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Préparer aujourd’hui
les énergies de demain
Le climat et l’énergie sont au centre d’enjeux planétaires pour le 21 e
siècle, axés sur
la réduction drastique des gaz à effet de serre, sur la sécurisation des approvision-
nements énergétiques de chaque territoire et la qualité de l’air pour leurs habitants.
Pour obtenir le meilleur impact sur le plan climatique, des baisses de
consommation doivent être ciblées en priorité sur les énergies les plus carbonées,
en l’occurrence fossiles. En France, la Programmation Pluriannuelle de l’Energie
planifie les premières étapes qui permettront à notre pays d’atteindre la neutralité
carbone en 2050 : la diminution de 14 % des consommations d’énergie finale, et
l’augmentation à 32 % de la part des renouvelables dans le mix énergétique d’ici 2028.
En tant que consommatrices d’énergie, toutes les entreprises des Pays de la Loire
ont leur rôle à jouer pour contribuer à ces objectifs :
par la sobriété et l’efficacité énergétique tout d’abord,
par le recours dans leurs process à de la chaleur et du froid
renouvelables et de récupération, et enfin par l’intégration
– au sein de bâtiments performants et rénovés – de moyens
de production d’énergie renouvelable.
Pour les aider dans ces transitions, des acteurs ligériens proposent un panel
de solutions innovantes pour tous les secteurs d’activités : dispositifs de pilotage
et d’optimisation énergétique des process; véhicules et infrastructures de
mobilité décarbonée, électrique, gaz et hydrogène; production de biogaz issu
de la méthanisation et de la gazéification de biomasse; matériaux et dispositifs
à haute performance énergétique pour la construction, systèmes de stockage ;
production d’hydrogène en mer ; dispositifs de conversion d’électricité en gaz…
Convaincue des opportunités d’activités et d’emplois dans ces secteurs
en développement, la CCI des Pays de la Loire s’est mobilisée pour inscrire
les « énergies du futur » comme priorité d’investissement dans le Contrat d’Avenir
signé entre la Région et l’État début 2019.
Pour prendre la mesure de ces tendances dans notre région, je vous invite à décou-
vrir des exemples concrets, engagés par des entrepreneurs audacieux qui incarnent
cette dynamique de transformation profonde de notre trajectoire énergétique.
JEAN-FRANCOIS GENDRON – PRÉSIDENT DE LA CCI PAYS DE LA LOIRE
Agrimaine 	 4
Airseas 	 4
Armor 	 10
Athéna 	 11
Atl-En-Tic 	 6
Automobile Club de l’Ouest 	 10
Bouyer Leroux 	 7
Campus de la Chantrerie 	 14
Charier 	 7
CMF 	 8
E4V 	 2
Ecotropy 	 8
Enedis 	 13
Florentaise 	 13
France énergie 	 6
Ge Renewable 	 14
GRTgaz 	 3
HGCT 	 12
Idéol	 3
Institut des matériaux Jean Rouxel 	5
Lhyfe 	 11
Ma petite énergie 	 7
Méthagriloué 	 15
Méthatlantique 	 9
Naoden 	 13
Nature Energy 	 9
Neoline	 2
Neopolia 	 2
Patrice Lejeune 	 9
Pôle acoustique du Mans 	 5
Saumur énergies vertes 	 12
Smart Cast 	 5
Sydev	 8
Systovi 	 14
Technocampus énergie 	 15
Urby 	 3
Vitrum Glass	 4
Wavegem 	 15
XSun 	 11
www.agence-api.fr
Index
SUPPLÉMENT SPÉCIAL TRIA - 17 octobre 2019
2 la lettre api 17 octobre 2019 - supplément spécial TRIA
Récemment installée dans sa nouvelle
usine du Mans, E4V (Energy for Vehicles)
explore désormais d’autres usages. La
PME, fondée par Denys Gounot, pour-
suit ainsi un développement basé sur
la technologie lithium ion phosphate
de fer (LFP) alors que le gros du marché
s’est porté sur d’autres matériaux. Ce
choix s’est avéré pertinent sur le marché
des batteries pour petits utilitaires.
GROS CENTRES DE STOCKAGE
Désormais, l’industriel sarthois explore
notamment le marché du « station-
naire ». Il s’agit là de batteries stockant
l’énergie produite par des bâtiments
équipés de panneaux solaires, pour une
restitution de cette énergie la nuit par
exemple. De là, E4V s’intéresse aussi à
la possibilité de fabriquer des unités de
stockage, beaucoup plus importantes,
pouvant être placées par les énergéti-
ciens près des champs solaires, éoliens
ou à divers endroits du réseau. « Là, ce
ne sont plus des armoires mais des uni-
tés grosses comme des conteneurs »,
poursuit Denys Gounot. L’entrepreneur
estime que la technologie LFP se prête
particulièrement bien à ces unités de
stockage stationnaires du fait de la ré-
pétitivité de l’utilisation et du très grand
nombre de cycles qu’elle permettent. La
société, qui atteindra cette année 20 M€
de chiffre d’affaires avec 100 salariés, a
bon espoir de transformer ses contacts
commerciaux en contrats avec les ac-
teurs de l’énergie.
Entre temps, E4V s’est ouvert le marché
des tracteurs de type “Automotive Trai-
lor Mover” développés par Gaussin Ma-
nugistique et Blyyd. Ces engins servent
à bouger les remorques de camions
sur les sites logistiques, remplaçant les
tracteurs routiers, inadaptés pour cet
usage. D’autres applications de ces bat-
teries haute tension sont étudiées, dans
le monde agricole notamment.
La construction des premiers cargos voiliers de la jeune pousse
nantaise Neoline se fera chez Neopolia SAS, cluster d’entre-
prises industrielles ligériennes qui a remporté l’appel d’offres
international lancé en 2018 pour réaliser deux navires de
136  mètres à propulsion vélique. Ceux-ci relieront le port de
Nantes Saint-Nazaire à Saint-Pierre-et-Miquelon via Bilbao et
les États-Unis. Équipé de quatre mâts rétractables, pour passer
sous les ponts, le Neoliner présente l’avantage d’offrir un long
garage (120 mètres) et une hauteur hors norme allant jusqu’à
9,80 mètres, un gabarit pensé pour recevoir, entre autres, des
gros voiliers de 70 pieds. Le navire dispose aussi d’une passe-
relle arrière et d’une autre latérale, ce mode roulier donnant
accès à des ports peu équipés en moyen de levage.
45 M€ POUR LE PREMIER NAVIRE
Si le choix du constructeur est donc établi, le processus n’en est
encore qu’au stade de la lettre d’intention de commande. Le
financement des deux navires reste encore à finaliser. 40 à 45
M€ seront nécessaires pour construire le premier Neoliner. Des
industriels sont déjà prêts à y charger leur production. « Nous
avons déjà de quoi garantir 60 % du chiffre d’affaires d’un pre-
mier navire », révèle Michel Péry, le dirigeant de Neoline. Ainsi,
Beneteau serait disposé à exporter ses bateaux de plaisance,
à voile ou à moteur, à destination de Baltimore. Le groupe Re-
nault s’est engagé à faire parvenir à chaque rotation 90 véhi-
cules vers Saint-Pierre-et-Miquelon. Quant à Manitou, il ferait
ainsi traverser l’Atlantique à ses chariots télescopiques et à ses
nacelles. Neoline offrirait à ces industriels un « transit time » a
peu près égal à leurs solutions actuelles avec un bilan carbone
nettement meilleur.
E4V explore les nouveaux usages de sa batterie LFP
Neoline construira son cargo à voile chez Neopolia
44
72
ÉCO MOBILITÉ
DES BIENS ET
DES PERSONNES
CONVERSION
ET STOCKAGE
DE L’ÉNERGIE
17 octobre 2019 - supplément spécial TRIA la lettre api 3
La station de rebours de Pouzauges bientôt opérationelle
Fin 2019, GRTgaz aura mis en service deux stations de rebours à Noyal-Pontivy
dans le Morbihan et à Pouzauges en Vendée. Ces postes pilotes, mobilisant cha-
cun environ 3 M€ d’investissements, seront les premièrs à être opérationnels en
France. Leur construction s’inscrit dans le projet West Grid Synergy. Labélisé par
Smile, il vise à monter le premier démonstrateur européen de réseaux intelli-
gents pour le gaz. Concrètement, une station de rebours permet de comprimer
et de faire remonter le surplus de biométhane du réseau de distribution vers le
réseau de transport. La station de rebours saura quand l’injection de gaz dans
le réseau de distribution est supérieure aux consommations. L’enjeu consiste à
parer au déficit de consommation locale à certains moments de l’année alors que
les débits d’injection demeurent plus ou moins constants tout au long de l’année.
Dans les Pays de la Loire, désormais six unités, quatre en Vendée et deux dans
le Maine-et-Loire, injectent du biométhane dans le réseau exploité par GRTgaz.
Sans cette station de rebours, permettant de stocker la production excédentaire de biométhane, toutes ces unités ne seraient pas viables.
Urby va déployer ses ailes à Nantes
Figurant parmi les lauréats de l’appel à projets métropolitain
Flux, le concept de logistique urbaine durable Urby se lancera à
Nantes à la fin 2019. Couvrant déjà 9 agglomérations en France, il
s’articule sur des services de livraison mutualisée de stockage et
de logistique utilisant des modes de transport doux. Initié par le
groupe La Poste, via sa filiale Geopost, le projet associe à Nantes
deux entreprises du territoire : le logisticien Idéa mais également
le groupe d’ingénierie Keran, qui apportera ses expertises en
connaissance des flux et des enjeux d’aménagement urbains.
Urby s’appuiera dans un premier temps sur un centre de distri-
bution et de mutualisation qui sera ouvert en fin d’année, dans
la zone industrielle de Sainte-Luce-sur-Loire. Cet outil pourra accueillir des poids lourds et des flux en provenance de transporteurs
et de messagers. De même, un premier espace de logistique urbaine, dont la taille devrait osciller entre 200 et 400 m2
sera déployé
sur l’île de Nantes dans les mois suivants.
L’éolienne flottante d’Idéol résiste aux tempêtes
Floatgen, la première éolienne flottante de France
mise au point par la société Ideol, montre des
résultats prometteurs sur son site d’essais en
mer Semrev, au large du Croisic. Sur le premier
semestre 2019, elle a produit un total de 2,2 GWh
supérieur aux attentes. Lors de la tempête Miguel
du 7 juin 2019, ses capacités de production ont été
confirmées malgré une combinaison de houles de
4,4 mètres de hauteur et de vents de 103 km/h.
« Une disponibilité supérieure à 90 % a été consta-
tée dès le 2ème trimestre 2019 et ce taux va conti-
nuer à s’améliorer pour atteindre des niveaux
équivalents aux installations en série », fait savoir
l’école Centrale de Nantes, associée au projet. La
bonne tenue à la mer du Damping Pool, le flotteur
en béton fabriqué à Saint-Nazaire, contribuent à ces résultats. La technologie d’Ideol, société basée à La Ciotat (13), est également
déployée sur un deuxième démonstrateur au Japon où elle a fait face à trois typhons.
44
85
44
ÉCO MOBILITÉ
DES BIENS ET
DES PERSONNES
CONVERSION
ET STOCKAGE
DE L’ÉNERGIE
ÉNERGIES
RENOUVELABLES
4 la lettre api 17 octobre 2019 - supplément spécial TRIA
Vitrum Glass transforme les fenêtres en radiateurs
Remplacer des radiateurs ou un plancher chauffant par un vitrage
capable de produire de la chaleur, c’est ce que propose Vitrum
Glass. « Cette technologie n’est pas nouvelle mais elle est encore
peu diffusée en France. Pourtant c’est une véritable alternative
aux systèmes de chauffage existants », explique Estelle Chollet,
directrice générale de la jeune société mancelle. Et les bénéfices
sont multiples. Conçu pour s’adapter à toutes les menuiseries, le
vitrage chauffant offre en effet une source de chaleur homogène
et supprime l’effet de paroi froide. « Pour un même ressenti vous
pouvez abaisser la température de 3 à 4 degrés. » D’où des éco-
nomies, de 25 % à 30 % par rapport à un chauffage classique. Le
système a aussi l’avantage de supprimer la buée et la condensa-
tion sur les vitres. Enfin, il ne nécessite aucun entretien ou mainte-
nance. Et pour faciliter l’intégration, le pilotage intelligent, la régu-
lation et le contrôle des vitrages connectés, Vitrum Glass a développé un kit de connectivité IoT Smart in Glass.
Airseas imagine le cerf-volant pour cargos
C’est parti pour Airseas qui a signé avant l’été un partenariat avec
l’armateur japonais K Line. L’entreprise toulousaine, qui prévoit
son implantation à Nantes, développe des ailes volantes, des kites
géants, destinés à réduire de 20 % la consommation énergétique
des navires et donc celle des émissions polluantes. L’innovation
sera d’abord testée sur un navire K Line. Si l’essai est concluant,
l’entreprise française pourra fournir 50 ailes automatiques à son
partenaire entre 2021 et 2040. Rappelons qu’un parafoil de 500 m2
sera testé fin 2020 sur le navire roulier d’Airbus qui relie Saint-
Nazaire aux États-Unis. La Seawing développée pour K Line sera
deux fois plus grande et sera déployée dès 2021. À terme, dès 2025,
Airseas espère livrer des centaines de voiles chaque année. L’entre-
prise cherche un site industriel de 6 000 m2 dans la région ligérienne
ainsi qu’un terrain de 20 ha pour ses essais.
Feu vert pour l’unité de méthanisation Agrimaine
Agrimaine, l’unité de méthanisation agricole à Charchigné portée par
113 exploitations du nord de la Mayenne, fonctionne depuis mi-septem­
bre. Présenté comme le plus important projet national issu de la pro-
fession (3,6 MW de puissance), il mobilise un investissement de 25 M€
dont 21 M€ apportés par le fonds Meridiam. S’ajoute 1 M€ collecté en
financement participatif auprès de 579 souscripteurs. AB2M, l’entité qui
regroupe les exploitants, détient 60 % du capital d’Agrimaine. Objectif
: assurer la transition énergétique des fermes sur un rayon de 25 km
autour de la centrale, avec 139 000 tonnes d’intrants traitées par an.
