un enduit blanchâtre. Extension au prépuce et au gland qui sont parsemés de petites papules érythémateuses ou de pustules. Parfois aspect sec et desquamatif. Extension possible au scrotum, au périnée, aux plis inguinaux et inter-fessier. Prurit et picotements. La phase aiguë peut se compliquer d'œdèmes, de phimosis, d’urétrite. Diagnostic différentiel : balanite bactérienne, irritative, herpès, érythroplasie. Diagnostic Faire un prélèvement sur le gland et le sillon balano-préputial. Si récidives : faire glycémie à jeun et recherche de MST. Balano-posthite Forme étendue Alternatives thérapeutiques DERMAZOL® (éconazole), FONGAMIL® (omoconazole) émulsion fluide, LAMISIL® (terbinafine) crème : Cf. VIDAL. Prophylaxie Traitement du ou de la partenaire. Améliorer l’hygiène intime, lutte contre l’humidité. Port de sous-vêtements en coton amples et lavables à 60°C Pas de rapports sexuels pendant la durée du traitement antifongique. Posthectomie souhaitable si phimosis et/ou balano-posthite à répétition. Rechercher et équilibrer un diabète.
  • 34. Traitement Teigne tondante sèche Définition Infestation des cheveux par des champignons dermatophytes. Epidémiologie Atteint les enfants et peut régresser à la puberté sans laisser de cicatrices. Les teignes de l’adulte sont exceptionnelles. Teigne à grandes plaques : due à des dermatophytes du genre Microsporum. D’origine animale (M. canis) ou humaine (M. langeroni). Contagion par contact avec un animal parasité (chat, chien et nouveaux animaux de compagnie) ou avec des objets parasités (bonnets, peluches...). Teigne à petites plaques : due à des dermatophytes du genre Trichophyton d'origine humaine (T. violaceum, T. soudanense, T. tonsurans). Nettement plus contagieux que les dermatophytes zoophiles. Clinique T. à grandes plaques : plaque alopécique arrondie, de quelques cm de diamètre, unique ou multiple, d’extension centrifuge, recouverte de squames grisâtres et ne contenant pas de cheveux sains. Les cheveux sont cassés régulièrement à quelques mm du cuir chevelu. T. à petites plaques : petites lésions éparses squameuses, engluant des cheveux cassés très court et des cheveux sains. Parfois aspect de comédons. Dia.g différentiel fausse teigne amiantacée, pelade, psoriasis, trichotillomanie. Diagnostic Prélèvement mycologique indispensable. Examen direct précise la présence ou non de mycélium : résultats en 24/48h. Mise en culture précise l’espèce : résultats en 10 - 21 jours. Lampe de Wood : fluorescence verte des cheveux si teigne microsporique. Teigne trichophytique Teigne microsporique Au moins 6 semaines jusqu’à guérison complète clinique et mycologique. Griséofulvine 250 mg ou 500 mg comprimés sécables Posologie enfant : 20 mg /kg par jour. Posologie adulte : 1 g /jour Effets indésirables : photosensibilisation, urticaire, troubles digestifs. Surveillance : transaminases et NFS à J0 et après 6 semaines de traitement. Si lésion hyperkératosique ou croûteuse : kératolytique (Kélual® émulsion) Ordonnance type pour un enfant de 30 kg Couper les cheveux infectés du pourtour des plaques et enlever les croûtes. Griséofulvine (GRISEFULINE®) 250 mg Prendre un comprimé matin et soir au cours d’un repas gras pendant 1 mois. Shampoing anti-fongique (Ketoconazole gel moussant) pour le malade et son entourage Conduite à tenir : recommandations du conseil supérieur d’hygiène publique (14 mars 2003) : Eviction scolaire des enfants sauf si présentation d’un certificat médical attestant d’une consultation et de la prescription d’un traitement adapté. Alternatives thérapeutiques Terbinafine (LAMISIL®) 250 mg chez l’adulte. Pas d’AMM en France chez l’enfant. Prophylaxie Dépister et traiter l’entourage contaminant selon le type de teigne (anthropophile ou zoophile) Laver à 60°C les serviettes, bonnets, peluches. Désinfecter les brosses et peignes
  • 35. Traitement Teigne inflammatoire Définition Infestation du cuir chevelu (kérion), des poils de barbe (sycosis) ou de la moustache chez l'homme, provoquée par des champignons kératinophiles de la famille des dermatophytes. Epidémiologie Due à des dermatophytes zoophiles du genre Trichophyton (T. mentagrophytes, T. verrucosum, T. ochraceum), fréquente en milieu rural. Contamination par contact avec un animal parasité (bovidés, chevaux, chiens, souris blanches, cobayes...). Clinique Plaque érythémato-squameuse circulaire formant un placard inflammatoire saillant de quelques cm de diamètre, ponctué d’orifices pilaires dilatés d’où les cheveux sont expulsés et d’où coule du pus. Surinfection fréquente avec fièvre modérée et présence d’adénopathies satellites douloureuses. En général, ne laisse pas de zone cicatricielle après guérison. Diagnostic différentiel : sycosis staphylococcique. Diagnostic Kérion Prélèvements mycologiques indispensables des cheveux et/ou du pus. Sycosis Terbinafine 250 mg Posologie adulte : un comprimé par jour pendant 4 semaines. Pas d’AMM chez l’enfant en France Contre-indications : hypersensibilité, insuffisance rénale ou hépatique sévère, allaitement, grossesse. Effets indésirables : perte du goût, troubles digestifs, hépatite, réactions cutanées, neutropénie, agranulocytose. Surveillance : transaminases et NFS à J0 et après 6 semaines de traitement. Si surinfection bactérienne : antibiothérapie per os Ex : pristinamycine 500 mg ou cloxacilline 500 mg. Cf. VIDAL. Ordonnance type pour un adulte de 60kg Terbinafine (LAMISIL®) 250 mg Prendre un comprimé par jour au cours d’un repas pendant 4 semaines Alternatives thérapeutiques Griséofulvine 250 mg ou 500mg comprimés sécables. Posologie enfant : 20mg / kg par jour ; posologie adulte : 1g / jour. Effets indésirables : photosensibilisation, urticaire, troubles digestifs. Contre-indications : Grossesse, lupus, association aux contraceptifs oraux. NOTE : Possibilité de déclarer en maladie professionnelle les teignes inflammatoires d’origine animale contractées au cours d’une activité professionnelle en milieu rural (agriculteurs, éleveurs, vétérinaires…). Prophylaxie Éviter le contact avec les animaux contaminés et/ou les matériaux et objets contaminés par leurs poils (paille, barrière…). Traiter les animaux contaminés