Réflexion sur l'hypothèse d'envisager un enseignement du journalisme plus précoce et de manière moins axée vis à vis d'un secteur professionnel pour le rapprocher des projets d'éducation à l'information et aux médias.
1. Didactique du journalisme et évaluation de l’information Olivier Le Deuff Oledeuff@gmail.com Professeur-documentaliste et docteur en sciences de l’information et de la communication
4. Une vision élargie de l’Education à l’information L’Education aux médias devient de plus en plus active Il s’agit donc de former autant à la réception qu’à la production
6. Les enjeux Le numérique fait évoluer les processus et la diffusion de l’information « L'ADN de l'info a changé, il faut changer l'ADN des journalistes. » (citation sur le blog de Benoît Raphaël)
8. Journalisme plutôt que journaliste Quelles compétences et savoirs ? « Je n'utilise pas le mot "journaliste", mais "journalisme". Le journalisme pris comme une fonction (intégrant donc le partage de compétences journalistiques avec des non professionnels), non comme un métier. » Benoît Raphaël. Révolutionner la presse: la "Google Newsroom" in Demain tous journalistes. Billet du 12 janvier 2010<http://benoit-raphael.blogspot.com/2010/01/revolutionner-la-presse-la-google.html
15. Le flou des Multi-compétences Pourtant, cette évolution vers de multiples compétences ne contribue pas à distinguer pleinement celles qui caractérisent le journalisme
16. Une obligation schizophrénique « Les jeunes journalistes sont poussés à acquérir des compétences techniques nouvelles et surtout polyvalentes, alors que la polyvalence n'était pas du tout encouragée auparavant (au contraire). C'est le modèle du "journaliste Shiva", qui fait de l'écrit, de l'image et du son, simultanément, et comme il peut. » Propos de Guillaume Narvic.
19. Des modèles hybrides à construire « Tous nos journalistes sont aussi éditeurs de contenu et pour la plupart associés au sein de la société, explique Nicolas Voisin. Environ 40 % des articles sont produits par la rédaction, le reste provient de notre réseau de bloggers, de journalistes, d'universitaires...« Nicolas Voisin. Directeur d’Owni. 28/11/2010 dans Les Inrocks.
21. Un vocabulaire à interroger « Par exemple, issus de la théorie mathématique de l’information dans les télécommunications, des termes passent peu à peu dans « l’autre univers » de l’information « journalistique », tels que les questions du bruit et du signal ou encore du filtrage, sans qu’il soit bien clair s’il s’agit d’abus de langage, de métaphores plus ou moins assumées ou d’un réel effort théorique pour appliquer les enseignements de l’un à la pratique de l’autre. » Guillaume NARVIC. L’ultime bataille du journalisme contre la presse. Növovision. Billet du 28 novembre 2008. Disp sur :<http://novovision.fr/?L-ultime-bataille-du-journaliste>
22. Revaloriser la technique « Cela impose au journalisme une clarification terminologique qui lui répugne, comme il a toujours refusé de se définir lui-même avec précision. Le journalisme n’a jamais voulu choisir entre se définir par une compétence ou par une déontologie, par une fonction technique dans l’univers socio-économique ou par un rôle politique dans la cité. Le journalisme navigue depuis l’origine entre ces deux pôles, sans choisir ni l’un ni l’autre, sans même tenter de se positionner entre les deux, en tentant d’articuler clairement une relation entre les deux. » Guillaume Narvic
25. Une éthique face à la marchandisation l’éthique de l’information paraît bien souvent incompatible avec la dimension marchande associée à l’information
26. Une culture de l’information ? Parfois opposée… Entre faire plaisir au public Et lui faire accéder à l’information
32. Pistes et proximités avec la translittératie La transliteracy se définit comme « l’habileté à lire, écrire et interagir par le biais d’une variété de plateformes, d’outils et de moyens de communication, de l’iconographie à l’oralité en passant par l’écriture manuscrite, l’édition, la télé, la radio et le cinéma, jusqu’aux réseaux sociaux » La traduction en français a été trouvée sur le blog de François GUITE. In Guitef. Disp. Sur : <http://www.opossum.ca/guitef/archives/003901.html> Citation originale : « Transliteracy is the ability to read, write and interact across a range of platforms, tools and media from signing and orality through handwriting, print, TV, radio and film, to digital social networks.”
35. L’état de minorité. Dans l’état minoritaire, la technique n’est justement pas pensée, elle est oubliée voire évacuée tant elle est devenue constitutive de notre environnement : « Le statut de minorité est celui selon lequel l’objet technique est avant tout un objet d’usage, nécessaire à la vie quotidienne, faisant partie de l’entourage au milieu duquel l’individu humain grandit et se forme.(…) Le savoir technique est implicite, non réfléchi, coutumier. »(Simondon, 1989, p.85)
36. Minorité suite Il n’y a donc pas de réflexion sur les usages ni prise de distance par rapport à l’objet. Seule la logique purement utilitaire prédomine et il n’y a pas de rationalisation des savoirs. « Minorité, c’est-à-dire incapacité de se servir de son entendement (pouvoir de penser) sans la direction d’autrui, minorité dont il est lui-même responsable (faute) puisque la cause en réside non dans un défaut de l’entendement mais dans un manque de décision et de courage de s’en servir sans la direction d’autrui. Sapereaude ! (Ose penser) Aie le courage de te servir de ton propre entendement. » (Kant, 1784)
40. 2. 1 Une expérimentation en 1998 : historiae Le projethistoriae: La culture de l’information en action Les travaux des élèves et le cours en lignesontintégrés à Cactus Acide http://www.culturedel.info/cactusacide/
50. Relier le passé et le présent Une histoire de l’évolution de la presse jusqu’aux outils du numériques : Filiations Un vocabulaire particulier qui se retrouve dans les logiciels et l’informatique. Architextes De nouvelles expressions et fonctionnements à « didactiser » : http://www.netvibes.com/actus#Cours_en_ligne
58. Une prise de distance une capacité à s’extraire des dogmes, des idées préconçues et véhiculées par d’autres : La paresse et la lâcheté sont les causes qui expliquent qu’un si grand nombre d’hommes, après que la nature les a affranchi depuis longtemps d’une (de toute) direction étrangère, reste cependant volontiers, leur vie durant, mineurs, et qu’il soit facile à d’autres de se poser en tuteur des premiers. Il est si aisé d’être mineur ! Si j’ai un livre qui me tient lieu d’entendement, un directeur qui me tient lieu de conscience, un médecin qui décide pour moi de mon régime, etc., je n’ai vraiment pas besoin de me donner de peine moi-même. (Kant, 1784)
59. Produire un effort (une sortie) face à la « facilité ». En cela, la sortie de la minorité nécessite des étapes, des phases afin de pouvoir exercer sa raison : « J’entends par usage public de notre propre raison celui que l’on en fait comme savant devant l’ensemble du public qui lit. » (Kant, 1784)