L’électricité produite à partir du biogaz est évaluée à 31 000 MWh/an,
l’équivalent de la consommation hors chauffage de 6 000 foyers. La cha-
leur sera revendue à la Fromagère de Charchigné (groupe Lactalis) et re-
présentera 1 000 tonnes de fioul par an en moins. Et le digestat, l’engrais
organique issu du processus, fera économiser 3 à 8 tonnes d’engrais par
an. Soit un gain global de 15 000 tonnes de CO2
à l’année.
72RÉSEAUX
INTELLIGENTS,
BIG DATA ET OBJETS
CONNECTÉS
44ÉCO MOBILITÉ
DES BIENS ET
DES PERSONNES
53AGRICULTURE
ÉCOLOGIQUEMENT
INTENSIVE
17 octobre 2019 - supplément spécial TRIA la lettre api 5
Le « frigo acoustique » prend forme au Mans
La thermo-acoustique est l’un des nombreux axes
de recherche choisi par le Pôle acoustique du Mans.
Cette branche de l’acoustique exploite des phénomènes
qui prennent place au cœur de matériaux poreux, comme
de la laine de verre ou de la mousse métallique, placés
dans des résonateurs acoustiques. Dans de tels systèmes,
il est possible de produire un son intense à partir d’une source
de chaleur, et de convertir ensuite ce son en électricité.
À l’inverse, il est également possible dans ces systèmes
de générer un flux de chaleur le long du matériaux poreux
à partir d’énergie sonore. Et de réaliser ainsi un « frigo
acoustique » présentant un certain nombre d’avantages en
termes de robustesse et de neutralité environnementale.
Il ne contient pas ou peu de pièces mécaniques mobiles et n’intègre pas de gaz fluoré type CFC. Le Laboratoire d’acoustique
de l’université du Mans a déjà mis au point des bancs de démonstration, dont un en lien avec PSA. Si la technologie se miniaturise
et optimise son rendement, on peut l’imaginer un jour climatiser des voitures ou des bâtiments.
Smart Cast invente le circuit imprimé pour le bâtiment
Avec DTR, la PME de Carquefou est lauréate du concours Inov
qui soutient les projets innovants à fort potentiel. Depuis 2017,
Smart Cast commercialise un panneau coffrant imprimé et
pré-découpé sur mesure pour faciliter la mise en œuvre des
réseaux de fluides. Le tout est incorporé dans la dalle qui
forme le plafond. Smart Cast se lance aujourd’hui dans une
nouvelle phase de R&D structurante. « Le panneau intègrera
un système de chauffage/rafraîchissement à basse tempéra-
ture. De l’eau chaude ou fraîche circulera dans les serpentins
placés au-dessus du panneau de coffrage. Par inertie, la dalle
en béton bas carbone rayonnera par le bas à 70 % mais aussi
par le haut », résume Augustin Masurel, le dirigeant de Smart
Cast, qui prévoit d’aboutir à un premier prototype début 2020.
Smart Cast (470 k€ de CA en 2018 - 5 salariés) qui gère en interne la fabrication de ses panneaux, va travailler à son industrialisation, et
faire évoluer sa ligne de production. Un déménagement est aussi prévu à horizon 2021.
L’Institut des matériaux booste les batteries au magnésium
Des chercheurs nantais de l’Institut des matériaux Jean Rouxel
(Université de Nantes/CNRS) et du Laboratoire de glycochimie,
(Université de Picardie Jules Verne/CNRS) ont découvert un moyen
inédit d’augmenter l’énergie des batteries Li-ion organiques grâce
à l’ajout de magnésium. Ces résultats, publiés dans Nature com-
munications, pourraient permettre le développement de nouvelles
batteries à faible impact environnemental et plus compétitives par
rapport aux batteries Li-ion actuelles, de plus en plus utilisées par
les nouvelles technologies mais de plus en plus gourmandes en
métaux rares (cobalt ou nickel) pour fonctionner. Or, les batte-
ries organiques constituées d’éléments naturellement abondants,
comme le carbone, l’hydrogène, l’oxygène, l’azote ou encore le
soufre, manquent de puissance. L’ion magnésium leur apporte un gain en potentiel de près de 800 mV. Ces batteries sont plus faciles
à recycler ou peuvent être détruites par simple combustion.
CONVERSION
ET STOCKAGE
DE L’ÉNERGIE
RÉVOLUTION
NUMÉRIQUE
ET NOUVELLES
TECHNOLOGIES
44
72
BÂTI
À ÉNERGIE
POSITIVE
44
6 la lettre api 17 octobre 2019 - supplément spécial TRIA
En avril dernier, France énergie a inaugu-
ré P@rc, sa plate-forme de recherche col-
laborative. 1 million d’euros a été investi
dans cet outil qui occupe à Changé, près
de Laval, le tiers des 5 500 mètres carrés
de l’usine du fabricant de pompes à cha-
leurs. France énergie s’est notamment
distinguée pour sa pompe réversible sur
boucle d’eau tempérée : de la taille d’un
radiateur, elle cumule les fonctions de ré-
cupération thermique, de chauffage et de
rafraîchissement mais aussi de renouvel-
lement d’air, avec à la clef une promesse
de 40 % d’économie d’énergie par rapport
aux ventilo-convecteurs classiques.
SIMULER POUR RASSURER
LES CLIENTS
« Depuis 2013, nous ne travaillons plus
sur catalogue, mais en sur-mesure.
Nous dialoguons désormais très en
amont avec nos donneurs d’ordres afin
de répondre à leurs problématiques
thermiques, entre 2 ans et 3 ans avant
la prise de commande. L’objectif est d’y
apporter une solution de façon collabo-
rative et innovante. Dans ce cadre, nous
avons besoin de leur apporter la preuve
de nos avancements et de les rassurer
par des tests. Les équipements de cette
plate-forme vont par exemple permettre
de simuler des conditions de pression
relative à une tour de 200 étages », ex-
plique Henri Marraché, directeur géné-
ral de l’entreprise, filiale du groupe pari-
sien Muller (1 050 salariés, 200 M€ de
CA). À terme, cet équipement pourrait
être à l’origine de 12 créations d’emplois
pour la PME qui compte aujourd’hui une
cinquantaine de salariés.
« Proposer une alternative aux solutions déployées par les
grands acteurs du marché », tel est l’objectif d’Atl-En-Tic, société
créée fin 2018. Au sein de cette structure nouvelle, cinq entre-
prises de Bretagne et Pays de la Loire mutualisent leurs com-
pétences. On y retrouve la startup nantaise Enerdigit et son
offre d’effacement énergétique, le bureau d’études nazairien
Akajoule, Energiency à Rennes, NKE Watteco à Hennebont et
Entech SE à Quimper. Elles étaient déjà associées au sein d’un
projet collaboratif, labélisé par Smile. Y sont aussi impliqués
d’autres acteurs comme EDF, Siemens ou Systovi. Ces derniers
ne sont pas actionnaires de la joint-venture. Mais ils ont men-
tionné leur intention d’apporter leurs compétences via des
partenariats ou des contrats de sous-traitance. Car la société
Atl-En-Tic a une vocation commerciale. « En associant nos com-
pétences et services, nous voulons accompagner les PMI, ETI
et grands groupes industriels dans une démarche complète
d’intelligence énergétique », résume Arnaud Legrand, le pré-
sident d’Atl-En-Tic. Avec une offre présentée comme modulaire
et interopérable, Atl-En-Tic entend permettre aux entreprises
de créer une chaîne de valeur complète en croisant données et
énergie ou compléter un projet existant par l’ajout d’une brique
technologique : captation de données, cloud, stockage, IA…
UN PROGRAMME DE R&D DE 4 ANS
Atl-En-Tic bénéficie du soutien de Bpifrance à hauteur de 2,5 M€
dans le cadre du programme des investissements d’avenir. Ces
financements vont lui permettre d’engager un vaste programme
de R&D sur quatre ans. « Nous allons travailler sur l’interopéra-
bilité des capteurs et systèmes afin que les données puissent
être libérées, tout en intégrant une dimension cybersécurité »,
explique Arnaud Legrand. En attendant, la joint-venture compte
déjà un premier client : l’industriel nantais Cetih. Arnaud Legrand
mentionne une vingtaine d’autres entreprises, notamment de
l’Ouest, potentiellement intéressées par l’offre d’Atl-En-Tic.
France énergie mise sur l’intelligence collective
Atl-En-Tic fédère les énergies
autour de l’intelligence énergétique
53
AMÉLIORATION
DE LA
PERFORMANCE
GLOBALE
OUEST
NOUVEAUX
MODÈLES
ÉCONOMIQUES
17 octobre 2019 - supplément spécial TRIA la lettre api 7
Charier trace des routes à énergie positive
Le groupe de TP travaille sur deux directions. Solif est une route
équipée de panneaux solaires mais seulement sur des axes doux,
dont les pistes cyclables ou les voies pour véhicules autonomes.
Un prototype a été implanté sur le site de GE à Montoir. « On
pense que ces solutions conviennent à des voies douces et non à
des voies lourdes qui subissent des contraintes élevées comme le
poids des camions ou le bruit. Là les panneaux s’abîment et s’opa-
cifient rapidement », mentionne Paul Bazireau, le président du di-
rectoire de Charier. Quant au procédé Hélianthe, il vise à produire
de l’eau chaude par le biais de tuyaux noyés dans l’enrobé des
routes et surtout des parkings. Un démonstrateur est en place sur
le nouveau site de formation du groupe à Montoir. Et un marché
est à réaliser sur le parking d’un hôtel à Bouaye. Charier vise là les
sites à forte consommation d’eau chaude sanitaire tels les maisons
de retraite, hôpitaux, campings ou les piscines.
Bouyer Leroux vise un bilan carbone neutre
Bouyer Leroux, leader français des matériaux de construction en
terre cuite, a prévu d’investir 60 M€ pour rendre neutre le bilan
carbone de sa production d’ici à 2025. Pas un mince défi pour une
industrie grande consommatrice d’énergie fossile et source impor-
tante de pollution atmosphérique. Basée près de Cholet, la coo-
pérative entend « effacer » l’énergie électrique consommée par les
neuf usines du pôle terre cuite (57 GWh par an) via des panneaux
photovoltaïques installés sur les bâtiments et dans d’anciennes car-
rières. La société veut aussi faire passer de 40 % à 90 % la part de la
biomasse dans l’énergie thermique utilisée. Trois nouveaux foyers
alimentés par du bois de recyclage viendront alimenter cinq séchoirs
tandis que seront généralisés les « biocombustibles » : sciures de
bois, sous-produits agroalimentaires (coques de tournesol, céréales
de silos), etc. Parmi les risques et enjeux qui guettent la filière figure
la fin prochaine de la « fuite carbone », statut qui permet encore pour l’heure au secteur d’échapper aux quotas de CO2
.
Ma petite énergie simplifie les chantiers photovoltaïques des particuliers
Lancée en 2016 au sein du groupe industriel Cetih, la start­
up Ma petite énergie facilite le processus parfois opaque lié
à l’achat et à la pose d’installations photovoltaïques chez les
particuliers. Ce concept s’appuie sur un site web offrant un
accompagnement complet, depuis la simulation de l’impact
économique jusqu’à la livraison finale du chantier. Une fois
la simulation faite, l’internaute est contacté par un centre
d’appels pour une prise de rendez-vous avec un réseau de
concessionnaires partenaires chargés de conclure la vente
et d’en assurer le suivi, rythmée par des points d’étapes qui
permettent aux particuliers de ne rien manquer dans l’évo-
lution du chantier. Près de 300 ont été réalisés à ce jour.
Avec un réseau de concessionnaires concentré sur le grand
Ouest, Ma petite énergie entend prendre une envergure nationale d’ici à trois ans. À ce jour, elle a bénéficié d’un apport d’1,3 M€ en
provenance du groupe Cetih.
TRANSITION
ÉNERGÉTIQUE
TRANSITION
ÉNERGÉTIQUE
49
TRANSITION
ÉNERGÉTIQUE
44
44ÉCO MOBILITÉ
DES BIENS ET
DES PERSONNES
8 la lettre api 17 octobre 2019 - supplément spécial TRIA
CMF déploie des serres haute performance en ville
Concepteur et fabricant de serres et de bâtiments vitrés bioclimatiques,
CMF (50 M€ de CA en 2019, 200 salariés), à Varades, s’impose sur le mar-
ché de l’urban farming. « Nous sommes des spécialistes des serres agri-
coles et des serres de recherche. Cette double compétence nous sert
aujourd’hui pour nous positionner sur ce marché en pleine croissance »,
explique Eric Laget, directeur commercial de CMF. La société a déjà livré
4 serres urbaines et fait état de 10 projets en cours. Elle a notamment été
retenue sur le projet des 5 Ponts sur l’île de Nantes pour la réalisation
de deux serres de 700 m2
en toiture. Elle a aussi été choisie par Nantes
métropole habitat sur le projet Symbiose, en partenariat avec Ecotropy et
Claas architectes, pour la réalisation d’une serre chauffante intelligente
de 350 m2
sur le toit d’un HLM. CMF devrait fournir 80 % des besoins en
eau chaude et 20 % des besoins en chauffage de l’immeuble à partir de
l’énergie solaire. Enfin à Paris, CMF va réaliser une serre de 1 200 m2
qui
va réutiliser l’énergie issue d’un data center. « Nous savons comment gérer le climat de manière optimale dans les bâtiments vitrés sans
utiliser de moyens artificiels comme la climatisation », résume Eric Laget.
Le Sydev réemploie les batteries de voiture
Stocker l’énergie d’un bâtiment dans des batteries de voitures
électriques. Tel est le sens du projet expérimental « Pharre » lan-
cée par le Sydev, le syndicat départemental d’énergie de la Vendée.
L’opération, en partenariat avec Bouygues Énergies & Services,
est menée sur le propre siège social du Sydev, à La Roche-sur-
Yon. Elle consiste à installer une toiture photovoltaïque de 35 Kw
sur le toit terrasse de l’immeuble. L’électricité ainsi produite sera
autoconsommée mais le surplus pourra être stocké dans des bat-
teries lithium d’occasion provenant de véhicules électriques. Ces
batteries, fournies par Renault, auront été reconditionnées pour
stocker cette énergie et pour la libérer en fonction des besoins.
Elles occuperont l’équivalent d’une place de parking. Le système,
devant être installée fin 2019, sera « auto apprenant ». Son effica-
cité montera donc en puissance avec le temps. Il pourrait ensuite
être répliqué sur d’autres bâtiments publics.
Ecotropy optimise les consommations énergétiques des bâtiments
La startup nantaise porte le projet Symbiose, en partenariat
avec Nantes métropole habitat. Il vise à installer une serre
chauffante bioclimatique de 400 m2
sur le toit d’un immeuble
d’habitation datant des années 70. La serre sera équipée d’une
pompe à chaleur et d’un échangeur relié au système de chauf-
fage actuel du bâtiment. La chaleur produite sera récupérée
pour pré-chauffer l’eau sanitaire de l’immeuble. Basée sur une
technologie algorithmique, la plateforme Buildsense d’Ecotro-
py sera utilisée pour prédire la production et les besoins en
énergie du bâtiment et optimiser le pilotage de l’ensemble du
système. La startup axe aujourd’hui son développement com-
mercial sur le marché des centres aquatiques. Ce projet, labé-
lisé par Smile, va lui permettre de déployer Buildsense sur d’autres types d’équipements. La construction de la serre doit débuter début
2020 pour une mise en route au printemps. L’ensemble du projet est budgété à 700 k€, dont 300 k€ pour la serre. Y sont également
associés des acteurs comme Keran, Claas Architectes, Legendre le Cerema ou l’Ifsttar.
©LahyaniSelarlArchitecture
BÂTI
À ÉNERGIE
POSITIVE
44
CONVERSION
ET STOCKAGE
DE L’ÉNERGIE
85
RÉVOLUTION
NUMÉRIQUE
ET NOUVELLES
TECHNOLOGIES
44
17 octobre 2019 - supplément spécial TRIA la lettre api 9
Le cluster Méthatlantique
a vocation à soutenir la filière
en Pays de la Loire.
Pourquoi cette démarche ?
Le cluster a officiellement été lancé
début 2018. Nous avons mis environ 18
mois pour formaliser et structurer cette
initiative. La Loi de transition énergé-
tique pour la croissance verte a renforcé
le rôle des régions en matière d’effica-
cité énergétique. Se réunir s’inscrit dans
cette dynamique. En septembre 2016,
nous étions alors cinq ou six acteurs à
initier de premiers échanges très infor-
mels, soutenus par Laurent Gérault,
vice-président au conseil régional des
Pays de la Loire. Aujourd’hui, nous som­
mes près d’une quarantaine de tous
horizons : des bureaux d’études, des
constructeurs, des investisseurs, des fi-
nanciers, des gestionnaires de réseaux,
des entreprises chargées de la mainte-
nance… avec la même ambition : chan-
ger la vision de la méthanisation.
Que pèse aujourd’hui cette filière
en Pays de la Loire ?
Dans l’économie régionale, la métha-
nisation c’est 24 entreprises de toutes
tailles, 150 emplois sur les cinq départe-
ment et 37 M€ de CA en lien avec cette
activité. La méthanisation est filière
nouvelle, mais non délocalisable, géné-
ratrice d’emplois et créatrice de valeur
sur le territoire. Se réunir au sein d’un
cluster, c’est aussi se donner les moyens
d’avoir un contact direct avec la région,
les services de l’Etat, les collectivités
pour représenter la profession. Nous
avons vocation à faire de la pédagogie,
à faire connaître cette technologie à
tous les niveaux. Mais aussi apporter
un éclairage différent en abordant des
thèmes qui ne sont pas toujours évo-
qués, comme la sécurité des personnes
et des installations ou l’acceptation so-
ciale. C’est aussi ce que l’on propose lors
de notre forum annuel au printemps à
Angers.
C’est aussi un moyen pour vous
de la faire connaître aux jeunes ?
Comme le manque d’informations, le
manque de formations est aussi un pro-
blème pour cette filière. La méthanisa-
tion fait appel à des compétences très
transversales. Les formations sont rares.
Et les entreprises ont du mal à recruter
des profils qualifiés. Nous travaillons
avec d’autres acteurs comme l’agence lo-
cale de l’énergie ou les chambres consu-
laires. Un certificat de spécialisation “res-
ponsable d’unité de méthanisation“ vient
d’ouvrir au sein de l’Iréo aux Herbiers.
Le cluster a contribué à la conception
du programme et nos adhérents vont
accueillir des futurs techniciens en alter-
nance. Des projets sont aussi en réflexion
avec le Lycée de Derval.
Le cluster aura deux ans en 2020.
Quels sont les projets
pour les années à venir ?
D’abord, nous structurer. Une personne
va nous rejoindre à plein-temps. Cela
permettra de donner de la visibilité à
nos actions et développer notre réseau.
A plus long terme, l’objectif est aussi
de mettre en place des programmes
de R&D et de validation, en s’appuyant
sur les compétences des écoles et labo-
ratoires de recherche du territoire. Les
Pays de la Loire regroupent tous les
types de cultures et d’élevages. C’est
le terrain de jeu idéal pour démontrer
l’innocuité des digestats avec des ren-
dus à différents termes. Nous envisa-
geons aussi dès 2020 d’ouvrir le cluster
à d’autres gaz de synthèse comme la
méthanation ou la pyrolyse. Les pers-
pectives de l’agroécologie sont nom-
breuses, avec des débouchés pour de
multiples structures de toutes tailles,
des bureaux d’études aux industriels.
PROPOS RECUEILLIS PAR
MAUREEN LE MAO
Nature Energy accélère en France depuis Bouaye
C’est depuis Bouaye que le danois Nature Energy entend développer son
activité en France. Fin 2018, le groupe a racheté Xergi, une autre société
danoise présentée comme l’un des leaders européens dans la fourniture
d’installations de méthanisation clés en main. Depuis 2008, la société avait
implanté sa filiale française à Bouaye. L’équipe d’une dizaine de personnes
est pilotée par Patrice Lejeune. Nature Energy est le premier producteur
européen de biogaz vert destiné au réseau gazier. La société détient et
exploite sept installations de biogaz d’une capacité de production totale de
plus de 100 millions de m3
. Avec l’expertise de Xergi, la société se positionne
sur un marché plus large : la conception, la construction, le co-investissement
et l’exploitation d’installations de méthanisation au Danemark, mais aussi en
France. De part, l’activité de Xergi, le groupe a piloté la mise en place de six
sites en cogénération en France, dont Meta-Bio Energies, France à Combrée
(49). Nature Energy a une dizaine de projets en développement en France,
essentiellement à vocation agricole. Deux sont situés en Pays de la Loire.
INTERVIEW
Patrice Lejeune I président du cluster Méthatlantique
et directeur du développement France de Nature Energy à Bouaye
« Notre ambition ? Changer
la vision de la méthanisation. »
AMÉLIORATION
DE LA
PERFORMANCE
GLOBALE
10 la lettre api 17 octobre 2019 - supplément spécial TRIA
L’Automobile Club de l’Ouest (ACO), Le Mans métropole et la
région des Pays de la Loire s’associent pour construire la pre-
mière station hydrogène du grand Ouest. Cette réalisation par-
tenariale, dont le montant et le calendrier reste à préciser, est
projetée dans le cadre d’un appel à projets de l’Ademe. Cette
station permettra d’alimenter à terme les bus à hydrogène de
Le Mans métropole, la voiture prototype H24 à propulsion élec-
trique-hydrogène de l’ACO, en lien avec la société GreenGT, les
véhicules des particuliers, les taxis, puis les premières voitures
à hydrogène qui participeront aux 24 heures du Mans dans cinq
ans. « Nous avons lancé Mission H24, en juin 2018, pour pro-
mouvoir l’hydrogène en course, avec pour finalité une catégo-
rie dédiée aux prototypes hydrogène aux 24 Heures du Mans
en 2024 », rappelle Pierre Fillon, président de l’ACO. Le 11 juin
2019, lors des 24 Heures, la LMPH2G, prototype électrique-
hydrogène, voiture laboratoire, a réalisé un premier tour de
piste. Pour l’occasion, Total avait déployé une station d’avitaille-
ment mobile. Le 20 septembre 2019, à Spa, le prototype parti-
cipait à deux séances d’essais libres de la Michelin Le Mans Cup
pour témoigner du potentiel de cette technologie.
10 BUS À HYDROGÈNE
Quant à la communauté urbaine et son exploitant, la Setram,
elle prévoit d’acquérir une flotte de dix bus à hydrogène dans
les trois prochaines années. « Le Mans métropole serait dès lors
la première métropole de plus de 100 000 habitants à avoir un
bus à hydrogène des 2019. Cette flotte sera complétée dans les
années à venir », indique Stéphane Le Foll, président de Le Mans
métropole évoquant l’amorce d’un « écosystème autour de l’hy-
drogène ».
Armor a installé son film photovoltaïque organique Asca sur
les serres maraîchères Olivier, près de Nantes. L’industriel nan-
tais est accompagné par Eiffage Énergie Systèmes, qui assure
le branchement électrique sur le réseau. Cette installation est
une première pour Armor qui a ainsi déployé 43 m2
de films
prenant la forme de deux voiles d’ombrage horizontaux inté-
rieurs, d’un rideau vertical intérieur et de 9 modules sur une
face verticale extérieure. Armor perçoit un marché significatif
dans ces équipements photovoltaïques de serre en raison de
la légèreté du film (450g/m2
) par rapport aux panneaux clas-
siques, de la facilité de leur mise en œuvre et dans le caractère
rétractable des films s’adaptant aux saisons et aux conditions
météorologiques. L’autre avantage est la transparence du film
(jusqu’à 30 %) laissant passer une partie de la lumière pour la
photosynthèse.
UNE CAPACITÉ D’UN MILLION DE M2
Si le marché tient ses promesses, Armor dispose d’une capacité
de production d’1 million de m2
de films Asca pour y répondre,
à La Chevrolière. Le groupe envisage bien d’autres développe-
ments pour son film solaire, ayant le mérite de ne contenir ni
silicium ni métaux lourds. Cette technologie est une déclinaison
d’un savoir-faire fondamental du groupe dans la formulation
et l’enduction de couches minces sur films ultras fins. Armor
est notamment en phase d’acquisition de la société allemande
Opvius, spécialiste de l’intégration de ces films solaires partout
où on lui demande : ombrelles, verrières, architecture métallo-
textile, palmiers artificiels, tableaux de bord… « Opvius a une
centaine de projets potentiels », explique Hubert de Boisredon,
le PDG d’Armor. « Nous leur apportons notre capacité de pro-
duction. »
Le Mans veut se propulser à l’hydrogène
Armor habille les serres maraîchères
de films solaires
72
CONVERSION
ET STOCKAGE
DE L’ÉNERGIE
44
ÉNERGIES
RENOUVELABLES
17 octobre 2019 - supplément spécial TRIA la lettre api 11
Athéna produit de l’hydrogène
à partir des eaux usées
Eau résiduelle de pâte à papier, de produits laitiers, eau de cuisson de
viande ou de légumes, Athéna Recherche et Innovation veut valoriser ces
effluents industriels à matière organique. Objectif : diminuer la consom-
mation énergétique due à leur retraitement et valoriser la matière orga-
nique qu’ils contiennent en hydrogène... Le laboratoire a identifié une
bactérie particulièrement active, à même de consommer ces effluents
pour sa croissance et de produire en moins d’une semaine, comme ul-
time déchet de sa digestion, 90 % d’hydrogène et 10 % de CO2
organique.
L’eau épurée peut repartir dans la nature. L’hydrogène peut être direc-
tement utilisé pour les besoins énergétiques de l’usine qui produit les
effluents ou injecté dans le réseau comme carburant vert. Le laboratoire
a été fondé en octobre 2016 par Ludovic Briand, ingénieur sécurité et
Romain Irague, docteur en microbiologie. Ils se donnent deux ans pour
passer des tests à l’échelle industrielle. Le premier chiffre d’affaires est
espéré en 2023.
XSun dans la course au drone solaire
Le SolarXOne SX1.2, drone autonome d’XSun a fait sensation
lors du dernier salon du Bourget. L’entreprise de Guérande
dévoilait alors la véritable version solaire de son drone. D’une
envergure de 4,6 mètres l’engin promet, grâce à l’emport de
batteries, de pouvoir se recharger dans les airs pour de lon-
gues sessions de vol. Il serait aussi capable de « prendre ses
propres décisions sans l’aide de l’homme et de transporter
des capteurs et des caméras capables de cartographier, sur-
veiller ou mesurer pratiquement n’importe quel point de la
surface de la Terre », fait savoir Dassault System, soutien du
projet. Outre des missions d’observation, des applications
sont envisagées dans le domaine agricole, de la pêche, de
l’environnement… Fondée par Benjamin David, ingénieur issu
de l’aéronautique et du spatial, XSun a levé 2,9 M€ depuis sa création en juin 2016, et s’appuie sur une équipe de 12 personnes.
La startup commercialisera son appareil début de l’année 2020.
Lhyfe va produire de l’hydrogène 100 % propre à Bouin
Lancée en 2017 à Nantes, la jeune entreprise Lhyfe veut
produire de l’hydrogène 100 % propre sur le littoral ven-
déen, en utilisant son eau de mer et l’électricité produite
par le champ éolien de Bouin. Le conseil communautaire
de Challans Gois a validé son projet d’atelier industriel si-
tué dans la communauté vendéenne, sur le port du Bec. Y
seront mis en place un hangar de 750 m2
, près de 300 m2
de bureaux, une plate-forme de stockage et de distribu-
tion d’hydrogène, ainsi que de l’espace pour accueillir
une vingtaine de véhicules légers, notamment exploités
par des collectivités, qui pourraient ainsi s’y alimenter en
« carburant ». Le coût des travaux liés aux bâtiments, à la
voirie et à la connexion aux différents réseaux, portés par
la communauté de communes, devrait avoisiner 1,46 M€.
Le projet bénéficiera du soutien de la Région et du Conseil départemental.
TRANSITION
ÉNERGÉTIQUE
44
RÉVOLUTION
NUMÉRIQUE
ET NOUVELLES
TECHNOLOGIES
44
85ÉNERGIES
RENOUVELABLES
12 la lettre api 17 octobre 2019 - supplément spécial TRIA
L’agglomération de Saumur accueil-
lera lors du premier trimestre 2020 une
unité de méthanisation couplée à une
station-service de GNV. Porté par Seve,
acronyme pour Saumur énergies vertes,
le projet consiste à valoriser les déchets
verts fermentés provenant du maraî-
chage, de la culture des céréales, des
effluents viticoles et le fumier de cheval
issu des multiples centres équestres
dans un rayon de 30 à 40 kilomètres. Soit
une capacité d’environ 10 000  tonnes
par an. Le biogaz sera injecté dans le
réseau GRDF. Située à Chacé, au sud de
Saumur, cette installation sera complé-
tée par une station GNV au nord-ouest
de la ville. Elle alimentera une flotte de
véhicules composée des bus intercom-
munaux, des camions poubelles et de
véhicules du groupe LBG environne-
ment. Initiateur du dossier, son diri-
geant Lucien Gerbier s’est rapproché de
la Sem locale Sémae intervenant dans la
collecte et le traitement des déchets, et
d’un agriculteur du Pas-de-Calais, Fran-
çois Dusannier, créateur d’une installa-
tion équivalente sur son exploitation.
VALORISATION ULTÉRIEURE DU CO2
Les trois partenaires détiennent chacun
un tiers du capital de Seve pour un inves-
tissement mobilisant une enveloppe de
5,9 M€, 1,4 M€ pour la station de biogaz
et 4,5 M€ pour le méthaniseur. De taille
modeste, environ 180 Nm3 par heure,
l’unité sera complétée dans un second
temps par un système de récupération
de CO2
destiné à être vendu aux serristes
locaux. Basé à Cizay-la-Madeleine, le
groupe LBG environnement emploie au
total 55 salariés pour un chiffre d’affaires
consolidé annoncé à 11 M€ via quatre
filiales : Anjou bois énergie (granulés
bois), Loire compost environnement et
Agri composte Touraine environnement
(compostage de déchets végétaux), LBG
énergie (production d’énergie).
Après deux levées de fonds auprès d’investisseurs privés, une
de 10 M€ en 2018 et une autre de 14,65 M€ au printemps 2019,
HGCT s’apprête à s’introduire sur le marché non réglementé
Euronext Growth de la cote parisienne. Le fabricant vendéen
de ciments innovants s’appuie sur un procédé 4.0 « sans four
ni cheminée », c’est-à-dire sans clinker, avec une empreinte car-
bone divisée par 5. Deux nouvelles usines, disposant chacune
d’une capacité de 250 000 tonnes/an, sont prévues à Bournezeau,
mitoyenne du site pilote (50 000 tonnes) opérationnel depuis fin
2018, et en Île-de-France. Soit un investissement global de 45 M€.
« À l’horizon 2024, la société vise une capacité de production
totale de 550 000 tonnes de ciment par an et un chiffre d’affaires
d’environ 120 M€, soit 3 % de parts de marché en France », précise
le document d’enregistrement validé 
par l’Autorité des marchés
financiers.
SILO AUX SABLES D’OLONNE
Dans un secteur dominé par les cinq leaders mondiaux, l’irrup-
tion de HGCT avec une rupture technologique ne passe pas ina-
perçue. En témoignent les contrats de collaboration technique et
commerciale signés avec Bouygues, Edycem, Eiffage, LG béton,
Saint-Gobain, Terreal, etc. HGCT étudie en parallèle l’implanta-
tion d’un silo de stockage de 7 000 tonnes sur le port des Sables
d’Olonne destiné aux flux sortants mais aussi entrants. Pour mi-
nimiser les risques d’approvisionnement en co-produits (laitier
de haut fourneau, argile et gypse ou désulfogypse), l’entreprise
souhaite s’adresser à des prestataires étrangers. Ceux-ci, à la
base de son innovation, proviennent essentiellement de France.
Ses principaux actionnaires sont les fondateurs, Julien Blanchard,
président du directoire (50,36 % du capital) et David Hoffmann,
auteur des brevets (29,39 %).
Le biogaz dans le projet territorial de Saumur
Le cimentier disrupteur HGCT bientôt en Bourse
49
ÉCO MOBILITÉ
DES BIENS ET
DES PERSONNES
85
NOUVEAUX
MODÈLES
ÉCONOMIQUES
17 octobre 2019 - supplément spécial TRIA la lettre api 13
Naoden transforme des déchets en énergie
Transformer des déchets de la biomasse en énergie, le tout
sur site avec à la clé la réduction de la facture énergétique et la
diminution de son empreinte carbone, telle est la vocation de
Naoden. La société nantaise conçoit, fabrique et installe des
micro-centrales bioénergétiques compactes qui produisent
de l’électricité et de la chaleur selon le principe de la co-
génération ou uniquement de la chaleur selon le principe d’un
brûleur. Pour son unité de gazéification, Naoden utilise des
déchets bois, des déchets verts, mais aussi de la biomasse
issue de résidus de fruits (noyaux, coques, etc.), et travaille
sur des déchets de bois d’ameublement qui n’ont aujourd’hui
aucune voie de valorisation, et le plastique non recyclé. La
société cible des industriels, qui ont des problématiques de
déchets et d’énergie, et besoin de se “verdir“ en prévision d’une hausse de la taxe carbone, et les collectivités. Elle a déjà installé deux
équipements et s’apprête à accélérer. Naoden (10 salariés) vise un chiffre d’affaires de 3 M€ en 2020 contre 700 k€ en 2018.
Enedis teste la régulation dynamique de tension
Pour chauffer et éclairer leurs légumes, les maraîchers
construisent de puissantes centrales de cogénération. C’est
le cas du groupe René Briand, près de Nantes, qui s’est doté
d’une centrale à gaz naturel de 4,4 MW, soit la consommation
électrique de 2 000 foyers, et de la chaleur pour ses 19 ha
de serres. L’obligation d’achat d’électricité qui s’impose à EDF
fait donc partie du modèle économique du maraîcher. Avec
René Briand, Enedis teste un premier raccordement intelli-
gent : une première en France. Dans la configuration anté-
rieure, le raccordement devait se faire en amont du réseau
haut débit 20 000 volts. Mais de nouvelles technologies de
capteurs et d’algorithmes permettent de recalculer en temps
réel la puissance du réseau au niveau du poste source qui ali-
mente la zone. Grâce à cette régulation dynamique, c’est à la porte même du maraîcher que le raccordement est désormais possible.
D’où une économie de 400 k€ et un délai réduit de 5 mois.
©Phil
Florentaise invente un charbon vert
Soucieuse depuis toujours de réduire son empreinte environnementale,
Florentaise a inventé le Greenchar. « La plante stocke du carbone
pendant toute sa vie. Mais quand elle meurt, elle le rejette dans l’atmosphère.
Nous avons développé une technologie qui permet d’éviter cela.
L’idée est de transformer la biomasse morte en charbon vert en la pyrolysant »,
explique Jean-Pascal Chupin, PDG de Florentaise (50 M€ de CA, 200 salariés),
à Saint-Mars du Désert. Et en plus d’être un piège à carbone, ce charbon vert
est aussi un formidable fertilisant. Testé depuis 4 ans sur des sols maraîchers,
il a permis d’améliorer les rendements de plus de 15 %. « Quand vous mettez
de l’azote dans le sol, la plante ne capte que 10 % de cet intrant, le reste va
dans les nappes phréatiques. Le charbon vert fonctionne comme une éponge,
réduisant l’usage de l’eau et des engrais. » Dans le prolongement
de cette innovation, Florentaise travaille à la mise au point de biométhane
et biohydrogène.
44AGRICULTURE
ÉCOLOGIQUEMENT
INTENSIVE
44AGRICULTURE
ÉCOLOGIQUEMENT
INTENSIVE
44ÉNERGIES
RENOUVELABLES
14 la lettre api 17 octobre 2019 - supplément spécial TRIA
Systovi invente la batterie aérothermique
L’intermittence et le stockage sont les points faibles de l’énergie solaire.
Pour y répondre, la société nantaise Systovi, spécialisée dans les toitures solaires
« intelligentes », apporte une solution présentée comme une première mondiale :
une batterie thermique, par opposition aux batteries électrochimique.
Elle fonctionne avec les panneaux solaires aérovoltaïques que Systovi a déjà mis
sur le marché. Stock-R, le nom de cette invention, se compose de plaques d’aluminium
emprisonnant du bichlorure de sodium ou sel hydraté. Ces capsules sont intégrées
dans un échangeur, l’air circulant entre les plaques. Ainsi, ce matériau innovant
emmagasine la chaleur durant les heures ensoleillées. Sous l’effet de celle-ci,
il fond, ce qui lui permet de collecter l’énergie thermique de l’air.
En fin de journée, quand l’air ambiant se refroidit, il se solidifie et l’énergie thermique
stockée est restituée, déchargeant la batterie, la chaleur étant alors insufflée
dans l’habitat.
Ge Renewable investit 46 M€
à Saint-Nazaire
Après trois ans de R&D, GE Renewable Energy a présenté l’Haliade X 12
MW la turbine “la plus puissante au monde”. Elle doit générer 67 GWh par
an, correspondant aux besoins de 16 000 foyers. Elle sera fabriquée sur le
site de Saint-Nazaire. Le site de Cherbourg construira les pales. Celui de
Séville, en Espagne, le mât. Jérôme Pécresse, PDG de la société, affirme
qu’elle réduira significativement les coûts de production de l’énergie éo-
lienne, jusqu’à deux-tiers en moins que les modèles existants. Cette turbine
va subir une batterie de tests en vue obtenir sa certification dans un an. Pour
développer la nouvelle génération de turbines, l’usine de Montoir va investir
46 M€ pour reconfigurer la ligne de production. Les effectifs, aujourd’hui de
200 salariés vont atteindre 320 salariés d’ici à la mi 2020. Ils assembleront les
Haliade 6 qui équiperont le futur parc éolien du banc de Guérande et com-
mencer la production des Haliade X 12, au rythme de 10 unités par mois.
Le campus de la Chantrerie travaille à son autonomie électrique
Au nord de la métropole nantaise, le campus de la Chan-
trerie accueille désormais une centrale photovoltaïque
de 1 250  m2
et une éolienne de 24 mètres de haut. Dé-
ployant respectivement des puissances de 200 et 25 kW,
les deux équipements permettent aux établissements et
aux entre­prises de ce site nantais de recourir aux énergies
renouvelables pour couvrir une partie de leurs besoins en
électricité. Ils marquent une étape supplémentaire dans le dé-
veloppement des énergies vertes sur le campus, qui dispose
déjà d’une chaufferie biomasse et d’un démonstrateur power-
to-gas. « Nous aimerions poursuivre la photovoltaïsation du
site, en couvrant notamment les parkings, qu’ils soient publics
ou privés, d’ombrières permettant de produire de l’énergie »,
indique Bernard Lemout, directeur de l’Aful Chantrerie, association rassemblant une quinzaine de membres (établissements d’ensei-
gnement, entreprises, etc.) du campus autour de la réalisation d’équipements d’intérêt collectif.
CONVERSION
ET STOCKAGE
DE L’ÉNERGIE
44
44ÉNERGIES
RENOUVELABLES
TRANSITION
ÉNERGÉTIQUE
44
17 octobre 2019 - supplément spécial TRIA la lettre api 15
Méthagriloué veut valoriser à son tour le biogaz
La SAS Méthagriloué réunit 16 exploitations, soit une tren-
taine d’agriculteurs, dans un rayon de 10 km autour de Loué.
Ces éleveurs, principalement avicoles, détiennent 60 % du
capital et comptent pour associés Fermiers de Loué (20 %) et
Engie biogaz (20 %). Le projet d’unité de méthanisation entre
dans sa phase d’instruction administrative. L’investissement
s’élève à 6,5 M€ pour une capacité de traitement de déchets
de 25 000 tonnes par an. Sa mise en service est attendue en
2021. Plusieurs points techniques restent à régler : le taux
élevé de matières sèches dans les effluents (environ 23 %
contre 13 % en moyenne), l’importance de l’azote, les enjeux
sanitaires (E.coli), etc. Autre difficulté : la taille relativement
modeste de la station – 2,1 millions de m3
annuels de biogaz
dont 1,15 million de m3
de méthane – surenchérit les coûts d’injection de biométhane épuré dans le réseau sans oublier la nécessité
de disposer de moyens de stockage lors des périodes de faible consommation. Le dossier est soutenu par l’Ademe et les collectivités.
Un Technocampus énergie
plus ambitieux
Prévu à Bouguenais près de Nantes, ce centre de recherche ne sera
pas seulement dédié aux énergies marines « mais aux énergies
renouvelables au sens large », indique Stéphanie Houël, vice-prési-
dente du conseil régional des Pays de la Loire. L’équipement aborde-
ra d’autres thèmes tels le stockage, le photovoltaïque, la méthanisa-
tion, l’hydrogène, etc. Le projet initial était envisagé avec GE, mais le
groupe américain n’a pas suivi jusqu’à la décision finale. Dès lors, en
mai, la région a confié à la CCIR des Pays de la Loire une étude auprès
des acteurs industriels et académiques susceptibles de s’associer à
un projet élargi. Les conclusions sont attendues prochainement. À
partir des besoins exprimés, un prestataire sera sélectionné pour
une étude de faisabilité devant définir les moyens et équipements
à mettre en œuvre. Ses conclusions, attendues entre janvier et avril
2020, permettront à la région de décider du lancement du projet.
Wavegem démarre ses essais en mer
C’est parti pour Wavegem ! Le prototype de plateforme houlo-
motrice autonome a été installé le 21 août sur le site d’essais
en mer Semrev, opéré par Centrale Nantes au large du Croisic.
Inaugurée en décembre 2018 à Saint-Nazaire, Wavegem
(21 sur 14 mètres, 120 tonnes) est une plateforme autonome
hybride embarquant plusieurs sources de production d’éner-
gies renouvelables dont, principalement, un système hou-
lomoteur, pour une puissance de 150 kW. Elle est destinée à
alimenter des installations maritimes ou insulaires n’ayant pas
accès au réseau électrique. Le projet est piloté par le consor-
tium IHES sous l’égide de la startup Geps techno, basée à Saint-
Nazaire. Les 18 mois prévus d’essais en mer permettront de
valider performance et fiabilité de l’installation mais également
de calibrer les outils de conception associés. En outre, la plateforme embarquera d’autres tests de sous-systèmes, comme des nou-
velles génératrices ou du stockage d’énergie. Elle servira surtout de démonstrateur pour d’éventuels clients.
44ÉNERGIES
RENOUVELABLES
72AGRICULTURE
ÉCOLOGIQUEMENT
INTENSIVE
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AMÉLIORATION
DE LA
PERFORMANCE
GLOBALE
16 la lettre api 17 octobre 2019 - supplément spécial TRIA
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  • 1. Préparer aujourd’hui les énergies de demain Le climat et l’énergie sont au centre d’enjeux planétaires pour le 21 e siècle, axés sur la réduction drastique des gaz à effet de serre, sur la sécurisation des approvision- nements énergétiques de chaque territoire et la qualité de l’air pour leurs habitants. Pour obtenir le meilleur impact sur le plan climatique, des baisses de consommation doivent être ciblées en priorité sur les énergies les plus carbonées, en l’occurrence fossiles. En France, la Programmation Pluriannuelle de l’Energie planifie les premières étapes qui permettront à notre pays d’atteindre la neutralité carbone en 2050 : la diminution de 14 % des consommations d’énergie finale, et l’augmentation à 32 % de la part des renouvelables dans le mix énergétique d’ici 2028. En tant que consommatrices d’énergie, toutes les entreprises des Pays de la Loire ont leur rôle à jouer pour contribuer à ces objectifs : par la sobriété et l’efficacité énergétique tout d’abord, par le recours dans leurs process à de la chaleur et du froid renouvelables et de récupération, et enfin par l’intégration – au sein de bâtiments performants et rénovés – de moyens de production d’énergie renouvelable. Pour les aider dans ces transitions, des acteurs ligériens proposent un panel de solutions innovantes pour tous les secteurs d’activités : dispositifs de pilotage et d’optimisation énergétique des process; véhicules et infrastructures de mobilité décarbonée, électrique, gaz et hydrogène; production de biogaz issu de la méthanisation et de la gazéification de biomasse; matériaux et dispositifs à haute performance énergétique pour la construction, systèmes de stockage ; production d’hydrogène en mer ; dispositifs de conversion d’électricité en gaz… Convaincue des opportunités d’activités et d’emplois dans ces secteurs en développement, la CCI des Pays de la Loire s’est mobilisée pour inscrire les « énergies du futur » comme priorité d’investissement dans le Contrat d’Avenir signé entre la Région et l’État début 2019. Pour prendre la mesure de ces tendances dans notre région, je vous invite à décou- vrir des exemples concrets, engagés par des entrepreneurs audacieux qui incarnent cette dynamique de transformation profonde de notre trajectoire énergétique. JEAN-FRANCOIS GENDRON – PRÉSIDENT DE LA CCI PAYS DE LA LOIRE Agrimaine 4 Airseas 4 Armor 10 Athéna 11 Atl-En-Tic 6 Automobile Club de l’Ouest 10 Bouyer Leroux 7 Campus de la Chantrerie 14 Charier 7 CMF 8 E4V 2 Ecotropy 8 Enedis 13 Florentaise 13 France énergie 6 Ge Renewable 14 GRTgaz 3 HGCT 12 Idéol 3 Institut des matériaux Jean Rouxel 5 Lhyfe 11 Ma petite énergie 7 Méthagriloué 15 Méthatlantique 9 Naoden 13 Nature Energy 9 Neoline 2 Neopolia 2 Patrice Lejeune 9 Pôle acoustique du Mans 5 Saumur énergies vertes 12 Smart Cast 5 Sydev 8 Systovi 14 Technocampus énergie 15 Urby 3 Vitrum Glass 4 Wavegem 15 XSun 11 www.agence-api.fr Index SUPPLÉMENT SPÉCIAL TRIA - 17 octobre 2019
  • 2. 2 la lettre api 17 octobre 2019 - supplément spécial TRIA Récemment installée dans sa nouvelle usine du Mans, E4V (Energy for Vehicles) explore désormais d’autres usages. La PME, fondée par Denys Gounot, pour- suit ainsi un développement basé sur la technologie lithium ion phosphate de fer (LFP) alors que le gros du marché s’est porté sur d’autres matériaux. Ce choix s’est avéré pertinent sur le marché des batteries pour petits utilitaires. GROS CENTRES DE STOCKAGE Désormais, l’industriel sarthois explore notamment le marché du « station- naire ». Il s’agit là de batteries stockant l’énergie produite par des bâtiments équipés de panneaux solaires, pour une restitution de cette énergie la nuit par exemple. De là, E4V s’intéresse aussi à la possibilité de fabriquer des unités de stockage, beaucoup plus importantes, pouvant être placées par les énergéti- ciens près des champs solaires, éoliens ou à divers endroits du réseau. « Là, ce ne sont plus des armoires mais des uni- tés grosses comme des conteneurs », poursuit Denys Gounot. L’entrepreneur estime que la technologie LFP se prête particulièrement bien à ces unités de stockage stationnaires du fait de la ré- pétitivité de l’utilisation et du très grand nombre de cycles qu’elle permettent. La société, qui atteindra cette année 20 M€ de chiffre d’affaires avec 100 salariés, a bon espoir de transformer ses contacts commerciaux en contrats avec les ac- teurs de l’énergie. Entre temps, E4V s’est ouvert le marché des tracteurs de type “Automotive Trai- lor Mover” développés par Gaussin Ma- nugistique et Blyyd. Ces engins servent à bouger les remorques de camions sur les sites logistiques, remplaçant les tracteurs routiers, inadaptés pour cet usage. D’autres applications de ces bat- teries haute tension sont étudiées, dans le monde agricole notamment. La construction des premiers cargos voiliers de la jeune pousse nantaise Neoline se fera chez Neopolia SAS, cluster d’entre- prises industrielles ligériennes qui a remporté l’appel d’offres international lancé en 2018 pour réaliser deux navires de 136  mètres à propulsion vélique. Ceux-ci relieront le port de Nantes Saint-Nazaire à Saint-Pierre-et-Miquelon via Bilbao et les États-Unis. Équipé de quatre mâts rétractables, pour passer sous les ponts, le Neoliner présente l’avantage d’offrir un long garage (120 mètres) et une hauteur hors norme allant jusqu’à 9,80 mètres, un gabarit pensé pour recevoir, entre autres, des gros voiliers de 70 pieds. Le navire dispose aussi d’une passe- relle arrière et d’une autre latérale, ce mode roulier donnant accès à des ports peu équipés en moyen de levage. 45 M€ POUR LE PREMIER NAVIRE Si le choix du constructeur est donc établi, le processus n’en est encore qu’au stade de la lettre d’intention de commande. Le financement des deux navires reste encore à finaliser. 40 à 45 M€ seront nécessaires pour construire le premier Neoliner. Des industriels sont déjà prêts à y charger leur production. « Nous avons déjà de quoi garantir 60 % du chiffre d’affaires d’un pre- mier navire », révèle Michel Péry, le dirigeant de Neoline. Ainsi, Beneteau serait disposé à exporter ses bateaux de plaisance, à voile ou à moteur, à destination de Baltimore. Le groupe Re- nault s’est engagé à faire parvenir à chaque rotation 90 véhi- cules vers Saint-Pierre-et-Miquelon. Quant à Manitou, il ferait ainsi traverser l’Atlantique à ses chariots télescopiques et à ses nacelles. Neoline offrirait à ces industriels un « transit time » a peu près égal à leurs solutions actuelles avec un bilan carbone nettement meilleur. E4V explore les nouveaux usages de sa batterie LFP Neoline construira son cargo à voile chez Neopolia 44 72 ÉCO MOBILITÉ DES BIENS ET DES PERSONNES CONVERSION ET STOCKAGE DE L’ÉNERGIE
  • 3. 17 octobre 2019 - supplément spécial TRIA la lettre api 3 La station de rebours de Pouzauges bientôt opérationelle Fin 2019, GRTgaz aura mis en service deux stations de rebours à Noyal-Pontivy dans le Morbihan et à Pouzauges en Vendée. Ces postes pilotes, mobilisant cha- cun environ 3 M€ d’investissements, seront les premièrs à être opérationnels en France. Leur construction s’inscrit dans le projet West Grid Synergy. Labélisé par Smile, il vise à monter le premier démonstrateur européen de réseaux intelli- gents pour le gaz. Concrètement, une station de rebours permet de comprimer et de faire remonter le surplus de biométhane du réseau de distribution vers le réseau de transport. La station de rebours saura quand l’injection de gaz dans le réseau de distribution est supérieure aux consommations. L’enjeu consiste à parer au déficit de consommation locale à certains moments de l’année alors que les débits d’injection demeurent plus ou moins constants tout au long de l’année. Dans les Pays de la Loire, désormais six unités, quatre en Vendée et deux dans le Maine-et-Loire, injectent du biométhane dans le réseau exploité par GRTgaz. Sans cette station de rebours, permettant de stocker la production excédentaire de biométhane, toutes ces unités ne seraient pas viables. Urby va déployer ses ailes à Nantes Figurant parmi les lauréats de l’appel à projets métropolitain Flux, le concept de logistique urbaine durable Urby se lancera à Nantes à la fin 2019. Couvrant déjà 9 agglomérations en France, il s’articule sur des services de livraison mutualisée de stockage et de logistique utilisant des modes de transport doux. Initié par le groupe La Poste, via sa filiale Geopost, le projet associe à Nantes deux entreprises du territoire : le logisticien Idéa mais également le groupe d’ingénierie Keran, qui apportera ses expertises en connaissance des flux et des enjeux d’aménagement urbains. Urby s’appuiera dans un premier temps sur un centre de distri- bution et de mutualisation qui sera ouvert en fin d’année, dans la zone industrielle de Sainte-Luce-sur-Loire. Cet outil pourra accueillir des poids lourds et des flux en provenance de transporteurs et de messagers. De même, un premier espace de logistique urbaine, dont la taille devrait osciller entre 200 et 400 m2 sera déployé sur l’île de Nantes dans les mois suivants. L’éolienne flottante d’Idéol résiste aux tempêtes Floatgen, la première éolienne flottante de France mise au point par la société Ideol, montre des résultats prometteurs sur son site d’essais en mer Semrev, au large du Croisic. Sur le premier semestre 2019, elle a produit un total de 2,2 GWh supérieur aux attentes. Lors de la tempête Miguel du 7 juin 2019, ses capacités de production ont été confirmées malgré une combinaison de houles de 4,4 mètres de hauteur et de vents de 103 km/h. « Une disponibilité supérieure à 90 % a été consta- tée dès le 2ème trimestre 2019 et ce taux va conti- nuer à s’améliorer pour atteindre des niveaux équivalents aux installations en série », fait savoir l’école Centrale de Nantes, associée au projet. La bonne tenue à la mer du Damping Pool, le flotteur en béton fabriqué à Saint-Nazaire, contribuent à ces résultats. La technologie d’Ideol, société basée à La Ciotat (13), est également déployée sur un deuxième démonstrateur au Japon où elle a fait face à trois typhons. 44 85 44 ÉCO MOBILITÉ DES BIENS ET DES PERSONNES CONVERSION ET STOCKAGE DE L’ÉNERGIE ÉNERGIES RENOUVELABLES
  • 4. 4 la lettre api 17 octobre 2019 - supplément spécial TRIA Vitrum Glass transforme les fenêtres en radiateurs Remplacer des radiateurs ou un plancher chauffant par un vitrage capable de produire de la chaleur, c’est ce que propose Vitrum Glass. « Cette technologie n’est pas nouvelle mais elle est encore peu diffusée en France. Pourtant c’est une véritable alternative aux systèmes de chauffage existants », explique Estelle Chollet, directrice générale de la jeune société mancelle. Et les bénéfices sont multiples. Conçu pour s’adapter à toutes les menuiseries, le vitrage chauffant offre en effet une source de chaleur homogène et supprime l’effet de paroi froide. « Pour un même ressenti vous pouvez abaisser la température de 3 à 4 degrés. » D’où des éco- nomies, de 25 % à 30 % par rapport à un chauffage classique. Le système a aussi l’avantage de supprimer la buée et la condensa- tion sur les vitres. Enfin, il ne nécessite aucun entretien ou mainte- nance. Et pour faciliter l’intégration, le pilotage intelligent, la régu- lation et le contrôle des vitrages connectés, Vitrum Glass a développé un kit de connectivité IoT Smart in Glass. Airseas imagine le cerf-volant pour cargos C’est parti pour Airseas qui a signé avant l’été un partenariat avec l’armateur japonais K Line. L’entreprise toulousaine, qui prévoit son implantation à Nantes, développe des ailes volantes, des kites géants, destinés à réduire de 20 % la consommation énergétique des navires et donc celle des émissions polluantes. L’innovation sera d’abord testée sur un navire K Line. Si l’essai est concluant, l’entreprise française pourra fournir 50 ailes automatiques à son partenaire entre 2021 et 2040. Rappelons qu’un parafoil de 500 m2 sera testé fin 2020 sur le navire roulier d’Airbus qui relie Saint- Nazaire aux États-Unis. La Seawing développée pour K Line sera deux fois plus grande et sera déployée dès 2021. À terme, dès 2025, Airseas espère livrer des centaines de voiles chaque année. L’entre- prise cherche un site industriel de 6 000 m2 dans la région ligérienne ainsi qu’un terrain de 20 ha pour ses essais. Feu vert pour l’unité de méthanisation Agrimaine Agrimaine, l’unité de méthanisation agricole à Charchigné portée par 113 exploitations du nord de la Mayenne, fonctionne depuis mi-septem­ bre. Présenté comme le plus important projet national issu de la pro- fession (3,6 MW de puissance), il mobilise un investissement de 25 M€ dont 21 M€ apportés par le fonds Meridiam. S’ajoute 1 M€ collecté en financement participatif auprès de 579 souscripteurs. AB2M, l’entité qui regroupe les exploitants, détient 60 % du capital d’Agrimaine. Objectif : assurer la transition énergétique des fermes sur un rayon de 25 km autour de la centrale, avec 139 000 tonnes d’intrants traitées par an. L’électricité produite à partir du biogaz est évaluée à 31 000 MWh/an, l’équivalent de la consommation hors chauffage de 6 000 foyers. La cha- leur sera revendue à la Fromagère de Charchigné (groupe Lactalis) et re- présentera 1 000 tonnes de fioul par an en moins. Et le digestat, l’engrais organique issu du processus, fera économiser 3 à 8 tonnes d’engrais par an. Soit un gain global de 15 000 tonnes de CO2 à l’année. 72RÉSEAUX INTELLIGENTS, BIG DATA ET OBJETS CONNECTÉS 44ÉCO MOBILITÉ DES BIENS ET DES PERSONNES 53AGRICULTURE ÉCOLOGIQUEMENT INTENSIVE
  • 5. 17 octobre 2019 - supplément spécial TRIA la lettre api 5 Le « frigo acoustique » prend forme au Mans La thermo-acoustique est l’un des nombreux axes de recherche choisi par le Pôle acoustique du Mans. Cette branche de l’acoustique exploite des phénomènes qui prennent place au cœur de matériaux poreux, comme de la laine de verre ou de la mousse métallique, placés dans des résonateurs acoustiques. Dans de tels systèmes, il est possible de produire un son intense à partir d’une source de chaleur, et de convertir ensuite ce son en électricité. À l’inverse, il est également possible dans ces systèmes de générer un flux de chaleur le long du matériaux poreux à partir d’énergie sonore. Et de réaliser ainsi un « frigo acoustique » présentant un certain nombre d’avantages en termes de robustesse et de neutralité environnementale. Il ne contient pas ou peu de pièces mécaniques mobiles et n’intègre pas de gaz fluoré type CFC. Le Laboratoire d’acoustique de l’université du Mans a déjà mis au point des bancs de démonstration, dont un en lien avec PSA. Si la technologie se miniaturise et optimise son rendement, on peut l’imaginer un jour climatiser des voitures ou des bâtiments. Smart Cast invente le circuit imprimé pour le bâtiment Avec DTR, la PME de Carquefou est lauréate du concours Inov qui soutient les projets innovants à fort potentiel. Depuis 2017, Smart Cast commercialise un panneau coffrant imprimé et pré-découpé sur mesure pour faciliter la mise en œuvre des réseaux de fluides. Le tout est incorporé dans la dalle qui forme le plafond. Smart Cast se lance aujourd’hui dans une nouvelle phase de R&D structurante. « Le panneau intègrera un système de chauffage/rafraîchissement à basse tempéra- ture. De l’eau chaude ou fraîche circulera dans les serpentins placés au-dessus du panneau de coffrage. Par inertie, la dalle en béton bas carbone rayonnera par le bas à 70 % mais aussi par le haut », résume Augustin Masurel, le dirigeant de Smart Cast, qui prévoit d’aboutir à un premier prototype début 2020. Smart Cast (470 k€ de CA en 2018 - 5 salariés) qui gère en interne la fabrication de ses panneaux, va travailler à son industrialisation, et faire évoluer sa ligne de production. Un déménagement est aussi prévu à horizon 2021. L’Institut des matériaux booste les batteries au magnésium Des chercheurs nantais de l’Institut des matériaux Jean Rouxel (Université de Nantes/CNRS) et du Laboratoire de glycochimie, (Université de Picardie Jules Verne/CNRS) ont découvert un moyen inédit d’augmenter l’énergie des batteries Li-ion organiques grâce à l’ajout de magnésium. Ces résultats, publiés dans Nature com- munications, pourraient permettre le développement de nouvelles batteries à faible impact environnemental et plus compétitives par rapport aux batteries Li-ion actuelles, de plus en plus utilisées par les nouvelles technologies mais de plus en plus gourmandes en métaux rares (cobalt ou nickel) pour fonctionner. Or, les batte- ries organiques constituées d’éléments naturellement abondants, comme le carbone, l’hydrogène, l’oxygène, l’azote ou encore le soufre, manquent de puissance. L’ion magnésium leur apporte un gain en potentiel de près de 800 mV. Ces batteries sont plus faciles à recycler ou peuvent être détruites par simple combustion. CONVERSION ET STOCKAGE DE L’ÉNERGIE RÉVOLUTION NUMÉRIQUE ET NOUVELLES TECHNOLOGIES 44 72 BÂTI À ÉNERGIE POSITIVE 44
  • 6. 6 la lettre api 17 octobre 2019 - supplément spécial TRIA En avril dernier, France énergie a inaugu- ré P@rc, sa plate-forme de recherche col- laborative. 1 million d’euros a été investi dans cet outil qui occupe à Changé, près de Laval, le tiers des 5 500 mètres carrés de l’usine du fabricant de pompes à cha- leurs. France énergie s’est notamment distinguée pour sa pompe réversible sur boucle d’eau tempérée : de la taille d’un radiateur, elle cumule les fonctions de ré- cupération thermique, de chauffage et de rafraîchissement mais aussi de renouvel- lement d’air, avec à la clef une promesse de 40 % d’économie d’énergie par rapport aux ventilo-convecteurs classiques. SIMULER POUR RASSURER LES CLIENTS « Depuis 2013, nous ne travaillons plus sur catalogue, mais en sur-mesure. Nous dialoguons désormais très en amont avec nos donneurs d’ordres afin de répondre à leurs problématiques thermiques, entre 2 ans et 3 ans avant la prise de commande. L’objectif est d’y apporter une solution de façon collabo- rative et innovante. Dans ce cadre, nous avons besoin de leur apporter la preuve de nos avancements et de les rassurer par des tests. Les équipements de cette plate-forme vont par exemple permettre de simuler des conditions de pression relative à une tour de 200 étages », ex- plique Henri Marraché, directeur géné- ral de l’entreprise, filiale du groupe pari- sien Muller (1 050 salariés, 200 M€ de CA). À terme, cet équipement pourrait être à l’origine de 12 créations d’emplois pour la PME qui compte aujourd’hui une cinquantaine de salariés. « Proposer une alternative aux solutions déployées par les grands acteurs du marché », tel est l’objectif d’Atl-En-Tic, société créée fin 2018. Au sein de cette structure nouvelle, cinq entre- prises de Bretagne et Pays de la Loire mutualisent leurs com- pétences. On y retrouve la startup nantaise Enerdigit et son offre d’effacement énergétique, le bureau d’études nazairien Akajoule, Energiency à Rennes, NKE Watteco à Hennebont et Entech SE à Quimper. Elles étaient déjà associées au sein d’un projet collaboratif, labélisé par Smile. Y sont aussi impliqués d’autres acteurs comme EDF, Siemens ou Systovi. Ces derniers ne sont pas actionnaires de la joint-venture. Mais ils ont men- tionné leur intention d’apporter leurs compétences via des partenariats ou des contrats de sous-traitance. Car la société Atl-En-Tic a une vocation commerciale. « En associant nos com- pétences et services, nous voulons accompagner les PMI, ETI et grands groupes industriels dans une démarche complète d’intelligence énergétique », résume Arnaud Legrand, le pré- sident d’Atl-En-Tic. Avec une offre présentée comme modulaire et interopérable, Atl-En-Tic entend permettre aux entreprises de créer une chaîne de valeur complète en croisant données et énergie ou compléter un projet existant par l’ajout d’une brique technologique : captation de données, cloud, stockage, IA… UN PROGRAMME DE R&D DE 4 ANS Atl-En-Tic bénéficie du soutien de Bpifrance à hauteur de 2,5 M€ dans le cadre du programme des investissements d’avenir. Ces financements vont lui permettre d’engager un vaste programme de R&D sur quatre ans. « Nous allons travailler sur l’interopéra- bilité des capteurs et systèmes afin que les données puissent être libérées, tout en intégrant une dimension cybersécurité », explique Arnaud Legrand. En attendant, la joint-venture compte déjà un premier client : l’industriel nantais Cetih. Arnaud Legrand mentionne une vingtaine d’autres entreprises, notamment de l’Ouest, potentiellement intéressées par l’offre d’Atl-En-Tic. France énergie mise sur l’intelligence collective Atl-En-Tic fédère les énergies autour de l’intelligence énergétique 53 AMÉLIORATION DE LA PERFORMANCE GLOBALE OUEST NOUVEAUX MODÈLES ÉCONOMIQUES
  • 7. 17 octobre 2019 - supplément spécial TRIA la lettre api 7 Charier trace des routes à énergie positive Le groupe de TP travaille sur deux directions. Solif est une route équipée de panneaux solaires mais seulement sur des axes doux, dont les pistes cyclables ou les voies pour véhicules autonomes. Un prototype a été implanté sur le site de GE à Montoir. « On pense que ces solutions conviennent à des voies douces et non à des voies lourdes qui subissent des contraintes élevées comme le poids des camions ou le bruit. Là les panneaux s’abîment et s’opa- cifient rapidement », mentionne Paul Bazireau, le président du di- rectoire de Charier. Quant au procédé Hélianthe, il vise à produire de l’eau chaude par le biais de tuyaux noyés dans l’enrobé des routes et surtout des parkings. Un démonstrateur est en place sur le nouveau site de formation du groupe à Montoir. Et un marché est à réaliser sur le parking d’un hôtel à Bouaye. Charier vise là les sites à forte consommation d’eau chaude sanitaire tels les maisons de retraite, hôpitaux, campings ou les piscines. Bouyer Leroux vise un bilan carbone neutre Bouyer Leroux, leader français des matériaux de construction en terre cuite, a prévu d’investir 60 M€ pour rendre neutre le bilan carbone de sa production d’ici à 2025. Pas un mince défi pour une industrie grande consommatrice d’énergie fossile et source impor- tante de pollution atmosphérique. Basée près de Cholet, la coo- pérative entend « effacer » l’énergie électrique consommée par les neuf usines du pôle terre cuite (57 GWh par an) via des panneaux photovoltaïques installés sur les bâtiments et dans d’anciennes car- rières. La société veut aussi faire passer de 40 % à 90 % la part de la biomasse dans l’énergie thermique utilisée. Trois nouveaux foyers alimentés par du bois de recyclage viendront alimenter cinq séchoirs tandis que seront généralisés les « biocombustibles » : sciures de bois, sous-produits agroalimentaires (coques de tournesol, céréales de silos), etc. Parmi les risques et enjeux qui guettent la filière figure la fin prochaine de la « fuite carbone », statut qui permet encore pour l’heure au secteur d’échapper aux quotas de CO2 . Ma petite énergie simplifie les chantiers photovoltaïques des particuliers Lancée en 2016 au sein du groupe industriel Cetih, la start­ up Ma petite énergie facilite le processus parfois opaque lié à l’achat et à la pose d’installations photovoltaïques chez les particuliers. Ce concept s’appuie sur un site web offrant un accompagnement complet, depuis la simulation de l’impact économique jusqu’à la livraison finale du chantier. Une fois la simulation faite, l’internaute est contacté par un centre d’appels pour une prise de rendez-vous avec un réseau de concessionnaires partenaires chargés de conclure la vente et d’en assurer le suivi, rythmée par des points d’étapes qui permettent aux particuliers de ne rien manquer dans l’évo- lution du chantier. Près de 300 ont été réalisés à ce jour. Avec un réseau de concessionnaires concentré sur le grand Ouest, Ma petite énergie entend prendre une envergure nationale d’ici à trois ans. À ce jour, elle a bénéficié d’un apport d’1,3 M€ en provenance du groupe Cetih. TRANSITION ÉNERGÉTIQUE TRANSITION ÉNERGÉTIQUE 49 TRANSITION ÉNERGÉTIQUE 44 44ÉCO MOBILITÉ DES BIENS ET DES PERSONNES
  • 8. 8 la lettre api 17 octobre 2019 - supplément spécial TRIA CMF déploie des serres haute performance en ville Concepteur et fabricant de serres et de bâtiments vitrés bioclimatiques, CMF (50 M€ de CA en 2019, 200 salariés), à Varades, s’impose sur le mar- ché de l’urban farming. « Nous sommes des spécialistes des serres agri- coles et des serres de recherche. Cette double compétence nous sert aujourd’hui pour nous positionner sur ce marché en pleine croissance », explique Eric Laget, directeur commercial de CMF. La société a déjà livré 4 serres urbaines et fait état de 10 projets en cours. Elle a notamment été retenue sur le projet des 5 Ponts sur l’île de Nantes pour la réalisation de deux serres de 700 m2 en toiture. Elle a aussi été choisie par Nantes métropole habitat sur le projet Symbiose, en partenariat avec Ecotropy et Claas architectes, pour la réalisation d’une serre chauffante intelligente de 350 m2 sur le toit d’un HLM. CMF devrait fournir 80 % des besoins en eau chaude et 20 % des besoins en chauffage de l’immeuble à partir de l’énergie solaire. Enfin à Paris, CMF va réaliser une serre de 1 200 m2 qui va réutiliser l’énergie issue d’un data center. « Nous savons comment gérer le climat de manière optimale dans les bâtiments vitrés sans utiliser de moyens artificiels comme la climatisation », résume Eric Laget. Le Sydev réemploie les batteries de voiture Stocker l’énergie d’un bâtiment dans des batteries de voitures électriques. Tel est le sens du projet expérimental « Pharre » lan- cée par le Sydev, le syndicat départemental d’énergie de la Vendée. L’opération, en partenariat avec Bouygues Énergies & Services, est menée sur le propre siège social du Sydev, à La Roche-sur- Yon. Elle consiste à installer une toiture photovoltaïque de 35 Kw sur le toit terrasse de l’immeuble. L’électricité ainsi produite sera autoconsommée mais le surplus pourra être stocké dans des bat- teries lithium d’occasion provenant de véhicules électriques. Ces batteries, fournies par Renault, auront été reconditionnées pour stocker cette énergie et pour la libérer en fonction des besoins. Elles occuperont l’équivalent d’une place de parking. Le système, devant être installée fin 2019, sera « auto apprenant ». Son effica- cité montera donc en puissance avec le temps. Il pourrait ensuite être répliqué sur d’autres bâtiments publics. Ecotropy optimise les consommations énergétiques des bâtiments La startup nantaise porte le projet Symbiose, en partenariat avec Nantes métropole habitat. Il vise à installer une serre chauffante bioclimatique de 400 m2 sur le toit d’un immeuble d’habitation datant des années 70. La serre sera équipée d’une pompe à chaleur et d’un échangeur relié au système de chauf- fage actuel du bâtiment. La chaleur produite sera récupérée pour pré-chauffer l’eau sanitaire de l’immeuble. Basée sur une technologie algorithmique, la plateforme Buildsense d’Ecotro- py sera utilisée pour prédire la production et les besoins en énergie du bâtiment et optimiser le pilotage de l’ensemble du système. La startup axe aujourd’hui son développement com- mercial sur le marché des centres aquatiques. Ce projet, labé- lisé par Smile, va lui permettre de déployer Buildsense sur d’autres types d’équipements. La construction de la serre doit débuter début 2020 pour une mise en route au printemps. L’ensemble du projet est budgété à 700 k€, dont 300 k€ pour la serre. Y sont également associés des acteurs comme Keran, Claas Architectes, Legendre le Cerema ou l’Ifsttar. ©LahyaniSelarlArchitecture BÂTI À ÉNERGIE POSITIVE 44 CONVERSION ET STOCKAGE DE L’ÉNERGIE 85 RÉVOLUTION NUMÉRIQUE ET NOUVELLES TECHNOLOGIES 44
  • 9. 17 octobre 2019 - supplément spécial TRIA la lettre api 9 Le cluster Méthatlantique a vocation à soutenir la filière en Pays de la Loire. Pourquoi cette démarche ? Le cluster a officiellement été lancé début 2018. Nous avons mis environ 18 mois pour formaliser et structurer cette initiative. La Loi de transition énergé- tique pour la croissance verte a renforcé le rôle des régions en matière d’effica- cité énergétique. Se réunir s’inscrit dans cette dynamique. En septembre 2016, nous étions alors cinq ou six acteurs à initier de premiers échanges très infor- mels, soutenus par Laurent Gérault, vice-président au conseil régional des Pays de la Loire. Aujourd’hui, nous som­ mes près d’une quarantaine de tous horizons : des bureaux d’études, des constructeurs, des investisseurs, des fi- nanciers, des gestionnaires de réseaux, des entreprises chargées de la mainte- nance… avec la même ambition : chan- ger la vision de la méthanisation. Que pèse aujourd’hui cette filière en Pays de la Loire ? Dans l’économie régionale, la métha- nisation c’est 24 entreprises de toutes tailles, 150 emplois sur les cinq départe- ment et 37 M€ de CA en lien avec cette activité. La méthanisation est filière nouvelle, mais non délocalisable, géné- ratrice d’emplois et créatrice de valeur sur le territoire. Se réunir au sein d’un cluster, c’est aussi se donner les moyens d’avoir un contact direct avec la région, les services de l’Etat, les collectivités pour représenter la profession. Nous avons vocation à faire de la pédagogie, à faire connaître cette technologie à tous les niveaux. Mais aussi apporter un éclairage différent en abordant des thèmes qui ne sont pas toujours évo- qués, comme la sécurité des personnes et des installations ou l’acceptation so- ciale. C’est aussi ce que l’on propose lors de notre forum annuel au printemps à Angers. C’est aussi un moyen pour vous de la faire connaître aux jeunes ? Comme le manque d’informations, le manque de formations est aussi un pro- blème pour cette filière. La méthanisa- tion fait appel à des compétences très transversales. Les formations sont rares. Et les entreprises ont du mal à recruter des profils qualifiés. Nous travaillons avec d’autres acteurs comme l’agence lo- cale de l’énergie ou les chambres consu- laires. Un certificat de spécialisation “res- ponsable d’unité de méthanisation“ vient d’ouvrir au sein de l’Iréo aux Herbiers. Le cluster a contribué à la conception du programme et nos adhérents vont accueillir des futurs techniciens en alter- nance. Des projets sont aussi en réflexion avec le Lycée de Derval. Le cluster aura deux ans en 2020. Quels sont les projets pour les années à venir ? D’abord, nous structurer. Une personne va nous rejoindre à plein-temps. Cela permettra de donner de la visibilité à nos actions et développer notre réseau. A plus long terme, l’objectif est aussi de mettre en place des programmes de R&D et de validation, en s’appuyant sur les compétences des écoles et labo- ratoires de recherche du territoire. Les Pays de la Loire regroupent tous les types de cultures et d’élevages. C’est le terrain de jeu idéal pour démontrer l’innocuité des digestats avec des ren- dus à différents termes. Nous envisa- geons aussi dès 2020 d’ouvrir le cluster à d’autres gaz de synthèse comme la méthanation ou la pyrolyse. Les pers- pectives de l’agroécologie sont nom- breuses, avec des débouchés pour de multiples structures de toutes tailles, des bureaux d’études aux industriels. PROPOS RECUEILLIS PAR MAUREEN LE MAO Nature Energy accélère en France depuis Bouaye C’est depuis Bouaye que le danois Nature Energy entend développer son activité en France. Fin 2018, le groupe a racheté Xergi, une autre société danoise présentée comme l’un des leaders européens dans la fourniture d’installations de méthanisation clés en main. Depuis 2008, la société avait implanté sa filiale française à Bouaye. L’équipe d’une dizaine de personnes est pilotée par Patrice Lejeune. Nature Energy est le premier producteur européen de biogaz vert destiné au réseau gazier. La société détient et exploite sept installations de biogaz d’une capacité de production totale de plus de 100 millions de m3 . Avec l’expertise de Xergi, la société se positionne sur un marché plus large : la conception, la construction, le co-investissement et l’exploitation d’installations de méthanisation au Danemark, mais aussi en France. De part, l’activité de Xergi, le groupe a piloté la mise en place de six sites en cogénération en France, dont Meta-Bio Energies, France à Combrée (49). Nature Energy a une dizaine de projets en développement en France, essentiellement à vocation agricole. Deux sont situés en Pays de la Loire. INTERVIEW Patrice Lejeune I président du cluster Méthatlantique et directeur du développement France de Nature Energy à Bouaye « Notre ambition ? Changer la vision de la méthanisation. » AMÉLIORATION DE LA PERFORMANCE GLOBALE
  • 10. 10 la lettre api 17 octobre 2019 - supplément spécial TRIA L’Automobile Club de l’Ouest (ACO), Le Mans métropole et la région des Pays de la Loire s’associent pour construire la pre- mière station hydrogène du grand Ouest. Cette réalisation par- tenariale, dont le montant et le calendrier reste à préciser, est projetée dans le cadre d’un appel à projets de l’Ademe. Cette station permettra d’alimenter à terme les bus à hydrogène de Le Mans métropole, la voiture prototype H24 à propulsion élec- trique-hydrogène de l’ACO, en lien avec la société GreenGT, les véhicules des particuliers, les taxis, puis les premières voitures à hydrogène qui participeront aux 24 heures du Mans dans cinq ans. « Nous avons lancé Mission H24, en juin 2018, pour pro- mouvoir l’hydrogène en course, avec pour finalité une catégo- rie dédiée aux prototypes hydrogène aux 24 Heures du Mans en 2024 », rappelle Pierre Fillon, président de l’ACO. Le 11 juin 2019, lors des 24 Heures, la LMPH2G, prototype électrique- hydrogène, voiture laboratoire, a réalisé un premier tour de piste. Pour l’occasion, Total avait déployé une station d’avitaille- ment mobile. Le 20 septembre 2019, à Spa, le prototype parti- cipait à deux séances d’essais libres de la Michelin Le Mans Cup pour témoigner du potentiel de cette technologie. 10 BUS À HYDROGÈNE Quant à la communauté urbaine et son exploitant, la Setram, elle prévoit d’acquérir une flotte de dix bus à hydrogène dans les trois prochaines années. « Le Mans métropole serait dès lors la première métropole de plus de 100 000 habitants à avoir un bus à hydrogène des 2019. Cette flotte sera complétée dans les années à venir », indique Stéphane Le Foll, président de Le Mans métropole évoquant l’amorce d’un « écosystème autour de l’hy- drogène ». Armor a installé son film photovoltaïque organique Asca sur les serres maraîchères Olivier, près de Nantes. L’industriel nan- tais est accompagné par Eiffage Énergie Systèmes, qui assure le branchement électrique sur le réseau. Cette installation est une première pour Armor qui a ainsi déployé 43 m2 de films prenant la forme de deux voiles d’ombrage horizontaux inté- rieurs, d’un rideau vertical intérieur et de 9 modules sur une face verticale extérieure. Armor perçoit un marché significatif dans ces équipements photovoltaïques de serre en raison de la légèreté du film (450g/m2 ) par rapport aux panneaux clas- siques, de la facilité de leur mise en œuvre et dans le caractère rétractable des films s’adaptant aux saisons et aux conditions météorologiques. L’autre avantage est la transparence du film (jusqu’à 30 %) laissant passer une partie de la lumière pour la photosynthèse. UNE CAPACITÉ D’UN MILLION DE M2 Si le marché tient ses promesses, Armor dispose d’une capacité de production d’1 million de m2 de films Asca pour y répondre, à La Chevrolière. Le groupe envisage bien d’autres développe- ments pour son film solaire, ayant le mérite de ne contenir ni silicium ni métaux lourds. Cette technologie est une déclinaison d’un savoir-faire fondamental du groupe dans la formulation et l’enduction de couches minces sur films ultras fins. Armor est notamment en phase d’acquisition de la société allemande Opvius, spécialiste de l’intégration de ces films solaires partout où on lui demande : ombrelles, verrières, architecture métallo- textile, palmiers artificiels, tableaux de bord… « Opvius a une centaine de projets potentiels », explique Hubert de Boisredon, le PDG d’Armor. « Nous leur apportons notre capacité de pro- duction. » Le Mans veut se propulser à l’hydrogène Armor habille les serres maraîchères de films solaires 72 CONVERSION ET STOCKAGE DE L’ÉNERGIE 44 ÉNERGIES RENOUVELABLES
  • 11. 17 octobre 2019 - supplément spécial TRIA la lettre api 11 Athéna produit de l’hydrogène à partir des eaux usées Eau résiduelle de pâte à papier, de produits laitiers, eau de cuisson de viande ou de légumes, Athéna Recherche et Innovation veut valoriser ces effluents industriels à matière organique. Objectif : diminuer la consom- mation énergétique due à leur retraitement et valoriser la matière orga- nique qu’ils contiennent en hydrogène... Le laboratoire a identifié une bactérie particulièrement active, à même de consommer ces effluents pour sa croissance et de produire en moins d’une semaine, comme ul- time déchet de sa digestion, 90 % d’hydrogène et 10 % de CO2 organique. L’eau épurée peut repartir dans la nature. L’hydrogène peut être direc- tement utilisé pour les besoins énergétiques de l’usine qui produit les effluents ou injecté dans le réseau comme carburant vert. Le laboratoire a été fondé en octobre 2016 par Ludovic Briand, ingénieur sécurité et Romain Irague, docteur en microbiologie. Ils se donnent deux ans pour passer des tests à l’échelle industrielle. Le premier chiffre d’affaires est espéré en 2023. XSun dans la course au drone solaire Le SolarXOne SX1.2, drone autonome d’XSun a fait sensation lors du dernier salon du Bourget. L’entreprise de Guérande dévoilait alors la véritable version solaire de son drone. D’une envergure de 4,6 mètres l’engin promet, grâce à l’emport de batteries, de pouvoir se recharger dans les airs pour de lon- gues sessions de vol. Il serait aussi capable de « prendre ses propres décisions sans l’aide de l’homme et de transporter des capteurs et des caméras capables de cartographier, sur- veiller ou mesurer pratiquement n’importe quel point de la surface de la Terre », fait savoir Dassault System, soutien du projet. Outre des missions d’observation, des applications sont envisagées dans le domaine agricole, de la pêche, de l’environnement… Fondée par Benjamin David, ingénieur issu de l’aéronautique et du spatial, XSun a levé 2,9 M€ depuis sa création en juin 2016, et s’appuie sur une équipe de 12 personnes. La startup commercialisera son appareil début de l’année 2020. Lhyfe va produire de l’hydrogène 100 % propre à Bouin Lancée en 2017 à Nantes, la jeune entreprise Lhyfe veut produire de l’hydrogène 100 % propre sur le littoral ven- déen, en utilisant son eau de mer et l’électricité produite par le champ éolien de Bouin. Le conseil communautaire de Challans Gois a validé son projet d’atelier industriel si- tué dans la communauté vendéenne, sur le port du Bec. Y seront mis en place un hangar de 750 m2 , près de 300 m2 de bureaux, une plate-forme de stockage et de distribu- tion d’hydrogène, ainsi que de l’espace pour accueillir une vingtaine de véhicules légers, notamment exploités par des collectivités, qui pourraient ainsi s’y alimenter en « carburant ». Le coût des travaux liés aux bâtiments, à la voirie et à la connexion aux différents réseaux, portés par la communauté de communes, devrait avoisiner 1,46 M€. Le projet bénéficiera du soutien de la Région et du Conseil départemental. TRANSITION ÉNERGÉTIQUE 44 RÉVOLUTION NUMÉRIQUE ET NOUVELLES TECHNOLOGIES 44 85ÉNERGIES RENOUVELABLES
  • 12. 12 la lettre api 17 octobre 2019 - supplément spécial TRIA L’agglomération de Saumur accueil- lera lors du premier trimestre 2020 une unité de méthanisation couplée à une station-service de GNV. Porté par Seve, acronyme pour Saumur énergies vertes, le projet consiste à valoriser les déchets verts fermentés provenant du maraî- chage, de la culture des céréales, des effluents viticoles et le fumier de cheval issu des multiples centres équestres dans un rayon de 30 à 40 kilomètres. Soit une capacité d’environ 10 000  tonnes par an. Le biogaz sera injecté dans le réseau GRDF. Située à Chacé, au sud de Saumur, cette installation sera complé- tée par une station GNV au nord-ouest de la ville. Elle alimentera une flotte de véhicules composée des bus intercom- munaux, des camions poubelles et de véhicules du groupe LBG environne- ment. Initiateur du dossier, son diri- geant Lucien Gerbier s’est rapproché de la Sem locale Sémae intervenant dans la collecte et le traitement des déchets, et d’un agriculteur du Pas-de-Calais, Fran- çois Dusannier, créateur d’une installa- tion équivalente sur son exploitation. VALORISATION ULTÉRIEURE DU CO2 Les trois partenaires détiennent chacun un tiers du capital de Seve pour un inves- tissement mobilisant une enveloppe de 5,9 M€, 1,4 M€ pour la station de biogaz et 4,5 M€ pour le méthaniseur. De taille modeste, environ 180 Nm3 par heure, l’unité sera complétée dans un second temps par un système de récupération de CO2 destiné à être vendu aux serristes locaux. Basé à Cizay-la-Madeleine, le groupe LBG environnement emploie au total 55 salariés pour un chiffre d’affaires consolidé annoncé à 11 M€ via quatre filiales : Anjou bois énergie (granulés bois), Loire compost environnement et Agri composte Touraine environnement (compostage de déchets végétaux), LBG énergie (production d’énergie). Après deux levées de fonds auprès d’investisseurs privés, une de 10 M€ en 2018 et une autre de 14,65 M€ au printemps 2019, HGCT s’apprête à s’introduire sur le marché non réglementé Euronext Growth de la cote parisienne. Le fabricant vendéen de ciments innovants s’appuie sur un procédé 4.0 « sans four ni cheminée », c’est-à-dire sans clinker, avec une empreinte car- bone divisée par 5. Deux nouvelles usines, disposant chacune d’une capacité de 250 000 tonnes/an, sont prévues à Bournezeau, mitoyenne du site pilote (50 000 tonnes) opérationnel depuis fin 2018, et en Île-de-France. Soit un investissement global de 45 M€. « À l’horizon 2024, la société vise une capacité de production totale de 550 000 tonnes de ciment par an et un chiffre d’affaires d’environ 120 M€, soit 3 % de parts de marché en France », précise le document d’enregistrement validé 
par l’Autorité des marchés financiers. SILO AUX SABLES D’OLONNE Dans un secteur dominé par les cinq leaders mondiaux, l’irrup- tion de HGCT avec une rupture technologique ne passe pas ina- perçue. En témoignent les contrats de collaboration technique et commerciale signés avec Bouygues, Edycem, Eiffage, LG béton, Saint-Gobain, Terreal, etc. HGCT étudie en parallèle l’implanta- tion d’un silo de stockage de 7 000 tonnes sur le port des Sables d’Olonne destiné aux flux sortants mais aussi entrants. Pour mi- nimiser les risques d’approvisionnement en co-produits (laitier de haut fourneau, argile et gypse ou désulfogypse), l’entreprise souhaite s’adresser à des prestataires étrangers. Ceux-ci, à la base de son innovation, proviennent essentiellement de France. Ses principaux actionnaires sont les fondateurs, Julien Blanchard, président du directoire (50,36 % du capital) et David Hoffmann, auteur des brevets (29,39 %). Le biogaz dans le projet territorial de Saumur Le cimentier disrupteur HGCT bientôt en Bourse 49 ÉCO MOBILITÉ DES BIENS ET DES PERSONNES 85 NOUVEAUX MODÈLES ÉCONOMIQUES
  • 13. 17 octobre 2019 - supplément spécial TRIA la lettre api 13 Naoden transforme des déchets en énergie Transformer des déchets de la biomasse en énergie, le tout sur site avec à la clé la réduction de la facture énergétique et la diminution de son empreinte carbone, telle est la vocation de Naoden. La société nantaise conçoit, fabrique et installe des micro-centrales bioénergétiques compactes qui produisent de l’électricité et de la chaleur selon le principe de la co- génération ou uniquement de la chaleur selon le principe d’un brûleur. Pour son unité de gazéification, Naoden utilise des déchets bois, des déchets verts, mais aussi de la biomasse issue de résidus de fruits (noyaux, coques, etc.), et travaille sur des déchets de bois d’ameublement qui n’ont aujourd’hui aucune voie de valorisation, et le plastique non recyclé. La société cible des industriels, qui ont des problématiques de déchets et d’énergie, et besoin de se “verdir“ en prévision d’une hausse de la taxe carbone, et les collectivités. Elle a déjà installé deux équipements et s’apprête à accélérer. Naoden (10 salariés) vise un chiffre d’affaires de 3 M€ en 2020 contre 700 k€ en 2018. Enedis teste la régulation dynamique de tension Pour chauffer et éclairer leurs légumes, les maraîchers construisent de puissantes centrales de cogénération. C’est le cas du groupe René Briand, près de Nantes, qui s’est doté d’une centrale à gaz naturel de 4,4 MW, soit la consommation électrique de 2 000 foyers, et de la chaleur pour ses 19 ha de serres. L’obligation d’achat d’électricité qui s’impose à EDF fait donc partie du modèle économique du maraîcher. Avec René Briand, Enedis teste un premier raccordement intelli- gent : une première en France. Dans la configuration anté- rieure, le raccordement devait se faire en amont du réseau haut débit 20 000 volts. Mais de nouvelles technologies de capteurs et d’algorithmes permettent de recalculer en temps réel la puissance du réseau au niveau du poste source qui ali- mente la zone. Grâce à cette régulation dynamique, c’est à la porte même du maraîcher que le raccordement est désormais possible. D’où une économie de 400 k€ et un délai réduit de 5 mois. ©Phil Florentaise invente un charbon vert Soucieuse depuis toujours de réduire son empreinte environnementale, Florentaise a inventé le Greenchar. « La plante stocke du carbone pendant toute sa vie. Mais quand elle meurt, elle le rejette dans l’atmosphère. Nous avons développé une technologie qui permet d’éviter cela. L’idée est de transformer la biomasse morte en charbon vert en la pyrolysant », explique Jean-Pascal Chupin, PDG de Florentaise (50 M€ de CA, 200 salariés), à Saint-Mars du Désert. Et en plus d’être un piège à carbone, ce charbon vert est aussi un formidable fertilisant. Testé depuis 4 ans sur des sols maraîchers, il a permis d’améliorer les rendements de plus de 15 %. « Quand vous mettez de l’azote dans le sol, la plante ne capte que 10 % de cet intrant, le reste va dans les nappes phréatiques. Le charbon vert fonctionne comme une éponge, réduisant l’usage de l’eau et des engrais. » Dans le prolongement de cette innovation, Florentaise travaille à la mise au point de biométhane et biohydrogène. 44AGRICULTURE ÉCOLOGIQUEMENT INTENSIVE 44AGRICULTURE ÉCOLOGIQUEMENT INTENSIVE 44ÉNERGIES RENOUVELABLES
  • 14. 14 la lettre api 17 octobre 2019 - supplément spécial TRIA Systovi invente la batterie aérothermique L’intermittence et le stockage sont les points faibles de l’énergie solaire. Pour y répondre, la société nantaise Systovi, spécialisée dans les toitures solaires « intelligentes », apporte une solution présentée comme une première mondiale : une batterie thermique, par opposition aux batteries électrochimique. Elle fonctionne avec les panneaux solaires aérovoltaïques que Systovi a déjà mis sur le marché. Stock-R, le nom de cette invention, se compose de plaques d’aluminium emprisonnant du bichlorure de sodium ou sel hydraté. Ces capsules sont intégrées dans un échangeur, l’air circulant entre les plaques. Ainsi, ce matériau innovant emmagasine la chaleur durant les heures ensoleillées. Sous l’effet de celle-ci, il fond, ce qui lui permet de collecter l’énergie thermique de l’air. En fin de journée, quand l’air ambiant se refroidit, il se solidifie et l’énergie thermique stockée est restituée, déchargeant la batterie, la chaleur étant alors insufflée dans l’habitat. Ge Renewable investit 46 M€ à Saint-Nazaire Après trois ans de R&D, GE Renewable Energy a présenté l’Haliade X 12 MW la turbine “la plus puissante au monde”. Elle doit générer 67 GWh par an, correspondant aux besoins de 16 000 foyers. Elle sera fabriquée sur le site de Saint-Nazaire. Le site de Cherbourg construira les pales. Celui de Séville, en Espagne, le mât. Jérôme Pécresse, PDG de la société, affirme qu’elle réduira significativement les coûts de production de l’énergie éo- lienne, jusqu’à deux-tiers en moins que les modèles existants. Cette turbine va subir une batterie de tests en vue obtenir sa certification dans un an. Pour développer la nouvelle génération de turbines, l’usine de Montoir va investir 46 M€ pour reconfigurer la ligne de production. Les effectifs, aujourd’hui de 200 salariés vont atteindre 320 salariés d’ici à la mi 2020. Ils assembleront les Haliade 6 qui équiperont le futur parc éolien du banc de Guérande et com- mencer la production des Haliade X 12, au rythme de 10 unités par mois. Le campus de la Chantrerie travaille à son autonomie électrique Au nord de la métropole nantaise, le campus de la Chan- trerie accueille désormais une centrale photovoltaïque de 1 250  m2 et une éolienne de 24 mètres de haut. Dé- ployant respectivement des puissances de 200 et 25 kW, les deux équipements permettent aux établissements et aux entre­prises de ce site nantais de recourir aux énergies renouvelables pour couvrir une partie de leurs besoins en électricité. Ils marquent une étape supplémentaire dans le dé- veloppement des énergies vertes sur le campus, qui dispose déjà d’une chaufferie biomasse et d’un démonstrateur power- to-gas. « Nous aimerions poursuivre la photovoltaïsation du site, en couvrant notamment les parkings, qu’ils soient publics ou privés, d’ombrières permettant de produire de l’énergie », indique Bernard Lemout, directeur de l’Aful Chantrerie, association rassemblant une quinzaine de membres (établissements d’ensei- gnement, entreprises, etc.) du campus autour de la réalisation d’équipements d’intérêt collectif. CONVERSION ET STOCKAGE DE L’ÉNERGIE 44 44ÉNERGIES RENOUVELABLES TRANSITION ÉNERGÉTIQUE 44
  • 15. 17 octobre 2019 - supplément spécial TRIA la lettre api 15 Méthagriloué veut valoriser à son tour le biogaz La SAS Méthagriloué réunit 16 exploitations, soit une tren- taine d’agriculteurs, dans un rayon de 10 km autour de Loué. Ces éleveurs, principalement avicoles, détiennent 60 % du capital et comptent pour associés Fermiers de Loué (20 %) et Engie biogaz (20 %). Le projet d’unité de méthanisation entre dans sa phase d’instruction administrative. L’investissement s’élève à 6,5 M€ pour une capacité de traitement de déchets de 25 000 tonnes par an. Sa mise en service est attendue en 2021. Plusieurs points techniques restent à régler : le taux élevé de matières sèches dans les effluents (environ 23 % contre 13 % en moyenne), l’importance de l’azote, les enjeux sanitaires (E.coli), etc. Autre difficulté : la taille relativement modeste de la station – 2,1 millions de m3 annuels de biogaz dont 1,15 million de m3 de méthane – surenchérit les coûts d’injection de biométhane épuré dans le réseau sans oublier la nécessité de disposer de moyens de stockage lors des périodes de faible consommation. Le dossier est soutenu par l’Ademe et les collectivités. Un Technocampus énergie plus ambitieux Prévu à Bouguenais près de Nantes, ce centre de recherche ne sera pas seulement dédié aux énergies marines « mais aux énergies renouvelables au sens large », indique Stéphanie Houël, vice-prési- dente du conseil régional des Pays de la Loire. L’équipement aborde- ra d’autres thèmes tels le stockage, le photovoltaïque, la méthanisa- tion, l’hydrogène, etc. Le projet initial était envisagé avec GE, mais le groupe américain n’a pas suivi jusqu’à la décision finale. Dès lors, en mai, la région a confié à la CCIR des Pays de la Loire une étude auprès des acteurs industriels et académiques susceptibles de s’associer à un projet élargi. Les conclusions sont attendues prochainement. À partir des besoins exprimés, un prestataire sera sélectionné pour une étude de faisabilité devant définir les moyens et équipements à mettre en œuvre. Ses conclusions, attendues entre janvier et avril 2020, permettront à la région de décider du lancement du projet. Wavegem démarre ses essais en mer C’est parti pour Wavegem ! Le prototype de plateforme houlo- motrice autonome a été installé le 21 août sur le site d’essais en mer Semrev, opéré par Centrale Nantes au large du Croisic. Inaugurée en décembre 2018 à Saint-Nazaire, Wavegem (21 sur 14 mètres, 120 tonnes) est une plateforme autonome hybride embarquant plusieurs sources de production d’éner- gies renouvelables dont, principalement, un système hou- lomoteur, pour une puissance de 150 kW. Elle est destinée à alimenter des installations maritimes ou insulaires n’ayant pas accès au réseau électrique. Le projet est piloté par le consor- tium IHES sous l’égide de la startup Geps techno, basée à Saint- Nazaire. Les 18 mois prévus d’essais en mer permettront de valider performance et fiabilité de l’installation mais également de calibrer les outils de conception associés. En outre, la plateforme embarquera d’autres tests de sous-systèmes, comme des nou- velles génératrices ou du stockage d’énergie. Elle servira surtout de démonstrateur pour d’éventuels clients. 44ÉNERGIES RENOUVELABLES 72AGRICULTURE ÉCOLOGIQUEMENT INTENSIVE 44 AMÉLIORATION DE LA PERFORMANCE GLOBALE
  • 16. 16 la lettre api 17 octobre 2019 - supplément spécial TRIA Éditée par la SAS Publications API 5, passage Douard, BP 10 323 44003 Nantes CEDEX 1 Tél. 02 40 35 65 37 Directeur de la publication : Dominique Luneau Directeur commercial et communication : Stéphane Dahirel Coordination éditoriale : Maureen Le Mao Rédaction : La rédaction de La Lettre API Maquette : Vigicorp Mise en page : Cécile You Documentation : Hélène Botté, Aurélie Morillon, Aurore Quémard Diffusion et marketing : Mélanie Brouard, Maud Le Menn, Chérazade Ouahab Gestion : Catherine Grégoire Publicité : Ingrid Charvet R.C.S. Nantes B381 802 982 Impression : Imprimerie Allais / Z.A Pôle Sud 30 rue de l’Atlantique - 44115 Basse-Goulaine Routage : Asap Diffusion 57 rte de La Chapelle Heulin - 44330 Le Pallet ISSN : 1626-584X - N° de CPPAP : 1018 I 80943 Dépôt légal : à parution SAS au capital de 72 500 € Reproduction interdite atlantique presse information la lettreL’INFO ÉCO BRETAGNE PAYS DE LA LOIRE SUPPLÉMENT SPÉCIAL TRIA une initiative des avec le soutien de Les chambres consulaires vous accompagnent pour enclencher vos mutations sur 4 leviers de compétitivité Bénéficiez des services pour avancer vers la Pour maîtriser vos approvisionnements et consommations d’énergie Pour intégrer des solutions numériques et gagner en performance Pour gagner des nouveaux marchés grâce à l’écoconception, l’économie circulaire, les achats responsables Pour combiner performances économiques, sociales et environnementales Un dispositif Un dispositif …En savoir plus sur www.triapdl.fr